Pour une première bilal Christin le rendu est de qualité. Ce fut ma première approche de la lecture d'un Bilal et depuis j'en ai acheté une bonne dizaine :)
Le scénario est un peu intriguant mais on se laisse porter par les vents tout au long de cette histoire.
Cette BD est le début d'une série de satyres sociales et d'indignations qui mettent leurs auteurs sur le devant de la scéne de la bande dessinée et du fantastique.
L'une des histoires fantastiques de Bilal Christin que je préfère.
Le fantastique est trés bien encré dans l'histoire et le dessin est colle bien à l'atmosphère.
Une réussite à découvrir pour ceux qui veulent connaître le fantastique en BD.
"La ville qui n'existait pas" existe t’elle vraiment ? Le petit garçon qui rêve au début dont le rêve devient réalité n'est-il pas le signe d'une incertitude incertaine et sûrement peu probable que ce petit garçon nous plonge dans son univers de zazous de petit enfant (du beau fantastique que voila:))?
L'idée de projeter le style de vie idéale dans un camp d'enfermement d'où on ne peut ni rentrer ni sortir est assez génial. Quelle impression doit-on avoir à la suite de cette lecture ?
Optimiste
c'est une BD qui nous montre les dérives possibles pour un tel style de vie. Considérons la comme une expérience vécue et créons un futur aussi beau et plus libertaire.
Pessimiste
C'est inénitable l'homme ne peut pas vivre heureux et notre seule liberté se limlite à subir notre environnement.
Au sein du journal de Spirou, Deliège était un "humoriste" certainement, mais son humour était assez subversif (voir les flics qui passent tout le temps pour des idiots, voir L'ABRUTISSEUR dans l'album des Krostons : "La Maison des Mutants", etc..). La différence d'avec les Schtroumpfs aussi, c'est que s'ils rêvent de former une armée pour conquérir le monde, pour l'instant ils ne sont toujours que trois, et ils sont "méchants" (un peu comme Bobo qui était un taulard, sympathique anti-héros, quoi !)... "Nous sommes les trois petits Krostons, petits Capons, petits Démons"...
A noter que pour l'aspect physique des Krostons, Paul Deliège s'est inspiré de personnages similaires dessinés par Macherot dans l'album "Chlorophylle joue et gagne"... :)
Il s'agit d'une création extraordinaire de Deliège et Piroton, tout spécialement dans le premier tome chez OKAY qui est vraiment fascinant. A relire! La série n'a pas connu le retentissement qu'elle méritait, restant dans l'ombre des Schtroumpfs. Il est vrai que les Krostons, véritables anti-héros, n'avaient rien de charmant. Je trouve les deux premiers avis lapidaires et dommageables pour cette série. Relisez-les avant de les considérer à leur véritable valeur.
Gorn, voila bien une série pour laquelle mon avis a clairement évolué durant la lecture de ses différents tomes !!
En effet, tout commençe plutot mal à mon gout : Alors que le premier cycle propose une histoire au romantisme à la fois très fort et pas "fleur bleue" du tout, véritable originalité franchement appréciable, voila que l'histoire est entachée d'un humour ridicule, distillé n'importe comment, voire au moment critique du scénario.
Dame Gorge, personnage ô combien enervant lors des premiers tomes, justement, est le clown inefficace d'une fanfaronade vraiment foireuse, venant clairement gacher un scénario par ailleurs très fort.
Bref, durant les, disons, trois premiers albums de la série, on a cette impression de déception, de gâchis, de "peux mieux faire"...
et voici qu'arrive le tome 4 ! Véritable revirement de toute la série ! Tiburce Oger nous offre ici un background de qualité, un scénario en acier trempé, des dialogues vraiment très forts et prenants, et cela durera... jusqu'a la fin de la série, tout simplement ! Voici ce que j'appelle retomber sur ses pieds de la meilleure des façons ! Une série que je voyais vraiment condamnée mais que j'ai tout de même tenté de lire jusqu'au bout m'offre ce que j'étais en droit d'attendre d'elle : une qualité croissante au fil des tomes ! bonheur, bonheur, bonheur :)
Les différents personnages sont très travaillés : la psychologie de chacun d'entre eux est très profonde, s'en est presque destabilisant. On s'accroche très vite à chacun d'entre eux, on vit leur peine et leur bonheur, c'est vraiment très bon...
Un petit bémol tout de même pour le tome 8, qui ne nous apporte pas la fin annoncée officieusement dans le tome 7 par Gorn lui même... mais je n'en dirais pas plus ! car la fin est tout de même très bonne...
Niveau illustration, c'est assez fort : j'ai toujours été super accroc à la couleur directe, et Oger me comble, vraiment !
Après des premiers tome "pas mal du tout", le style s'envole complètement dès le tome 4 pour finir en beauté au tome 8. Que c'est beau !
L'auteur utilise une très grande palette de couleurs, joue sans cesse sur les contrastes, utilise avec brio les différents cadrages... impeccable :)
De plus, le design du personnage du grand Gorn est vraiment excellent...
Bref, ca ne passe pas très loin du 5/5, tout ça... mais non, vraiment, les tous premiers tomes sont vraiment trop moyens (moyens moins, même)...
A lire, à lire, à lire !!!!!!!!
Ces récits sont de vrai témoignages historiques, c'est ainsi qu'il faut les lire. Il y a du vécu à chaque case. Ils sont plein de vérités, de détails, d'EMOTIONS. Il y a beaucoup d'informations à puiser dans ces deux albums. Derrière ces petits dessins se cache un témoignage poignant et une vrai leçon d'histoire de la vie social en Espagne à cette époque.
Folie... amitié suicidaire entre un marin Maltais et un sombre Russe à l'identité trouble.
Folie... des chercheurs d'or, des chasseurs de Trésors, de ceux qui fuient notre monde.
Folie... des hommes et femmes qui s'entretuent pour des raisons qui finissent par leur échapper.
C'est bien la folie qui domine Corto Maltese, et comme dans toute l'oeuvre de Pratt la frontière entre celle-ci et le rêve est plus que ténue, les intervenants cherchant à retenir l'inéluctable, à plier l'univers à leur vision des choses.
Des Korrigans bretons aux habitants de Mu en passant par les Hommes Léopards les mythes et contes sont toujours présents, compagnons souvent plus réels que les êtres de chair et de sang, ces derniers acquièrant d'ailleurs parfois un statut inhumain (Raspoutine & Bouche Dorée par exemple).
La vie de Corto est celle des héros antiques, peuplée d'aventures, de mystère, de rencontres uniques et... de femmes, plus sensuelles et intriguantes les unes que les autres, passionnées et qui, bien sûr, n'arrivent pas à attacher le coeur du pirate romantique.
Certes il faut aimer le dessin de Pratt, trop froid pour certains, trop simple pour d'autres, mais il y a déjà eu nombre de polémiques à ce sujet, le plus simple reste de vérifier par soi même en feuilletant ses ouvrages, je ne pense pas pouvoir convaincre qui que ce soit par de simples mots.
Contrairement à d'autres qui ne peuvent supporter les éditions couleur des Corto, je les recommande, ne serait ce que pour les véritables dossiers historiques qui précèdent les aventures de l'aventurier et complètent admirablement l'oeuvre en elle même, l'idéal restant de lire les deux versions.
Que dire de plus... ceux qui aiment l'irréalité, ceux qui se laissent bercer par leurs songes ne pourront qu'être conquis par Corto et ses compagnons de route, de même que ceux qui ne jurent que par l'Histoire et les grands évènements de ce siècle.
Les autres... qu'ils essaient, et ils se laisseront sûrement bercer par les vagues de l'imaginaire florissant d'Hugo Pratt.
Bone : du bonheur à l'état pur, tout simplement !
Jeff Smith nous décrit ici un monde super original, à la limite du conte, dans une lutte pour la survie de l'humanité au cours de 9 tomes (pour le moment) de prestiges, réellement !
Les différents personnages sont tous vraiment très travaillé : c'est un plaisir à lire ! Ils ont tous de multiples facettes (Mamie Ben et Thorn en sont deux exemples frappants !!!) et jouent un rôle, souvent sans le vouloir, dans un scénario qui malgré les apparences premieres est réglé au millimettre près.
Ultra bien conçue, l'histoire qui démarre dans une ambiance festive et vraiment humoristique (le tome 2, c'est du bonheur de rigolade à l'état pur !) devient vite sombre et angoissante, très lourde d'anxiété pour les différents héros.
Le personnage le plus passionnant et le plus intrigant à mon sens, et ce malgré le titre de la série, n'est pas un Bone. En effet, c'est la jeune Thorn, qui va au fur et à mesure des albums évoluer radicalement, commencant au rang de simple fermière pour finir comme véritable guerrière sur laquelle l'avenir de la planète repose. C'est fort, vraiment, tant la dualité de certains perosnnages apparait comme évidente vers la fin de la série (Mamie Ben réserve son lot de surprises, croyez moi !!).
L'ambiance de cette série est vraiment fraiche, sympathique. La naiveté laisse petit à petit la place à une intrigue vraiment bien conçue.
Un petit temps mort : le tome 7 qui n'apporte vraiment rien à l'histoire (ou presque, si l'on omet l'arrivé de Mach Farr) et qui, de plus, est assez ennuyeux. Mais dans l'ensemble, c'est vraiment génial !
Le style graphique est à la fois simpliste, et parfait, tout simplement, pour ce type de récits. Le trait de l'auteur est très rond (eheh, regardez l'anatomie des petits Bone. Super mignons, pas vrai ? :)) et assez gras, et en noir et blanc. C'est sympa sans être transcendant, juste ce qu'il faut !
Certes, il ne faut pas lire de bande dessinée que pour le dessin, ou on risque la déception...
Bone... mais c'est trop génial comme série ! :D
En bref, d'accord avec la plupart de ceux qui souhaitent voir arriver la vraie fin une bonne fois pour toute. Les deux derniers épisodes me laissent une sensation d'à-peu-prés, comme si Van Hamme ne savait pas vraiment où nous mener; rien à voir avec le rythme endiablé des albums précédents dans lesquels il savait nous surprendre et nous tenir en haleine de façon magistrale... Quelques regrets donc mais la série est unique.
Au fait,XIII au cinéma comme Blueberry ?...
Petit détail qui me tracasse un peu : pourquoi Miss Jones se paye-t-telle une coiffure aussi ..."ébouriffante"? Salutations à toutes et à tous.
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La Croisière des Oubliés
Pour une première bilal Christin le rendu est de qualité. Ce fut ma première approche de la lecture d'un Bilal et depuis j'en ai acheté une bonne dizaine :) Le scénario est un peu intriguant mais on se laisse porter par les vents tout au long de cette histoire. Cette BD est le début d'une série de satyres sociales et d'indignations qui mettent leurs auteurs sur le devant de la scéne de la bande dessinée et du fantastique.
Le Vaisseau de Pierre
L'une des histoires fantastiques de Bilal Christin que je préfère. Le fantastique est trés bien encré dans l'histoire et le dessin est colle bien à l'atmosphère. Une réussite à découvrir pour ceux qui veulent connaître le fantastique en BD.
La Ville qui n'existait pas
"La ville qui n'existait pas" existe t’elle vraiment ? Le petit garçon qui rêve au début dont le rêve devient réalité n'est-il pas le signe d'une incertitude incertaine et sûrement peu probable que ce petit garçon nous plonge dans son univers de zazous de petit enfant (du beau fantastique que voila:))? L'idée de projeter le style de vie idéale dans un camp d'enfermement d'où on ne peut ni rentrer ni sortir est assez génial. Quelle impression doit-on avoir à la suite de cette lecture ?
Les Krostons
Au sein du journal de Spirou, Deliège était un "humoriste" certainement, mais son humour était assez subversif (voir les flics qui passent tout le temps pour des idiots, voir L'ABRUTISSEUR dans l'album des Krostons : "La Maison des Mutants", etc..). La différence d'avec les Schtroumpfs aussi, c'est que s'ils rêvent de former une armée pour conquérir le monde, pour l'instant ils ne sont toujours que trois, et ils sont "méchants" (un peu comme Bobo qui était un taulard, sympathique anti-héros, quoi !)... "Nous sommes les trois petits Krostons, petits Capons, petits Démons"... A noter que pour l'aspect physique des Krostons, Paul Deliège s'est inspiré de personnages similaires dessinés par Macherot dans l'album "Chlorophylle joue et gagne"... :)
Les Krostons
Il s'agit d'une création extraordinaire de Deliège et Piroton, tout spécialement dans le premier tome chez OKAY qui est vraiment fascinant. A relire! La série n'a pas connu le retentissement qu'elle méritait, restant dans l'ombre des Schtroumpfs. Il est vrai que les Krostons, véritables anti-héros, n'avaient rien de charmant. Je trouve les deux premiers avis lapidaires et dommageables pour cette série. Relisez-les avant de les considérer à leur véritable valeur.
Gorn
Gorn, voila bien une série pour laquelle mon avis a clairement évolué durant la lecture de ses différents tomes !! En effet, tout commençe plutot mal à mon gout : Alors que le premier cycle propose une histoire au romantisme à la fois très fort et pas "fleur bleue" du tout, véritable originalité franchement appréciable, voila que l'histoire est entachée d'un humour ridicule, distillé n'importe comment, voire au moment critique du scénario. Dame Gorge, personnage ô combien enervant lors des premiers tomes, justement, est le clown inefficace d'une fanfaronade vraiment foireuse, venant clairement gacher un scénario par ailleurs très fort. Bref, durant les, disons, trois premiers albums de la série, on a cette impression de déception, de gâchis, de "peux mieux faire"... et voici qu'arrive le tome 4 ! Véritable revirement de toute la série ! Tiburce Oger nous offre ici un background de qualité, un scénario en acier trempé, des dialogues vraiment très forts et prenants, et cela durera... jusqu'a la fin de la série, tout simplement ! Voici ce que j'appelle retomber sur ses pieds de la meilleure des façons ! Une série que je voyais vraiment condamnée mais que j'ai tout de même tenté de lire jusqu'au bout m'offre ce que j'étais en droit d'attendre d'elle : une qualité croissante au fil des tomes ! bonheur, bonheur, bonheur :) Les différents personnages sont très travaillés : la psychologie de chacun d'entre eux est très profonde, s'en est presque destabilisant. On s'accroche très vite à chacun d'entre eux, on vit leur peine et leur bonheur, c'est vraiment très bon... Un petit bémol tout de même pour le tome 8, qui ne nous apporte pas la fin annoncée officieusement dans le tome 7 par Gorn lui même... mais je n'en dirais pas plus ! car la fin est tout de même très bonne... Niveau illustration, c'est assez fort : j'ai toujours été super accroc à la couleur directe, et Oger me comble, vraiment ! Après des premiers tome "pas mal du tout", le style s'envole complètement dès le tome 4 pour finir en beauté au tome 8. Que c'est beau ! L'auteur utilise une très grande palette de couleurs, joue sans cesse sur les contrastes, utilise avec brio les différents cadrages... impeccable :) De plus, le design du personnage du grand Gorn est vraiment excellent... Bref, ca ne passe pas très loin du 5/5, tout ça... mais non, vraiment, les tous premiers tomes sont vraiment trop moyens (moyens moins, même)... A lire, à lire, à lire !!!!!!!!
Paracuellos
Ces récits sont de vrai témoignages historiques, c'est ainsi qu'il faut les lire. Il y a du vécu à chaque case. Ils sont plein de vérités, de détails, d'EMOTIONS. Il y a beaucoup d'informations à puiser dans ces deux albums. Derrière ces petits dessins se cache un témoignage poignant et une vrai leçon d'histoire de la vie social en Espagne à cette époque.
Corto Maltese
Folie... amitié suicidaire entre un marin Maltais et un sombre Russe à l'identité trouble. Folie... des chercheurs d'or, des chasseurs de Trésors, de ceux qui fuient notre monde. Folie... des hommes et femmes qui s'entretuent pour des raisons qui finissent par leur échapper. C'est bien la folie qui domine Corto Maltese, et comme dans toute l'oeuvre de Pratt la frontière entre celle-ci et le rêve est plus que ténue, les intervenants cherchant à retenir l'inéluctable, à plier l'univers à leur vision des choses. Des Korrigans bretons aux habitants de Mu en passant par les Hommes Léopards les mythes et contes sont toujours présents, compagnons souvent plus réels que les êtres de chair et de sang, ces derniers acquièrant d'ailleurs parfois un statut inhumain (Raspoutine & Bouche Dorée par exemple). La vie de Corto est celle des héros antiques, peuplée d'aventures, de mystère, de rencontres uniques et... de femmes, plus sensuelles et intriguantes les unes que les autres, passionnées et qui, bien sûr, n'arrivent pas à attacher le coeur du pirate romantique. Certes il faut aimer le dessin de Pratt, trop froid pour certains, trop simple pour d'autres, mais il y a déjà eu nombre de polémiques à ce sujet, le plus simple reste de vérifier par soi même en feuilletant ses ouvrages, je ne pense pas pouvoir convaincre qui que ce soit par de simples mots. Contrairement à d'autres qui ne peuvent supporter les éditions couleur des Corto, je les recommande, ne serait ce que pour les véritables dossiers historiques qui précèdent les aventures de l'aventurier et complètent admirablement l'oeuvre en elle même, l'idéal restant de lire les deux versions. Que dire de plus... ceux qui aiment l'irréalité, ceux qui se laissent bercer par leurs songes ne pourront qu'être conquis par Corto et ses compagnons de route, de même que ceux qui ne jurent que par l'Histoire et les grands évènements de ce siècle. Les autres... qu'ils essaient, et ils se laisseront sûrement bercer par les vagues de l'imaginaire florissant d'Hugo Pratt.
Bone
Bone : du bonheur à l'état pur, tout simplement ! Jeff Smith nous décrit ici un monde super original, à la limite du conte, dans une lutte pour la survie de l'humanité au cours de 9 tomes (pour le moment) de prestiges, réellement ! Les différents personnages sont tous vraiment très travaillé : c'est un plaisir à lire ! Ils ont tous de multiples facettes (Mamie Ben et Thorn en sont deux exemples frappants !!!) et jouent un rôle, souvent sans le vouloir, dans un scénario qui malgré les apparences premieres est réglé au millimettre près. Ultra bien conçue, l'histoire qui démarre dans une ambiance festive et vraiment humoristique (le tome 2, c'est du bonheur de rigolade à l'état pur !) devient vite sombre et angoissante, très lourde d'anxiété pour les différents héros. Le personnage le plus passionnant et le plus intrigant à mon sens, et ce malgré le titre de la série, n'est pas un Bone. En effet, c'est la jeune Thorn, qui va au fur et à mesure des albums évoluer radicalement, commencant au rang de simple fermière pour finir comme véritable guerrière sur laquelle l'avenir de la planète repose. C'est fort, vraiment, tant la dualité de certains perosnnages apparait comme évidente vers la fin de la série (Mamie Ben réserve son lot de surprises, croyez moi !!). L'ambiance de cette série est vraiment fraiche, sympathique. La naiveté laisse petit à petit la place à une intrigue vraiment bien conçue. Un petit temps mort : le tome 7 qui n'apporte vraiment rien à l'histoire (ou presque, si l'on omet l'arrivé de Mach Farr) et qui, de plus, est assez ennuyeux. Mais dans l'ensemble, c'est vraiment génial ! Le style graphique est à la fois simpliste, et parfait, tout simplement, pour ce type de récits. Le trait de l'auteur est très rond (eheh, regardez l'anatomie des petits Bone. Super mignons, pas vrai ? :)) et assez gras, et en noir et blanc. C'est sympa sans être transcendant, juste ce qu'il faut ! Certes, il ne faut pas lire de bande dessinée que pour le dessin, ou on risque la déception... Bone... mais c'est trop génial comme série ! :D
XIII
En bref, d'accord avec la plupart de ceux qui souhaitent voir arriver la vraie fin une bonne fois pour toute. Les deux derniers épisodes me laissent une sensation d'à-peu-prés, comme si Van Hamme ne savait pas vraiment où nous mener; rien à voir avec le rythme endiablé des albums précédents dans lesquels il savait nous surprendre et nous tenir en haleine de façon magistrale... Quelques regrets donc mais la série est unique. Au fait,XIII au cinéma comme Blueberry ?... Petit détail qui me tracasse un peu : pourquoi Miss Jones se paye-t-telle une coiffure aussi ..."ébouriffante"? Salutations à toutes et à tous.