Après avoir lu l'avis de ThePatrick, j'ai longtemps cherché ce manga, ne le trouvant pas dans des librairies spécialisées BD mais pas vraiment Manga. C'est à Dinan (Bretagne), petite ville près de Saint Malo, dans une carterie ou soi-disant carterie, car au final c'est une très bonne librairie de Manga, la meilleure de Bretagne selon le gars qui tient la boutique !
Bref, j'ai lu les 2 premiers tomes (il avait les 11 !! mais bon ... même à 9 euros, faut pas exagérer, je ne pouvais pas tout acheter).
Tome 1 : L'Aube
Ce tome nous narre la légende de Phénix, l'oiseau de feu, et ce que celle-ci engendre chez l'Homme : la convoitise de l'éternité, la possession, la méchanceté, les guerres imbéciles, bref, tous nos petits vices ...
Mais aussi la bravoure, l'amitié, la fidélité etc ... bref toutes nos vertus !
Les faits se passent entre l'age de pierre et la période grecque, pas vraiment définie ...
L'histoire est pas mal mais pas vraiment transcendante.
Par contre, l'originalité réside effectivement dans la narration et l'illustration. Des effets inattendus, des anachronismes plutôt drôles (ex: la reine a trop chaud, on lui apporte un ventilateur et cela avec le plus grand naturel), des références à des personnages pas sensé être nés, etc etc...Des petits effets bien sympathiques
L'illustration, tout en rondeur, à la Tezuka, gros nez et compagnie ... Au départ, ce coté "enfantin" déroute. Puis on s'y fait.
Tome 2 : Les temps futurs
On passe de l'âge grec au 25eme siècle. La technologie humaine a progressé, trop, puisqu'ils sont obligés (les hommes) de se terrer dans les sous-sols de la Terre, l'atmosphère étant devenu invivable ! Ils sont dirigés par un ordinateur par ville (il reste 5 mégapoles ...)
Ce décalage de période entre les deux tomes est assez déroutant, je dois dire ... On a affaire à une tout autre histoire, tout en croisant à un moment la 1er ... (je ne sais pas si je suis très claire ...). Par contre c'est la même lignée de narration. On y retrouve l'humour, la gravité de certains sujets abordés et cela ThePatrick l'a fort bien exprimé.
Bref, moi qui suit vraiment pas fane de Manga, je me suis laissée emmener par celui la, même si j'ai pas adhéré à tout, je suis intriguée et vais me remettre en quête des autres tomes de cette série.
Tome 3
Décidement cette série je ne la trouve qu'en province (et allez hop, 2 tomes de plus !). Je fais donc la pub d'une très bonne librairie au Mans, nommé Bulles, au passage ...
Troisième tome, 2 histoires. La 1er est, je trouve, un véritable délire d'auteur ! On est souvent pris à témoin, l'auteur joue parfaitement avec ses cadres, ses dialogues. Mais avant tout c'est une vraie plebe antimilitariste. Plus je le lis, plus il me plait !!
La seconde histoire, plus grave, toujours sur le thème de l'immortalité, mais aussi de la culpabilité, du dilemne. Une très belle histoire où l'auteur nous fait découvrir une autre facette de sa sensibilité, de sa personnalité, autre que l'humour et son histoire en est que plus réussie ! Bientot fini le tome 4, j'ai la chance de pouvoir lire cette série dans l'ordre, même si tous les tomes sont independants, il est interessant de voir évoluer notre "oiseau de feu" ...
Tome 5
Excellent ! Beaucoup plus grave dans le ton que les autres albums de la série. Pour une fois, Tézuka ne joue pas avec ses personnages, la narration est sérieuse de bout en bout.
Ce tome narre l'histoire d'un homme mort et ressucité grace à la technologie. Mi-homme mi-Robot, sa vision des hommes en est troublée, eronnée. il tombe amoureux d'un robot qu'il est le seul à voir comme une humaine ...
Nous sommes ici dans la recherche d'humanité au travers la relation homme/machine/science/ethique ... Quelles sont les limites de l'homme pour cette quête perpétuelle de l'éternité. Pour la 1er fois, le Phénix dit :" mon existence n'a plus lieu d'être, l'homme a trouvé la solution à l'éternité" ... Mais est-il prêt pour cela ?
Une très belle histoire de surcroit, touchante, intelligente. Mon préféré pour le moment ...
Vaaaanina Ah ah...
Pardon, désolé d'avoir rigolé comme un con avec ce truc, mais c'est tellement efficace...
Une sacrée bonne surprise pour moi qui ne connait que très peu Larcenet.
Bon, je suis toujours pas grand fan du dessin, mais il a le mérite d'être lisible et bon esprit. (Faut bien lui trouver des qualités, hein!)
Mais la grande qualité de cet album est vraiment son ton resolument décalé qui me fait me bidonner.
Y'a rien à faire, j'ai aimé cet album, je me marre rien que d'y repenser.
Premier opus de cette série, et Seth donne le ton : intimiste, très intimiste et ce n'est pas pour me déplaire.
Il commence par l'histoire de Abe. Un vieillard pris dans son intimité. Une sorte de dialogue interne tout en faisant les tâches quotidiennes : se lever, petit-dejeuner, se laver, prendre son journal, faire le ménage, etc... Les techniques de ventes sont passées au crible et n'auront plus de secret pour vous ! Mais à travers ces histoires de vente, on découvre l'homme, sa personne, sa façon d'être. Son attachement à son produit (les ventilateurs) se réfère à son attachement à sa famille. Je sais, c'est un peu simpliste comme raccourci, mais bon ...
La deuxième histoire est celle de son frère, Simon. Solitaire, introverti, timide maladif. Abe l'envoie effectuer sa première mission de vente, mais il n'est vraiment pas fait pour cela ...
Une illustration simple, une ambiance feutrée avec des dégradés de bleu et de gris. Elle colle parfaitement dans cet esprit intimiste où l'auteur nous plonge dès les premières pages.
La fin est assez brutale, il en résulte une certaine frustration et une réelle interrogation sur : "où veut nous emmener l'auteur?"
Bref, un premier opus excellemment bien construit qui laisse présager d'une suite du même ordre.
Je profite de la réouverture du bô site brun (pardon, marron :-) ) pour vous faire partager mon impression à propos d'un petit chef-d'oeuvre de la bd que j'ai lu tout dernièrement :
Malgré le fait qu'on ne connaîtra jamais la suite, je me suis laissé tenté à découvrir cet album. Simon fait preuve d'autant de maîtrise au niveau graphique et du découpage qu'au niveau du scénario. Le dessin présente quelques similitudes avec celui de Fourquemin dans Alban que j'apprécie beaucoup ! Le scénario est sombre, le conte est cruel. Mais là où Simon semble exceller, c'est dans l'écriture. En effet, les dialogues sont très aboutis et recherchés pour mettre en scène un univers à la fois particulier et prometteur. Le monde d'Elend est suffisamment riche que pour permettre le développement d'une série sur des bases solides !
J'ai fait un rêve bizarre, celui où Ninon fini par atteindre le coeur de la cité merveilleuse grâce au soutien de la reine décédée du monde d'Elend et à la complicité du Croquemitaine anthropophage . . . on peut toujours rêver d'un hypothétique tome 2, non ?
Je reconnais qu'il m'a fallu un moment pour me lancer vraiment dans la lecture de cette grande aventure qu'est l'histoire de Peter Pan.
Je connaissais Loisel depuis La quête de l'oiseau du temps et je trouvais que les dessins semblaient plus soignés dans Peter Pan.
Alors je lis le tome 1: Grandiose! C'est beau, c'est triste, c'est magique,... Bref, c'est prometteur.
Le tome 2 maintenant: C'est à partir de là que j'ai hésité à continuer la série, car en effet, Opikanoba est à mon goût le moins réussi des 5 albums parus. Mais bon, c'est quand même pas mal. Les personnages magiques sont sympas (la plupart en tout cas) et les décors de l'île sont fabuleux.
Les tomes 3 et 4 se tiennent assez bien. Ils sont tous deux formidables, beaux, émouvants, magique (encore une fois)... Enfin on a vraiment envie de lire la suite des aventures de Peter et de sa bande.
Tome 5, et là, c'est l'apogée de la série. Outre les dessins qui sont d'un niveau rarement atteint en BD, Loisel entraîne le lecteur d'un bout à l'autre de l'histoire par une série de rebondissements et de coups de théâtre tout bonnement fabuleux!
Bref, pour le moment, cette adaptation du roman de J.M.Barrie est une pure merveille sur tous les points. Evidemment, c'est à cent lieues de la version de Disney, mais n'ayant malheureusement pas encore eu l'occasion de lire l'histoire originale, je ne peux pas dire laquelle des 2 versions est la plus proche de la "vraie histoire de Peter Pan".
Dans tout les cas, celle que nous propose Loisel est sombre, cruelle, triste, glauque même, par moment, mais elle reste un pur chef d'oeuvre d'aventure et de rêverie.
Epoustouflant!!!
Ahlala… Akata / Delcourt nous a habitué à une ligne éditoriale très intéressante avec des œuvres assez atypiques, mais alors là on atteint des sommets.
Laissons le dessin de côté : Ki-itchi est très laid, certains visages ne sont guère plus avenants, les décors sont assez travaillés. Idem pour le découpage : souvent peu fluide, il impose un rythme parfois syncopé, intercalant de nombreux points de vue d’une même scène, forçant une grande attention.
Ce qui est tout particulièrement intéressant dans ce premier volume, c’est l’incompréhension. Incompréhension du sujet (de quoi il parle, ce manga ?!), de l’action (la discussion du chapitre 1 paraît très absconse), des rôles (Ki-itchi c’est un méchant, un gentil ? Pourquoi il dit rien ? Qu’est-ce qu’il pense ?).
Au début je ne comprenais rien, et je trouvais ça pas très beau et un peu embêtant. Et puis, au fil des pages, sans que Ki-itchi dise jamais un mot, on se pose des questions, on échafaude des hypothèses, on construit un sens… et on s’attache.
Ki-itchi c’est un gosse très turbulent qui ne s’exprime pas. C’est donc la nécessité d’essayer de le comprendre, tant pour le lecteur que pour les personnages du manga. C’est un comportement complètement inhabituel et des réactions à décrypter. Je ne sais absolument pas si c’est réaliste, mais Ki-itchi, c’est comme d’avoir un vrai gosse avec son caractère et d’essayer de le comprendre…
Quant au dessin, on s’y fait tellement bien qu’une scène m’a fait hurler de rire. Et certains passages sont réellement émouvants.
Alors je ne sais pas si vous aimerez cette espèce d’ODNI (Objet Dessiné Non Identifié), mais je vous conseille très fortement d’essayer de le lire. En entier, car un chapitre ne suffira pas. En tout cas moi j’aime beaucoup.
Une superbe série, une histoire de pirate classique (un trésor perdu...) mais avec de bons rebondissements. Pour héros un pirate digne de ce nom : malin, truqueur, sanguinaire et sans pitié mais l'honneur de la parole donnée (enfin tout dépend à qui :)). Les dessins : tout simplement superbes ! Perso, Cassini, j'adore. Le hic ? Comme annoncé prédedemment, la fin qui n'est pas à la hauteur. Mais il n'empêche que c'est à conseiller aux fans du genre.
Quand on lit les avis prédédents et que l'on voit que même ceux qui ne sont pas fans de sf adhèrent, je crois qu'il n'y pas de meilleure preuve.
Captivé par le scénario, fasciné par les dessins...
Personnellement, il s'agit de ma série culte ! Souvent on a l'impression que les scénarii sont faits au fur et à mesure de l'histoire... Si le lecteur ne sait pas trop où l'histoire va il semble en être de même pour le scénariste. Or pour UW1, on sent de suite que Bajram sait où il va sans pour autant que le lecteur puisse se douter de la fin.
Vraiment à lire, à lire et relire :)
Tout nouvel album d’Ayroles (François, pas Alain…), ce n’est peut-être pas en le feuilletant que celui qui ne connaît pas l’auteur aura envie de le lire. Le style graphique est en effet assez particulier, analogue à celui d’« Incertain silence », parfois très sombre du fait d’encrages abondants et mettant en scène des physionomies un peu spéciales.
Une des grandes force de cet album, c’est une originalité parfois poussée.
Dans les dialogues tout d’abord, avec un côté fréquemment décalé, jouant par exemple sur le fait que Pierre est aveugle, et quelques petites perles de répliques, comme au dos de l’album : C’est pas parce que je vois pas que je peux pas peindre… Je suis pas manchot ! ; ces dialogues sont vraiment un réel plaisir à lire.
Dans le dessin ensuite. Ayroles participe activement à l’OuBaPo et utilise ici certaines techniques oubapiennes, mais légèrement, presque avec tact, et toujours à bon escient.
(Passage un peu technique)
Itérations iconiques (p.62, huit cases identiques représentant l’extérieur du commissariat), restrictions iconiques (p. 1), itérations iconiques partielles (p. 8, Pierre et Paul en train de cheminer), réinterprétation graphique absolument magistrale (p. 85), etc. Et puis la page 86 rappelle « Simbabad de Bahtbad » (« Philémon »…), où le lecteur est contraint de suivre un ordre de lecture qui n’est pas celui des cases.
Bref, il y a de quoi faire. Et pourtant tout ceci reste discret, parfaitement intégré au récit et le servant. Rien d’artificiel donc, au contraire.
L’histoire quant à elle est originale dans son idée : deux personnages infirmes mais complémentaires, l’un rabougri et tétraplégique, l’autre grand et valide mais aveugle.
Autant le dire tout de suite, la ligne directrice de cet album, c’est Pierre et Paul. Les aventures qu’ils vont vivre ont une cohérence et une logique, mais il ne s’agit pas de quelque chose d’aussi marqué que, disons, un Thorgal, avec situation initiale, perturbation, aventure et fin. Là ce serait plutôt « on fait un morceau de chemin avec les personnages ».
Mais bon, « Enfer Portatif » est un vrai plaisir à lire. Savoureux dans ces dialogues, très intéressant au niveau de son découpage et dans les techniques qu’il utilise, tendre et cruel à la fois, gentiment drôle, j’aime.
Après un début de lecture qui fût fastidieux et sans cesse parasité par un graphisme que je trouvais finalement très lourd, j'ai vite été pris par l'infernal compte à rebours.
***ATTENTION SPOILERS***
Même s'il me paraissait dès le début évident que le fameux secret d'état devait être l'imminence d'une catastrophe cosmico-planétaire, la manière dont les événements sont amenés est très bien maîtrisée, et donne envie d'en savoir à chaque fois un peu plus.
Je ne vais pas trop revenir sur certaines galères scénaristiques (si ? bon par exemple je me suis demandé pourquoi l'associé de Venice qui se prend une balle dans la tronche revenait deux pages après défiguré mais bien vivant. J'ai dû relire trois fois le début avant de comprendre un peu plus tard que c'était son fantôme !
***FIN SPOILERS***
Mais finalement en quoi cette digression fantastique sert-elle l'histoire ?), j'ai vraiment aimé les deux premiers tomes et j'attends avec impatience la suite.
Ah oui, juste une petite dernière précision pour la route : le graphisme s'améliore nettement dans le deuxième tome.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Phénix - L'oiseau de feu
Après avoir lu l'avis de ThePatrick, j'ai longtemps cherché ce manga, ne le trouvant pas dans des librairies spécialisées BD mais pas vraiment Manga. C'est à Dinan (Bretagne), petite ville près de Saint Malo, dans une carterie ou soi-disant carterie, car au final c'est une très bonne librairie de Manga, la meilleure de Bretagne selon le gars qui tient la boutique ! Bref, j'ai lu les 2 premiers tomes (il avait les 11 !! mais bon ... même à 9 euros, faut pas exagérer, je ne pouvais pas tout acheter). Tome 1 : L'Aube Ce tome nous narre la légende de Phénix, l'oiseau de feu, et ce que celle-ci engendre chez l'Homme : la convoitise de l'éternité, la possession, la méchanceté, les guerres imbéciles, bref, tous nos petits vices ... Mais aussi la bravoure, l'amitié, la fidélité etc ... bref toutes nos vertus ! Les faits se passent entre l'age de pierre et la période grecque, pas vraiment définie ... L'histoire est pas mal mais pas vraiment transcendante. Par contre, l'originalité réside effectivement dans la narration et l'illustration. Des effets inattendus, des anachronismes plutôt drôles (ex: la reine a trop chaud, on lui apporte un ventilateur et cela avec le plus grand naturel), des références à des personnages pas sensé être nés, etc etc...Des petits effets bien sympathiques L'illustration, tout en rondeur, à la Tezuka, gros nez et compagnie ... Au départ, ce coté "enfantin" déroute. Puis on s'y fait. Tome 2 : Les temps futurs On passe de l'âge grec au 25eme siècle. La technologie humaine a progressé, trop, puisqu'ils sont obligés (les hommes) de se terrer dans les sous-sols de la Terre, l'atmosphère étant devenu invivable ! Ils sont dirigés par un ordinateur par ville (il reste 5 mégapoles ...) Ce décalage de période entre les deux tomes est assez déroutant, je dois dire ... On a affaire à une tout autre histoire, tout en croisant à un moment la 1er ... (je ne sais pas si je suis très claire ...). Par contre c'est la même lignée de narration. On y retrouve l'humour, la gravité de certains sujets abordés et cela ThePatrick l'a fort bien exprimé. Bref, moi qui suit vraiment pas fane de Manga, je me suis laissée emmener par celui la, même si j'ai pas adhéré à tout, je suis intriguée et vais me remettre en quête des autres tomes de cette série. Tome 3 Décidement cette série je ne la trouve qu'en province (et allez hop, 2 tomes de plus !). Je fais donc la pub d'une très bonne librairie au Mans, nommé Bulles, au passage ... Troisième tome, 2 histoires. La 1er est, je trouve, un véritable délire d'auteur ! On est souvent pris à témoin, l'auteur joue parfaitement avec ses cadres, ses dialogues. Mais avant tout c'est une vraie plebe antimilitariste. Plus je le lis, plus il me plait !! La seconde histoire, plus grave, toujours sur le thème de l'immortalité, mais aussi de la culpabilité, du dilemne. Une très belle histoire où l'auteur nous fait découvrir une autre facette de sa sensibilité, de sa personnalité, autre que l'humour et son histoire en est que plus réussie ! Bientot fini le tome 4, j'ai la chance de pouvoir lire cette série dans l'ordre, même si tous les tomes sont independants, il est interessant de voir évoluer notre "oiseau de feu" ... Tome 5 Excellent ! Beaucoup plus grave dans le ton que les autres albums de la série. Pour une fois, Tézuka ne joue pas avec ses personnages, la narration est sérieuse de bout en bout. Ce tome narre l'histoire d'un homme mort et ressucité grace à la technologie. Mi-homme mi-Robot, sa vision des hommes en est troublée, eronnée. il tombe amoureux d'un robot qu'il est le seul à voir comme une humaine ... Nous sommes ici dans la recherche d'humanité au travers la relation homme/machine/science/ethique ... Quelles sont les limites de l'homme pour cette quête perpétuelle de l'éternité. Pour la 1er fois, le Phénix dit :" mon existence n'a plus lieu d'être, l'homme a trouvé la solution à l'éternité" ... Mais est-il prêt pour cela ? Une très belle histoire de surcroit, touchante, intelligente. Mon préféré pour le moment ...
La Légende de Robin des Bois
Vaaaanina Ah ah... Pardon, désolé d'avoir rigolé comme un con avec ce truc, mais c'est tellement efficace... Une sacrée bonne surprise pour moi qui ne connait que très peu Larcenet. Bon, je suis toujours pas grand fan du dessin, mais il a le mérite d'être lisible et bon esprit. (Faut bien lui trouver des qualités, hein!) Mais la grande qualité de cet album est vraiment son ton resolument décalé qui me fait me bidonner. Y'a rien à faire, j'ai aimé cet album, je me marre rien que d'y repenser.
Clyde Fans (Le Commis voyageur)
Premier opus de cette série, et Seth donne le ton : intimiste, très intimiste et ce n'est pas pour me déplaire. Il commence par l'histoire de Abe. Un vieillard pris dans son intimité. Une sorte de dialogue interne tout en faisant les tâches quotidiennes : se lever, petit-dejeuner, se laver, prendre son journal, faire le ménage, etc... Les techniques de ventes sont passées au crible et n'auront plus de secret pour vous ! Mais à travers ces histoires de vente, on découvre l'homme, sa personne, sa façon d'être. Son attachement à son produit (les ventilateurs) se réfère à son attachement à sa famille. Je sais, c'est un peu simpliste comme raccourci, mais bon ... La deuxième histoire est celle de son frère, Simon. Solitaire, introverti, timide maladif. Abe l'envoie effectuer sa première mission de vente, mais il n'est vraiment pas fait pour cela ... Une illustration simple, une ambiance feutrée avec des dégradés de bleu et de gris. Elle colle parfaitement dans cet esprit intimiste où l'auteur nous plonge dès les premières pages. La fin est assez brutale, il en résulte une certaine frustration et une réelle interrogation sur : "où veut nous emmener l'auteur?" Bref, un premier opus excellemment bien construit qui laisse présager d'une suite du même ordre.
Elend
Je profite de la réouverture du bô site brun (pardon, marron :-) ) pour vous faire partager mon impression à propos d'un petit chef-d'oeuvre de la bd que j'ai lu tout dernièrement : Malgré le fait qu'on ne connaîtra jamais la suite, je me suis laissé tenté à découvrir cet album. Simon fait preuve d'autant de maîtrise au niveau graphique et du découpage qu'au niveau du scénario. Le dessin présente quelques similitudes avec celui de Fourquemin dans Alban que j'apprécie beaucoup ! Le scénario est sombre, le conte est cruel. Mais là où Simon semble exceller, c'est dans l'écriture. En effet, les dialogues sont très aboutis et recherchés pour mettre en scène un univers à la fois particulier et prometteur. Le monde d'Elend est suffisamment riche que pour permettre le développement d'une série sur des bases solides ! J'ai fait un rêve bizarre, celui où Ninon fini par atteindre le coeur de la cité merveilleuse grâce au soutien de la reine décédée du monde d'Elend et à la complicité du Croquemitaine anthropophage . . . on peut toujours rêver d'un hypothétique tome 2, non ?
Peter Pan
Je reconnais qu'il m'a fallu un moment pour me lancer vraiment dans la lecture de cette grande aventure qu'est l'histoire de Peter Pan. Je connaissais Loisel depuis La quête de l'oiseau du temps et je trouvais que les dessins semblaient plus soignés dans Peter Pan. Alors je lis le tome 1: Grandiose! C'est beau, c'est triste, c'est magique,... Bref, c'est prometteur. Le tome 2 maintenant: C'est à partir de là que j'ai hésité à continuer la série, car en effet, Opikanoba est à mon goût le moins réussi des 5 albums parus. Mais bon, c'est quand même pas mal. Les personnages magiques sont sympas (la plupart en tout cas) et les décors de l'île sont fabuleux. Les tomes 3 et 4 se tiennent assez bien. Ils sont tous deux formidables, beaux, émouvants, magique (encore une fois)... Enfin on a vraiment envie de lire la suite des aventures de Peter et de sa bande. Tome 5, et là, c'est l'apogée de la série. Outre les dessins qui sont d'un niveau rarement atteint en BD, Loisel entraîne le lecteur d'un bout à l'autre de l'histoire par une série de rebondissements et de coups de théâtre tout bonnement fabuleux! Bref, pour le moment, cette adaptation du roman de J.M.Barrie est une pure merveille sur tous les points. Evidemment, c'est à cent lieues de la version de Disney, mais n'ayant malheureusement pas encore eu l'occasion de lire l'histoire originale, je ne peux pas dire laquelle des 2 versions est la plus proche de la "vraie histoire de Peter Pan". Dans tout les cas, celle que nous propose Loisel est sombre, cruelle, triste, glauque même, par moment, mais elle reste un pur chef d'oeuvre d'aventure et de rêverie. Epoustouflant!!!
Ki-itchi
Ahlala… Akata / Delcourt nous a habitué à une ligne éditoriale très intéressante avec des œuvres assez atypiques, mais alors là on atteint des sommets. Laissons le dessin de côté : Ki-itchi est très laid, certains visages ne sont guère plus avenants, les décors sont assez travaillés. Idem pour le découpage : souvent peu fluide, il impose un rythme parfois syncopé, intercalant de nombreux points de vue d’une même scène, forçant une grande attention. Ce qui est tout particulièrement intéressant dans ce premier volume, c’est l’incompréhension. Incompréhension du sujet (de quoi il parle, ce manga ?!), de l’action (la discussion du chapitre 1 paraît très absconse), des rôles (Ki-itchi c’est un méchant, un gentil ? Pourquoi il dit rien ? Qu’est-ce qu’il pense ?). Au début je ne comprenais rien, et je trouvais ça pas très beau et un peu embêtant. Et puis, au fil des pages, sans que Ki-itchi dise jamais un mot, on se pose des questions, on échafaude des hypothèses, on construit un sens… et on s’attache. Ki-itchi c’est un gosse très turbulent qui ne s’exprime pas. C’est donc la nécessité d’essayer de le comprendre, tant pour le lecteur que pour les personnages du manga. C’est un comportement complètement inhabituel et des réactions à décrypter. Je ne sais absolument pas si c’est réaliste, mais Ki-itchi, c’est comme d’avoir un vrai gosse avec son caractère et d’essayer de le comprendre… Quant au dessin, on s’y fait tellement bien qu’une scène m’a fait hurler de rire. Et certains passages sont réellement émouvants. Alors je ne sais pas si vous aimerez cette espèce d’ODNI (Objet Dessiné Non Identifié), mais je vous conseille très fortement d’essayer de le lire. En entier, car un chapitre ne suffira pas. En tout cas moi j’aime beaucoup.
Bouffe-Doublon
Une superbe série, une histoire de pirate classique (un trésor perdu...) mais avec de bons rebondissements. Pour héros un pirate digne de ce nom : malin, truqueur, sanguinaire et sans pitié mais l'honneur de la parole donnée (enfin tout dépend à qui :)). Les dessins : tout simplement superbes ! Perso, Cassini, j'adore. Le hic ? Comme annoncé prédedemment, la fin qui n'est pas à la hauteur. Mais il n'empêche que c'est à conseiller aux fans du genre.
Universal War One
Quand on lit les avis prédédents et que l'on voit que même ceux qui ne sont pas fans de sf adhèrent, je crois qu'il n'y pas de meilleure preuve. Captivé par le scénario, fasciné par les dessins... Personnellement, il s'agit de ma série culte ! Souvent on a l'impression que les scénarii sont faits au fur et à mesure de l'histoire... Si le lecteur ne sait pas trop où l'histoire va il semble en être de même pour le scénariste. Or pour UW1, on sent de suite que Bajram sait où il va sans pour autant que le lecteur puisse se douter de la fin. Vraiment à lire, à lire et relire :)
Enfer portatif
Tout nouvel album d’Ayroles (François, pas Alain…), ce n’est peut-être pas en le feuilletant que celui qui ne connaît pas l’auteur aura envie de le lire. Le style graphique est en effet assez particulier, analogue à celui d’« Incertain silence », parfois très sombre du fait d’encrages abondants et mettant en scène des physionomies un peu spéciales. Une des grandes force de cet album, c’est une originalité parfois poussée. Dans les dialogues tout d’abord, avec un côté fréquemment décalé, jouant par exemple sur le fait que Pierre est aveugle, et quelques petites perles de répliques, comme au dos de l’album : C’est pas parce que je vois pas que je peux pas peindre… Je suis pas manchot ! ; ces dialogues sont vraiment un réel plaisir à lire. Dans le dessin ensuite. Ayroles participe activement à l’OuBaPo et utilise ici certaines techniques oubapiennes, mais légèrement, presque avec tact, et toujours à bon escient. (Passage un peu technique) Itérations iconiques (p.62, huit cases identiques représentant l’extérieur du commissariat), restrictions iconiques (p. 1), itérations iconiques partielles (p. 8, Pierre et Paul en train de cheminer), réinterprétation graphique absolument magistrale (p. 85), etc. Et puis la page 86 rappelle « Simbabad de Bahtbad » (« Philémon »…), où le lecteur est contraint de suivre un ordre de lecture qui n’est pas celui des cases. Bref, il y a de quoi faire. Et pourtant tout ceci reste discret, parfaitement intégré au récit et le servant. Rien d’artificiel donc, au contraire. L’histoire quant à elle est originale dans son idée : deux personnages infirmes mais complémentaires, l’un rabougri et tétraplégique, l’autre grand et valide mais aveugle. Autant le dire tout de suite, la ligne directrice de cet album, c’est Pierre et Paul. Les aventures qu’ils vont vivre ont une cohérence et une logique, mais il ne s’agit pas de quelque chose d’aussi marqué que, disons, un Thorgal, avec situation initiale, perturbation, aventure et fin. Là ce serait plutôt « on fait un morceau de chemin avec les personnages ». Mais bon, « Enfer Portatif » est un vrai plaisir à lire. Savoureux dans ces dialogues, très intéressant au niveau de son découpage et dans les techniques qu’il utilise, tendre et cruel à la fois, gentiment drôle, j’aime.
7 secondes
Après un début de lecture qui fût fastidieux et sans cesse parasité par un graphisme que je trouvais finalement très lourd, j'ai vite été pris par l'infernal compte à rebours. ***ATTENTION SPOILERS*** Même s'il me paraissait dès le début évident que le fameux secret d'état devait être l'imminence d'une catastrophe cosmico-planétaire, la manière dont les événements sont amenés est très bien maîtrisée, et donne envie d'en savoir à chaque fois un peu plus. Je ne vais pas trop revenir sur certaines galères scénaristiques (si ? bon par exemple je me suis demandé pourquoi l'associé de Venice qui se prend une balle dans la tronche revenait deux pages après défiguré mais bien vivant. J'ai dû relire trois fois le début avant de comprendre un peu plus tard que c'était son fantôme ! ***FIN SPOILERS*** Mais finalement en quoi cette digression fantastique sert-elle l'histoire ?), j'ai vraiment aimé les deux premiers tomes et j'attends avec impatience la suite. Ah oui, juste une petite dernière précision pour la route : le graphisme s'améliore nettement dans le deuxième tome.