Les derniers avis (39405 avis)

Par Loupgris
Note: 4/5
Couverture de la série Locke & Key
Locke & Key

Quand j'ai appris que Netflix sortait cette série, adaptée d'un comics multi récompensé, je l'ai emprunté à la bibliothèque. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que je n'ai pas été déçu. L'histoire est originale et très bien menée, ce qui est une belle performance vu l'univers. Il y a très peu de temps mort ou de passages inutiles tout au long des 6 tomes. Si l'on veut émettre une (petite) réserve, c'est sur le début de l'histoire (1er tome) qui est un peu long à démarrer. Mais vu le nombre de choses à mettre en place, cela s'accepte sans problème. A partir du tome 2, il devient très dur de lâcher cette série qui se lit très vite. Quant au dessin, il est très bon et surtout très égalitaire tout au long de la série (ce qui est rarement le cas dans les comics qui changent souvent de dessinateur au gré des tomes). Donc ici aucun mal à reconnaître les personnages d'un tome à l'autre, vraiment du très bon travail. J'accorderai une mention spéciale aux 'ombres' dont on a l'impression qu'elles sont vivantes. En résumé, un très bon comics, à lire sans hésiter (note = 4,5 / 5).

27/10/2021 (modifier)
Par gruizzli
Note: 4/5
Couverture de la série Jeux sans frontière
Jeux sans frontière

En retombant sur les anciennes BD qui trainaient, je me suis rendu compte que celle-ci n'était pas enregistrée dans la base de BDthèque. Il faut dire que l'histoire de la BD est originale, puisque Ptiluc a tout d'abord publié la BD sur le net, sans avoir d'éditeur, puis que Paquet a accepté de le publier en album dans ses collections. La collaboration semble cependant s'être mal passée, mais cela est une autre histoire. La BD est une satire sur les ONG officiant dans les pays d'Afrique, et le moins que l'on puisse dire, c'est que Ptiluc tire à boulets rouges ! Dès le début, on sent sa patte qui revient, dans les personnages (qui fument des pétards dès les premières cases), dans le décor et le trait, mais aussi dans la vulgarité et la crasse pas gratuite pour un sou. Si je dis qu'elle n'est pas gratuite pour un sou, c'est que j'avais eu l'occasion de lire, lorsqu'il avait publié sa BD en blog, quelques commentaires qu'il avait ajoutés à ses planches. Et que ces quelques commentaires sont parfois très éclairants (à tel point que je regrette de ne pas les voir dans la BD éditée). Par exemple, la présence de joints dès les premières pages est expliquée par Ptiluc de la façon suivante : "Alors, je lui ai expliqué que souvent, les logisticiens, sur le terrain, ils vivaient des trucs qu'ils auraient vite trouvés insupportables sans l'aide de substances variables mais qui toutes changent un peu la perception de l'insupportable. Après j'ai du lui expliquer que quand des rebelles prenaient des otages, s'il fallait en tuer un pour faire régner la terreur, c'était toujours un local, pas un blanc, un blanc ça vaut du pognon, un local ça vaut rien, mais si tu le dégommes devant les autres, tu sais qu'ils vont se tenir à carreau." Bref, à travers les petits éclaircissements qu'il apportait, je comprenais mieux l'aspect caricatural qu'il mettait dans son œuvre. Ptiluc ne se contente pas de faire de la provocation gratuite, bien que ce soit assez facilement son style. Il parle ici de choses qu'il a connues, par lui ou par ses amis. La BD se veut une représentation générale de la situation de l'humanitaire en Afrique, et surtout pas une considération juste et exacte d'une opération en particulier. Cela donne lieu à moult situations caricaturales, mais qui donnent une idée de la difficulté de ceux qui tentent d'aider l'Afrique. Sans remettre en question la volonté de ceux-ci, on en découvre les aspects confrontés au réel. Rien que la question de vacciner ou non des enfants soldats est déjà un sacré dilemme éthique. On balaye aussi l'implication des multinationales dans les conflits type Rwanda, l'exploitation de diamants, la question des représentations par les médias (et des liens avec ceux-ci), de la Françafrique et des liens entre dictateurs et politiques, etc ... Mine de rien, je trouve que la BD a un aspect bien sombre, et je ne dis pas cela uniquement par rapport à la fin volontairement pessimiste. A travers les différentes situations, il dresse un portrait acide de l'Afrique et de l'aide humanitaire. Entre les volontés déçues et les réalités dures du terrain, le tout finissant sur cet occident qui préfère voir le cul de ses stars que la pauvreté de l'autre bout du monde ... C'est acide, très acide. En y repensant, j'aime bien cette BD. Elle a quelque chose de méchant, un peu dans le style habituel de Ptiluc, mais avec des considérations derrière. On sent que ce n'est pas juste gratuit, mais réfléchi. Je me demande à quel point tout cela est actuel, mais je crois que la réponse me ferait peur. La BD a un message, pour peu que vous passiez le style de Ptiluc parfois trop provocateur ou trash, mais qui a le mérite d'une certaine franchise. Pas de considérations simples et faciles, on parle crument. Et ça fait du bien, aussi, de parfois se reprendre un peu de la réalité en pleine gueule.

27/10/2021 (modifier)
Par Cacal69
Note: 4/5
Couverture de la série Goldorak
Goldorak

C'est en tant que jeune quinquagénaire que je me suis procuré ce fameux Goldorak non sans une certaine crainte, celle d'être déçu. Le 3 juillet 1978 j'étais devant le poste de télévision pour regarder Recré A2 et la première diffusion de Goldorak. Pour l'enfant que j'étais ce fût un choc visuel et le début d'une certaine fascination. Donc 43 ans plus tard avec cet album dans les mains, après lecture de quelques pages la magie est toujours présente, un retour en enfance avec ce petit goût de nostalgie. Le bonheur ! Un scénario vraiment bien foutu, tous les ingrédients sont présents : le golgoth, la patrouille des aigles et les personnages emblématiques. On retrouve un Actarus barbu et désabusé qui va devoir affronter ses démons et les derniers survivants de Stykadès peuple de Véga. Un final avec sa petite surprise. Le tout avec une touche d'actualité et le déplacement des populations. Un gros travail graphique réalisé. Un dessin soigné. On reconnaît tous les personnages et le passage du style manga à celui de franco/belge se fait naturellement. De superbes couleurs. D'un projet casse gueule on passe à une belle réussite. Hommes et femmes de tous âges je ne peux que vous en conseiller la lecture.

26/10/2021 (modifier)
Par pol
Note: 4/5
Couverture de la série Goldorak
Goldorak

Enfant, Goldorak faisait clairement partie de mes dessins animés préférés. Du coup difficile de passer à coté de ce revival 35 ans après ! On va dire que je suis pile le coeur de cible visé, et clairement ça marche. On va pas se le cacher c'est un vrai plaisir de retrouver les personnages, leurs engins de combats, les vilains Golgoths, etc. Je crois qu'on peut même dire que j'ai eu un petit pincement au coeur quand Actarus lâche son premier Goldorak Go. Les auteurs ont situé ce récit 10 ans après la fin du dessin animé. Cela leur permet d'apporter leur touche personnelle, sur l'évolution des personnages notamment, mais l'âme de la série est à mon avis bien conservée. C'est une histoire qui se passe après, où les héros ont pris 10 ans, traversé un certain nombre d'épreuves de vie dans l'intervalle, qui, en respectant leur caractère, les amènent à être ce qu'ils sont devenus. C'est bien pensé, car malgré ces évolutions, l'important c'est que l'esprit original est respecté. Et bien sûr, on aura droit à notre dose de Fulguropoing, d'Astérohache et autre Rétrolaser. L'édition est de qualité, la couverture est belle, j'adore l'illustration de la 4e de couv avec le poing endommagé de Goldorak. Ça donne le ton du récit. A l'intérieur le visuel est également de grande qualité, il y a de bien belles planches. Le trait est esthétique, les cadrages sont efficaces et dynamiques et les couleurs mettent bien en lumière l'ensemble. Le cahier graphique à la fin est très intéressant. Dans certains albums, ces suppléments font un peu bonus gadget, ici c'est plein de sens tant les auteurs ont envie de faire partager leur passion et leur plaisir d'avoir réalisé un album sur le héros de leur enfance. Les auteurs y ont mis tout leur coeur, toute leur énergie et tout leur talent. Clairement cet album a un petit coté madeleine de Proust qui se savoure. Je ne sais pas ce qu'en penseront les plus jeunes qui n'ont pas connu le dessin animé, mais moi ce Goldorak m'a donné le sourire.

26/10/2021 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série A.D. After Death
A.D. After Death

Je continue mon exploration du travail de Jeff Lemire, même si Scott Snyder s’occupe ici du scenario… et je me retrouve carrément dans l’avis de Mac Arthur ! Le format de l’album est déroutant. Il alterne des passages de BD traditionnels (qui racontent le présent) et des passages typés romans / journal intime (qui racontent le passé). La narration est volontairement nébuleuse, et le lecteur rassemble graduellement les pièces du puzzle, jusqu’à arriver à une compréhension (presque) complète. En tout cas l’histoire m’a passionné. J’ai adoré la réflexion sur la mort (et sur le sens de la vie), j’ai beaucoup aimé le mystère ambiant, et la révélation finale a réussi à me surprendre. Je la trouve bien amenée et parfaitement logique. Jeff Lemire est fidèle à lui-même, on reconnait bien son style classieux et ses couleurs aquarelles. Voila, un album original, et une lecture longue et stimulante en ce qui me concerne.

25/10/2021 (modifier)
Par Yann135
Note: 4/5
Couverture de la série La Nuit Mac Orlan
La Nuit Mac Orlan

Voilà un bel hommage à Pierre Mac Orlan, auteur d’une œuvre abondante et variée, dont quai des brunes, et à la ville de Brest. Vous arpenterez la ville du Ponant sous la forme d’un jeu de piste pour résoudre une énigme littéraire. C’est sombre. L’histoire se déroule majoritairement la nuit. Mais c’est la marque de fabrique de Briac. Que c’est beau. Il sait y faire le bougre pour créer une atmosphère oppressante et glaçante. J’adore. Chaque planche est une œuvre d’art. Le trait et la couleur se mélangent. D’ailleurs j’ai craqué, j’ai une planche originale qui trône dans mon bureau. J’ai habité Brest une vingtaine d’années. Je peux donc vous affirmer que les lieux dépeints sont bien des lieux existants. Le port de commerce, le pont de recouvrance, le tara inn, les grues, la place Guérin … tous les décors sont le reflet de la réalité. Magnifique. Je le sais, Briac traine ses guêtres du côté de Brest assez souvent… Briac s’est acoquiné avec Arnaud le Gouëfflec. Et il a bien fait ! il y a du contenu. Après Armen, voilà donc une virée nocturne à découvrir. Un petit bijou visuel. Encore un truc … il vaut mieux acheter cet album (il vient d’être ré éditeur chez Locus Solus), si vous l’empruntez à la médiathèque de votre bled, vous n’aurez pas envie de le rendre tellement c’est beau.

24/10/2021 (modifier)
Par Yann135
Note: 4/5
Couverture de la série Reckless
Reckless

Si vous n’avez pas dévoré un bouquin du duo Ed Brubaker et Sean Philips, je vous le dis tout de go, vous avez raté votre vie ! On ouvre ce nouvel album et on ne le referme qu’après avoir englouti d’une seule traite à une vitesse grand V les 144 pages ! Et c’est encore du très bon ! On va découvrir Ethan Reckless, un personnage ambigu, un ancien hippie contestataire, un peu amnésique, qui gère les problèmes des autres … si tu allonges les dollars ! Ca bouge dans tous les sens. Il y a du suspens et des fausses pistes, de nombreux rebondissements et des règlements de comptes à la hache. Ethan Reckless ne fait pas dans la demi-mesure pour gérer ses affaires. Ca tient la route mais il faut s’accrocher à la poignée de porte dans les virages. Ca secoue. La mécanique du scénario est bien huilée. Le graphisme est sublime. Comme d’hab ! En plus le duo magique s’est accoquiné d’un coloriste cette fois-ci. Le fiston Philipps a bien été accompagné par le papa. C’est époustouflant visuellement. Ce qui me plait, c’est qu’Ethan Reckless va revenir pour de nouvelles aventures ! Hâte de les découvrir. Petite perle à découvrir ! Vous pouvez acheter les yeux fermés.

24/10/2021 (modifier)
Par Gaston
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Joker - Fini de rire
Joker - Fini de rire

Un album qui contient deux histoires des années 90 mettant en vedette le Joker. Je mets la note maximale pour la première qui est vraiment excellente. J'avoue que la première fois que je l'avais lue, je ne l'avais aimée qu'à moitié. Je trouvais que le récit était un peu trop prévisible: Joker pense qu'il a tué Batman et décide de vivre une vie normale sauf que Batman n'est pas mort et je pense que vous pouvez deviner la suite. L'histoire romantique que Joker vit avec une femme fait cliché, surtout que la femme en question n'a pas une grande personnalité et semble exister uniquement pour qu'on soit triste que le Joker ne soit pas capable de vivre une vie normale. Puis, j'ai relu le récit parce que malgré tout j'adorais certaines scènes et au fil du temps je les relu plusieurs temps avec un plaisir de plus en plus grand au point que je me suis mis à un peu aimé ce que j'ai décris plus haut. Le coté tragique du Joker, qui sans son accident aurait pu être un homme normal et qui ne le peut pas même s'il le voulait, est bien exploité. J'adore particulièrement comment DeMatteis décrit la personnalité de Joker, c'est un Joker que j'aime, à mille lieu du tueur en série pas marrant que l'on voit dans plein de comics modernes. La mise en scène est grandiose et le scénariste maitrise tellement son récit qu'il peut faire des allers-retours dans le temps sans rendre son récit confus. Il reste tout de même quelques éléments qui me font sourciller (Alfred fait rien sauf pleurer, la docteure qui soigne Batman ne semble pas se rendre compte que c'est Bruce Wayne, une personnalité pourtant bien connue), mais le reste est tellement excellent que je m'en moque. Si vous adorez 'The Killing Joke', c'est un récit pour vous. Le deuxième récit montre le Joker aller sur la chaise électrique pour une fois, sauf que là c'est pour un crime qu'il n'a pas commis, et Batman enquête pour découvrir la vérité. C'est un récit bien mené, le Joker est drôle et c'est amusant de voir Batman et Robin jouer les détectives sauf que je comprends pas trop que c'est ce crime (empoissonner des timbres) qui va emmener à l'exécution du Joker alors qu'il a commis des crimes bien pires qui l'ont simplement envoyé à l'asile. De plus, la fin ne fait pas trop de sens pour moi. On est plus dans du comics de divertissement alors que le premier récit était plus psychologique. Disons que si ce récit avait été publié tout seul j'aurais mis 3.5/5.

28/08/2020 (MAJ le 24/10/2021) (modifier)
Par Cacal69
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Pretty Deadly
Pretty Deadly

C'est en fouinant sur ce merveilleux site que j'ai découvert ce petit bijou. Une couverture à couper le souffle. L'intérieur de l'album n'est pas en reste, de la dynamite. Emma Rios nous offre des planches de toute beauté, un trait fin, gracieux et fluide. Un découpage dynamique, de superbes couleurs et une inventivité omniprésente. Graphiquement c'est une tuerie. Kelly Sue Deconnick nous livre un western fantastique avec un scénario dense et complexe. Il faut rester concentré tout le long de la lecture. Chaque chapitre commence par une planche où un lapin et un papillon échangent sur nos héros. Leur conversation continue en voix off tout le long du récit sans alourdir celui-ci. Même si le tome deux n'est pas encore publié en France, je ne peux qu'en conseiller la lecture. Ce premier opus peut se lire comme un one shot.

24/10/2021 (modifier)
Couverture de la série Esprit du vent
Esprit du vent

Je poste mon avis après lecture des 5 premiers albums de la série (chacun racontant une histoire indépendante). J’ai globalement plutôt apprécié ma lecture, et c’est une série qui, sans être trop originale, ne manquera pas d’intéresser les amateurs de western. Les albums se lisent indépendamment, chacun racontant une aventure assez différente, même si nous retrouvons à chaque fois notre duo, Ned, shaman blanc de culture lakota, et Poe, journaliste enquêteur, tous deux représentant généralement justice et probité, dans un univers où ces valeurs ont du mal à s’affirmer. Les visions de Ned introduisent un côté fantastique, qui est parfois plus développé (peut-être un peu trop) dans certains albums (le windigo, les torches humaines, la bête par exemple). Pour le reste, c’est de l’aventure assez classique, qui utilise l'un après l'autre la plupart des thèmes liés au western A noter toutefois dans l'album "La danse des spectres" l'utilisation des ghost dancers (sous un autre nom et avec une origine un peu différente), ce que je n'ai pas souvent vu en western. Le dessin est bon, dans un style réaliste assez sobre, qui joue très bien du Noir et Blanc tranché utilisé. Par contre, Mosquito semble n’avoir pas traduit tous les albums, ou alors l’avoir fait dans le désordre. Car, si chaque album est indépendant, plusieurs font référence (note incluse rappelant un tome qui n’existe pas ?) à des événements, qui restent donc mystérieux pour le lecteur. Une bizarrerie qui ne gêne pas la compréhension d’ensemble, mais c’est une petite incohérence éditoriale. A l’occasion, je jetterai un œil aux albums suivants. Note réelle 3,5/5.

23/10/2021 (modifier)