Cette BD part d'une idée de départ originale et gentiment burlesque, celle d'un micro héros, sorte de fils de la jungle au pays des microbes, passionné par l'arithmétique et par la vision du Tarzan de Johnny Weissmuller qu'il a vu par hasard. Cela m'a fait penser à certains albums de Winshluss ou
Krassinsky qui nous placent dans une situation fantasque avec sa propre logique. Et je comprends le charme que certains peuvent y trouver. Mais ce délire absurde et burlesque ne m'a jamais vraiment embarqué.
Le scenario m'a paru s'étirer et perdre de son impact, avec des personnages finalement peu enthousiasmants (notamment le scientifique qui parait sympathique au départ avant de se révéler borné et idiot). Quelques idées font sourire, sans jamais suffire à maintenir mon intérêt.
Le dessin en noir et blanc de Panaccione est cohérent avec l'ambiance rétro, mais ce trait volontairement brut, parfois proche du gribouillage, m'a moins convaincu que dans ses autres albums, que j'apprécie pourtant beaucoup.
Au final, je reconnais l'originalité et la singularité de l'ensemble, mais je suis resté sur le bord du chemin. Une curiosité qui parlera à certains, mais qui ne m'a pas vraiment convaincu, juste un peu diverti.
Note : 2,5/5
Une mère divorcée, sans histoire apparente, passe une soirée avec ses grands enfants et, presque sans l'avoir prémédité, leur révèle un épisode de sa vie où elle est sortie, pour un court instant, de son existence bien ordonnée.
Sur la forme, c'est une histoire sympathique. Le dessin m'a rappelé le style de certains blogs BD (je me rends compte après avoir écrit ça que je n'avais pas réalisé que c'était Pénélope Bagieu au dessin, je pensais à tort que c'était Lola Lafon car le style est légèrement différent des planches habituelles de Pénélope), avec un travail très agréable sur les couleurs chaudes et un vrai soin apporté aux décors, notamment dès la première page qui pose efficacement l'ambiance et le lieu. Les dialogues entre les quelques protagonistes sont justes et naturels, installant rapidement les caractères de chacun. Tout concourt a rapprocher le lecteur de cette petite réunion familiale et a susciter l'intérêt pour ce qu'elle va révéler.
Ma curiosité a d'ailleurs été rapidement éveillée a l'idée de comprendre ce que la mère souhaitait confier. Elle le fait avec beaucoup de naturel, dévoilant les choses progressivement. On sent son malaise a se livrer ainsi a sa fille. On s'amuse aussi de la manière dont elle arrange parfois la réalité pour dissimuler certains détails, tandis que nous, lecteurs, sommes témoins de ce qui s'est réellement passé.
Tout est fait avec justesse et sincérité. Mais en contrepartie, le récit souffre d'une grande lenteur. On se retrouve avec un album de plus de 200 pages qui, au final, raconte peu de choses. Et ce qui est raconté ne m'a pas touché, simplement vaguement intéressé. L'ensemble est a la fois légèrement édifiant et assez plat, ou du moins dépourvu d'une véritable envergure narrative. L'intrigue manque de développement et m'a laissé sur une impression d'indifférence, presque de perplexité, avec ce sentiment de "tout ca pour ca". Aussi naturels et compréhensibles que soient les sentiments et les comportements de la narratrice, la mayonnaise ne prend jamais et le soufflé reste désespérément plat.
Bref, j'ai trouvé cet album pas mal, mais pas enthousiasmant.
Note : 2,5/5
Un one-shot qui parle des problèmes de jeunes actuels vu qu'un des protagonistes est une fille trans et l'autre serait semble-t-il non-binaire (en tout cas moi j'ai cru pendant un bon moment que c'était juste un gars, je ne suis pas très perspicace).
Ce que j'ai aimé dans le scénario est que le ton est juste. Pour moi, l'adolescence est un stade où on se découvre, ce qui est le cas des deux personnages principaux qui se posent des questions sur ce qu'ils/elles/iels sont vraiment. L'adolescence est aussi une période où les émotions sont souvent extrêmes. Je me souviens ados que des types de mon école pouvait super-sympa une journée et lendemain être des gros cons et moi même j'ai vécu des journées où j'avais juste envie d'envoyer foutre le monde. On retrouve ça ici. Diana et Charlie sont très poches, mais parfois les choses vont mal et il y a des disputes. Les moments joyeux sont très joyeux et les moments tristes très tristes. Le ton est réaliste avec notamment les parents qui veulent le bien de leur enfants, mais qui ne savent pas trop comment s'y prendre.
Malgré des qualités dans le scénario, j'avoue ne pas avoir trouvé cela captivant à lire. Je trouve qu'il y a des longueurs dans le récit et que ça tourne parfois un peu en rond, mais je ne pense pas faire parti du public-cible initial de l'album. J'ai bien aimé le dessin très expressif et dynamique, mais sur certaines cases je trouvais qu'il y avait un peu trop de détails et que cela nuisait à la fluidité de la narration.
Une incursion dans le western, moi qui n’aime pas le genre.
Il est vrai que celui ci est original en suivant la vie de ce jeune apache exclu de sa tribu. Qui plus est, l’histoire se situe au tournant de la colonisation et de ce changement de civilisation de l’Amérique du Nord. Les jeux sont quasiment pliés et le jeune Woan vivra ces changements tout en cherchant sa place parmi les siens et dans ce nouveau monde.
Je reconnais que le dessin réussit à sublimer cette histoire en y apportant un souffle épique même dans les planches contemplatives. Les paysages nous happent littéralement.
Certes également, les personnages secondaires sont bien présents et intéressants mais voilà. J’ai toujours eu du mal avec les histoires amérindiennes, je ne sais pourquoi.
Peut-être cette double vision contradictoire assénée depuis longtemps dans les westerns. Celle des sauvages sanguinaires et scalpeurs de têtes des vieux films, ou celle des tribus pacifiques et proches de la nature idéalisées face à l’envahisseur.
Celui-ci évite ce manichéisme, et bien que je n’aie rien de fondamental à lui reprocher, je cherche encore le western qui me fera changer d’avis sur les westerns !
Même ce que j'aime le moins tels que l'aspect policier et les dingues est logique : la guerre comme l'or font que les gens transgressent les limites ! Mais j'aime surtout le héros de guerre "immortel" et la jeune Aïnou. Quel personnage complexe et attachant : aimant la chasse, la nourriture de son peuple à laquelle elle convertit Sugimoto, d'autres traditions, sa liberté, celle de son peuple, le paysage sublimissime et son ami loup.
Le dessin est nettement meilleur que celui de trop de mangas qui schématisent les dessins au point de les dessécher. Là, les visages, corps, postures des personnages sont nettement différenciés, merci ! S'il y a parfois des gens nus, ce sont les hommes et ça change, dans des scènes plus ou moins humoristiques, que je n'apprécie pas plus que ça, mais qui détendent cependant l'atmosphère, et font partie d'une œuvre qui charrie tout, et notamment, j'y reviens, la nourriture, vitale, qu'on doit chasser, cueillir, cuisiner, tandis que la peau des animaux sert à fabriquer des vêtements ou vendre ce qui permettra de poursuivre l'aventure, pour nos héros, voulant délivrer le père d' Ashirpa et trouver l'or, qui pour financer la lutte de libération des Aïnous, qui pour recaser les soldats perdus de l'Empire japonais, qui pour….
La nature et l'or dominent les humains, qui s'agitent aiguillonnés par la faim et la soif de l'or. Mais quelle vitalité ! A signaler que l'anime est aussi excellent, et permet de prendre la pleine mesure d'une nature qui en vaut la peine d'être vue en plus grand. A ce propos, j'aimerais qu'il y en ait une suite, et sinon quoi ? Je rejoins des protestataires comme les fidèles de l'ancien shogunat, et en garde !
Vasco, neveu d'un riche banquier de Sienne, est envoyé par ce dernier en mission à travers l'Europe et l'Asie du XIVe siècle. Il vit ainsi des aventures aux quatre coins du monde, dans un strict cadre historique.
J'ai découvert cette série sur le tard et, comme beaucoup l'ont souligné avant moi, elle rappelle immanquablement Alix dans son ambition de proposer une série historique a l'ancienne, dont le graphisme se rapproche fortement de celui de Jacques Martin, mais aussi dans la mise en scène de manière générale. Même le lettrage change dès le deuxième tome pour devenir identique à celui d'Alix.
Ce graphisme est le gros point fort de la série.
Encore un peu hésitant sur les deux premiers tomes, le dessin de Gilles Chaillet trouve son apogée du tome 3 au tome 12 avant de décliner ensuite. Mais tout au long de la série, ses décors sont exceptionnels.
Le style est certes très académique, mais ses architectures, paysages et costumes historiques sont superbes. C'est un remarquable travail de reconstitution qui flatte l'œil et donne envie de découvrir ces lieux anciens aujourd'hui disparus ou profondément transformés. A noter aussi quelques belles scènes de bataille, à pied comme à cheval.
Dommage qu'en contrepartie, les anatomies soient nettement moins maitrisées. Outre des mains régulièrement disproportionnées, ce sont surtout les visages qui sont trop souvent ratés, un défaut qui s'accentue a partir du treizième tome. Quel dommage que cela vienne gâcher d'aussi beaux décors.
Je précise que je n'ai fait que feuilleter les tomes au-delà du 21e, après que d'autres dessinateurs aient remplacé Gilles Chaillet, car le dessin du tome 22 m'a rebuté et je n'étais pas suffisamment attaché à la série pour avoir envie de poursuivre.
Pourtant, il y a un aspect que j'ai vraiment apprécié : cette manière qu'a la série de nous faire découvrir de l'intérieur la grande Histoire du monde, a une époque relativement peu abordée dans d'autres œuvres : alors que la Renaissance italienne en est à ses prémices et que l'Europe subit encore les restes de la Peste Noire, après la période des Croisades mais avant la chute de Constantinople, après la Croisade des albigeois mais avant le plus dur de la Guerre de Cent ans... Et comme Vasco voyage beaucoup, cela permet d'apprendre ce qu'il se passait alors dans différentes régions du globe. Le concept de départ, mettant en avant l'implication des banquiers dans les affaires politiques, devient toutefois assez vite un simple prétexte a des aventures plus mouvementées ou plus personnelles pour le héros.
Mais voilà, j'ai nettement préféré la grande Histoire a la petite, celle de Vasco lui-même. Le personnage ne m'a jamais paru attachant : je ne me suis jamais senti proche de lui ni réellement concerné par ce qui lui arrivait. Ce sont surtout les intrigues qui m'ont laissé de marbre, tant elles sont molles et convenues. Les protagonistes ont souvent des comportements peu naturels, comme s'ils jouaient un mauvais rôle dans une pièce de théâtre d'aventure. Complots, traquenards et manigances s'enchainent dans des péripéties cousues de fil blanc, ou les trahisons et secrets s'accumulent sans susciter beaucoup d'intérêt. On retrouve bien quelques fils rouges, comme les allers-retours de la belle Sophie, dont Vasco est épris d'un amour impossible, ou encore ce choix étrange d'utiliser le frère du héros comme antagoniste récurrent, a la fois fraternel et pourtant régulièrement au service du camp adverse, mais jamais rien qui m'emporte.
J'ai aussi été irrité par la présence trop fréquente de fautes d'orthographe dans les dialogues et la narration, un manque de relecture qui déçoit.
Vasco est donc une série historique très classique dans sa forme et son ton, qui vaut avant tout pour l'excellence de ses décors et pour l'intérêt de découvrir en images le monde du XIVe siècle. Mais le manque de charisme de son héros, des intrigues peu enthousiasmantes et certaines faiblesses dans le dessin des visages m'ont empêché de vraiment m'y attacher. Je retiens toutefois quelques albums réussis, notamment ceux se déroulant en Turquie (tomes 3 et 4), en pays cathare (tomes 7 et 8), ainsi que la beauté des décors et costumes des albums situés en Asie (tomes 9 a 12).
Gilbert Shelton est un des principaux tenants de l’underground américain des années 1960-80 (même s’il a publié après cette période).
Super-Phacochère a sans doute été l’une de ses premières publications, à l’origine dans un journal étudiant. Et on sent bien en lisant cet album que l’auteur en était à ses débuts, et qu’on était dans une publication proche du fanzinat.
En effet, je pense que l’auteur naviguait à vue, improvisant pas mal les intrigues, c’est clairement foutraque.
L’album est présenté comme un tome 1, il y a sans doute eu d’autres histoires publiées aux États-Unis, mais il est resté orphelin. En l’état, il ne m’a pas forcément convaincu.
Certes, il y a le côté n’importe quoi jouissif de ce type d’underground. Il y a aussi des critiques de la société de consommation américaine. On a aussi une quasi parodie de Superman (comme lui Super Phacochère déambule sous une fausse identité, celle d’un journaliste, Philbert Desanex – qui a aussi donné lieu à un petit album, que j’avais trouvé sympathique – Le 100.000e Rêve de Philbert Desanex).
Mais, globalement, ces aventures, qui mélangent une SF du pauvre, à un underground années 60/70, m’ont laissé sur ma faim. Shelton a fait mieux ensuite et ailleurs, et dans la même veine, d’autres auteurs (comme Rand Holmes par exemple) ont produit des choses qui passent mieux la barrière des années.
Un album probablement à réserver aux amateurs de l’auteur, et à ceux que l’underground américain de cette époque intéresse.
Je suis un peu circonspect après lecture des deux premiers tomes.
Sur le simple premier tome j’aurais sans doute été un peu plus généreux, mais le deuxième m’a laissé de côté.
Le premier tome est dynamique, très rythmé, et on suit avec plaisir l’enquête de Bertillon dans une communauté de forains. Les divers rebondissements permettent de rencontrer des personnalités en marge, et notre Bertillon, se fait ballotter, tout en gardant un certain contrôle sur les événements. Par contre la fin, avec un fantastique qui prend trop le pas sur l’intrigue ordinaire, m’a moins plu.
Le deuxième album ne m’a pas vraiment intéressé. D’abord parce que l’intrigue est moins rythmée et prenante, avec des personnages moins attachants.
Ensuite parce que j’ai trouvé le dessin plus brouillon, moins réussi que dans le tome précédent.
Je pense que je vais m’arrêter là avec cette série.
Note réelle 2,5/5.
Entre quelques rares moments très violents (les massacres de soldats « coloniaux – Noirs donc – par des soldats allemands), le premier tome nous fait entrer de plain-pied dans une guerre et une occupation presque bon enfant, avec des soldats allemands éloignés des SS tortionnaires, des prisonniers de guerre presque en semi-liberté au milieu de la population bretonne (le « Stalag » est ici franchement peu contraignant !). D’autres facilités encore, certaines pointées par bamiléké.
Si je comprends que cela puisse surprendre et/ou énerver, je pense qu’il ne s’agit pas ici de faire une série totalement réaliste et véridique. Je suis prêt à accepter certaines distances prises avec la réalité par Kris, pour développer son récit, avec un côté sans doute bien plus sucré et gentil que la réalité (et le dessin de Fournier, lui aussi tout en rondeurs, ne fait qu’accentuer cet état d’esprit), mais en tout cas l’histoire se laisse lire plaisamment.
En effet, si certains aspects peuvent paraître édulcorés (la France pétainiste est quasi absente – seul le retour du fils haineux l’incarne, les soldats et officiers allemands sont loin d’être des salauds), l’histoire nous amène quand même à une certaine noirceur. D’abord parce que Kris évite le happy end que je voyais poindre un moment. Ensuite parce qu’il dénonce clairement le scandaleux et hypocrite traitement infligé par la France aux anciens combattants africains – jusqu’aux massacres de ceux qui réclamaient un égal traitement (financier autant que moral) avec les Français de souche.
Un diptyque agréable à lire, et finalement plus noir qu’on pourrait le penser.
Note réelle 3,5/5.
Angela Davis fait partie des personnes qui méritent largement qu’on s’y intéresse, tant elle a incarné une certaine idée de la révolte. Mais aussi parce que son parcours éclaire bien pas mal de maux de la société américaine moderne : le sexisme, les inégalités sociales, et le racisme viscéral, tous ces travers qu’elle a combattu toute sa vie. Marxiste (influencée par Herbert Marcuse entre autres), elle illustre aussi l’hypocrisie d’une société prétendument permissive et démocratique, mais qui n’a jamais accepter les idées marxistes – ou toutes celles qui visaient à l’émancipation des minorités et/ou classes « laborieuses ». C’est l’anti Hoover par excellence.
Un personnage intéressant donc, qui peut être « expliqué » avec plusieurs angles d’attaque. Mais, si j’ai été moins déçu de ma lecture que Ro, j’ai quand même trouvé que les auteurs avaient privilégié la forme par rapport au fond. La construction narrative est ainsi relativement originale, en mélangeant plusieurs styles graphiques et narratifs. Mais je n’ai pas trouvé le procédé heureux, cela gêne plutôt la lecture, et nous fait perdre le fil rouge (l’entame est ainsi bizarre, je me suis demandé assez longtemps qui était cette narratrice, et j’ai trouvé qu’elle nous éloignait d’Angela, même si elle sert à « planter le décor »).
Reste que, même haché par une narration parfois chaotique, cet album permet quand même de faire découvrir une époque et une personne (elle épouse la plupart des luttes sociales et politiques des trente années d’après-guerre, l’arrivée au pouvoir de Reagan et de l’ultra libéralisme décomplexé achevant ce qui pouvait s’apparenter à une parenthèse politique que Davis aura marqué de son empreinte).
Clairement pas idéale comme biographique, mais je suis plus indulgent que Ro, c’est une porte d’entrée vers le personnage qui n’est pas inintéressante (une petite biblio/filmographie complète l’album.).
Note réelle 2,5/5.
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Toajêne
Cette BD part d'une idée de départ originale et gentiment burlesque, celle d'un micro héros, sorte de fils de la jungle au pays des microbes, passionné par l'arithmétique et par la vision du Tarzan de Johnny Weissmuller qu'il a vu par hasard. Cela m'a fait penser à certains albums de Winshluss ou Krassinsky qui nous placent dans une situation fantasque avec sa propre logique. Et je comprends le charme que certains peuvent y trouver. Mais ce délire absurde et burlesque ne m'a jamais vraiment embarqué. Le scenario m'a paru s'étirer et perdre de son impact, avec des personnages finalement peu enthousiasmants (notamment le scientifique qui parait sympathique au départ avant de se révéler borné et idiot). Quelques idées font sourire, sans jamais suffire à maintenir mon intérêt. Le dessin en noir et blanc de Panaccione est cohérent avec l'ambiance rétro, mais ce trait volontairement brut, parfois proche du gribouillage, m'a moins convaincu que dans ses autres albums, que j'apprécie pourtant beaucoup. Au final, je reconnais l'originalité et la singularité de l'ensemble, mais je suis resté sur le bord du chemin. Une curiosité qui parlera à certains, mais qui ne m'a pas vraiment convaincu, juste un peu diverti. Note : 2,5/5
La Nuit retrouvée
Une mère divorcée, sans histoire apparente, passe une soirée avec ses grands enfants et, presque sans l'avoir prémédité, leur révèle un épisode de sa vie où elle est sortie, pour un court instant, de son existence bien ordonnée. Sur la forme, c'est une histoire sympathique. Le dessin m'a rappelé le style de certains blogs BD (je me rends compte après avoir écrit ça que je n'avais pas réalisé que c'était Pénélope Bagieu au dessin, je pensais à tort que c'était Lola Lafon car le style est légèrement différent des planches habituelles de Pénélope), avec un travail très agréable sur les couleurs chaudes et un vrai soin apporté aux décors, notamment dès la première page qui pose efficacement l'ambiance et le lieu. Les dialogues entre les quelques protagonistes sont justes et naturels, installant rapidement les caractères de chacun. Tout concourt a rapprocher le lecteur de cette petite réunion familiale et a susciter l'intérêt pour ce qu'elle va révéler. Ma curiosité a d'ailleurs été rapidement éveillée a l'idée de comprendre ce que la mère souhaitait confier. Elle le fait avec beaucoup de naturel, dévoilant les choses progressivement. On sent son malaise a se livrer ainsi a sa fille. On s'amuse aussi de la manière dont elle arrange parfois la réalité pour dissimuler certains détails, tandis que nous, lecteurs, sommes témoins de ce qui s'est réellement passé. Tout est fait avec justesse et sincérité. Mais en contrepartie, le récit souffre d'une grande lenteur. On se retrouve avec un album de plus de 200 pages qui, au final, raconte peu de choses. Et ce qui est raconté ne m'a pas touché, simplement vaguement intéressé. L'ensemble est a la fois légèrement édifiant et assez plat, ou du moins dépourvu d'une véritable envergure narrative. L'intrigue manque de développement et m'a laissé sur une impression d'indifférence, presque de perplexité, avec ce sentiment de "tout ca pour ca". Aussi naturels et compréhensibles que soient les sentiments et les comportements de la narratrice, la mayonnaise ne prend jamais et le soufflé reste désespérément plat. Bref, j'ai trouvé cet album pas mal, mais pas enthousiasmant. Note : 2,5/5
Diana & Charlie
Un one-shot qui parle des problèmes de jeunes actuels vu qu'un des protagonistes est une fille trans et l'autre serait semble-t-il non-binaire (en tout cas moi j'ai cru pendant un bon moment que c'était juste un gars, je ne suis pas très perspicace). Ce que j'ai aimé dans le scénario est que le ton est juste. Pour moi, l'adolescence est un stade où on se découvre, ce qui est le cas des deux personnages principaux qui se posent des questions sur ce qu'ils/elles/iels sont vraiment. L'adolescence est aussi une période où les émotions sont souvent extrêmes. Je me souviens ados que des types de mon école pouvait super-sympa une journée et lendemain être des gros cons et moi même j'ai vécu des journées où j'avais juste envie d'envoyer foutre le monde. On retrouve ça ici. Diana et Charlie sont très poches, mais parfois les choses vont mal et il y a des disputes. Les moments joyeux sont très joyeux et les moments tristes très tristes. Le ton est réaliste avec notamment les parents qui veulent le bien de leur enfants, mais qui ne savent pas trop comment s'y prendre. Malgré des qualités dans le scénario, j'avoue ne pas avoir trouvé cela captivant à lire. Je trouve qu'il y a des longueurs dans le récit et que ça tourne parfois un peu en rond, mais je ne pense pas faire parti du public-cible initial de l'album. J'ai bien aimé le dessin très expressif et dynamique, mais sur certaines cases je trouvais qu'il y avait un peu trop de détails et que cela nuisait à la fluidité de la narration.
Golden West
Une incursion dans le western, moi qui n’aime pas le genre. Il est vrai que celui ci est original en suivant la vie de ce jeune apache exclu de sa tribu. Qui plus est, l’histoire se situe au tournant de la colonisation et de ce changement de civilisation de l’Amérique du Nord. Les jeux sont quasiment pliés et le jeune Woan vivra ces changements tout en cherchant sa place parmi les siens et dans ce nouveau monde. Je reconnais que le dessin réussit à sublimer cette histoire en y apportant un souffle épique même dans les planches contemplatives. Les paysages nous happent littéralement. Certes également, les personnages secondaires sont bien présents et intéressants mais voilà. J’ai toujours eu du mal avec les histoires amérindiennes, je ne sais pourquoi. Peut-être cette double vision contradictoire assénée depuis longtemps dans les westerns. Celle des sauvages sanguinaires et scalpeurs de têtes des vieux films, ou celle des tribus pacifiques et proches de la nature idéalisées face à l’envahisseur. Celui-ci évite ce manichéisme, et bien que je n’aie rien de fondamental à lui reprocher, je cherche encore le western qui me fera changer d’avis sur les westerns !
Golden Kamui
Même ce que j'aime le moins tels que l'aspect policier et les dingues est logique : la guerre comme l'or font que les gens transgressent les limites ! Mais j'aime surtout le héros de guerre "immortel" et la jeune Aïnou. Quel personnage complexe et attachant : aimant la chasse, la nourriture de son peuple à laquelle elle convertit Sugimoto, d'autres traditions, sa liberté, celle de son peuple, le paysage sublimissime et son ami loup. Le dessin est nettement meilleur que celui de trop de mangas qui schématisent les dessins au point de les dessécher. Là, les visages, corps, postures des personnages sont nettement différenciés, merci ! S'il y a parfois des gens nus, ce sont les hommes et ça change, dans des scènes plus ou moins humoristiques, que je n'apprécie pas plus que ça, mais qui détendent cependant l'atmosphère, et font partie d'une œuvre qui charrie tout, et notamment, j'y reviens, la nourriture, vitale, qu'on doit chasser, cueillir, cuisiner, tandis que la peau des animaux sert à fabriquer des vêtements ou vendre ce qui permettra de poursuivre l'aventure, pour nos héros, voulant délivrer le père d' Ashirpa et trouver l'or, qui pour financer la lutte de libération des Aïnous, qui pour recaser les soldats perdus de l'Empire japonais, qui pour…. La nature et l'or dominent les humains, qui s'agitent aiguillonnés par la faim et la soif de l'or. Mais quelle vitalité ! A signaler que l'anime est aussi excellent, et permet de prendre la pleine mesure d'une nature qui en vaut la peine d'être vue en plus grand. A ce propos, j'aimerais qu'il y en ait une suite, et sinon quoi ? Je rejoins des protestataires comme les fidèles de l'ancien shogunat, et en garde !
Vasco
Vasco, neveu d'un riche banquier de Sienne, est envoyé par ce dernier en mission à travers l'Europe et l'Asie du XIVe siècle. Il vit ainsi des aventures aux quatre coins du monde, dans un strict cadre historique. J'ai découvert cette série sur le tard et, comme beaucoup l'ont souligné avant moi, elle rappelle immanquablement Alix dans son ambition de proposer une série historique a l'ancienne, dont le graphisme se rapproche fortement de celui de Jacques Martin, mais aussi dans la mise en scène de manière générale. Même le lettrage change dès le deuxième tome pour devenir identique à celui d'Alix. Ce graphisme est le gros point fort de la série. Encore un peu hésitant sur les deux premiers tomes, le dessin de Gilles Chaillet trouve son apogée du tome 3 au tome 12 avant de décliner ensuite. Mais tout au long de la série, ses décors sont exceptionnels. Le style est certes très académique, mais ses architectures, paysages et costumes historiques sont superbes. C'est un remarquable travail de reconstitution qui flatte l'œil et donne envie de découvrir ces lieux anciens aujourd'hui disparus ou profondément transformés. A noter aussi quelques belles scènes de bataille, à pied comme à cheval. Dommage qu'en contrepartie, les anatomies soient nettement moins maitrisées. Outre des mains régulièrement disproportionnées, ce sont surtout les visages qui sont trop souvent ratés, un défaut qui s'accentue a partir du treizième tome. Quel dommage que cela vienne gâcher d'aussi beaux décors. Je précise que je n'ai fait que feuilleter les tomes au-delà du 21e, après que d'autres dessinateurs aient remplacé Gilles Chaillet, car le dessin du tome 22 m'a rebuté et je n'étais pas suffisamment attaché à la série pour avoir envie de poursuivre. Pourtant, il y a un aspect que j'ai vraiment apprécié : cette manière qu'a la série de nous faire découvrir de l'intérieur la grande Histoire du monde, a une époque relativement peu abordée dans d'autres œuvres : alors que la Renaissance italienne en est à ses prémices et que l'Europe subit encore les restes de la Peste Noire, après la période des Croisades mais avant la chute de Constantinople, après la Croisade des albigeois mais avant le plus dur de la Guerre de Cent ans... Et comme Vasco voyage beaucoup, cela permet d'apprendre ce qu'il se passait alors dans différentes régions du globe. Le concept de départ, mettant en avant l'implication des banquiers dans les affaires politiques, devient toutefois assez vite un simple prétexte a des aventures plus mouvementées ou plus personnelles pour le héros. Mais voilà, j'ai nettement préféré la grande Histoire a la petite, celle de Vasco lui-même. Le personnage ne m'a jamais paru attachant : je ne me suis jamais senti proche de lui ni réellement concerné par ce qui lui arrivait. Ce sont surtout les intrigues qui m'ont laissé de marbre, tant elles sont molles et convenues. Les protagonistes ont souvent des comportements peu naturels, comme s'ils jouaient un mauvais rôle dans une pièce de théâtre d'aventure. Complots, traquenards et manigances s'enchainent dans des péripéties cousues de fil blanc, ou les trahisons et secrets s'accumulent sans susciter beaucoup d'intérêt. On retrouve bien quelques fils rouges, comme les allers-retours de la belle Sophie, dont Vasco est épris d'un amour impossible, ou encore ce choix étrange d'utiliser le frère du héros comme antagoniste récurrent, a la fois fraternel et pourtant régulièrement au service du camp adverse, mais jamais rien qui m'emporte. J'ai aussi été irrité par la présence trop fréquente de fautes d'orthographe dans les dialogues et la narration, un manque de relecture qui déçoit. Vasco est donc une série historique très classique dans sa forme et son ton, qui vaut avant tout pour l'excellence de ses décors et pour l'intérêt de découvrir en images le monde du XIVe siècle. Mais le manque de charisme de son héros, des intrigues peu enthousiasmantes et certaines faiblesses dans le dessin des visages m'ont empêché de vraiment m'y attacher. Je retiens toutefois quelques albums réussis, notamment ceux se déroulant en Turquie (tomes 3 et 4), en pays cathare (tomes 7 et 8), ainsi que la beauté des décors et costumes des albums situés en Asie (tomes 9 a 12).
Super Phacochère
Gilbert Shelton est un des principaux tenants de l’underground américain des années 1960-80 (même s’il a publié après cette période). Super-Phacochère a sans doute été l’une de ses premières publications, à l’origine dans un journal étudiant. Et on sent bien en lisant cet album que l’auteur en était à ses débuts, et qu’on était dans une publication proche du fanzinat. En effet, je pense que l’auteur naviguait à vue, improvisant pas mal les intrigues, c’est clairement foutraque. L’album est présenté comme un tome 1, il y a sans doute eu d’autres histoires publiées aux États-Unis, mais il est resté orphelin. En l’état, il ne m’a pas forcément convaincu. Certes, il y a le côté n’importe quoi jouissif de ce type d’underground. Il y a aussi des critiques de la société de consommation américaine. On a aussi une quasi parodie de Superman (comme lui Super Phacochère déambule sous une fausse identité, celle d’un journaliste, Philbert Desanex – qui a aussi donné lieu à un petit album, que j’avais trouvé sympathique – Le 100.000e Rêve de Philbert Desanex). Mais, globalement, ces aventures, qui mélangent une SF du pauvre, à un underground années 60/70, m’ont laissé sur ma faim. Shelton a fait mieux ensuite et ailleurs, et dans la même veine, d’autres auteurs (comme Rand Holmes par exemple) ont produit des choses qui passent mieux la barrière des années. Un album probablement à réserver aux amateurs de l’auteur, et à ceux que l’underground américain de cette époque intéresse.
Lieutenant Bertillon
Je suis un peu circonspect après lecture des deux premiers tomes. Sur le simple premier tome j’aurais sans doute été un peu plus généreux, mais le deuxième m’a laissé de côté. Le premier tome est dynamique, très rythmé, et on suit avec plaisir l’enquête de Bertillon dans une communauté de forains. Les divers rebondissements permettent de rencontrer des personnalités en marge, et notre Bertillon, se fait ballotter, tout en gardant un certain contrôle sur les événements. Par contre la fin, avec un fantastique qui prend trop le pas sur l’intrigue ordinaire, m’a moins plu. Le deuxième album ne m’a pas vraiment intéressé. D’abord parce que l’intrigue est moins rythmée et prenante, avec des personnages moins attachants. Ensuite parce que j’ai trouvé le dessin plus brouillon, moins réussi que dans le tome précédent. Je pense que je vais m’arrêter là avec cette série. Note réelle 2,5/5.
Plus près de toi
Entre quelques rares moments très violents (les massacres de soldats « coloniaux – Noirs donc – par des soldats allemands), le premier tome nous fait entrer de plain-pied dans une guerre et une occupation presque bon enfant, avec des soldats allemands éloignés des SS tortionnaires, des prisonniers de guerre presque en semi-liberté au milieu de la population bretonne (le « Stalag » est ici franchement peu contraignant !). D’autres facilités encore, certaines pointées par bamiléké. Si je comprends que cela puisse surprendre et/ou énerver, je pense qu’il ne s’agit pas ici de faire une série totalement réaliste et véridique. Je suis prêt à accepter certaines distances prises avec la réalité par Kris, pour développer son récit, avec un côté sans doute bien plus sucré et gentil que la réalité (et le dessin de Fournier, lui aussi tout en rondeurs, ne fait qu’accentuer cet état d’esprit), mais en tout cas l’histoire se laisse lire plaisamment. En effet, si certains aspects peuvent paraître édulcorés (la France pétainiste est quasi absente – seul le retour du fils haineux l’incarne, les soldats et officiers allemands sont loin d’être des salauds), l’histoire nous amène quand même à une certaine noirceur. D’abord parce que Kris évite le happy end que je voyais poindre un moment. Ensuite parce qu’il dénonce clairement le scandaleux et hypocrite traitement infligé par la France aux anciens combattants africains – jusqu’aux massacres de ceux qui réclamaient un égal traitement (financier autant que moral) avec les Français de souche. Un diptyque agréable à lire, et finalement plus noir qu’on pourrait le penser. Note réelle 3,5/5.
Miss Davis - La vie et les combats de Angela Davis
Angela Davis fait partie des personnes qui méritent largement qu’on s’y intéresse, tant elle a incarné une certaine idée de la révolte. Mais aussi parce que son parcours éclaire bien pas mal de maux de la société américaine moderne : le sexisme, les inégalités sociales, et le racisme viscéral, tous ces travers qu’elle a combattu toute sa vie. Marxiste (influencée par Herbert Marcuse entre autres), elle illustre aussi l’hypocrisie d’une société prétendument permissive et démocratique, mais qui n’a jamais accepter les idées marxistes – ou toutes celles qui visaient à l’émancipation des minorités et/ou classes « laborieuses ». C’est l’anti Hoover par excellence. Un personnage intéressant donc, qui peut être « expliqué » avec plusieurs angles d’attaque. Mais, si j’ai été moins déçu de ma lecture que Ro, j’ai quand même trouvé que les auteurs avaient privilégié la forme par rapport au fond. La construction narrative est ainsi relativement originale, en mélangeant plusieurs styles graphiques et narratifs. Mais je n’ai pas trouvé le procédé heureux, cela gêne plutôt la lecture, et nous fait perdre le fil rouge (l’entame est ainsi bizarre, je me suis demandé assez longtemps qui était cette narratrice, et j’ai trouvé qu’elle nous éloignait d’Angela, même si elle sert à « planter le décor »). Reste que, même haché par une narration parfois chaotique, cet album permet quand même de faire découvrir une époque et une personne (elle épouse la plupart des luttes sociales et politiques des trente années d’après-guerre, l’arrivée au pouvoir de Reagan et de l’ultra libéralisme décomplexé achevant ce qui pouvait s’apparenter à une parenthèse politique que Davis aura marqué de son empreinte). Clairement pas idéale comme biographique, mais je suis plus indulgent que Ro, c’est une porte d’entrée vers le personnage qui n’est pas inintéressante (une petite biblio/filmographie complète l’album.). Note réelle 2,5/5.