Les derniers avis (39156 avis)

Par garath
Note: 5/5
Couverture de la série Le Cycle
Le Cycle

Après avoir lu "Cercle vicieux", je me suis précipité sur "Le cycle" et je ne le regrette pas. Etienne Lécroart fait dans le virtuose : arriver à combiner autant de styles différents est une vraie prouesse. De plus, il fallait y penser : avoir un perso qui parcourt des BDs (lisez, vous comprendrez), c'est vraiment une excellente idée. Bien sûr, il y a quelques petites cassures d'une planche à l'autre (c'est-à-dire qu'on passe d'un endroit à l'autre sans vraie cohérence), mais c'est inévitable dans ce genre d'oeuvre et cela ne gâche en rien la lecture. Et j'ai adoré la fin, surtout la dernière page. Vivement sa nouvelle création (avec les mêmes persos?)!

01/07/2003 (modifier)
Couverture de la série Combien de marins ?...
Combien de marins ?...

Eh oui. Il arrive parfois qu'on tombe par hasard sur un album somme toute carrément pas récent, que la couverture soit assez moche (là il faut l'avouer, elle n'est vraiment pas belle...), mais qu'on le lise et qu'on ne le regrette pas. "Combien de marins" fait évidemment partie de cette catégorie... Avec son humour complètement décalé, tournant des situations banales en histoires qui vous plient en quatre, Thiriet fait encore une fois la preuve de son extraordinaire finesse (si si, même quand il parle de prouts, je vous assure) et de son talent en matière de drôlerie. Le dessin me rappelle légèrement celui (superbe !) d'Alexis : il comporte en effet à la fois un côté réaliste et un côté caricatural marqué. Mais surtout ne vous laissez pas arrêter par la couverture, vous passeriez à côté d'un très très bon album !

01/07/2003 (modifier)
Couverture de la série La 27e lettre
La 27e lettre

Republié dans la collection "Horizons" (couverture souple, moins de 6 euros), cet album m'a réellement plu. La couverture tout d'abord, est très réussie... à dire vrai je la trouve superbe. Le dessin ensuite, typique de Will -- voir "Tif et Tondu" mais ici à mon avis plus travaillé -- est également très beau, d'un style apparemment naïf, très rond (et bien sûr tout en couleurs directes)... Le dessin se marie justement très bien avec l'histoire, à la fois extrêmement gentille et poétique, et grave et dramatique... C'est en effet le grand tour de force de Desberg sur ce scénario d'avoir réussi à traiter d'évènements plus que sombres sur un ton assez léger, en les voyant par un regard d'enfant, tout en utilisant une narration par une personne adulte, certes plus lucide, mais au ton néanmoins poétique. Le tout donne un album qui bénéficie d'une bonne cohérence globale (même si le récit peut paraître parfois décousu en cours de lecture), d'un dessin que pour ma part j'aime beaucoup, d'une histoire originale, racontée de façon intéressante, et d'un grand charme. A lire, très certainement !

01/07/2003 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
Couverture de la série Jerry Spring
Jerry Spring

Voici ce que l'on peut qualifier d'oeuvre maîtresse du grand Jijé. Son goût pour le western va l'inciter à lancer dès 1954 "Jerry Spring" qui sera une des premières grandes Bandes Dessinées européennes axées sur l'Ouest américain. Une vingtaine d'épisodes vont se succéder jusqu'en 1967. Toujours axé sur des problèmes humains, pratiquant le western psychologique avant que le cinéma américain ne le découvre, se refusant à la violence et glissant de nombreuses touches d'humour dans ses récits, Jijé a fait office de pionnier. Il a balayé le western traditionnel peuplé de mauvais indiens à abattre et de bons cow-boys sympathiques pour chercher à approcher de plus près le fond des choses. Jijé a fortement inspiré son ami Giraud pour la création de Blueberry ; les deux auteurs, pour s'amuser ou s'entraider, échangeront parfois leurs séries le temps d'une planche ou d'une case... Je laisse la parole à Blutch : "J’aime bien Jerry Spring. Même si les histoires ne sont pas terribles la plupart du temps et que le dessin est approximatif, il y a une simplicité, une rudesse, une évidence. Un espèce de manque de sophistication qui se rapproche de l’idée que je me fais de l’Ouest, c’est à dire un monde pastoral. Jerry Spring s’approche plus de ça que Blueberry qui est plus tardif et plus influencé par une sous-culture cinématographique plus dense. Jerry Spring est déjà marqué par un certain cinéma hollywoodien des années 50, mais quand Blueberry se développe, le cinéma italien est apparu, et le cinéma alternatif aussi avec des gens comme Sam Peckinpah. Dans Blueberry, on ne prend jamais le temps, alors que dans Jerry Spring, j’ai plus l’impression d’être dans un vrai monde, de rentrer dans un esprit. Charlier privilégiait la péripétie : ce ne sont que des mecs qui courent, qui galopent dans tous les sens. « Une chance sur cent, c’est raisonnable », « Il ne nous reste que trois secondes pour éteindre la mèche », « Il faut déterrer le trésor »... Il n’y a que ça. Jerry Spring, lui, il prend son temps : il y a des cases où il chevauche sans dire un mot, d’autres où il joue juste de la guitare. Ca me séduit plus. Le western, c’est difficilement appréciable en bande dessinée, parce c’est un genre uniquement cinématographique. André Bazin disait « Le western, c’est le cinéma américain par excellence ». C’est un genre qui n’a pas été inventé par le cinéma mais qui a été révélé grâce à lui. La bande dessinée ne fait que lui courir derrière." Jijé a eu de nombreux scénaristes, mais c'est vraiment lui qui a créé le personnage... A noter qu'un ultime album, anecdotique et sans réel intérêt (mis à part le dessin de Franz), a vu le jour en 1990. Une oeuvre à (re)découvrir, vite.

01/07/2003 (modifier)
Couverture de la série Les Faussaires
Les Faussaires

De courtes histoires de meurtres, certains originaux, d'autres un peu éventés. Au final un album surprenant de la part de Bazile, qui change complètement son dessin par rapport aux Avatars, et ce n'est pas pour me déplaire. Ne vous fiez pas à la couverture qui est plutôt bizarre (très rouge et un peu rebutante), l'intérieur est plaisant. A connaître.

01/07/2003 (modifier)
Par Steril
Note: 5/5
Couverture de la série Avant l'Incal
Avant l'Incal

Bon, voilà, après avoir mis un temps fou pour réunir cette série dans sa version originale (je parle essentiellement des couleurs, pas de la date de l'édition), et avoir enfin eu l'immense bonheur de la lire, eh bien, je reste sur le cul. Mais c'est tout bonnement excellentissime, "Avant l'Incal"! Tout dans cette série me porte au nirvana de la bédé. Tout d'abord, le dessin qui, franchement, me plait énormément. Ensuite, le scénario, vraiment génial. Puis surtout l'univers imaginé par Jodo, tout bonnement culte. Ici, la SF prend tout son sens, et se fait un plaisir de critiquer les dérives de notre société actuelle... Moi-même longtemps intoxiqué, depuis le plus bas âge, à une boisson cacaféinée d'origine étasunienne, que n'ai-je trouvé jubilatoire ces scènes ou les enfants réclament à cor et à cri leur verre de Cocalfol... et la télé, et les jeux vidéos... tout cela est si vrai. En outre, le récit des aventures abracadabrantes de John Difool est tout bonnement passionnant... rebondissements, surprises, étonnement à chaque page... tout en gardant une cohérence extraordinaire... J'aime énormément l'univers de Jodo ("L'Incal", bien sûr, mais aussi "les Technopères" et les Méta-Barrons, séries au demeurant assez chouettes, mais dont les histoires ont parfois tendance à tourner en rond), mais là, c'est un vrai régal. A ceux qui voudraient découvrir cette série, je ne peux donner qu'un seul conseil : faites comme moi, soyez patients, et essayez de dénicher ces albums dans leur version originale, non censurée, au lettrage manuel vraiment plus expressif et aux couleurs psyché-pop : c'est tellement plus agréable (même de l'avis du dessinateur, Zoran Janjetov, qui m'a lui-même avoué en dédicace, cette réédition colorisée par ordi, "c'est de la merde"). Bref, un vrai must!

01/07/2003 (modifier)
Couverture de la série XIII
XIII

Très intrigant et rempli de rebondissements : un scénario impressionnant. Grandes qualités graphiques : décors variés, de part l'histoire, ne se laissant pas aller vers la monotonie. Le "nec + ultra" : une ambiance mystérieuse, envoûtante, qui reste à un niveau élevé tout au long de la saga.

01/07/2003 (modifier)
Couverture de la série Dômu - Rêves d'enfants
Dômu - Rêves d'enfants

Personnellement j'adore mais j'écris juste pour signaler qu'Akira n'est pas le grand frère de "Domu" mais son petit frère. "Domu" c'est les prémices d'Akira. Ceci explique certainement les manques par rapport à l'oeuvre postérieure. Et puis on ne peut pas comparer la densité d'une oeuvre de 6 volumes avec un unique tome. Pour ma part, je préfère "Domu" à Akira, car ces manques et les non dits en augmentent l'intérêt et les sensations ressenties.

01/07/2003 (modifier)
Par okilebo
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Contes du 7ème Souffle
Les Contes du 7ème Souffle

Ayant inauguré la nouvelle collection des éditions Vents d'Ouest ("Equinoxe") , "Les Contes du 7ème souffle" est une série qui mérite franchement qu'on s'y attarde . Le scénario d'Eric Adam est très attrayant. Dans le Japon médieval, l'histoire d'un samouraï à la recherche de son destin après la disparition tragique de sa soeur. Vous allez me dire que ce genre de récit n'est pas vraiment nouveau, je vous l'accorde. Ceci-dit, le traitement de cette série s'avère plutôt original dans sa présentation et surtout dans les ambiances qui sont tout à fait particulières. Tous ces détails nous permettent ainsi de mieux nous plonger dans ce conte. Les auteurs ne se sont pas trop attardés sur le contexte historique, mais par contre les personnages sont présentés de manière efficace. La motivation de leurs actes est clairement présentie dès le début. Cela nous permet de rentrer dans le vif du sujet avec beaucoup plus de facilité. Le dessin particulier de Hughes Micol est dans le style de celui de Blain, Sfar, etc. Certaines personnes pourront trouver celui-ci repoussant mais franchement on s'y habitue très vite. Je dirais même que certains plans larges sont très beaux (tome 1, page 25). Les jeux d'ombres et lumières varient selon l'humeur du moment : sombre pour le tragique et clair pour les périodes plus sereines. Cela permet d'accentuer les moments forts du récit et c'est, ma foi, fort bien réussi. Vous aurez compris que j'ai vraiment bien aimé cette série. Et malgré son approche peu commerciale, cette bd a des vraies qualités. Je pense qu'elle mérite qu'on y jette un oeil. Franchement, lancez-vous, vous ne le regretterez pas. C'est génial !

01/07/2003 (modifier)
Par Perle
Note: 4/5
Couverture de la série Le Chasseur d'Eclairs
Le Chasseur d'Eclairs

Ce premier album est une excellente surprise. Attirée par la beauté des dessins, j'ai acheté la bd par curiosité, sans bien savoir à quoi m'attendre. Et là… Une merveille ! L'histoire est traitée avec une immense finesse et beaucoup de poésie. Les personnages sont particulièrement originaux. Le héros est un jeune veuf qui a une petite fille. Ses ennemis ne sont pas de vilains méchants et semblent s'opposer à lui pour des raisons idéologiques… Kenny Ruiz sait ménager le suspense et dévoile avec parcimonie les éléments nécessaires à la compréhension de l'histoire… Chaque page est riche en découvertes et en nouvelles interrogations. Bref, une série injustement méconnue… Qui pourrait bien devenir culte si les albums suivants égalent le premier.

01/07/2003 (modifier)