Décidemment Taniguchi nous livre des BDs à la sensibilité extraordinaire. Après le "Journal de mon Père", voici "Quartier Lointain".
Ce diptyque nous replonge dans la nostalgie de nos 14 ans avec une justesse incroyable, une nostalgie présente de page en page, une insouciance toute juvénile. Bien sur, les problèmes ressurgissent petit à petit et notamment la disparition programmée de son père qui trouble ce bonheur retrouvé.
Si vous ne connaissait pas Taniguchi et si vous avez envie de lire quelque chose de "neuf" lisez "Quartier Lointain".
Capron nous propose ici un scénario aux bases classiques mais traité avec une originalité et une créativité menées de main de maître. Fable prophétique par moments, critique sociale à d’autres, cet album est une véritable perle d’humour gris et rose.
Le rose c’est la couleur dominante que Killofer décline à l’infini sur tout ce qui touche de près ou de loin à la vie de cette incroyable ville dominée par le prophète Rosemou. Le dessin de Killofer est comme à son habitude clair, fin, précis et très personnel.
L’ambiance de cette histoire n’en est que plus étonnante, à part, bref, très réussie.
Le côté ludique et distrayant de la pâte à mâcher est ici détourné pour devenir un instrument du pouvoir, un moyen de contrôle sur le peuple. Les personnages sont impeccables et naviguent entre la satire à peine déguisée de certaines icônes de l’Histoire et la fiction personnelle. Le personnage principal est un personnage fort, dont les auteurs nous dévoilent les rapports au pouvoir, à la famille, à l’amitié, à l’enfermement aussi, puis à la vieillesse, sur la fin de l’album. Une fin très inspirée par ailleurs, qui évite le happy end artificiel et le mélodrame noir, une fin qui l’air de rien pose une question majeure qui ne peut que nous faire réfléchir...
En refermant cet album, on est partagé entre le rire et le frisson et on s’aperçoit qu’on vient de lire de la très bonne BD. Capron et Killofer n’ont pas besoin de faire des effets de manche pour pondre un bon album : ils sont créatifs, inspirés et ils n’ont qu’à adopter un ton mesuré pour soutenir leur originalité.
La célèbre série Donjon scénarisée par le productif tandem Trondheim / Sfar est présentée ici à l’aube de son Histoire avec aux crayons le très talentueux Christophe Blain.
Premier constat : le ton est toujours aussi délicieusement décalé et les personnages foisonnant d’inventivité. Les trois tomes se lisent avec un bonheur égal et forment un ensemble homogène, avec toutefois une personnalité et une ambiance propre à chacun des trois opus. On sent que les auteurs prennent du plaisir à nous conter ces histoires et l’intérêt du lecteur n’en est que plus fort.
Hyacinthe est un personnage enthousiaste et attachant, un mélange de héros traditionnel (le justicier masqué amoureux) et d’anti-héros underground (il fume des tabacs magiques, chope des maladies vénériennes et préfère l’alcool aux études).
Christophe Blain a parfaitement su capter l’ambiance Donjon et il a légèrement modifié son trait pour s’y plier tout en gardant ses caractéristiques propres. Le résultat est franchement bon et la qualité du dessin soutient parfaitement l’ingéniosité des scénaristes inspirés.
Un excellent cycle de Donjon donc, poétique, baroque et comique et frais à la fois. A lire donc, sans retenue.
C'est une série que je lis et relis régulièrement. Très chouette. :)
Le scénario est sympa, l'héroïne est "mignone comme tout", les persos sont attachants et la mise en couleur est très réussie.
Le seul bémol est que le premier volume est sorti en 93, suivi d'un volume par an (il y en a 3), et que depuis 95 on attend la suite intitulée "La Princesse sans mémoire"... Dommage, l'impatience a fait place à la résignation, encore dommage. :)
Un brulot qui n'épargne personne, du consomateur moyen devant sa télé au patron de l'ONU. Mais aussi une BD qui traite un sujet dificile de facon un peu simpliste, mais avec sincerité,sans la moindre hypocrisie.
Et bien sûr des dessins et des couleurs fabuleux.
Pour moi un des meilleurs one shot.
Manifestement mon époque préférée dans Donjon.
C'est graphiquement et scénaristiquement l'époque la plus cohérente, alors que Zénith mais surtout Crépuscule ont tendance à s'éparpiller. Le graphisme de Blain est exceptionnel et atteint des sommets dans le troisième tome qui vient de sortir.
Ajoutez à celà la participation du très talentueux Vermot-Desroches pour le meilleur des Donjon Monsters à présent, et la venue prochaine du génial Blutch, Donjon Potron-Minet est une série culte.
Tres étrange mais convaincant. A conseiller à tous ceux et celles qui aiment laisser libre cours a leur imagination. C'est vrai que cela semble décousu, c'est vrai aussi que l'on ne saura jamais vraiment où l'auteur veut en venir.
Alors, d'accord c'est risqué... mais vous en connaissez beaucoup des bds que vous allez relire 4 fois dans la même semaine pour en savoir un peu plus ?
J'ai un copain qui m'a fait découvrir cette BD et je l'en remercie, car c'est vraiment trop bien. Le graphisme et les couleurs sont passionnants, tout comme les personnages. Dommage que le 15ème album ne soit pas la fin de la série mais bon, ça fait du suspense. J'ai trop hâte de savoir la fin, comme de nombreux fans de la série je pense.
Terrible...Ce chat a une répartie du tonnerre...Bravo à Geluck qui trouve toujours des sujets que ce soit sur l'actualité ou sur des sujets divers et variés...Les gags du chat vous feront rire sans aucun doute.
En tout cas j'adore cette série mais comme certaines autres il est préférable de n'avoir que quelques albums, le problème étant que les gags sont tous différents :p
Après nous avoir fait frémir avec la superbe série Comptine d'Halloween ( Delcourt ) , Callède et Denys récidivent avec Dans la nuit , un album qui , franchement , ne manque pas d'interêt .
Le scénario est , comme vous l'aurez compris , d'une qualité plus qu'évidente car tous les ingrédients sont réunis pour vous faire frissonner et ma foie , on peut dire que le pari est gagné .
Dans un climat glauque et oppressant , les auteurs nous offrent une fable macabre de toute beauté qui grâce à son developpement crédible , nous donne l'impression que la mort nous attend à chaque page . Le ton est vif et aucun temps mort ne vient perturber la continuité du récit . L'héroïne , Samantha est vraiment attachante dans son rôle de jeune fille de 15 ans subissant la dérive de son père . Le scénariste a réussi à nous faire partager ses angoisses et ses peurs et on se demande vraiment où va nous conduire cette histoire surtout qu'on peut y deceler une petite dose de fantastique , imprévue au premier abord .
Le dessin de Denys est très convaincant . Son traît a visiblement prit de l'assurance . Les gros plans sont plus fréquents que dans sa série précédente . D'ailleurs , je trouve que ce cadrage accentue encore plus le suspens et c'est tant mieux . Les ombrages sont tout à fait réussi également . Ceci contribue de créer une ambiance digne d'un roman de Stephen King .
Au niveau des couleurs , Hubert ( Amenophis IX ) a choisi une palette beaucoup plus terne . Celle-ci s'intègre parfaitement dans le climat lourd et angoissant du récit .
Sorti dans la collection Insomnie , il est évident que cette album mérite ce label et on peut qu'esperer que la suite arrive bien vite .
A suivre d'urgence !
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Quartier lointain
Décidemment Taniguchi nous livre des BDs à la sensibilité extraordinaire. Après le "Journal de mon Père", voici "Quartier Lointain". Ce diptyque nous replonge dans la nostalgie de nos 14 ans avec une justesse incroyable, une nostalgie présente de page en page, une insouciance toute juvénile. Bien sur, les problèmes ressurgissent petit à petit et notamment la disparition programmée de son père qui trouble ce bonheur retrouvé. Si vous ne connaissait pas Taniguchi et si vous avez envie de lire quelque chose de "neuf" lisez "Quartier Lointain".
Viva pâtàmâch !
Capron nous propose ici un scénario aux bases classiques mais traité avec une originalité et une créativité menées de main de maître. Fable prophétique par moments, critique sociale à d’autres, cet album est une véritable perle d’humour gris et rose. Le rose c’est la couleur dominante que Killofer décline à l’infini sur tout ce qui touche de près ou de loin à la vie de cette incroyable ville dominée par le prophète Rosemou. Le dessin de Killofer est comme à son habitude clair, fin, précis et très personnel. L’ambiance de cette histoire n’en est que plus étonnante, à part, bref, très réussie. Le côté ludique et distrayant de la pâte à mâcher est ici détourné pour devenir un instrument du pouvoir, un moyen de contrôle sur le peuple. Les personnages sont impeccables et naviguent entre la satire à peine déguisée de certaines icônes de l’Histoire et la fiction personnelle. Le personnage principal est un personnage fort, dont les auteurs nous dévoilent les rapports au pouvoir, à la famille, à l’amitié, à l’enfermement aussi, puis à la vieillesse, sur la fin de l’album. Une fin très inspirée par ailleurs, qui évite le happy end artificiel et le mélodrame noir, une fin qui l’air de rien pose une question majeure qui ne peut que nous faire réfléchir... En refermant cet album, on est partagé entre le rire et le frisson et on s’aperçoit qu’on vient de lire de la très bonne BD. Capron et Killofer n’ont pas besoin de faire des effets de manche pour pondre un bon album : ils sont créatifs, inspirés et ils n’ont qu’à adopter un ton mesuré pour soutenir leur originalité.
Donjon Potron-minet
La célèbre série Donjon scénarisée par le productif tandem Trondheim / Sfar est présentée ici à l’aube de son Histoire avec aux crayons le très talentueux Christophe Blain. Premier constat : le ton est toujours aussi délicieusement décalé et les personnages foisonnant d’inventivité. Les trois tomes se lisent avec un bonheur égal et forment un ensemble homogène, avec toutefois une personnalité et une ambiance propre à chacun des trois opus. On sent que les auteurs prennent du plaisir à nous conter ces histoires et l’intérêt du lecteur n’en est que plus fort. Hyacinthe est un personnage enthousiaste et attachant, un mélange de héros traditionnel (le justicier masqué amoureux) et d’anti-héros underground (il fume des tabacs magiques, chope des maladies vénériennes et préfère l’alcool aux études). Christophe Blain a parfaitement su capter l’ambiance Donjon et il a légèrement modifié son trait pour s’y plier tout en gardant ses caractéristiques propres. Le résultat est franchement bon et la qualité du dessin soutient parfaitement l’ingéniosité des scénaristes inspirés. Un excellent cycle de Donjon donc, poétique, baroque et comique et frais à la fois. A lire donc, sans retenue.
Les Feux d'Askell
C'est une série que je lis et relis régulièrement. Très chouette. :) Le scénario est sympa, l'héroïne est "mignone comme tout", les persos sont attachants et la mise en couleur est très réussie. Le seul bémol est que le premier volume est sorti en 93, suivi d'un volume par an (il y en a 3), et que depuis 95 on attend la suite intitulée "La Princesse sans mémoire"... Dommage, l'impatience a fait place à la résignation, encore dommage. :)
Sarajevo-Tango
Un brulot qui n'épargne personne, du consomateur moyen devant sa télé au patron de l'ONU. Mais aussi une BD qui traite un sujet dificile de facon un peu simpliste, mais avec sincerité,sans la moindre hypocrisie. Et bien sûr des dessins et des couleurs fabuleux. Pour moi un des meilleurs one shot.
Donjon Potron-minet
Manifestement mon époque préférée dans Donjon. C'est graphiquement et scénaristiquement l'époque la plus cohérente, alors que Zénith mais surtout Crépuscule ont tendance à s'éparpiller. Le graphisme de Blain est exceptionnel et atteint des sommets dans le troisième tome qui vient de sortir. Ajoutez à celà la participation du très talentueux Vermot-Desroches pour le meilleur des Donjon Monsters à présent, et la venue prochaine du génial Blutch, Donjon Potron-Minet est une série culte.
Prosopopus
Tres étrange mais convaincant. A conseiller à tous ceux et celles qui aiment laisser libre cours a leur imagination. C'est vrai que cela semble décousu, c'est vrai aussi que l'on ne saura jamais vraiment où l'auteur veut en venir. Alors, d'accord c'est risqué... mais vous en connaissez beaucoup des bds que vous allez relire 4 fois dans la même semaine pour en savoir un peu plus ?
XIII
J'ai un copain qui m'a fait découvrir cette BD et je l'en remercie, car c'est vraiment trop bien. Le graphisme et les couleurs sont passionnants, tout comme les personnages. Dommage que le 15ème album ne soit pas la fin de la série mais bon, ça fait du suspense. J'ai trop hâte de savoir la fin, comme de nombreux fans de la série je pense.
Le Chat
Terrible...Ce chat a une répartie du tonnerre...Bravo à Geluck qui trouve toujours des sujets que ce soit sur l'actualité ou sur des sujets divers et variés...Les gags du chat vous feront rire sans aucun doute. En tout cas j'adore cette série mais comme certaines autres il est préférable de n'avoir que quelques albums, le problème étant que les gags sont tous différents :p
Dans la nuit
Après nous avoir fait frémir avec la superbe série Comptine d'Halloween ( Delcourt ) , Callède et Denys récidivent avec Dans la nuit , un album qui , franchement , ne manque pas d'interêt . Le scénario est , comme vous l'aurez compris , d'une qualité plus qu'évidente car tous les ingrédients sont réunis pour vous faire frissonner et ma foie , on peut dire que le pari est gagné . Dans un climat glauque et oppressant , les auteurs nous offrent une fable macabre de toute beauté qui grâce à son developpement crédible , nous donne l'impression que la mort nous attend à chaque page . Le ton est vif et aucun temps mort ne vient perturber la continuité du récit . L'héroïne , Samantha est vraiment attachante dans son rôle de jeune fille de 15 ans subissant la dérive de son père . Le scénariste a réussi à nous faire partager ses angoisses et ses peurs et on se demande vraiment où va nous conduire cette histoire surtout qu'on peut y deceler une petite dose de fantastique , imprévue au premier abord . Le dessin de Denys est très convaincant . Son traît a visiblement prit de l'assurance . Les gros plans sont plus fréquents que dans sa série précédente . D'ailleurs , je trouve que ce cadrage accentue encore plus le suspens et c'est tant mieux . Les ombrages sont tout à fait réussi également . Ceci contribue de créer une ambiance digne d'un roman de Stephen King . Au niveau des couleurs , Hubert ( Amenophis IX ) a choisi une palette beaucoup plus terne . Celle-ci s'intègre parfaitement dans le climat lourd et angoissant du récit . Sorti dans la collection Insomnie , il est évident que cette album mérite ce label et on peut qu'esperer que la suite arrive bien vite . A suivre d'urgence !