Toute ma jeunesse ! J'ai grandi en achetant les éditions originales. Les aventures uniques dans l'ouest sauvage, les complots, les trahisons, les trésors, la pseudo paix entre le peuples, la gnole, le poker, les sharp, remington, chihuahua pearl, les apaloosas, les bandes jaunes de l'uniforme fédéral et la bétise de Tête jaune...
Je les lu et relus, puis la source s'est tarie au "boût de la piste".
Les auteurs n'ont pas eu la décence de s'arrêter, je les comprend, la poule aux oeufs d'or est encore fertile et puis les fans comme moi continuent d'acheter, alors...
Oh mon dieu !!!! Liberge est grand !
Après avoir amorcé l'extraordinaire série que constitue Monsieur Mardi Gras Descendres (plus qu'un tome avant la fin du cycle à l'heure où j'écris ces lignes), Eric Liberge nous gratifie ici d'une oeuvre très personnelle, que l'on pourrait qualifier d'expérimentale, tant son style n'est assimilable à rien d'autre dans la conception.
Le scénario, très Lovecraft, sans toutefois utiliser un mythe particulier, nous plonge dans une véritable histoires d'esprits frappeurs et d'âmes en peine, par la narration à la première personne, directe et présente.
On découvre au fur et à mesure de cet album grand format (80 pages tout de meme !) les tenants et aboutissants de cette histoire très axée, vous l'aurez compris, sur le domaine du spiritisme de grande envergure.
Le scenario est beaucoup moins dense, l'univers beaucoup moins fouillé que l'autre oeuvre majeur de l'auteur, Monsieur Mardi-Gras Descendres. (Mais c'est tout naturel, on ne compare pas un cycle entier à un one-shot !).
Toute fois, c'est bel et bien sur l'instauration de l'ambiance que Tonnerre Rampant tire son épingle du jeu : Liberge nous fait ressentir la frayeur comme jamais (mais observez le visage de cette pauvre marianne ! c'est saisissant), et la structure même des pages contribue beaucoup à cela. (planches dont l'éclatement totale de la mise en page pourrait faire penser à celle de Ledroit, même si pour le coup, Tonnerre Rampant est à mon avis encore moins facile d'accès. On peut se tromper parfois dans le sens de lecture de certaines planches).
La qualité des textes est elle aussi remarquable, très réfléchie. Toute phrase à son importance, et les dialogues sont savoureux.
Passons maintenant aux illustrations... véritable expérience graphique, qui mèlent tous les genres (dessins classiques, photos retravaillées, objets 3D) dans un montage de grande qualité.
L'auteur n'a pas peur d'utiliser toutes sortes d'effets, tels que le passage au négatif, le flou, halos et autres filtres pour instaurer cette ambiance si particulière et propre à Tonnerre Rampant. Le trait est toujours aussi fin et détaillé.
Mais qu'est ce que vous faites encore là ??? courrez vite lire Tonnerre Rampant, ou votre âme sera damné sur 666 générations ! :D
A NOTER : Dans la première edition de ce One Shot se trouve, en fin d'ouvrage, un cahier de croquis et prises de notes de l'auteur, vraiment magnifique, et qui nous en apprend un peu plus sur la conception de l'album...
Je mets franchement bien parce que les dessins de Marini sont comme toujours divins; c'est chatoyant et lumineux: Marini est vraiment le roi de la couleur directe, sa lumière étant particulièrement travaillée dans cette série pour un résultat époustouflant.
A l'inverse le scénario est un peu léger même s'il s'améliore très sensiblement au gré des tomes. Sortir le scorpion de Rome est une riche idée, cela amène un parfum d'aventure et un dépaysement bienvenu. Je trouve cependant un peu énervant ce constant jeu de "je t'aime moi non plus" entre le scorpion et la gitane : il va attendre combien de trahison avant d'arrêter de lui faire confiance? De plus on commence un peu à tourner en rond et il serait souhaitable que le prochain tome fasse progresser l'intrigue de manière plus substancielle que les quatrième et cinquième.
Je trouve un peu dommage que Marini n'ait jamais eu un scénario vraiment exceptionnel ("Rapaces" est pas mal ceci dit) à mettre en image, ça ferait des étincelles.
L'incal a clairement influencé toute la bande dessinée de science fiction et à ce titre mérite le titre de culte. J'ai cependant un peu de mal avec les couleurs que je trouve vraiment flashy; c'est d'ailleur pour ça que j'aime assez la recolorisation d'Avant l'Incal. Au niveau scénario, je trouve que ça part un peu en vrille mystique sur le dernier tome et ça m'intéresse moins. Les 4 premiers sont par contre vraiment bien et novateurs. Une série mythique à lire absolument.
Miller est connu pour le travail qu'il a fait sur Batman dans son "Batman : Dark Knight" au titre si approprié. Il a réalisé pour la Marvel un run tout aussi méritant sur un personnage moins connu mais qu'il a su sublimer : Daredevil, the man without fear au début des années 80, avec David Mazuchelli alors aux dessins.
Lug, l'éditeur français de l'époque a d'ailleurs été obligé de censurer plusieurs épisodes jugés trop sombres et violents pour des "publications destinées à la jeunesse".
Des années plus tard, Marvel réussit à le faire retravailler sur le diable rouge, et Miller nous sort cette superbe BD, véritable "Bible" pour tout amateur de Daredevil.
Associé à John Romita Jr aux crayons (digne successeur de son père, John Romita Sr, l'un des monstres sacrés de la Marvel, dessinateur de légende de Spider-Man), Miller nous fait vivre les origines de Daredevil.
On découvre Matt Murdock enfant, ses rapports privilégiés avec son père, boxeur poids-lourd, l'accident qui va changer sa vie en le rendant aveugle et en exacerbant tous ses autres sens, puis sa rencontre avec son guide spirituel qui va lui apprendre à tirer profit de son handicap.
Et comme souvent avec Miller, la vie du héros va déraper. Le jeune Murdock va être confronté à un choix difficile, qui scellera son destin : tiraillé entre vengeance et justice, son apprentissage de la vie de super-héros ne sera pas sans embûches (au passage, la vengeance est un des thèmes récurrents chez Miller).
Le trait de Romita Jr est selon moi somptueux, même si ses détracteurs lui reprochent de "dessiner à la règle". Qu'on aime ou non, ce style ne laisse personne indifférent. À mon sens, ce sont les personnages qui sont pourtant très stylisés, qui bénéficient le plus du graphisme si particulier de J.R. Jr.
Miller, spécialiste des héros urbains et Romita Jr, lui aussi familier des décors citadins (il a dessiné Spider-Man pendant des années), nous livrent avec "Daredevil : L'Homme sans Peur" un véritable petit bijou, un comics qui sort de l'ordinaire et qui mériterait d'être plus connu.
4/5 ou 5/5 ??? J'ai vraiment hésité avant de mettre la note.
J'ai enfin lu tous les tomes qui composent cette série est je peux dire :
Les dessins de Munuera sont magnifiques et se marri très bien avec les couleurs de Color twins et avec celle de Walter. Munuera a un style bien a lui avec des petites jambes et des petits bras, personnellement ça ne m'a pas du tout choqué, j'ai même accroché a celui ci .
Le scénario de Morvan est vachement bien avec des rebondissements à gogo, ça ressemble à l'humour à la De cape et croq avec une idée au début de l'histoire original qui ensuite part en couilles mais se développe bien et forme un ensemble pas du tout bidon.
J'adore le personnage de Tartine qui est drôle, bête et sensible à ses heures.
Merci aux auteurs pour ce bon moment de détente, ça fais du bien :).
Une fois n'est pas coutume, Miller ne met pas en scène de gros durs, de super-héros ou de hors-la-loi. Non, ici il s'agit d'un enfant, Jason.
Même constatation pour Bisley, d'habitude plus à l'aise avec de jolies pépées siliconées ou des gangsters intergalactiques surarmés.
Mais attention, Jason n'est pas un garçon comme les autres. Il est même carrément hors-normes. Ce gamin est accro aux cigarettes, obsédé sexuel, il hait au sens strict du terme ceux qui lui servent de parents et ne manque pas de tripes. Bad Boy est en fait un surnom qui lui convient parfaitement.
Toute la force de cette histoire repose justement sur le contraste entre l'âge du héros et sa façon d'agir et surtout de penser.
"Joli coup. Mieux que ce que j'imaginais d'un pleurnicheur comme cette lopette qui dit être mon papa", "Ces gens peuvent me tuer s'ils le veulent. Et me voilà avec ma stupide trique priant pour que personne ne la voie".
Voilà ce qui se passe dans la tête de Jason. Pas très consensuel, non ?
Miller fait ce qu'il sait faire le mieux : raconter une histoire à la première personne. Forcément on se sent tout de suite impliqué dans les évènements, même si tout n'est pas très clair au début. On découvre la vérité en même temps que le personnage principal, cette technique narrative étant parfaite pour ménager les surprises et le suspens.
Outre la couverture splendide, le dessin de Bisley est honnête sans être ce qu'il a fait de mieux. C'est d'ailleurs une des particularités de "Mister Biz" : une grande cohérence dans un style délirant !
Assez paradoxal, mais efficace.
L'histoire est courte et dense, se lit assez vite, et l'ensemble forme un excellent petit comics. À lire, vraiment.
Frank Miller au scénario et Bill Sienkiewicz aux crayons, dès le départ, tout est dit ou presque.
La force narrative de Miller alliée au trait somptueux de Sienkiewicz nous mènent tout au long de ce bel album.
L'intrigue se noue autour de 3 axes principaux que représentent les 3 personnages centraux : Wilson Fisk, le Caïd maître incontesté de la pègre new-yorkaise, Matt Murdock alias Daredevil son ennemi de toujours et Victor, homme de main du Caïd, accro aux amphétamines.
Dans cette histoire, ce sont assurément les bad guys les plus intéressants d'un point de vue psychologique. La souffrance morale du Caïd tranche avec son statut d'impitoyable parrain du crime, quant à Victor, ses excès de drogue le plongent dans un délire effrayant et touchant à la fois.
Physiquement à l'opposé l'un de l'autre, Sienkiewicz nous dépeint un Wilson Fisk énorme, rond et très élégant, et un Victor sec, incisif, sauvage. Graphiquement il n'y a rien à redire, le dessin en couleurs directes donne à cette histoire de super-héros un côté plus intimiste que spectaculaire. La narration à la première personne qu'affectionne tout particulièrement Miller, fonctionne encore une fois à merveille.
Le Caïd, capable des pires atrocités tant que cela sert ses intérêts agit cette fois par amour, ce qui donne une réelle force dramatique supplémentaire à l'intrigue générale.
Victor, sous amphét' se prend d'amour pour celle qu'il a kidnappée pour Fisk, et Daredevil n'est pas insensible non plus aux charmes de la belle otage.
Les sentiments sont en fait le moteur des personnages, le coeur de l'histoire.
Comment faire une belle histoire d'amours intimistes avec des persos de comics plutôt connus pour leurs collants et leurs aptitudes à se castagner à longueur d'épisodes ?
Demandez à Miller et Sienkiewicz, et surtout lisez cette BD, vous serez agréablement surpris !
Des aventures post atomiques avec un scénario de très bonne qualité.
Une fois plongé dans cette BD, on veut absolument la finir.
Le dessin est agréable et la mise en page parfaite.
Si on croise cette BD, ne pas hésiter à la lire.
Je trouve que l'originalité de ce scénario, ce sont les dessins d'Elsa que l'on découvre en grand format en même temps que les personnages de l'histoire.
Il n’y a pas que cela, car une fois plongé dans la série, on veut comprendre ce qui se passe avec Elsa, cet enfant qui m’a charmé.
Le dessin est magnifique, y compris les dessins d’Elsa.
A lire.
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Blueberry
Toute ma jeunesse ! J'ai grandi en achetant les éditions originales. Les aventures uniques dans l'ouest sauvage, les complots, les trahisons, les trésors, la pseudo paix entre le peuples, la gnole, le poker, les sharp, remington, chihuahua pearl, les apaloosas, les bandes jaunes de l'uniforme fédéral et la bétise de Tête jaune... Je les lu et relus, puis la source s'est tarie au "boût de la piste". Les auteurs n'ont pas eu la décence de s'arrêter, je les comprend, la poule aux oeufs d'or est encore fertile et puis les fans comme moi continuent d'acheter, alors...
Tonnerre Rampant
Oh mon dieu !!!! Liberge est grand ! Après avoir amorcé l'extraordinaire série que constitue Monsieur Mardi Gras Descendres (plus qu'un tome avant la fin du cycle à l'heure où j'écris ces lignes), Eric Liberge nous gratifie ici d'une oeuvre très personnelle, que l'on pourrait qualifier d'expérimentale, tant son style n'est assimilable à rien d'autre dans la conception. Le scénario, très Lovecraft, sans toutefois utiliser un mythe particulier, nous plonge dans une véritable histoires d'esprits frappeurs et d'âmes en peine, par la narration à la première personne, directe et présente. On découvre au fur et à mesure de cet album grand format (80 pages tout de meme !) les tenants et aboutissants de cette histoire très axée, vous l'aurez compris, sur le domaine du spiritisme de grande envergure. Le scenario est beaucoup moins dense, l'univers beaucoup moins fouillé que l'autre oeuvre majeur de l'auteur, Monsieur Mardi-Gras Descendres. (Mais c'est tout naturel, on ne compare pas un cycle entier à un one-shot !). Toute fois, c'est bel et bien sur l'instauration de l'ambiance que Tonnerre Rampant tire son épingle du jeu : Liberge nous fait ressentir la frayeur comme jamais (mais observez le visage de cette pauvre marianne ! c'est saisissant), et la structure même des pages contribue beaucoup à cela. (planches dont l'éclatement totale de la mise en page pourrait faire penser à celle de Ledroit, même si pour le coup, Tonnerre Rampant est à mon avis encore moins facile d'accès. On peut se tromper parfois dans le sens de lecture de certaines planches). La qualité des textes est elle aussi remarquable, très réfléchie. Toute phrase à son importance, et les dialogues sont savoureux. Passons maintenant aux illustrations... véritable expérience graphique, qui mèlent tous les genres (dessins classiques, photos retravaillées, objets 3D) dans un montage de grande qualité. L'auteur n'a pas peur d'utiliser toutes sortes d'effets, tels que le passage au négatif, le flou, halos et autres filtres pour instaurer cette ambiance si particulière et propre à Tonnerre Rampant. Le trait est toujours aussi fin et détaillé. Mais qu'est ce que vous faites encore là ??? courrez vite lire Tonnerre Rampant, ou votre âme sera damné sur 666 générations ! :D A NOTER : Dans la première edition de ce One Shot se trouve, en fin d'ouvrage, un cahier de croquis et prises de notes de l'auteur, vraiment magnifique, et qui nous en apprend un peu plus sur la conception de l'album...
Le Scorpion
Je mets franchement bien parce que les dessins de Marini sont comme toujours divins; c'est chatoyant et lumineux: Marini est vraiment le roi de la couleur directe, sa lumière étant particulièrement travaillée dans cette série pour un résultat époustouflant. A l'inverse le scénario est un peu léger même s'il s'améliore très sensiblement au gré des tomes. Sortir le scorpion de Rome est une riche idée, cela amène un parfum d'aventure et un dépaysement bienvenu. Je trouve cependant un peu énervant ce constant jeu de "je t'aime moi non plus" entre le scorpion et la gitane : il va attendre combien de trahison avant d'arrêter de lui faire confiance? De plus on commence un peu à tourner en rond et il serait souhaitable que le prochain tome fasse progresser l'intrigue de manière plus substancielle que les quatrième et cinquième. Je trouve un peu dommage que Marini n'ait jamais eu un scénario vraiment exceptionnel ("Rapaces" est pas mal ceci dit) à mettre en image, ça ferait des étincelles.
l'Incal
L'incal a clairement influencé toute la bande dessinée de science fiction et à ce titre mérite le titre de culte. J'ai cependant un peu de mal avec les couleurs que je trouve vraiment flashy; c'est d'ailleur pour ça que j'aime assez la recolorisation d'Avant l'Incal. Au niveau scénario, je trouve que ça part un peu en vrille mystique sur le dernier tome et ça m'intéresse moins. Les 4 premiers sont par contre vraiment bien et novateurs. Une série mythique à lire absolument.
DareDevil - L'Homme sans peur (Miller/Romita Jr)
Miller est connu pour le travail qu'il a fait sur Batman dans son "Batman : Dark Knight" au titre si approprié. Il a réalisé pour la Marvel un run tout aussi méritant sur un personnage moins connu mais qu'il a su sublimer : Daredevil, the man without fear au début des années 80, avec David Mazuchelli alors aux dessins. Lug, l'éditeur français de l'époque a d'ailleurs été obligé de censurer plusieurs épisodes jugés trop sombres et violents pour des "publications destinées à la jeunesse". Des années plus tard, Marvel réussit à le faire retravailler sur le diable rouge, et Miller nous sort cette superbe BD, véritable "Bible" pour tout amateur de Daredevil. Associé à John Romita Jr aux crayons (digne successeur de son père, John Romita Sr, l'un des monstres sacrés de la Marvel, dessinateur de légende de Spider-Man), Miller nous fait vivre les origines de Daredevil. On découvre Matt Murdock enfant, ses rapports privilégiés avec son père, boxeur poids-lourd, l'accident qui va changer sa vie en le rendant aveugle et en exacerbant tous ses autres sens, puis sa rencontre avec son guide spirituel qui va lui apprendre à tirer profit de son handicap. Et comme souvent avec Miller, la vie du héros va déraper. Le jeune Murdock va être confronté à un choix difficile, qui scellera son destin : tiraillé entre vengeance et justice, son apprentissage de la vie de super-héros ne sera pas sans embûches (au passage, la vengeance est un des thèmes récurrents chez Miller). Le trait de Romita Jr est selon moi somptueux, même si ses détracteurs lui reprochent de "dessiner à la règle". Qu'on aime ou non, ce style ne laisse personne indifférent. À mon sens, ce sont les personnages qui sont pourtant très stylisés, qui bénéficient le plus du graphisme si particulier de J.R. Jr. Miller, spécialiste des héros urbains et Romita Jr, lui aussi familier des décors citadins (il a dessiné Spider-Man pendant des années), nous livrent avec "Daredevil : L'Homme sans Peur" un véritable petit bijou, un comics qui sort de l'ordinaire et qui mériterait d'être plus connu.
Merlin (Munuera)
4/5 ou 5/5 ??? J'ai vraiment hésité avant de mettre la note. J'ai enfin lu tous les tomes qui composent cette série est je peux dire : Les dessins de Munuera sont magnifiques et se marri très bien avec les couleurs de Color twins et avec celle de Walter. Munuera a un style bien a lui avec des petites jambes et des petits bras, personnellement ça ne m'a pas du tout choqué, j'ai même accroché a celui ci . Le scénario de Morvan est vachement bien avec des rebondissements à gogo, ça ressemble à l'humour à la De cape et croq avec une idée au début de l'histoire original qui ensuite part en couilles mais se développe bien et forme un ensemble pas du tout bidon. J'adore le personnage de Tartine qui est drôle, bête et sensible à ses heures. Merci aux auteurs pour ce bon moment de détente, ça fais du bien :).
Bad Boy
Une fois n'est pas coutume, Miller ne met pas en scène de gros durs, de super-héros ou de hors-la-loi. Non, ici il s'agit d'un enfant, Jason. Même constatation pour Bisley, d'habitude plus à l'aise avec de jolies pépées siliconées ou des gangsters intergalactiques surarmés. Mais attention, Jason n'est pas un garçon comme les autres. Il est même carrément hors-normes. Ce gamin est accro aux cigarettes, obsédé sexuel, il hait au sens strict du terme ceux qui lui servent de parents et ne manque pas de tripes. Bad Boy est en fait un surnom qui lui convient parfaitement. Toute la force de cette histoire repose justement sur le contraste entre l'âge du héros et sa façon d'agir et surtout de penser. "Joli coup. Mieux que ce que j'imaginais d'un pleurnicheur comme cette lopette qui dit être mon papa", "Ces gens peuvent me tuer s'ils le veulent. Et me voilà avec ma stupide trique priant pour que personne ne la voie". Voilà ce qui se passe dans la tête de Jason. Pas très consensuel, non ? Miller fait ce qu'il sait faire le mieux : raconter une histoire à la première personne. Forcément on se sent tout de suite impliqué dans les évènements, même si tout n'est pas très clair au début. On découvre la vérité en même temps que le personnage principal, cette technique narrative étant parfaite pour ménager les surprises et le suspens. Outre la couverture splendide, le dessin de Bisley est honnête sans être ce qu'il a fait de mieux. C'est d'ailleurs une des particularités de "Mister Biz" : une grande cohérence dans un style délirant ! Assez paradoxal, mais efficace. L'histoire est courte et dense, se lit assez vite, et l'ensemble forme un excellent petit comics. À lire, vraiment.
DareDevil - Guerre et amour
Frank Miller au scénario et Bill Sienkiewicz aux crayons, dès le départ, tout est dit ou presque. La force narrative de Miller alliée au trait somptueux de Sienkiewicz nous mènent tout au long de ce bel album. L'intrigue se noue autour de 3 axes principaux que représentent les 3 personnages centraux : Wilson Fisk, le Caïd maître incontesté de la pègre new-yorkaise, Matt Murdock alias Daredevil son ennemi de toujours et Victor, homme de main du Caïd, accro aux amphétamines. Dans cette histoire, ce sont assurément les bad guys les plus intéressants d'un point de vue psychologique. La souffrance morale du Caïd tranche avec son statut d'impitoyable parrain du crime, quant à Victor, ses excès de drogue le plongent dans un délire effrayant et touchant à la fois. Physiquement à l'opposé l'un de l'autre, Sienkiewicz nous dépeint un Wilson Fisk énorme, rond et très élégant, et un Victor sec, incisif, sauvage. Graphiquement il n'y a rien à redire, le dessin en couleurs directes donne à cette histoire de super-héros un côté plus intimiste que spectaculaire. La narration à la première personne qu'affectionne tout particulièrement Miller, fonctionne encore une fois à merveille. Le Caïd, capable des pires atrocités tant que cela sert ses intérêts agit cette fois par amour, ce qui donne une réelle force dramatique supplémentaire à l'intrigue générale. Victor, sous amphét' se prend d'amour pour celle qu'il a kidnappée pour Fisk, et Daredevil n'est pas insensible non plus aux charmes de la belle otage. Les sentiments sont en fait le moteur des personnages, le coeur de l'histoire. Comment faire une belle histoire d'amours intimistes avec des persos de comics plutôt connus pour leurs collants et leurs aptitudes à se castagner à longueur d'épisodes ? Demandez à Miller et Sienkiewicz, et surtout lisez cette BD, vous serez agréablement surpris !
Iberland
Des aventures post atomiques avec un scénario de très bonne qualité. Une fois plongé dans cette BD, on veut absolument la finir. Le dessin est agréable et la mise en page parfaite. Si on croise cette BD, ne pas hésiter à la lire.
Elsa
Je trouve que l'originalité de ce scénario, ce sont les dessins d'Elsa que l'on découvre en grand format en même temps que les personnages de l'histoire. Il n’y a pas que cela, car une fois plongé dans la série, on veut comprendre ce qui se passe avec Elsa, cet enfant qui m’a charmé. Le dessin est magnifique, y compris les dessins d’Elsa. A lire.