3.5
Un bon album quoique je ne vais pas être aussi enthousiaste que d'autres posteurs.
En effet, il y a quelques éléments dans le scénario qui m'ont un peu gêné. Par exemple, pourquoi le héros ne connait rien au monde ? Pourquoi son maitre ne lui a rien appris à ce sujet ? Est-ce qu'il y a une raison que j'ai loupée lors de ma lecture ? En tout cas, les interrogations que j'ai eues n'ont pas trop dérangé mon appréciation de l'album, mais disons que cela fait en sorte que je ne le mettrai pas dans mes albums cultes.
Car c'est un récit rempli de qualités: très bon dessin avec de très belles couleurs, le scénario est prenant et il y a des retournements de situations imprévus, même si la fin manque d'originalité, les personnages sont attachants et les dialogues sont savoureux. Je conclus en disant que pour moi c'est un conte, en tout cas l'atmosphère et la morale m'ont donné l'impression.
Je me joins aux multiples avis précédents. C'est de l'Histoire bien racontée vue de très près. A noter une alchimie réussie de politique monarchique, d'humour salvateur, d'horreur planifiée, d'amour contrarié et le tout en un one-shot! Merci aux auteurs pour ce concentré de talents.
Belle surprise cette BD. Je m'attendais à un entretien un peu longuet, voire poussif à lire... Et bien pas du tout. Le sujet est traité sur différents angles qui m'ont tous intéressé. Le formalisme est original (par exemple les auteurs qui se promènent dans leur propre récit, ou l'interview d'un des enfants, future épouse de notre dessinateur) ce qui rend la lecture très agréable. L'ensemble est mené de manière fluide, lisible, illustré par un beau noir et blanc simple et réaliste.
Donc pour peu que vous portez un intérêt aux années 70 et leur rêve communautaire, jetez donc un oeil à ce pavé post 68'.
Pour l’instant, après lecture des deux premiers tomes, rien à redire.
C’est une bonne série d’aventure, bien construite et narrée, avec des personnages sympathiques embarqués dans une spirale dangereuse, dans un coin paumé de la forêt amazonienne. Ce n’est pas hyper original, mais c’est bien fichu et rythmé.
Un groupe de personnages sympas donc, confronté à la jungle, quelques méchants assez tordus, et à un lourd secret (vieil enlèvement, disparition, etc). Bref, un cocktail à même de les embêter, mais aussi de les intriguer.
D’autant plus que le dessin de Pont, dans un style semi réaliste, est dynamique, et permet lui aussi une lecture fluide et agréable.
La fin du deuxième album éclaire certaines zones d’ombre, mais titille aussi énormément la curiosité des lecteurs (et du héros, Max) !
Note réelle 3,5/5
Je connaissais Olivier Berlion principalement avec son excellentissime série « Tony Corso ». J’apprécie son coup de crayon bien particulier et sa sublime colorisation. J’ai donc plongé aisément dans son univers.
Avec ce polar qui se joue dans la banlieue miteuse lyonnaise, dans le quartier de Rochecardon, j’ai pris beaucoup de plaisir. C’est un récit bien sordide dans lequel les morts s’accumulent dans un terrain vague. L’atmosphère est bien noire et glauque. Cette ambiance lugubre n’est pas recommandée aux plus pessimistes ! je vous aurais prévenu.
Olivier Berlion a choisi d’aborder ce récit en s’intéressant à ses différentes personnes, au point de leurs consacrer quelques chapitres. Alfonso, Karima, Ange … Ce prisme est séduisant. Ce sont des tranches de vie qui se déroulent devant vos yeux. Une kyrielle donc de personnages hétéroclites au programme, pour surtout stigmatiser la solitude, l’alcool et la misère des habitants de ce quartier sordide.
Ca déménage. Le rythme est soutenu. Pas le temps d’aller chercher une bière fraiche dans le frigo de la cuisine. Je m’accroche à l’album. Les dialogues sont percutants. Le côté narration est plutôt bien vu. C’est vraiment bon. J’adore même si je n’ai pu reconstituer le puzzle de l’intrigue qu’après 80 pages. J’ai peut-être le cerveau lent !
Le dénouement est plutôt sympathique. Vous pouvez y aller les yeux … ouverts !
En voilà une bonne surprise. Excellente même. Je ne m'y attendais pas.
On parle souvent de "roman-graphique" pour certaines bd alors qu'il s'agit généralement simplement d'une bd pavé (comprendre : avec beaucoup de pages); et qui généralement tourne autour d'un thème nombriliste/autobiographique/ou d'une histoire complète qui prend son temps.
Pour le coup, j'aimerais parler de roman graphique avec cette bd, car ça aurait pu être un roman.
Cette bd comporte donc pour moi une dimension romanesque, par son intrigue de départ, la structure du récit, habile et souple, les personnages construits, cohérents (notamment par leurs contradictions, comme tout un chacun) et leurs relations entre eux... Et bien sur le nombre de thèmes qui sont traités avec subtilités, sans s'imposer, et qui font une ossature au récit, le rendant plus profond, et sans démonstration.
Donc je trouve que cette bd est un vrai roman (graphique du coup). Cqfd, merci Kiki.
Il y a de l'intelligence qui ressort à la lecture, du récit et des thèmes traités. Le tout sans aucune prétention.
En fait je suis impressionné par la qualité de cette bd, qui se la raconte pas, et qui vole, je trouve, assez nettement aux dessus de bon nombre de nids de coucous.
A la lecture, je me suis dit mais WTF ce scénario. Et il se trouve que c'est justement le nom de la collection. Dans les mangas ils ont le chic pour inventer de ces scénar improbables. Donc là il s'agit de deux frères qui se retrouvent embarqués dans une baignoire pour survivre face à une soudaine et inexpliquée montée des eaux dans la ville. Ajoutons à cela qu'ils doivent cohabiter, ou co-baignorer, alors qu'ils ne peuvent pas s'encadrer. L'un est un hikikomori bedonnant, c'est-à-dire une personne qui vit recluse depuis des années dans sa chambre sans jamais sortir et son cadet d'environ 10 ans est un jeune ado qui ne pense qu'à son dépucelage. La montée des eaux survient le jour des 17 ans de ce dernier et au lendemain de sa tentative de coucherie avec la fille la moins jolie du lycée.
Ca m'a rappelé aussi la très risible série cinématographique des Sharknado et consorts avec tous ces énormes requins. Le dessin est comment dire expressif, avec plein de petites gouttes de sueur et des grosses veines gonflées quand les personnages s'énervent. Au-delà de ça il est de très bonne facture. Bref j'ai trouvé cela très drôle et j'irai sûrement plus loin que ce premier tome.
27/10/2024. Maintenant que j'ai bouclé la série, je peux dire que je me suis bien amusé et confirme ma note. On trouve de nouvelles rencontres, souvent des filles plantureuses et peu vêtues qui font baver le jeune Haruo dans sa baignoire. Parfois cela tourne court car ces satanés requins rôdent toujours. Une scène m'a rappelé quasiment la même dans Bucket List of the dead lorsqu'un bateau survient avec un mec qui fait la fête entouré de jolies filles. Il fait monter juste les filles et laisse en plan les 2 frères dans leur baignoire. Le dessin a parfois de sérieux problèmes de proportion notamment les visages qui sont parfois tout petits par rapport au corps, mais cela participe à l'effet comique de l'ensemble.
Une relecture de Blacksad pour redécouvrir le superbe dessin, les ambiances, les détails et tous ces personnages que l'on finirait vraiment par confondre avec des humains tellement les postures et les expressions des visages sont naturelles. Cette série est une très belle réussite. Le scénario est très bon dans le premier tome et bon dans le second, même s'il est déjà moins intéressant et plus confus. Ensuite il s'affaiblit, perdant parfois en cohérence, avec des raccourcis étranges. Dans les deux derniers tomes, on se retrouve à la fin de l'histoire sans avoir bien suivi ce qui s'est passé. Dommage, car le dessin reste un vrai régal pour les yeux. Cette série fut une révélation à sa sortie, elle continue à bien tenir la route quand on la relit.
J'avais découvert Gou Tanabe avec Kasane il y a longtemps, qui m'avait laissé peu enthousiaste. Depuis un certain temps déjà, ces adaptations de Lovecraft me faisaient de l'oeil, sans que j'ose franchir le pas. C'est désormais chose faite.
En toute première impression, l'objet est atypique et beau. Certes on en paie le prix, mais l'aspect de ces livres rappelle les reliures en cuir (à quand un Necronomicon relié en peau humaine ?!). Doux au toucher et "gravés", ils se démarquent et sont très agréables et reconnaissables. On les ouvrira sans problème et on pourra les lire sans en casser le dos. Si tout cela relève sans doute de l'argument marketing, il est tout de même dommage que lesdits ouvrages soient systématiquement emballés sous plastique et qu'on ne puisse donc les feuilleter.
Maintenant, pour ce qui concerne le sujet à proprement parler, il suffit de comprendre qu'on a ici un croisement entre l'oeuvre de Lovecraft, fondatrice de tout un pan de la littérature fantastique et qui a marqué durablement la culture populaire et qu'on ne peut donc que considérer comme remarquable, et le graphisme de Tanabe, lui aussi remarquable et parfaitement adapté au sujet. Une fois cela dit, la déception est difficilement possible.
Je ne connaissais pas le récit dont est tiré ce livre. Si son rythme est un peu étrange, et si on a l'impression que des choses sont dévoilées trop tôt, il parvient sans problème à tenir en haleine tout au long de ces 350 pages, et ce depuis le tout début. Je dois tout de même reconnaître une petite déception à la fin, lorsque l'horreur ultime nous est dévoilée... Et bien en fait après tout ce qu'on avait ingéré jusque là, elle n'était pas si horrible que ça. Dommage.
On pourra aussi peut-être regretter les visages assez figés, sur lesquelles la gradation de l'angoisse ou de l'horreur peine à se faire sentir, alors même que les épisodes de changement de personnalité du professeur Peaslee étaient assez époustouflants.
Au final, j'ai beaucoup aimé cette lecture, peut-être aussi parce qu'il s'agit de ma première des adaptations de Lovecraft par Tanabe. Originale, atypique, et superbement illustrée, elle rend fort bien hommage à l'oeuvre de Lovecraft.
Voici un bon album qui fourmille de références littéraires et les présente avec humour. Je l'ai emprunté sans savoir à quoi m'attendre, le titre m'a fait sourire. Le dessin est simple et naïf mais me va bien. Patrique est une simple motte de terre qui parle et nous explique Madame Bovary puis l'Iliade d'Homère mais aussi d'autres classiques. On a plus contemporain avec Virginia Woolf, Agatha Christie, Colette et Marguerite Duras.
Bref un petit album drôle, où on apprend des choses car personnellement je n'ai pas lu Homère, ni même les autres d'ailleurs... Bon bien sûr c'est ultra résumé ou pris à travers une anecdote quand l'auteur explique que Duras par exemple a écrit 3 livres sur le même sujet, basés sur sa jeunesse en Indochine, mais de façon différente donc où se situe la vérité de la fiction, seule Mme Duras le sait. Donc ne pas se fier au dessin, c'est une lecture pour tous.
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Aldobrando
3.5 Un bon album quoique je ne vais pas être aussi enthousiaste que d'autres posteurs. En effet, il y a quelques éléments dans le scénario qui m'ont un peu gêné. Par exemple, pourquoi le héros ne connait rien au monde ? Pourquoi son maitre ne lui a rien appris à ce sujet ? Est-ce qu'il y a une raison que j'ai loupée lors de ma lecture ? En tout cas, les interrogations que j'ai eues n'ont pas trop dérangé mon appréciation de l'album, mais disons que cela fait en sorte que je ne le mettrai pas dans mes albums cultes. Car c'est un récit rempli de qualités: très bon dessin avec de très belles couleurs, le scénario est prenant et il y a des retournements de situations imprévus, même si la fin manque d'originalité, les personnages sont attachants et les dialogues sont savoureux. Je conclus en disant que pour moi c'est un conte, en tout cas l'atmosphère et la morale m'ont donné l'impression.
Charly 9
Je me joins aux multiples avis précédents. C'est de l'Histoire bien racontée vue de très près. A noter une alchimie réussie de politique monarchique, d'humour salvateur, d'horreur planifiée, d'amour contrarié et le tout en un one-shot! Merci aux auteurs pour ce concentré de talents.
La Communauté
Belle surprise cette BD. Je m'attendais à un entretien un peu longuet, voire poussif à lire... Et bien pas du tout. Le sujet est traité sur différents angles qui m'ont tous intéressé. Le formalisme est original (par exemple les auteurs qui se promènent dans leur propre récit, ou l'interview d'un des enfants, future épouse de notre dessinateur) ce qui rend la lecture très agréable. L'ensemble est mené de manière fluide, lisible, illustré par un beau noir et blanc simple et réaliste. Donc pour peu que vous portez un intérêt aux années 70 et leur rêve communautaire, jetez donc un oeil à ce pavé post 68'.
Un putain de salopard
Pour l’instant, après lecture des deux premiers tomes, rien à redire. C’est une bonne série d’aventure, bien construite et narrée, avec des personnages sympathiques embarqués dans une spirale dangereuse, dans un coin paumé de la forêt amazonienne. Ce n’est pas hyper original, mais c’est bien fichu et rythmé. Un groupe de personnages sympas donc, confronté à la jungle, quelques méchants assez tordus, et à un lourd secret (vieil enlèvement, disparition, etc). Bref, un cocktail à même de les embêter, mais aussi de les intriguer. D’autant plus que le dessin de Pont, dans un style semi réaliste, est dynamique, et permet lui aussi une lecture fluide et agréable. La fin du deuxième album éclaire certaines zones d’ombre, mais titille aussi énormément la curiosité des lecteurs (et du héros, Max) ! Note réelle 3,5/5
Histoires d'en ville
Je connaissais Olivier Berlion principalement avec son excellentissime série « Tony Corso ». J’apprécie son coup de crayon bien particulier et sa sublime colorisation. J’ai donc plongé aisément dans son univers. Avec ce polar qui se joue dans la banlieue miteuse lyonnaise, dans le quartier de Rochecardon, j’ai pris beaucoup de plaisir. C’est un récit bien sordide dans lequel les morts s’accumulent dans un terrain vague. L’atmosphère est bien noire et glauque. Cette ambiance lugubre n’est pas recommandée aux plus pessimistes ! je vous aurais prévenu. Olivier Berlion a choisi d’aborder ce récit en s’intéressant à ses différentes personnes, au point de leurs consacrer quelques chapitres. Alfonso, Karima, Ange … Ce prisme est séduisant. Ce sont des tranches de vie qui se déroulent devant vos yeux. Une kyrielle donc de personnages hétéroclites au programme, pour surtout stigmatiser la solitude, l’alcool et la misère des habitants de ce quartier sordide. Ca déménage. Le rythme est soutenu. Pas le temps d’aller chercher une bière fraiche dans le frigo de la cuisine. Je m’accroche à l’album. Les dialogues sont percutants. Le côté narration est plutôt bien vu. C’est vraiment bon. J’adore même si je n’ai pu reconstituer le puzzle de l’intrigue qu’après 80 pages. J’ai peut-être le cerveau lent ! Le dénouement est plutôt sympathique. Vous pouvez y aller les yeux … ouverts !
Le Retour
En voilà une bonne surprise. Excellente même. Je ne m'y attendais pas. On parle souvent de "roman-graphique" pour certaines bd alors qu'il s'agit généralement simplement d'une bd pavé (comprendre : avec beaucoup de pages); et qui généralement tourne autour d'un thème nombriliste/autobiographique/ou d'une histoire complète qui prend son temps. Pour le coup, j'aimerais parler de roman graphique avec cette bd, car ça aurait pu être un roman. Cette bd comporte donc pour moi une dimension romanesque, par son intrigue de départ, la structure du récit, habile et souple, les personnages construits, cohérents (notamment par leurs contradictions, comme tout un chacun) et leurs relations entre eux... Et bien sur le nombre de thèmes qui sont traités avec subtilités, sans s'imposer, et qui font une ossature au récit, le rendant plus profond, et sans démonstration. Donc je trouve que cette bd est un vrai roman (graphique du coup). Cqfd, merci Kiki. Il y a de l'intelligence qui ressort à la lecture, du récit et des thèmes traités. Le tout sans aucune prétention. En fait je suis impressionné par la qualité de cette bd, qui se la raconte pas, et qui vole, je trouve, assez nettement aux dessus de bon nombre de nids de coucous.
Bathtub Brothers
A la lecture, je me suis dit mais WTF ce scénario. Et il se trouve que c'est justement le nom de la collection. Dans les mangas ils ont le chic pour inventer de ces scénar improbables. Donc là il s'agit de deux frères qui se retrouvent embarqués dans une baignoire pour survivre face à une soudaine et inexpliquée montée des eaux dans la ville. Ajoutons à cela qu'ils doivent cohabiter, ou co-baignorer, alors qu'ils ne peuvent pas s'encadrer. L'un est un hikikomori bedonnant, c'est-à-dire une personne qui vit recluse depuis des années dans sa chambre sans jamais sortir et son cadet d'environ 10 ans est un jeune ado qui ne pense qu'à son dépucelage. La montée des eaux survient le jour des 17 ans de ce dernier et au lendemain de sa tentative de coucherie avec la fille la moins jolie du lycée. Ca m'a rappelé aussi la très risible série cinématographique des Sharknado et consorts avec tous ces énormes requins. Le dessin est comment dire expressif, avec plein de petites gouttes de sueur et des grosses veines gonflées quand les personnages s'énervent. Au-delà de ça il est de très bonne facture. Bref j'ai trouvé cela très drôle et j'irai sûrement plus loin que ce premier tome. 27/10/2024. Maintenant que j'ai bouclé la série, je peux dire que je me suis bien amusé et confirme ma note. On trouve de nouvelles rencontres, souvent des filles plantureuses et peu vêtues qui font baver le jeune Haruo dans sa baignoire. Parfois cela tourne court car ces satanés requins rôdent toujours. Une scène m'a rappelé quasiment la même dans Bucket List of the dead lorsqu'un bateau survient avec un mec qui fait la fête entouré de jolies filles. Il fait monter juste les filles et laisse en plan les 2 frères dans leur baignoire. Le dessin a parfois de sérieux problèmes de proportion notamment les visages qui sont parfois tout petits par rapport au corps, mais cela participe à l'effet comique de l'ensemble.
Blacksad
Une relecture de Blacksad pour redécouvrir le superbe dessin, les ambiances, les détails et tous ces personnages que l'on finirait vraiment par confondre avec des humains tellement les postures et les expressions des visages sont naturelles. Cette série est une très belle réussite. Le scénario est très bon dans le premier tome et bon dans le second, même s'il est déjà moins intéressant et plus confus. Ensuite il s'affaiblit, perdant parfois en cohérence, avec des raccourcis étranges. Dans les deux derniers tomes, on se retrouve à la fin de l'histoire sans avoir bien suivi ce qui s'est passé. Dommage, car le dessin reste un vrai régal pour les yeux. Cette série fut une révélation à sa sortie, elle continue à bien tenir la route quand on la relit.
Dans l'abîme du temps (Tanabe)
J'avais découvert Gou Tanabe avec Kasane il y a longtemps, qui m'avait laissé peu enthousiaste. Depuis un certain temps déjà, ces adaptations de Lovecraft me faisaient de l'oeil, sans que j'ose franchir le pas. C'est désormais chose faite. En toute première impression, l'objet est atypique et beau. Certes on en paie le prix, mais l'aspect de ces livres rappelle les reliures en cuir (à quand un Necronomicon relié en peau humaine ?!). Doux au toucher et "gravés", ils se démarquent et sont très agréables et reconnaissables. On les ouvrira sans problème et on pourra les lire sans en casser le dos. Si tout cela relève sans doute de l'argument marketing, il est tout de même dommage que lesdits ouvrages soient systématiquement emballés sous plastique et qu'on ne puisse donc les feuilleter. Maintenant, pour ce qui concerne le sujet à proprement parler, il suffit de comprendre qu'on a ici un croisement entre l'oeuvre de Lovecraft, fondatrice de tout un pan de la littérature fantastique et qui a marqué durablement la culture populaire et qu'on ne peut donc que considérer comme remarquable, et le graphisme de Tanabe, lui aussi remarquable et parfaitement adapté au sujet. Une fois cela dit, la déception est difficilement possible. Je ne connaissais pas le récit dont est tiré ce livre. Si son rythme est un peu étrange, et si on a l'impression que des choses sont dévoilées trop tôt, il parvient sans problème à tenir en haleine tout au long de ces 350 pages, et ce depuis le tout début. Je dois tout de même reconnaître une petite déception à la fin, lorsque l'horreur ultime nous est dévoilée... Et bien en fait après tout ce qu'on avait ingéré jusque là, elle n'était pas si horrible que ça. Dommage. On pourra aussi peut-être regretter les visages assez figés, sur lesquelles la gradation de l'angoisse ou de l'horreur peine à se faire sentir, alors même que les épisodes de changement de personnalité du professeur Peaslee étaient assez époustouflants. Au final, j'ai beaucoup aimé cette lecture, peut-être aussi parce qu'il s'agit de ma première des adaptations de Lovecraft par Tanabe. Originale, atypique, et superbement illustrée, elle rend fort bien hommage à l'oeuvre de Lovecraft.
Les Classiques de Patrique
Voici un bon album qui fourmille de références littéraires et les présente avec humour. Je l'ai emprunté sans savoir à quoi m'attendre, le titre m'a fait sourire. Le dessin est simple et naïf mais me va bien. Patrique est une simple motte de terre qui parle et nous explique Madame Bovary puis l'Iliade d'Homère mais aussi d'autres classiques. On a plus contemporain avec Virginia Woolf, Agatha Christie, Colette et Marguerite Duras. Bref un petit album drôle, où on apprend des choses car personnellement je n'ai pas lu Homère, ni même les autres d'ailleurs... Bon bien sûr c'est ultra résumé ou pris à travers une anecdote quand l'auteur explique que Duras par exemple a écrit 3 livres sur le même sujet, basés sur sa jeunesse en Indochine, mais de façon différente donc où se situe la vérité de la fiction, seule Mme Duras le sait. Donc ne pas se fier au dessin, c'est une lecture pour tous.