Le Caïd est désespéré : sa femme et amour de sa vie, Vanessa a sombré dans une espèce d'autisme et refuse de lui parler... Il fait venir de Paris un certain Paul Lunda, éminent psychanalyste et sa femme Cheryl qui a comme particularité d'être atteinte de cécité... Pour être sûr que Lunda mette le plus de diligence et d'assiduité possible pour soigner Vanessa, Wilson Fisk fait enlever Cheryl par Victor un junkie complètement disjoncté de la réalité et mythomane à ses heures. C'est là que Daredevil, alors en pleine croisade contre le caïd, vient mettre son grain de sel sous les bons auspices du sieur Turk...
La passion selon Frank Miller : Grandeur et décadence de ceux qui en sont victimes, car comme disait Pier Paolo Pasolini la passion n'obtient jamais de pardon... La passion pour laquelle tout être humain est capable des pires atrocités comme des gestes d'un altruisme insoupçonné (très bien évoqué par FM avec le parallèle Victor/Wilson)... Passion pour une femme (Le Caïd, Paul Lunda), pour la drogue (Victor), pour la justice aussi (DD). Même si le protagoniste absolu de ce récit reste le Caïd... Rarement on l'aura vu sous sa carapace de rhinocéros si vulnérable si désespéré, si malheureux aussi et luttant pour conserver toute sa lucidité malgré toute sa tristesse...Et on ne peut qu'éprouver de la sympathie et de la compassion et à l'instar de Daredevil à la fin, prier pour cet homme en dépit de tous les crimes qu'il a pu commettre par le passé...
Cette histoire chargée d'émotion est évidemment sublimé par Sienkiewicz qui quand il donne toute la mesure de sa "zampata del genio" montre combien des gens comme Dave McKean, J.J Muth, Scott Hempel, Kent Williams, George Pratt, David Mack et Ashley Woods devraient lui ériger un monument. Chaque planche est un tableau (il faut voir sa représentation du Caïd, époustouflante et encore meilleure que celle de Miller si c'est possible, avec ce gilet-tapisserie) impressionniste au pinceau ou par le biais de simples crayonnées, le tout souligné par une mise en couleur somptueuse avec des tons pastels qui restent littéralement gravés dans vos pupilles... Vraiment Sienkiewicz est sans doute le seul de son école qui arrive à faire des planches d'une beauté trouble (c'est pour cela que parfois je regarde le monde sans mes lunettes) à vous donner les frissons. Il n'utilise pas son trait pour n'illustrer que le sordide, mais arrive à saisir mieux que personne toute la beauté d'un couché de soleil sans tomber dans les clichés... Alors pour tout cela, pour être capables de nous faire rire, pleurer et rêver à partir de deux simples dimensions, pour nous faire parvenir dans une autre dimension à l'atmosphère qui nous permet de voir l'autre côté de la réalité (celle du rêve) qui d'habitude est voilée et opaque, merci Messieurs Miller et Sienkiewicz ...
Sous un belvédère
Deux amoureux enlacés
Fleurs de cerisiers...
Quand l'amour devient obsession peut-on encore dormir ?
Quand on sait que l'être aimé ne reviendra plus, peut-on encore vivre ?
Quand on sait qu'on ne pourra plus lui parler, la toucher, comment peut-on encore avancer ?
Bref quand on perd un être cher, comment peut-on faire pour oublier ?
C'est un peu la question que se pose Frank Miller au sujet de Matthew Murdock... L'avocat du diable n'aura jamais paru si fragile, si déboussolé, si hanté par des rêves sanglants depuis la mort de sa chère Elektra... Et il a beau essayer de la gommer de son esprit, par toutes sortes d'activités physiques (et quand je dis toute sorte), mais il n'y arrive pas, et entre dans une espèce de délire profond (avec Bullseye et la Main comme guests) à la recherche d'une improbable réponse à ses doutes... qui pourtant viendra :
"Ce n'est pas elle qui me hantait... C'est moi qui la hantait. La relâcher, lâcher prise... Le feu même de l'autre côté de la rue est violent. Mais elle est froide dans un endroit froid."
Miller a bien raison : la passion brûle mais la mort est froide... Le propos fait corps avec le dessin et la couleur... Lynn Varley nous propose toute une gamme de nuances froides, ternes, grises... Miller place l'action dans des décors froids, aseptisés, frugaux, sobres comme une église, un cimetière, une morgue, une salle de bain, il multiplie les cadrages les plus déséquilibrés, les plus fous, pour nous faire sentir toute la solitude, tout le malaise, toute la claustrophobie qui semblent s'être emparés de Matthew Murdock. Une tête brûlée, un casse-cou qui n'aura peut-être jamais été aussi humain, tellement d'ailleurs qu'il renonce à endosser le costume de super héros... Oui le masque est tombé, reste l'homme nu... Mais c'est peut-être là dans sa vulnérabilité que l'on mesure toute la grandeur d'âme de Mister M.M.
Cet album commence très doucement, avec les mêmes personnages que «Cercle vicieux», un peu ridicules, un peu archétypaux. Le professeur poursuit ses expériences pour le moins étranges, et celle qu’il est en train de mener est encore plus étrange, puisque c’est l’organisation des planches de l’album qu’elle vient perturber. Ce premier effet donne donc lieu à une première partie intéressante.
Mais c’est après, lorsque Marmouset se retrouve égaré dans un univers étrange, que «Le cycle» devient génial...
** (petit) SPOILER **
L’assistant du professeur se retrouve en effet à devoir traverser de nombreuses planches, chacune tirée d’un ouvrage différent. On retrouvera ainsi entre autres des dessins d’Edika, Sfar, Killofer, De Crécy, Marc-Antoine Mathieu, Goossens, David B., etc.
Chaque planche est extraite de l’album original, avec ses textes, et la personnage de Marmouset y est rajouté, dans le même style graphique que le dessin qui l’entoure !. L’effet crée est assez extraordinaire, et ceux qui croyaient que Lécroart ne savait pas dessiner en seront pour leurs frais.
Cet exercice très OuBaPien est réellement bien mené, avec un talent certain, donnant lieu à une histoire assez excellente.
** FIN (petit) SPOILER **
Mais cela ne finit pas là… Car la fin (la troisième partie) de l’histoire est tout bonnement extraordinaire, utilisant deux autres procédés de façon tout simplement magistrale.
Le tout donne un album au-delà de tout ce qui existe en matière de bande dessinée, au-delà même de toutes les productions OuBaPiennes actuelles.
Bref, un indispensable, non seulement pour les amateurs de l’OuBaPo, mais également pour tous les autres. Marc-Antoine Mathieu n'aurait d'ailleurs pas renié ce genre d'idées pour son excellent «Julius Corentin Acquefacques».
(il semblerait par ailleurs que Lécroart aime bien dissimuler des formes phalliques dans ses couvertures, celle-ci ne fait pas exception).
Un classique.
Tout n'est pas forcément bon, les nouveaux albums ne sont pas terribles et le dessin à ses débuts n'était pas terrible lui non plus..
Mais bon, il y a eu pas mal d'album entre ces deux périodes qui méritent largement d'être lu et d'avoir une place de choix dans une collection.
Cette BD a très bien vieilli et se lit toujours avec autant de plaisir.
Le grand braquage c'est avant tout une histoire de confiance... Peut-on avoir confiance en la personne qu'on aime, même si elle vous a déjà trahi par le passé ? Et si l'on renverse le point de vue : peut-on regagner la confiance de quelqu'un qu'on a aimé après lui avoir jouer un si vilain tour ? Peut-être que oui, mais si on attend trop longtemps, le temps risque de vous brûler les ailes de la réconciliation semble dire Cooke...Ce qui ne l'empêche pas de nous livrer un polar haletant sans longueurs ni épilepsies qui nous emmène de la lourdeur exotique de la nuit marocaine, à celle plus froide et pluvieuse de sa consoeur gothamite, en passant par le granitique soleil de la vallée de la mort ou celui plus paillard du ciel de Miami... Bref une nouvelle fois Cooke se surpasse, bien aidé par ce garçon de l'enfer qu'est Hollingsworth aux couleurs. C'est assez fou de voir comment Cooke arrive à allier une narration très fluide avec des prises de vues qui ne sont pas toujours académiques sans parler de la sensualité ou de la dureté dégagé par les personnages qui transsudent des planches... Pour parler de manière plus enthousiaste et moins contrôlée : "Cooke déchire tout dans ce comics, bordel de nom de bleu !"
Humour, castagne et ripaille, rien à redire, c'est culte!
J'aime un peu moins les derniers albums d'Uderzo en solo, mais j'ai adoré tous les autres!
Ce n'est pas du tout réservé aux enfants et je les lis toujours aujourd'hui avec beaucoup de plaisir.
Astérix est un incontournable de la bande dessinée.
Je ne sais pas quoi dire pour donner mon avis sur cet album qui à mes yeux est un chef-d'oeuvre de la BD ou vraiment pas loin.
Le dessin assez simple est agréable, drôle et touchant. Repoussant pour ma part au prime abord, au bout de 3-4 planches on l'oublie et on se laisse transporter dans la vie de Marco.
Marco un type paumé qui après huit ans de psychanalyse décide de
tout arrêter, de partir à la campagne avec son chat Adolf. Là on suit, en passant des rires aux frissons, les multiples remises en questions de Marco. Sur tous les plans, il est un peu paumé, boulot, amour, ami...Il trouve en un petit vieux gentil qui ramasse des mûres et pêche le brochet, un ami avec un rôle proche de la conscience, qui le guide et le conseille....Les dernières planches sont bouleversantes, j'en ai eu des frissons.
Manu Larcenet jongle habilement avec le registre comique et tragique. Marco est Monsieur-tout-le-monde, ce qui donne un cet album un coté authentique. Bref un pur moment de bonheur où nous passons des rires aux larmes en une planche. Certaines planches sont à mourir de rire tant elles sont réelles (10/11 et 17...etc.) d'autres sont très émouvantes (38/39 et 53...)
Ce CHEF-d’OEUVRE est A LIRE, on ne le dira jamais assez.
Voilà un autre très bon manga de Toshiki Yui (décidemment, je l'adore).
Son style graphique est vraiment superbe: les dessins, qui sont travaillés à l'ordinateur, sont vraiment trop beaux.
Mais il n'y a pas que la beauté graphique, je trouve que l'histoire aussi est très belle et très touchante. De plus c'est vraiment très drôle et le triangle amoureux est très original, moi ça me fait trop rire.
Donc voila c'est un super manga que je conseille (en plus c'est pas long: 6 volumes).
PS: c'est vrai qu'au premier abord ça peut apparaître comme un manga de cul (en plus c'est du YUI) mais pas du tout, c'est juste parfois très sensuel...
Voici un manga de Clamp vraiment très particulier.
Les dessins sont magnifiques mais épurés à l'extrême, cela rend une ambiance spéciale: on ne voit jamais le monde, on le devine.
L’histoire est mystérieuse et met en scène des êtres aux pouvoirs psychiques nommés ‘trèfles’ par le gouvernement. Elle se déroule dans le désordre et on remonte dans le temps au fur et à mesure des tomes.
C'est donc un manga atypique mais très touchant et très beau, l'histoire étant centrée sur l'amour.
Ce manga est génial!!!
Par où commencer?
D'abord, l'histoire, pleine de suspense et de mystère: on se questionne en permanence, comme les personnages, sur ce qu'il s'est passé, pourquoi le train a-t-il déraillé? Est-ce la fin du monde?
Cela suscite donc chez le lecteur une impression de malaise et d'étouffement, ce qui est tout à fait l'effet recherché car l'ambiance est glauque à souhait. La psychologie des personnages est donc bien développée et on a droit à leurs pires angoisses qu'ils voient se matérialiser et contre lesquelles ils doivent se battre mentalement.
Seule petite ombre au tableau: les dessins qui pourront repousser certains lecteurs mais je les apprécie quand même, je les trouve très réalistes (les japonais ont des gueules de japonais pour une fois).
Je conseille donc vivement ce manga qui n'est pas excessivement long (10 vol) et qui vous tient bien en haleine.
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DareDevil - Guerre et amour
Le Caïd est désespéré : sa femme et amour de sa vie, Vanessa a sombré dans une espèce d'autisme et refuse de lui parler... Il fait venir de Paris un certain Paul Lunda, éminent psychanalyste et sa femme Cheryl qui a comme particularité d'être atteinte de cécité... Pour être sûr que Lunda mette le plus de diligence et d'assiduité possible pour soigner Vanessa, Wilson Fisk fait enlever Cheryl par Victor un junkie complètement disjoncté de la réalité et mythomane à ses heures. C'est là que Daredevil, alors en pleine croisade contre le caïd, vient mettre son grain de sel sous les bons auspices du sieur Turk... La passion selon Frank Miller : Grandeur et décadence de ceux qui en sont victimes, car comme disait Pier Paolo Pasolini la passion n'obtient jamais de pardon... La passion pour laquelle tout être humain est capable des pires atrocités comme des gestes d'un altruisme insoupçonné (très bien évoqué par FM avec le parallèle Victor/Wilson)... Passion pour une femme (Le Caïd, Paul Lunda), pour la drogue (Victor), pour la justice aussi (DD). Même si le protagoniste absolu de ce récit reste le Caïd... Rarement on l'aura vu sous sa carapace de rhinocéros si vulnérable si désespéré, si malheureux aussi et luttant pour conserver toute sa lucidité malgré toute sa tristesse...Et on ne peut qu'éprouver de la sympathie et de la compassion et à l'instar de Daredevil à la fin, prier pour cet homme en dépit de tous les crimes qu'il a pu commettre par le passé... Cette histoire chargée d'émotion est évidemment sublimé par Sienkiewicz qui quand il donne toute la mesure de sa "zampata del genio" montre combien des gens comme Dave McKean, J.J Muth, Scott Hempel, Kent Williams, George Pratt, David Mack et Ashley Woods devraient lui ériger un monument. Chaque planche est un tableau (il faut voir sa représentation du Caïd, époustouflante et encore meilleure que celle de Miller si c'est possible, avec ce gilet-tapisserie) impressionniste au pinceau ou par le biais de simples crayonnées, le tout souligné par une mise en couleur somptueuse avec des tons pastels qui restent littéralement gravés dans vos pupilles... Vraiment Sienkiewicz est sans doute le seul de son école qui arrive à faire des planches d'une beauté trouble (c'est pour cela que parfois je regarde le monde sans mes lunettes) à vous donner les frissons. Il n'utilise pas son trait pour n'illustrer que le sordide, mais arrive à saisir mieux que personne toute la beauté d'un couché de soleil sans tomber dans les clichés... Alors pour tout cela, pour être capables de nous faire rire, pleurer et rêver à partir de deux simples dimensions, pour nous faire parvenir dans une autre dimension à l'atmosphère qui nous permet de voir l'autre côté de la réalité (celle du rêve) qui d'habitude est voilée et opaque, merci Messieurs Miller et Sienkiewicz ...
Elektra - Le Retour
Sous un belvédère Deux amoureux enlacés Fleurs de cerisiers... Quand l'amour devient obsession peut-on encore dormir ? Quand on sait que l'être aimé ne reviendra plus, peut-on encore vivre ? Quand on sait qu'on ne pourra plus lui parler, la toucher, comment peut-on encore avancer ? Bref quand on perd un être cher, comment peut-on faire pour oublier ? C'est un peu la question que se pose Frank Miller au sujet de Matthew Murdock... L'avocat du diable n'aura jamais paru si fragile, si déboussolé, si hanté par des rêves sanglants depuis la mort de sa chère Elektra... Et il a beau essayer de la gommer de son esprit, par toutes sortes d'activités physiques (et quand je dis toute sorte), mais il n'y arrive pas, et entre dans une espèce de délire profond (avec Bullseye et la Main comme guests) à la recherche d'une improbable réponse à ses doutes... qui pourtant viendra : "Ce n'est pas elle qui me hantait... C'est moi qui la hantait. La relâcher, lâcher prise... Le feu même de l'autre côté de la rue est violent. Mais elle est froide dans un endroit froid." Miller a bien raison : la passion brûle mais la mort est froide... Le propos fait corps avec le dessin et la couleur... Lynn Varley nous propose toute une gamme de nuances froides, ternes, grises... Miller place l'action dans des décors froids, aseptisés, frugaux, sobres comme une église, un cimetière, une morgue, une salle de bain, il multiplie les cadrages les plus déséquilibrés, les plus fous, pour nous faire sentir toute la solitude, tout le malaise, toute la claustrophobie qui semblent s'être emparés de Matthew Murdock. Une tête brûlée, un casse-cou qui n'aura peut-être jamais été aussi humain, tellement d'ailleurs qu'il renonce à endosser le costume de super héros... Oui le masque est tombé, reste l'homme nu... Mais c'est peut-être là dans sa vulnérabilité que l'on mesure toute la grandeur d'âme de Mister M.M.
Le Cycle
Cet album commence très doucement, avec les mêmes personnages que «Cercle vicieux», un peu ridicules, un peu archétypaux. Le professeur poursuit ses expériences pour le moins étranges, et celle qu’il est en train de mener est encore plus étrange, puisque c’est l’organisation des planches de l’album qu’elle vient perturber. Ce premier effet donne donc lieu à une première partie intéressante. Mais c’est après, lorsque Marmouset se retrouve égaré dans un univers étrange, que «Le cycle» devient génial... ** (petit) SPOILER ** L’assistant du professeur se retrouve en effet à devoir traverser de nombreuses planches, chacune tirée d’un ouvrage différent. On retrouvera ainsi entre autres des dessins d’Edika, Sfar, Killofer, De Crécy, Marc-Antoine Mathieu, Goossens, David B., etc. Chaque planche est extraite de l’album original, avec ses textes, et la personnage de Marmouset y est rajouté, dans le même style graphique que le dessin qui l’entoure !. L’effet crée est assez extraordinaire, et ceux qui croyaient que Lécroart ne savait pas dessiner en seront pour leurs frais. Cet exercice très OuBaPien est réellement bien mené, avec un talent certain, donnant lieu à une histoire assez excellente. ** FIN (petit) SPOILER ** Mais cela ne finit pas là… Car la fin (la troisième partie) de l’histoire est tout bonnement extraordinaire, utilisant deux autres procédés de façon tout simplement magistrale. Le tout donne un album au-delà de tout ce qui existe en matière de bande dessinée, au-delà même de toutes les productions OuBaPiennes actuelles. Bref, un indispensable, non seulement pour les amateurs de l’OuBaPo, mais également pour tous les autres. Marc-Antoine Mathieu n'aurait d'ailleurs pas renié ce genre d'idées pour son excellent «Julius Corentin Acquefacques». (il semblerait par ailleurs que Lécroart aime bien dissimuler des formes phalliques dans ses couvertures, celle-ci ne fait pas exception).
Lucky Luke
Un classique. Tout n'est pas forcément bon, les nouveaux albums ne sont pas terribles et le dessin à ses débuts n'était pas terrible lui non plus.. Mais bon, il y a eu pas mal d'album entre ces deux périodes qui méritent largement d'être lu et d'avoir une place de choix dans une collection. Cette BD a très bien vieilli et se lit toujours avec autant de plaisir.
Catwoman - Le dernier braquage (Le grand braquage)
Le grand braquage c'est avant tout une histoire de confiance... Peut-on avoir confiance en la personne qu'on aime, même si elle vous a déjà trahi par le passé ? Et si l'on renverse le point de vue : peut-on regagner la confiance de quelqu'un qu'on a aimé après lui avoir jouer un si vilain tour ? Peut-être que oui, mais si on attend trop longtemps, le temps risque de vous brûler les ailes de la réconciliation semble dire Cooke...Ce qui ne l'empêche pas de nous livrer un polar haletant sans longueurs ni épilepsies qui nous emmène de la lourdeur exotique de la nuit marocaine, à celle plus froide et pluvieuse de sa consoeur gothamite, en passant par le granitique soleil de la vallée de la mort ou celui plus paillard du ciel de Miami... Bref une nouvelle fois Cooke se surpasse, bien aidé par ce garçon de l'enfer qu'est Hollingsworth aux couleurs. C'est assez fou de voir comment Cooke arrive à allier une narration très fluide avec des prises de vues qui ne sont pas toujours académiques sans parler de la sensualité ou de la dureté dégagé par les personnages qui transsudent des planches... Pour parler de manière plus enthousiaste et moins contrôlée : "Cooke déchire tout dans ce comics, bordel de nom de bleu !"
Astérix
Humour, castagne et ripaille, rien à redire, c'est culte! J'aime un peu moins les derniers albums d'Uderzo en solo, mais j'ai adoré tous les autres! Ce n'est pas du tout réservé aux enfants et je les lis toujours aujourd'hui avec beaucoup de plaisir. Astérix est un incontournable de la bande dessinée.
Le combat ordinaire
Je ne sais pas quoi dire pour donner mon avis sur cet album qui à mes yeux est un chef-d'oeuvre de la BD ou vraiment pas loin. Le dessin assez simple est agréable, drôle et touchant. Repoussant pour ma part au prime abord, au bout de 3-4 planches on l'oublie et on se laisse transporter dans la vie de Marco. Marco un type paumé qui après huit ans de psychanalyse décide de tout arrêter, de partir à la campagne avec son chat Adolf. Là on suit, en passant des rires aux frissons, les multiples remises en questions de Marco. Sur tous les plans, il est un peu paumé, boulot, amour, ami...Il trouve en un petit vieux gentil qui ramasse des mûres et pêche le brochet, un ami avec un rôle proche de la conscience, qui le guide et le conseille....Les dernières planches sont bouleversantes, j'en ai eu des frissons. Manu Larcenet jongle habilement avec le registre comique et tragique. Marco est Monsieur-tout-le-monde, ce qui donne un cet album un coté authentique. Bref un pur moment de bonheur où nous passons des rires aux larmes en une planche. Certaines planches sont à mourir de rire tant elles sont réelles (10/11 et 17...etc.) d'autres sont très émouvantes (38/39 et 53...) Ce CHEF-d’OEUVRE est A LIRE, on ne le dira jamais assez.
Kirara
Voilà un autre très bon manga de Toshiki Yui (décidemment, je l'adore). Son style graphique est vraiment superbe: les dessins, qui sont travaillés à l'ordinateur, sont vraiment trop beaux. Mais il n'y a pas que la beauté graphique, je trouve que l'histoire aussi est très belle et très touchante. De plus c'est vraiment très drôle et le triangle amoureux est très original, moi ça me fait trop rire. Donc voila c'est un super manga que je conseille (en plus c'est pas long: 6 volumes). PS: c'est vrai qu'au premier abord ça peut apparaître comme un manga de cul (en plus c'est du YUI) mais pas du tout, c'est juste parfois très sensuel...
Trèfle
Voici un manga de Clamp vraiment très particulier. Les dessins sont magnifiques mais épurés à l'extrême, cela rend une ambiance spéciale: on ne voit jamais le monde, on le devine. L’histoire est mystérieuse et met en scène des êtres aux pouvoirs psychiques nommés ‘trèfles’ par le gouvernement. Elle se déroule dans le désordre et on remonte dans le temps au fur et à mesure des tomes. C'est donc un manga atypique mais très touchant et très beau, l'histoire étant centrée sur l'amour.
Dragon Head
Ce manga est génial!!! Par où commencer? D'abord, l'histoire, pleine de suspense et de mystère: on se questionne en permanence, comme les personnages, sur ce qu'il s'est passé, pourquoi le train a-t-il déraillé? Est-ce la fin du monde? Cela suscite donc chez le lecteur une impression de malaise et d'étouffement, ce qui est tout à fait l'effet recherché car l'ambiance est glauque à souhait. La psychologie des personnages est donc bien développée et on a droit à leurs pires angoisses qu'ils voient se matérialiser et contre lesquelles ils doivent se battre mentalement. Seule petite ombre au tableau: les dessins qui pourront repousser certains lecteurs mais je les apprécie quand même, je les trouve très réalistes (les japonais ont des gueules de japonais pour une fois). Je conseille donc vivement ce manga qui n'est pas excessivement long (10 vol) et qui vous tient bien en haleine.