Les derniers avis (38581 avis)

Par Sagera
Note: 4/5
Couverture de la série 7 secondes
7 secondes

Après un début de lecture qui fût fastidieux et sans cesse parasité par un graphisme que je trouvais finalement très lourd, j'ai vite été pris par l'infernal compte à rebours. ***ATTENTION SPOILERS*** Même s'il me paraissait dès le début évident que le fameux secret d'état devait être l'imminence d'une catastrophe cosmico-planétaire, la manière dont les événements sont amenés est très bien maîtrisée, et donne envie d'en savoir à chaque fois un peu plus. Je ne vais pas trop revenir sur certaines galères scénaristiques (si ? bon par exemple je me suis demandé pourquoi l'associé de Venice qui se prend une balle dans la tronche revenait deux pages après défiguré mais bien vivant. J'ai dû relire trois fois le début avant de comprendre un peu plus tard que c'était son fantôme ! ***FIN SPOILERS*** Mais finalement en quoi cette digression fantastique sert-elle l'histoire ?), j'ai vraiment aimé les deux premiers tomes et j'attends avec impatience la suite. Ah oui, juste une petite dernière précision pour la route : le graphisme s'améliore nettement dans le deuxième tome.

07/09/2003 (modifier)
Par ArzaK
Note: 4/5
Couverture de la série Adam Sarlech
Adam Sarlech

Solide pavé que cette trilogie. Le dessin de Bézian en rappelle d’autres : Andréas mais surtout Thierry Robin pour son caractère géométrisé, un peu froid, mais parfait pour une atmosphère fantastique. Au début, le dessin surprend et on n'est pas sûr de lire tout cela avec plaisir, tant les visages sont grimaçants, torturés, comme remplis de lignes de force trop abondantes, allant jusqu’à la défiguration. Mais au bout de 3-4 pages, on est déjà dedans, pris par l’étrange rythme des couleurs et du découpage. C’est de la bd d’orfèvre, ça Monsieur ! Chaque case est soigneusement pensée, dans une alchimie qui frise sans cesse la perfection stylistique. Côté scénario, c’est du fantastique dans la plus pure tradition, on pense à Poe, bien sûr, mais également à beaucoup d’autres. Finalement ces trois tomes peuvent se lire tout à fait séparément. Ils n’ont qu’un personnage en commun : celui du docteur, qui est la plupart du temps (sauf dans le 3e tome) plutôt secondaire. Mais les lire dans la foulée permet de constater à quel point ces trois albums constituent des variations sur des thèmes communs : le temps, la mort… Cela permet d’admirer également toute la progression de ce dessinateur rare mais précieux. De la première planche à la dernière, son dessin s’affine, son style se fait de plus en plus épuré, de plus en plus abstrait pour atteindre une espèce de perfection.

07/09/2003 (modifier)
Par Sagera
Note: 4/5
Couverture de la série Fée et tendres Automates
Fée et tendres Automates

Voila une superbe histoire d'amour. Il n'est qu'un automate délaissé au premier regard par un créateur dévoré par ses propres chimères. Elle n'est qu'une fée inachevée suspendue au fil de l'oubli. Il la voit et soudain sa vie s'éclaire. Ils se perdent dans le tourbillon de la folie des hommes, et le temps passe. Mais l'amour se moque du temps qui passe. Le petit automate le sait bien, lui qui va tout faire pour retrouver celle qu'il aime. Cette bd est un pur moment de poésie. Elle sublime le sentiment amoureux de manière simple et limpide. Quand en plus, elle a la chance d'être portée par un graphisme au diapason, on touche au magique. Pour les amoureux, pour ceux qui aimeraient l'être et pour tous les autres...

07/09/2003 (modifier)
Par Sagera
Note: 4/5
Couverture de la série W.E.S.T
W.E.S.T

Assurément une très bonne série qui débute. Si le thème des durs à cuire forcés de collaborer pour dénouer des situations compliquées n'est pas nouveau, le traitement scénaristique de Dorison et Nury parvient parfaitement à susciter l'intérêt. Le tout est servi par le graphisme irréprochable de Rossi et une mise en couleur très honnête. Une série qui dès le premier tome, nous fait entrer dans un univers captivant. A suivre...

07/09/2003 (modifier)
Par Piehr
Note: 4/5
Couverture de la série Planètes
Planètes

Vraiment spécial, ce manga... et déroutant ! En fait, la structure me fait penser à celle de Spirale dans la forme : un ensemble de petites histoires et d'aventures que rencontre un groupe de personnages, qui s'inscrivent dans un thème général (ici, l'espace du XXIeme siècle). En fait, je trouve ce manga... reposant. Pourtant, l'intrigue est assez active, les éléments s'enchaînent bien, mais j'ai ressenti une sorte de plénitude à la lecture de cette BD, c'est assez particulier. Les différents personnages sont très travaillés (je trouve que Fi est carrément craquante :)), leur psychologie est très développée. On s'attache vite à ces différents "éboueurs de l'espace" au futur improbable, et qui poursuivent un rêve qui leur est propre. Les différentes petites histoires sont millimétrées et très bien pensées, souvent originales. La fin du premier tome est particulièrement prenante... mais chut :) Le dessin est vraiment atypique. Très kitch dans les visages, simples et ronds, ce style "ligne claire" (si si, un peu quand même !) donne beaucoup de charme à la série. Toutefois, je trouve que les personnages, très simples parfois, ne s'intègrent pas bien aux décors qui eux sont très précis. Une série à découvrir, en tout cas, une très bonne surprise !

06/09/2003 (modifier)
Couverture de la série Amer Béton
Amer Béton

Attention, chef d’œuvre en voie de disparition ! Il semblerait que ce manga, publié en trois tomes, soit retiré du catalogue Tonkam fin août 2003. Publié en 1996, il n’a apparemment pas été réédité depuis, vous aurez donc peut-être quelques difficultés à le trouver… Évidemment, le manga c’est encore pour certains de la baston et du cul. Évidemment aussi en cette période assez faste d’ouverture au manga, le manga c’est une culture et un domaine très analogue à la bd franco-belge. Le truc, c’est que les mangas publiés en France restent finalement cantonnés à quelques domaines assez ciblés, et qu’assez peu sortent de ces sentiers plus ou moins battus. «Amer Béton» est donc (à ma connaissance, hein) le premier, et peut-être le seul, manga «underground» traduit en français… Enfin je ne suis sûr de rien, mais regardez un peu ce dessin, ça a tout de l’underground. Quoi qu’il en soit, ce même dessin aura probablement tendance à rebuter de prime abord : objets et décors gentiment fantaisistes, perspective approximative, expressions plus que caricaturales, et surtout il est assez moche, particulièrement au niveau des visages. Pour couronner le tout, le tome 1 a été un peu bâclé, et la résolution du scanner étant insuffisante, on a droit à un magnifique effet de pixellisation (qui fort heureusement disparaît par la suite). Alors bon, on se dit quand même que ce serait bête de louper un truc qui va disparaître, qu’au moins ça semble bien atypique, et que si «tellement» de gens bien informés en disent du bien sur certains sites, c’est que peut-être finalement ça ne sera pas si mal… On commence à lire le tome 1, c’est un peu bizarre, on ne comprend pas tout (un môme coiffé d’une tête de lion qui parle à la troisième personne, un autre perché sur un poteau électrique…), et puis au fil des pages on se retrouve à découvrir une histoire qui ressemble à une guerre des gangs, avec des flics, des gangsters, d’autres gangsters, une ville, et au milieu de tout ça, Blanko et Noiro (les deux héros), deux sales mômes qui tabassent et vivent dans une voiture, qui sont de vraies terreurs et qui composent le gang dit des chats. Blanko est un peu incomplet du côté intellectuel, Noiro est incomplet d’ailleurs, vous le découvrirez si vous lisez cette série. Noiro veille sur Blanko et le protège. Car le bordel va s’installer sur la ville… Guerre des gangs, lutte pour la ville que les chats considéraient jusqu’alors comme leur appartenant, étrange yakuza qui crée un parc d’attraction et veut tout dominer… Difficile de résumer, car «Amer Béton» c’est une foule de choses ! C’est de la brutalité urbaine, avec ces deux mômes et les bastons qu’ils provoquent. C’est des acrobaties improbables à n’en plus finir. Des jeux de pouvoir à la pelle. Mais c’est plus, bien plus que cela. «Amer béton» c’est aussi la question de l’identité : nous faisons ce que nous faisons parce que nous sommes qui nous sommes ; agir autrement revient à ne plus exister. C’est une vision proche de la mythologie scandinave : on sait que Ragnarok va arriver et que nous serons défaits, mais en attendant on a un destin à accomplir, et on le fera. De même que dans «Le seigneur des anneaux», c’est le changement et la résistance au changement, l’annonce d’une nouvelle ère, la disparition d’une ancienne et toutes les luttes que cela suppose. C’est de la folie, du rêve, de l’onirisme, des visions devenues réalité et une réalité parfois fuyante. «Amer Béton», c’est des symboles en veux-tu en voilà ! Des chats, des rats, des tortues, qui participent à la signification, quelques scènes absolument stupéfiantes de symbolisme et pourtant d’une limpidité absolue. C’est des oppositions en chaîne : Blanco / Noiro, Jour / Nuit, Chokola / Vanille, etc. C’est un graphisme fouillé où les trames se font rares, très très expressif et qu’on en vient à adorer. C’est un découpage des scènes dynamique, qui alterne parfois par chapitre, parfois par page. C’est quelque chose que quand on plonge dedans on est aspiré. «Amer Béton» c’est de la poésie urbaine, c’est un chef d’œuvre et il disparaît bientôt. Courez le chercher pendant qu’il en est encore temps !

06/09/2003 (modifier)
Par ArzaK
Note: 4/5
Couverture de la série Agadamgorodok
Agadamgorodok

Un album noir, dans lequel les maigres espoirs des personnages sont broyés d’un seul coup, avec une brutalité qui laisse pantois. Loin de l’optimisme et de la légèreté de sa série enfantine « Ludo », Pierre Bailly donne ici dans la beauté glaciale et sombre. Jouant d’un merveilleux contraste entre couleurs froides et chaudes, il offre un album d’une beauté graphique envoûtante et troublante. Le scénario de Lapière est sans doute l’un des plus noirs que ce scénariste très éclectique ait jamais écrit. Personnellement, je ne croyais pas le scénariste de « Ludo » ou de « Tif et Tondu » capable d’autant de cruauté envers ses personnages. Il nous avait déjà fait part de sa verve « romanesque » dans des œuvres comme « Un peu de fumée bleue » mais il y avait toujours cette lueur d’espoir auquel les personnages pouvaient se raccrocher… Ici, l’album débouche sur le néant le plus absolu… Aux risques de ne pas être apprécié par la plupart des lecteurs, Lapière a osé et c’est tant mieux.

05/09/2003 (modifier)
Par Piehr
Note: 4/5
Couverture de la série Dusk
Dusk

Moi, j'aime bien Dusk. Question d'ambiance, sûrement, de conditions de lecture... En tout cas, cette série m'a fait oublier la réalité l'espace d'un instant, en imprégnant les lieux d'une atmosphère lourde, noire, parfaite pour un récit policier assez original, bien pensé. Les différents personnages ont fait l'objet d'un travail de personnalisation de qualité, permettant à chacun d'entre eux de révéler sa véritable nature au fur et à mesure du récit. Rien de vraiment manichéen ici donc, ils ont tous leurs forces et leurs faiblesses, rendant l'histoire beaucoup plus humaines que dans bon nombre d'autres scénarii policiers. Les différents one-shot de cette série sont bien conçus, sans réel temps mort, bien rythmés. On pénètre petit à petit dans une enquête qui semble un peu dépasser les enquêteurs du "bureau" à première vue, et le scénariste arrive à nous surprendre parfois par ses retournements de situations. Le dessin quant à lui, est assez inégal, et tout en couleurs directes. Parfois d'une grande précision, parfois proche du pâté, on ne reconnaît pas toujours les personnages au premier coup d'oeil (cf tom, du tome 1, où cela est flagrant). Toutefois, cette atmosphère lourde si propice à ce type de récits est avant tout instaurée par ce style graphique hors norme, et ce découpage particulier. N'attendez pas de dynamisme et autres effets de style, c'est tout de même assez statique par la méthode employée, évidemment... Moi, j'aime bien Dusk.

17/08/2003 (modifier)
Par Thanos
Note: 4/5
Couverture de la série Archipel
Archipel

Encore une nouvelle série de Corbeyran, et encore un excellent premier album Les dessins de Barbay sont vraiment superbes, pour un premier album c’est impressionnant. Graphiquement rien à redire : dessins et couleurs sont magnifiques, et installent une bonne ambiance qui collent bien avec l’intrigue de l’album. Pour le scénar ce n'est qu’un premier tome mais on est tout de suite dans l’intrigue pas de temps mort pour présenter les différents persos, on les découvre pas à pas au fil des pages. C’est encore une fois de la part de Corbeyran très bien fait, très agréable à lire et à suivre rien à redire sur cet album, la suite, vite!

17/08/2003 (modifier)
Par Obélix
Note: 5/5
Couverture de la série Janus
Janus

Une atmosphère de tension s’installe dès la première case. Une très belle femme dirige une séance de spiritisme. L’inquiétude, de chaque participant, grandit de case en case. Ce qui est en train de se produire les fera tous paniquer (ce n’est que la première planche). Cady et Van Winsen ont su me captiver, m’intriguer, et me surprendre du début jusqu’à la fin. Bref, j’ai passé un excellent moment de lecture. Même si la suite s’avérait ne pas être à la hauteur, je ne regretterais pas l’achat de ce premier tome.

16/08/2003 (modifier)