Les derniers avis (38761 avis)

Par paradis
Note: 4/5
Couverture de la série Chroniques de la lune noire
Chroniques de la lune noire

Cette série est des plus réussie, surtout les 5 premiers tomes, après ça s'étouffe un peu et prend un peu de lenteur. Le dernier tome (tome 10) est à mon sens le moins réussi, car malgré des dessins superbes, l'histoire se ralentit trop et après tant d'attente, on s'attendait à mieux. M'enfin faut dire ce qui est, c'est quasi cultissime, je conseille à tous de lire (et donc d'acheter) cette série en 10 tomes (pour l'instant). D'autre part si vous aimez les dessins n'hésitez pas à découvrir le reste des ouvres de Ledroit. (Il existe aussi des bds sur le monde de la lune noire: Gorhgore Bey et Metraton, à lire absolument si vous avez aimés les chroniques)

20/05/2003 (modifier)
Par paradis
Note: 4/5
Couverture de la série Les Arcanes de la Lune Noire
Les Arcanes de la Lune Noire

Alors si vous n'avez pas aimé les chroniques de la lune noire, ce n'est pas la peine de vous lancer dans cette série, car je ne pense pas que vous aimerez; par contre si vous avez aimé les chroniques alors là il faut que vous rentriez plus avant dans le monde de la lune noire, car vous y découvrirez les débuts du demi ogre qui fut le chef puis le compagnon de Wismerhill Ledroit dessine toujours aussi bien, donc pas de risque, c'est superbe !

20/05/2003 (modifier)
Couverture de la série La pension du docteur Eon
La pension du docteur Eon

" Le monde appelle fous ceux qui ne sont pas fous de la folie commune" C'est avec ces mots, somme toute assez étranges dans la bouche d'un psychanalyste, que le docteur Eon m'accueillit dans sa clinique ( Le Greenwood manor asylum). Ah non c'est vrai pas clinique. Le docteur n'aime pas ce terme. Il préfère celui de "pension de famille". Oui aujourd'hui je l'avoue sans honte je suis membre de cette famille. Ma mère m'a placé ici car elle ne supportait plus mes frasques. Elle ne croyait pas en mon talent. Je suis journaliste spécialisé en critique littéraire. Le nouveau Bernard Pivot quoi! Sauf que personne ne me connaît. J'ai pourtant reçu le prix Pulitzer pour mes articles sur des bandes dessinées. Mais quand je l'annonçais à mon entourage tout le monde riait. Au début j'entendais dire: Sacré Jérôme!, ou Quel comique! Ces remarques me blessaient et tout mon être bouillait alors d'une colère qui si elle prenait le pas sur ma raison me rendait très violent. Dès lors mes proches passaient du stade de l'amusement à celui du malaise. Mes sautes d'humeur étaient telles que très rapidement le terme de fou fut lâché. Ma mère prit alors rendez vous avec une sommité dans la matière dont les propos sur la folie (je les retranscris tels quels) lui plurent tout de suite: " Vous n'êtes naturellement pas sans savoir, madame, que les découvertes de Freud ont compromis le concept de la folie. Ce n'est qu'en face de gens "normaux" qu'on trouve les "fous". Mais quels critères de comparaison autorisent à déclarer "folle" une conduite plutôt qu'une autre? Il n'y a, selon moi, pas de meilleure réponse que celle de Freud lui même: " Peut être considérée comme pathologique, la conduite de celui ou de celle qui s'avère incapable d'établir des rapports affectifs ou sexuels comportant quelque stabilité et satisfaction..... Et dans le cadre de son travail, de fournir des prestations proportionnées à son talent." Nous sommes alors en droit de nous poser la question : Sommes nous fous, madame. La décision fut alors prise de m'envoyer en cure dans son manoir situé en Ecosse dans les Highlands du nord. L'endroit me plut tout de suite. Le domaine était magnifique. Imaginez un immense parc entourant une magnifique demeure perchée sur une colline surplombant un petit village et vous percevrez tout le charme du Greenwood Manor. Ajoutez à cela tout le confort moderne ainsi que quelques plus inattendus dans un "asile" (piscine chauffée, terrain de tennis) et vous obtenez selon moi un lieu idéale pour vivre. Tout ceci étant permis grâce au riche financement de certains membres de la pension. Il faut dire que pour mon plus grand plaisir le manoir était rempli de célébrités. Ainsi je fis connaissance de Michel Lamour (la star de la Metro Goldwin), de Miss Hopes ( la romancière célèbre pour son livre L'étoile de l'araignée), d'Archibald Gulverburry ( un puissant armateur) et enfin l'ancien premier ministre Sir William Wellington. Toutes ces illustres personnes ont fait table rase sur leur passé afin de se concentrer sur leur nouvelle lubie .En effet l'actrice se consacre maintenant à la musique, la romancière n'a plus qu'un but c'est d'apprendre à voler à sa mouche et le ministre s'acharne à faire la pluie et le beau temps. Ce sont là les personnages les plus intéressant de la pension, les autres n'étant que des fous de bas étages. Oh j'allais oublier mon préféré : Jiminy Cricket. Le sort s'était acharné sur ce petit individu en l'affublant d'un physique on ne peut plus laid et pour couronner le tout il ne possédait que l'intellect d'un enfant. Mais la nature n'est pas si ingrate. Pour compenser ses tares elle lui avait donné des dons. Le temps n'avait pas d'influence sur lui et il pouvait se matérialiser ou bon lui semblait. Il se servait de ce pouvoir pour pratiquer l'onanisme en tout lieu. Personne n'est parfait. Ce paradis fut cependant chamboulé par l'arrivé de deux journalistes à sensations : Miss Lange et Mathieu White son assistant. Dès le premier regard Jiminy fut sous le charme de la journaliste. Faut dire qu'elle était plutôt gironde. Notre J.C était peut être simple d'esprit il n'en avait pas moins bon goût. Mais ce désir était unilatéral. Miss Lange ne réussissait pas à voir autre chose dans J.C qu'un pauvre hère difforme et pervers et malgré nos suppliques elle refusait catégoriquement de jouer de la trompette avec Jiminy Cricket. Ce manque de gentillesse et de civilité déclencha les pleurs de Sir Wellington et comme ce ministre faisait la pluie et le beau temps son état engendra un terrible déluge. Dès lors les ennuis commencèrent. A cause des terribles précipitations, nos voisins les villageois s'invitèrent chez nous sous prétexte que le manoir était le seul endroit ne risquant pas d'être inondé. Cette cohabitation forcée entre "normaux" et "fou" serait elle possible? Quel camp Miss lange et Mister White choisiraient ils? La pluie continuerait elle longtemps ou si vous avez compris Sir Wellington soignerait il son gros chagrin? Vous cherchez des réponses. Elles ne sont pas difficiles à obtenir. Allez chez votre libraire le plus proche. Demandez poliment si il n'a pas dans ces rayons l'ouvrage simplement intitulé vous l'aurez deviné "La pension du docteur Eon" paru aux éditions Le Lombard. A coup sur il vous dira oui. Comment est ce possible? Vous demandez vous. Levons là un mystère dont la solution est plutôt évidente. Deux pensionnaires de la clinique ont décidé de raconter avec un talent certains les événements arrivés au manoir. Leurs noms? Patrick Cothias (scénario) et Griffo (dessin).Ces deux là étaient parmi les plus perturbés de l'établissement du docteur. Cothias était persuadé qu'il y avait un "Lièvre de Mars», que le diable dirigé nos vie et qu'il manipulé 7 pantins (Les 7 vies de l'épervier) et surtout il avait une vision du futur très pessimiste. Pour lui l'homme était une espèce en voie de disparition et des insectes géants prenaient leurs places. (Les eaux de Mortelune) Griffo avait des visions d'un monde ou les machines seraient contaminées par une étrange maladie et où l'homme pouvait perdre la raison par la lecture de livres interdits. (Samba Bugatti et Beatifica blues) Ces deux "fous" ont à ce jour atteint une certaine renommée dans le milieu de la bande dessinée. Il n'est pas rare d'entendre à propos de Cothias : C'est le scénariste le plus important et le plus prolifique de la BD actuelle et il fait preuve d'une puissance créatrice inouïe .Pour Griffo les propos ne sont pas moins élogieux. On affirme souvent qu'il est un des maîtres parmi les dessinateurs réalistes. Pourtant ne font ils pas que coucher sur papier leurs rêves et leurs névroses? N'ont ils pas réussi à imposer et à normaliser leur folie à la société? Pour nous ces "fous" sont des pionniers dont nous prenons l'exemple. Ainsi ne suis je pas entrain d'écrire, comme dans mon fantasme, une critique sur une bande dessinée? Et qui sait si le succès n'est pas à ma portée. Ceci n’illustre-t'il pas les propos de La Fontaine: "On rencontre sa destinée souvent par des chemins qu'on prend pour l'éviter "?

20/05/2003 (modifier)
Couverture de la série Crimson
Crimson

"Ecoute...Je sais que c'est dur à accepter, alors je vais te prendre sous mon aile! Te mettre au parfum...Et d'aider à passer cette phase de déni que tu traverses. Les vampires futés passent par ce qu'on appelle "les 7 stades de la non mort"... Toi , t'es en phase trois! Un jour tu vas finir par accepter , crois moi... On n'a pas le choix.... Tu es ce que tu es! Sur ces bonnes paroles, on va te trouver un casse dalle!" C'est sur ces paroles que j'ai fait la connaissance de Joe. Un peu fou mais c'est le seul ami qu'il me reste . C'est grâce à lui que j'ai accepté ce que je suis : un vampire. Non ne riez pas! Vous êtes comme moi il y a peu . Vous êtes fans de BD avec des vampires (Je suis un vampire de Trillo et Risso ou Rapaces de Marini et Dufaux")mais vous n'y croyez pas. Et bien je suis la preuve que vous avez tort . Jeune New Yorkais au doux prénom d'Alex , je vivais tranquillement ma petite vie pépère d'adolescent faite d'amusements entre potes et de disputes avec mes parents. C'est d'ailleurs suite à une querelle avec eux que j'ai fugué avec des amis . Ce fut la dernière fois que je vis mon père et ma mère. En effet alors que nous traversions Central Parc ,mes camarades et moi fûmes attaqués par les Jelly Bats , une bande de loubards qui s'avérèrent être des vampires .Sauvé avant ma mise à mort par Ekimus je compris assez vite que ma vie ne serait plus jamais pareille. Car être Vampire n'est pas toujours de tout repos . Finis les bains de soleil et la vie de famille. Et puis cette envie irrépressible de sang qui vous tiraille sans cesse et vous oblige à tuer quotidiennement afin de ne pas mourir .Et moi je ne dois pas mourir. Cela ne m'est pas permis. Je suis unique. Je suis la nouvelle et dernière évolution de mon espèce et je dois vaincre "l'obscurité". Mais moi ce qui m'intéresse ,c'est la vengeance. Retrouver ceux qui m'ont fait ça et leur faire payer. Je voudrais remercier Brian Augustyn et Humberto Ramos qui ont abattu un travail de titan pour rendre public mon histoire. Ainsi seul Humberto pouvait illustrer ce que j'avais vécu. Avec lui tout est retranscris avec talent : la violence et la beauté de mes combats mais aussi le calme avant la tempête. Tout cela rendu possible grâce au gigantesque travail d'investigation d' Augustyn. Je ne sais pas comment il a eu connaissance de choses que j'avais moi même oubliées. Il a réussi à faire de ma vie une BD que j'aurais eu plaisir à ranger dans ma bibliothèque quand cela était encore possible. PS: N'oubliez pas les vampires existent. Je les ai même rencontrés d'un peu trop près

20/05/2003 (modifier)
Couverture de la série Vagabond
Vagabond

" Monsieur, votre mission si vous l'acceptez sera de convaincre les manganophobes qu'ils ont partiellement tord et que certains mangas, notamment "Vagabond" de Takehiko Inoué sont de véritables chef d'oeuvres de narration, de découpages, mais aussi de petites perles graphiques . Vous devrez faire face à des adversaires coriaces persuadés que les seules BD valables sont franco belges . La lutte contre les amateurs invétérés de la couleur et les poncifs ( Les mangas c'est pour les gamins) sera ardue mais vous avez toute notre confiance ainsi que des moyens illimités. Si jamais vous deviez succomber au cours de cette périlleuse mission, nos services nieront avoir eu connaissance de cette affaire." Comme d'habitude à peine eus je fini d'écouter le message que la bande audio se mit à brûler .J'allais encore une fois oeuvrer en solo au péril de mon intégrité physique.(Les bédéphiles peuvent parfois être très hargneux si on abonde pas à leurs propos) mais le jeu en valant la chandelle je reprend la plume pour contrer tous ces a priori . Les éditions Tonkam publie un des mangas les plus audacieux de ces dernières années non pas par la pertinence des propos mais parce qu'il s'agit de l'adaptation d'un roman culte japonais. Vagabond est la mise en image de "La pierre et le sabre" un livre de Eiji Yoshikawa vendu à plus de 120 millions d'exemplaires dans le monde . C'est un récit initiatique qui marie amour , aventure et quête de soi . Nous est narrée la vie de Miyamoto Musashi , un jeune homme fougueux n'aspirant qu'à devenir le meilleur bretteur du pays . Il ira de combats en conquêtes à la recherche de la perfection grâce aux arts martiaux . Autour de lui gravitera un grand nombre de personnages tous plus attachants et intéressants les uns qu les autres . De plus le dépaysement est totale pour les occidentaux puisque c'est le Japon du 17 ème siècle qui nous décrit . Mais si ce roman est extraordinaire qu'elle est l'intérêt de l'adapter en BD. Et bien c'est que malheureusement de moins en mois de gens (surtout les jeunes) ont l'envie de lire un pavé de 1500 pages . La BD permet donc de découvrir cette superbe histoire par une autre voix et facilite la visualisation des costumes ,de l'architecture et des combats de la période décrite . L'unique défaut de cet ouvrage réside en fait dans sa principale qualité : c'est à dire être une l'adaptation la plus fidèle possible de l'oeuvre de Yoshikawa . Mais qui dit adaptation dit légères entorses ou plutôt coupes par rapport au roman .Ceci ne génera en rien ceux qui n'ont pas lus "la pierre et le sabre" mais risque d'agasser légèrement les autres . Bref rien qui justifie de bouder son plaisir. Je vais devoir arrêter là ma critique car déjà j'entends ma porte qui cède sous le poids de la poussée de mes détracteurs.C'est le M.A.N(mouvement anti nipponphile) qui a eu vent de mes activités et qui a décidé à mon encontre la peine capitale:2 mois de lecture ininterrompue de Bob et Bobette afin de me lobotomiser ou peut être de parfaire ma culture.Face à cette menace il me faut fuir mais je le promets:Je reviendr

20/05/2003 (modifier)
Couverture de la série Brian Azzarello présente Hellblazer
Brian Azzarello présente Hellblazer

Qui connait John Constantine? Ce personnage ( véritable anti héros) fut crée par Allan Moore ( l'auteur des chefs d'oeuvres Watchmen et V pour Vendetta) dans Swamp Thing avant d'avoir sa propre série au doux nom d'Hellblazer. Aujourd'hui cette série prend un nouveau tournant puisqu'elle devient scénariséé par Brian Azzarello " ( A bout portant chez Soleil). Avec lui on est assuré d'avoir une histoire sombre. Mais alors très sombre. D'autant que le dessinateur est maintenant Corben( "Den") dont le graphisme hyper réaliste ( personnages aux traits forcés) colle parfaitement à l'univers carcéral très glauque. De plus Corben a enfin abandonner l'utilisation de couleurs flashy L'histoire? John Constantine truand de premier ordre est enfermé en prison. Il va découvrir pour la première fois cette dernière et toutes les horreurs qui vont avec: l'obligation d'appartenit à un gan si on veut survivre, la loi du plus fort, des gardiens pires que des détenus etc Mais Constantine n'est pas un gars ordinaire. Par son individualisme et son refus d'adhérer à un groupe il va se mettre toute la prison à dos. S'en sortira t'il quand même? Rarement la prison a été décrite avec autant de réalisme. Vous aimez la série OZ. Alors cette bd est faite pour vous. Cependant attention c'est encore plus violent. Ici on viole dans les douches, on égorge son rival, on tapasse, on émascule pour un rien. Bienvenu dans un autre monde. Ce microcosme reproduit en réduit les guerres des gangs urbaines. On y trouve les musulmans contre les nazis, les toxicos, les" inverti" , les blacks ... Et les pires: les condammés à perpétuité. Eux rien ne les arrête. Que vient faire Constantine dans cette galère? Il a déjà bien assez à faire avec ces morts qui le hantent. C'est un associal. Ses seuls amis sont ses clopes. Cette bd commence comme une histoire classique de prison pour basculer progressivement dans le fantastique pour enfin se terminer dans des visions d'enfer. L'apocalypse oui mais à quel prix! PS: il n'est pas nécessaire d'avoir lu la série pour apprécier ce one shot. Comandez à votre libraire. On le trouve encore sous le nom: Hellblazer:Hard times publié par l'éditeur Toth. Ames sensibles, fuyez!!!!

20/05/2003 (modifier)
Par Sagera
Note: 4/5
Couverture de la série Horologiom
Horologiom

J'ai vraiment aimé le voyage proposé... Sans faire dans le jeu de mot facile, la mécanique de l'histoire m'a totalement séduit tout au long des 5 tomes... Il est clair, que j'ai retrouvé de ci et de là, des liens de parenté très nets avec « la Nef des fous »... notamment dans la description décalée et poétique des personnages. Je ne vais pas entrer dans une description très pointue de l'histoire, mais outre les qualités d'invention du scénario, j'ai vraiment aimé la symbolique qui parsème l'histoire. Les robots qui maintiennent l'ordre, la bête chargée des besognes ultimes mais elle même sous contrôle, le mal représenté par ce drôle de personnage à tête d'horloge, le héros qui n'est pas forcément au centre de l'histoire.... bref, cette série gagne largement a être connue. Quant au graphisme, il est en parfaite adéquation avec le thème traité. Précis, varié, très maîtrisé, il ne s'embarrasse pas d'effets. Il rend la lecture fluide et plaisante. Toutefois, je ne mets pas la note maximale, parce que malgré les énormes qualités de cette série, il manque le petit grain de folie qui caractérise les chefs-d'oeuvre. Mais ceci, dit pour ceux qui ne connaissent pas cette série, si tant est qu'ils aiment les univers originaux et foisonnant d'énergie, ils ne seront pas déçus.

20/05/2003 (modifier)
Par ArzaK
Note: 4/5
Couverture de la série Le Cratère
Le Cratère

J’ai dévoré les deux tomes de cette série. Elle présente des nouvelles qui n’ont qu’une seule chose en commun, le personnage principal de chaque histoire s’appelle toujours Ryuichi (prénom très courant au Japon). Je suis tout d’abord impressionné par la densité de ces nouvelles. Chaque histoire ne dure que 30 pages, mais cela suffit à Tezuka pour raconter à chaque fois une intrigue avec un début et une fin et des personnages consistants. Son savoir-faire narratif est impressionnant. Comme le dit ThePat, certaines histoires sont un brin trop courtes, on aurait voulu en savoir plus, et assister à d’autres développements. Mais une bonne part d’entre elles frise le génial. Ce qui étonne également, c’est l’étrange mélange auquel on assiste dans pratiquement chaque histoire : il y a ce côté naïf, inhérent au trait de Tezuka et en même temps l’auteur japonais n’hésite pas à aborder des thèmes très sérieux et d’inclure des scènes réellement violentes dans ses histoires. On traite souvent Tezuka de « Hergé Japonais ». Il est vrai que son statut d’auteur culte au Japon autorise ce parallèle. Mais force est de remarquer que Tezuka, à l’inverse d’Hergé, ne se contente pas d’offrir du simple divertissement, ses histoires ont toujours une dimension morale assez forte et parfois même une réelle portée métaphysique. J’adore le style graphique de Tezuka, il est si trompeur avec ses apparences enfantines. Mais quelle mise en scène, quel découpage, on frise la perfection ! Certaines scènes sont tout bonnement incroyables. C’est un style d’une très grande efficacité. A découvrir à tout prix ! (D'ailleurs ces receuils ne sont vraiment pas cher...étant donné leur épaisseur, plus de 300 pages : il faut deux bonnes heures pour lire chaque tome...)

20/05/2003 (modifier)
Couverture de la série Halona
Halona

Berthet au dessin, ça donne par exemple "Pin-Up". Berthet au dessin et au scénario, ça donne "Halona", et c'est de toute beauté ! Ce thriller aux couleurs chaudes et envoûtantes est d'une efficacité redoutable, mettant en scène des thèmes somme toute assez classiques, mais exploités avec un réel talent, entrecoupant les scènes de façon judicieuse, distillant le mystère, le dévoilant en même temps qu'il attise l'envie d'en savoir plus... Mise en scène et découpage sont très réussis, plongeant le lecteur dans la même sensation d'irréalité que Nathan Bridge. Relecture nécessaire !

19/05/2003 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
Couverture de la série Hellboy
Hellboy

Pas mal, pas mal... Un gros morceau de paranormal, un personnage très tourmenté qui s'interroge sur sa place et son rôle dans le monde, un dessin particulièrement léché, il s'agit là d'un des meilleurs comics que j'aie jamais lus ! Par contre la faiblesse se situe nettement au niveau narratif : des histoires basées sur différents mythes anciens, mais qui ne creusent absolument pas la question, à cause de rythme trop courts... Dommage, quoi...

19/05/2003 (modifier)