Monsters... ce n'est pas simplement "un Donjon de plus"; je trouve même que c'est LA série qui fait tout le charme de Donjon. Car les deux postulats de base de cette série sont fort séduisants :
- raconter une tranche de vie d'un personnage secondaire du Donjon
- confier le dessin à un crayonneux différent à chaque fois
Dans les faits et malgré un lancement de série un peu poussif, la série Monsters se révèle une fantastique série. Et le lecteur devra veiller à ne pas se faire une opinion sur la série sans être allé plus loin que les deux premiers tomes. Car "Jean-Jean la terreur" et "Le géant qui pleure" sont assurément les deux volumes qui m'ont le moins convaincu de toute l'épopée Donjon, toutes séries confondues : faiblesse du scénario, ressort comique un peu usé ou personnages méconnaissables qui ne s'accordent guère avec le reste de la production, il faut aller plus loin que ces deux premiers volets approximatifs.
Dès la lecture de "La carte majeure" la mayonnaise prend et on se rend compte à quel point Donjon est une série à part. Je l'avoue, j'étais peu convaincu au début, car la lecture de Zénith me laissait peu enthousiaste. Crépuscule, Potron Minet et maintenant Monsters m'auront fait devenir un lecteur assidu de toute l'épopée. Les tomes suivants de Monsters regorgent de dessins superbes, et c'est un véritable plaisir de voir les héros récurrents de cette saga croqués par tant de crayonneux talentueux. Venant d'horizons divers, on sent que les auteurs ont pris plaisir à se projeter dans l'univers débridé et branque de Sfar & Trondheim. Le résultat est à la hauteur avec de véritables perles et de belles découvertes (Vermot-Desroches notamment). Blanquet, Blutch, Yoann et bientôt Killofer et David B… Voilà de belles heures de lecture en perspective et qui confirment que Monsters assure à Donjon son rôle d'icône et de grande saga.
Une fois de plus, les auteurs ont réussi un joli tour de force et ont posé les jalons d'une série unique, tout ça avec des albums à moins de 10€.
C'est l'une des BD de science fiction qui m'a le plus marqué.
Le parallèle que fait l'auteur entre cette fiction et son expérience du Vietnam est édifiante. L'univers décrit est convaincant, en permanente évolution. Le personnage principal est vite déconnecté d'un monde absurde. L'étendue temporelle de l'histoire, qui justifie le titre, est en elle-même édifiante.
Cette histoire possède une dimension qui manque bien souvent à la science fiction et est à mon avis incontournable. Maintenant que je sais qu'il y à ce livre, je crois que je vais rapidement me le procurer.
Une belle histoire d'amour sur fond de révolution et de croyance occulte. :)
Le scénario est trés réussi et le dessin est divinement réalisé. Un soupçon de fantastique se glisse au fil des albums et donne encore plus de puissance au côté passionnel de la destinée des Sambre.
Le premier cycle est un petit chef d'oeuvre et j'espère que la suite sera dans la même lignée. :)
Voilà, après avoir lontemps reculé la lecture complète de cette série, j'ai cédé et acheté l'intégrale. Le sujet du scénario est plutôt "difficile" pour une bd, mettre au futur la rome antique sous les coups des Huns, et bilan de ma lecture : coup réussi à 100%.
Le scénario et superbe et j'admets que la comparaison avec la planète des singes et très bien trouvée de la part de Gaendoul.
Au niveau des dessins je les trouve, comment dire, flous, mais ce flou amène un charme certain à cette bd. J'avais, je l'avoue, peur de ces dessins, mais c'était oublier que la bd est un tout, le scénario est indissociable du dessin et inversement.
Donc franchement bien à la limite du culte, et puis soyons fou la fin me plaît tant que 5/5.
Je ne suis pas un fan de Servais, mais là je dois avouer avoir beaucoup apprécié cette BD d'autant plus qu'elle m'a marqué (je l'ai lue une fois seulement il y a 8 ans, je crois, et je m'en souviens encore très bien).
Elle mêle fantastique, onirique et poésie dans l'univers d'une maison et de cavernes qu'on peut trouver en dessous, où l'on peut trouver tout ce qui compose les rêves et l'imagination.
L'histoire garde une part de mystère et il faut y accepter le fantastique comme naturel : il ne faut pas s'attendre là à un scénario complexe et fouillé : ce sont plutôt les errances d'un homme dans un rêve éveillé ou alors dans un monde fantastique et déroutant.
En outre, la beauté poétique du tout a su me toucher, et depuis bien longtemps comme je l'ai déjà dit.
Bref, une oeuvre originale, belle et sans doute destinée à un public de rêveurs et de poètes (quoique je n'aie rien d'un poète personnellement).
Hermann a du génie, et cela saute aux yeux avec cette série. Le genre "BD historique" est relativement périlleux, car les règles auxquelles il faut se plier sont nombreuses, mais "Les tours de Bois-Maury" s'en sortent avec brio.
Tout d'abord, les scénarios sont, comme souvent chez Hermann, construits avec une précision d'horloger, avec une trame principale, qui est le moteur narratif de la série (Aimar veut retrouver ses terres), et avec des histoires indépendantes pour chaque album. Hermann place souvent ses personnages principaux (Aimar et Olivier) en position de spectateurs plutôt que d'acteurs vis-à-vis des intrigues des albums ; l'intelligence d'Hermann étant de développer à l'extrême les personnages secondaires (comme Germain...).
La principale qualité de cette série est qu'elle décrit un Moyen-Age sans concession : les gens sont sales et laids, les paysans sont misérables, les seigneurs sont bien loin de certains idéaux de chevalerie... Le dessin si particulier d'Hermann sert à la parfection cet objectif.
Finalement, le premier cycle est absolument fantastique, époustouflant tant au niveau de la narration que du graphisme. Le second cycle, intitulé "Bois-Maury", semble malheureusement manquer de souffle épique, en raison de l'absence de trame générale assurant la continuité entre les albums.
Tout est parfait dans cette série !
L'intrigue est remarquablement construite, les indices finement distillés au fur et à mesure de ce premier cycle, et le suspense est toujours dense mais sans opacité rébarbative. Le graphisme est irréprochable, sans fioritures, mais clair et lisible, complètement au service de l'histoire, et incontestablement esthétique.
La griffe de cette série est sa "philosophie" : l'intrigue est narrée à travers le prisme de l'esprit du tueur (le premier tome est d'ailleurs entièrement consacré à nous faire entrer dans la tête du personnage). Malgré son cynisme, on s'attache à cet homme et à son mal-être, d'autant plus que les personnages secondaires sont savoureux.
En un mot : une réussite totale !
Je n'ai pas relu d'album de Hugo depuis ma jeunesse, je ne peux donc dire si cela a bien vieilli et si maintenant il mérite la note de 4/5.
Mais je sais qu'à l'époque j'aimais beaucoup cette heroïc-fantasy simple, amusante et destinée à la jeunesse.
Bref, je sais que si j'en retrouvais un album quelque part, je le lirais sans aucun doute avec plaisir.
Je reviens sur cet avis quelques mois plus tard :
Ca y est, j'ai enfin eu l'occasion d'acheter et de relire une version d'occasion de Hugo. Et même avec des yeux d'adultes, je peux vous confirmer que c'est vraiment une très bonne série Jeunesse.
Le dessin est bon, la narration un peu naïve mais sympa, les histoires assez prenantes, et surtout l'auteur fourmille d'imagination et d'idées amusantes et originales. En fait, à relire ainsi cette BD, ça me fait penser aux BDs de Trondheim et Sfar qui débordent elles aussi d'imagination : Bédu avait fait pareil à l'époque avec cette série, Hugo.
Gardons à l'esprit tout de même que c'est une série destinée à la jeunesse : certains passages sont un peu faciles scénaristiquement parlants et d'autres un peu naïfs et gentils, mais je le répête, je trouve que ça passe très bien.
Cette BD est une petite perle ! Tout y est pour maintenir le lecteur accroché à ces pages (qu'il a été dur d'attendre si longtemps le dernier tome !) : le dessin est somptueux, à la fois très beau et lisible, complet sans être surchargé ; l'intrigue est touffue à souhait, les personnages attachants, avec juste ce qu'il faut de mystère pour maintenir le lecteur en haleine dans le brouillard, sans le perdre en cours de route...
Seul bémol : la fin, dont la conclusion contraste avec la rigueur du reste de l'intrigue, le tout dans une véritable apothéose graphique. Non pas qu'elle soit ratée, au contraire, mais par rapport à l'incommensurable attente qui découle de l'excellence des tomes précédents, on ne peut pas s'empêcher de la trouver un peu facile, et donc d'être un peu déçu...
On reste finalement sur sa faim (et sur sa fin !), mais ça reste malgré tout une excellent BD. Il ne faudrait surtout pas bouder son plaisir !
J'ai lu cette BD d'un bloc assez récemment.
J'avoue avoir bien apprécié, tous les tomes sans exception. Et surtout, je trouve certains dessins très beaux (et surtout bien réutilisables pour des jeux de rôles médiévaux ;o) ) notamment les dessins des villes et des paysages.
Le scénario fait voyager dans toute l'Europe médiévale, les personnages sont bons, et toute la trame de l'histoire est bien foutue.
Bref, j'aime bien.
Néanmoins, j'aurai des reproches à faire. Tout d'abord, le scénario à la base fait vraiment très "Nom de la Rose". Mais surtout toutes ces histoires médiévales fantastiques, avec templiers, mysticisme, satanisme, etc... ça fait très vu et revu.
En outre, les chevaliers super méchants, tout en noir avec des armures cools, l'inquisiteur beau et super fort, la jeune fille belle et intelligente, ça fait tellement cliché et tellement... commercial, que ça me rebute un peu.
Après quelques temps, je reviens sur cet avis. En effet, je viens de lire le Triangle Secret au thème très similaire, et tout le long de cette lecture, je revoyais en permanence certaines images grandioses du Troisième Testament (les clochers de Notre-Dame, Tolède, la campagne allemande, et...) et je me suis rendu compte que cette série, malgré quelques passages un peu moins bons à mon goût, m'avait bien plus marqué et plu que je l'imaginais au départ. Je passe donc ma note de 3/5 à 4/5.
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Donjon Monsters
Monsters... ce n'est pas simplement "un Donjon de plus"; je trouve même que c'est LA série qui fait tout le charme de Donjon. Car les deux postulats de base de cette série sont fort séduisants : - raconter une tranche de vie d'un personnage secondaire du Donjon - confier le dessin à un crayonneux différent à chaque fois Dans les faits et malgré un lancement de série un peu poussif, la série Monsters se révèle une fantastique série. Et le lecteur devra veiller à ne pas se faire une opinion sur la série sans être allé plus loin que les deux premiers tomes. Car "Jean-Jean la terreur" et "Le géant qui pleure" sont assurément les deux volumes qui m'ont le moins convaincu de toute l'épopée Donjon, toutes séries confondues : faiblesse du scénario, ressort comique un peu usé ou personnages méconnaissables qui ne s'accordent guère avec le reste de la production, il faut aller plus loin que ces deux premiers volets approximatifs. Dès la lecture de "La carte majeure" la mayonnaise prend et on se rend compte à quel point Donjon est une série à part. Je l'avoue, j'étais peu convaincu au début, car la lecture de Zénith me laissait peu enthousiaste. Crépuscule, Potron Minet et maintenant Monsters m'auront fait devenir un lecteur assidu de toute l'épopée. Les tomes suivants de Monsters regorgent de dessins superbes, et c'est un véritable plaisir de voir les héros récurrents de cette saga croqués par tant de crayonneux talentueux. Venant d'horizons divers, on sent que les auteurs ont pris plaisir à se projeter dans l'univers débridé et branque de Sfar & Trondheim. Le résultat est à la hauteur avec de véritables perles et de belles découvertes (Vermot-Desroches notamment). Blanquet, Blutch, Yoann et bientôt Killofer et David B… Voilà de belles heures de lecture en perspective et qui confirment que Monsters assure à Donjon son rôle d'icône et de grande saga. Une fois de plus, les auteurs ont réussi un joli tour de force et ont posé les jalons d'une série unique, tout ça avec des albums à moins de 10€.
La Guerre Eternelle
C'est l'une des BD de science fiction qui m'a le plus marqué. Le parallèle que fait l'auteur entre cette fiction et son expérience du Vietnam est édifiante. L'univers décrit est convaincant, en permanente évolution. Le personnage principal est vite déconnecté d'un monde absurde. L'étendue temporelle de l'histoire, qui justifie le titre, est en elle-même édifiante. Cette histoire possède une dimension qui manque bien souvent à la science fiction et est à mon avis incontournable. Maintenant que je sais qu'il y à ce livre, je crois que je vais rapidement me le procurer.
Sambre
Une belle histoire d'amour sur fond de révolution et de croyance occulte. :) Le scénario est trés réussi et le dessin est divinement réalisé. Un soupçon de fantastique se glisse au fil des albums et donne encore plus de puissance au côté passionnel de la destinée des Sambre. Le premier cycle est un petit chef d'oeuvre et j'espère que la suite sera dans la même lignée. :)
Le Fléau des Dieux
Voilà, après avoir lontemps reculé la lecture complète de cette série, j'ai cédé et acheté l'intégrale. Le sujet du scénario est plutôt "difficile" pour une bd, mettre au futur la rome antique sous les coups des Huns, et bilan de ma lecture : coup réussi à 100%. Le scénario et superbe et j'admets que la comparaison avec la planète des singes et très bien trouvée de la part de Gaendoul. Au niveau des dessins je les trouve, comment dire, flous, mais ce flou amène un charme certain à cette bd. J'avais, je l'avoue, peur de ces dessins, mais c'était oublier que la bd est un tout, le scénario est indissociable du dessin et inversement. Donc franchement bien à la limite du culte, et puis soyons fou la fin me plaît tant que 5/5.
L'Appel de Madame la Baronne
Je ne suis pas un fan de Servais, mais là je dois avouer avoir beaucoup apprécié cette BD d'autant plus qu'elle m'a marqué (je l'ai lue une fois seulement il y a 8 ans, je crois, et je m'en souviens encore très bien). Elle mêle fantastique, onirique et poésie dans l'univers d'une maison et de cavernes qu'on peut trouver en dessous, où l'on peut trouver tout ce qui compose les rêves et l'imagination. L'histoire garde une part de mystère et il faut y accepter le fantastique comme naturel : il ne faut pas s'attendre là à un scénario complexe et fouillé : ce sont plutôt les errances d'un homme dans un rêve éveillé ou alors dans un monde fantastique et déroutant. En outre, la beauté poétique du tout a su me toucher, et depuis bien longtemps comme je l'ai déjà dit. Bref, une oeuvre originale, belle et sans doute destinée à un public de rêveurs et de poètes (quoique je n'aie rien d'un poète personnellement).
Les Tours de Bois-Maury
Hermann a du génie, et cela saute aux yeux avec cette série. Le genre "BD historique" est relativement périlleux, car les règles auxquelles il faut se plier sont nombreuses, mais "Les tours de Bois-Maury" s'en sortent avec brio. Tout d'abord, les scénarios sont, comme souvent chez Hermann, construits avec une précision d'horloger, avec une trame principale, qui est le moteur narratif de la série (Aimar veut retrouver ses terres), et avec des histoires indépendantes pour chaque album. Hermann place souvent ses personnages principaux (Aimar et Olivier) en position de spectateurs plutôt que d'acteurs vis-à-vis des intrigues des albums ; l'intelligence d'Hermann étant de développer à l'extrême les personnages secondaires (comme Germain...). La principale qualité de cette série est qu'elle décrit un Moyen-Age sans concession : les gens sont sales et laids, les paysans sont misérables, les seigneurs sont bien loin de certains idéaux de chevalerie... Le dessin si particulier d'Hermann sert à la parfection cet objectif. Finalement, le premier cycle est absolument fantastique, époustouflant tant au niveau de la narration que du graphisme. Le second cycle, intitulé "Bois-Maury", semble malheureusement manquer de souffle épique, en raison de l'absence de trame générale assurant la continuité entre les albums.
Le Tueur
Tout est parfait dans cette série ! L'intrigue est remarquablement construite, les indices finement distillés au fur et à mesure de ce premier cycle, et le suspense est toujours dense mais sans opacité rébarbative. Le graphisme est irréprochable, sans fioritures, mais clair et lisible, complètement au service de l'histoire, et incontestablement esthétique. La griffe de cette série est sa "philosophie" : l'intrigue est narrée à travers le prisme de l'esprit du tueur (le premier tome est d'ailleurs entièrement consacré à nous faire entrer dans la tête du personnage). Malgré son cynisme, on s'attache à cet homme et à son mal-être, d'autant plus que les personnages secondaires sont savoureux. En un mot : une réussite totale !
Hugo
Je n'ai pas relu d'album de Hugo depuis ma jeunesse, je ne peux donc dire si cela a bien vieilli et si maintenant il mérite la note de 4/5. Mais je sais qu'à l'époque j'aimais beaucoup cette heroïc-fantasy simple, amusante et destinée à la jeunesse. Bref, je sais que si j'en retrouvais un album quelque part, je le lirais sans aucun doute avec plaisir. Je reviens sur cet avis quelques mois plus tard : Ca y est, j'ai enfin eu l'occasion d'acheter et de relire une version d'occasion de Hugo. Et même avec des yeux d'adultes, je peux vous confirmer que c'est vraiment une très bonne série Jeunesse. Le dessin est bon, la narration un peu naïve mais sympa, les histoires assez prenantes, et surtout l'auteur fourmille d'imagination et d'idées amusantes et originales. En fait, à relire ainsi cette BD, ça me fait penser aux BDs de Trondheim et Sfar qui débordent elles aussi d'imagination : Bédu avait fait pareil à l'époque avec cette série, Hugo. Gardons à l'esprit tout de même que c'est une série destinée à la jeunesse : certains passages sont un peu faciles scénaristiquement parlants et d'autres un peu naïfs et gentils, mais je le répête, je trouve que ça passe très bien.
Le Troisième Testament
Cette BD est une petite perle ! Tout y est pour maintenir le lecteur accroché à ces pages (qu'il a été dur d'attendre si longtemps le dernier tome !) : le dessin est somptueux, à la fois très beau et lisible, complet sans être surchargé ; l'intrigue est touffue à souhait, les personnages attachants, avec juste ce qu'il faut de mystère pour maintenir le lecteur en haleine dans le brouillard, sans le perdre en cours de route... Seul bémol : la fin, dont la conclusion contraste avec la rigueur du reste de l'intrigue, le tout dans une véritable apothéose graphique. Non pas qu'elle soit ratée, au contraire, mais par rapport à l'incommensurable attente qui découle de l'excellence des tomes précédents, on ne peut pas s'empêcher de la trouver un peu facile, et donc d'être un peu déçu... On reste finalement sur sa faim (et sur sa fin !), mais ça reste malgré tout une excellent BD. Il ne faudrait surtout pas bouder son plaisir !
Le Troisième Testament
J'ai lu cette BD d'un bloc assez récemment. J'avoue avoir bien apprécié, tous les tomes sans exception. Et surtout, je trouve certains dessins très beaux (et surtout bien réutilisables pour des jeux de rôles médiévaux ;o) ) notamment les dessins des villes et des paysages. Le scénario fait voyager dans toute l'Europe médiévale, les personnages sont bons, et toute la trame de l'histoire est bien foutue. Bref, j'aime bien. Néanmoins, j'aurai des reproches à faire. Tout d'abord, le scénario à la base fait vraiment très "Nom de la Rose". Mais surtout toutes ces histoires médiévales fantastiques, avec templiers, mysticisme, satanisme, etc... ça fait très vu et revu. En outre, les chevaliers super méchants, tout en noir avec des armures cools, l'inquisiteur beau et super fort, la jeune fille belle et intelligente, ça fait tellement cliché et tellement... commercial, que ça me rebute un peu. Après quelques temps, je reviens sur cet avis. En effet, je viens de lire le Triangle Secret au thème très similaire, et tout le long de cette lecture, je revoyais en permanence certaines images grandioses du Troisième Testament (les clochers de Notre-Dame, Tolède, la campagne allemande, et...) et je me suis rendu compte que cette série, malgré quelques passages un peu moins bons à mon goût, m'avait bien plus marqué et plu que je l'imaginais au départ. Je passe donc ma note de 3/5 à 4/5.