Un petit bijou d'humour cette série, avec des phrases qu'on n'oublie pas et qu'on peut resservir à loisir (un peu comme "la Cité de la peur", en somme). Les dialogues sont excellentissimes et les gags souvent imprévus (qui s'attend au retour de Pierre Richard ou aux Barbapapas ?). C'est ça qu'on aime, la surprise désopilante de la fin de l'histoire et la narration vraiment poilante. Le dessin est très agréable, vivant, fluide (sans jeu de mots...). Les 3 premiers tomes sont très bons et le 4e ajoute une petite touche de tendresse supplémentaire assez rare dans ce genre de BD. Une EXCELLENTE série, un des musts de Fluide Glacial. A lire absolument. Dans mon panthéon de la BD.
CULTE DE CHEZ CULTE !!! Si je devais n'en garder qu'une ce serait celle-là !
Le tome 1 est formidable pour son ambiance, et le 2 pour son scénario.
J'ai rarement vu des dessins de figures aussi expressifs, c'est fantastique !
Un chef d'oeuvre autant niveau scénario que dessin ! Fantastique !
Bon les avis sont partagés et le mien est définitif : Larcenet est un excellent artiste avec énormément de capacités.
Il nous donne ici la preuve qu'il sait diversifier ses oeuvres, et qu'il est aussi un humain plein de doutes et de faiblesses. Ce qui le rend à mes yeux beaucoup plus fort que le plus pédant des pseudo-artistico-intellectuel. (on sent le vécu, non ?)
Pour preuve, sa mise à nu est exemplaire, et d'aucuns de lui reconnaître au moins cela, il n'est pas facile d'exposer nos peurs et notre impuissance à la vie à un large public connu ou inconnu.
Ici, précisément, celle d'un artiste plein d'émotions qui se révèle à un public habitué à quelque chose de nettement différent et surtout de beaucoup plus léger.
J'adore cette phrase qu'il dit à un moment (je cite approximativement n'ayant pas la bd sous les yeux) : "Il y a certainement plus de choses sur moi dans une page de "Bill Baroud" que dans l'essai ici présent".
Je trouve intéressant ce genre d'essai justement, bien sûr l'approche de cette lecture est très personnelle et le décalage qu'il y a avec ses autres oeuvres prouve que Larcenet a maintenant atteint une maturité que je trouve prometteuse.
"L'artiste de la famille" est une thérapie, comme le dessin l'est au quotidien pour tout artiste. Et là, le fameux protagoniste règle ses comptes avec lui-même et bien d'autres, et surtout il prend des risques. J'aime par dessus tout les gens qui prennent des risques car à mon sens c'est une preuve de courage.
Même si la lecture semble dure, ne vous y fiez pas, c'est très beau.
alors en conclusion, risquez-vous à lire cet ouvrage original.
Voilà une série de très bonne qualité, sa lecture est reposante, comme un joli rêve. Le dessin est superbe. A consommer sans moderation pour les grands enfants que nous sommes.
Ah quelle belle lecture. Quelle chouette histoire et quel super auteur ! Larcenet atteint un excellent niveau dans le 9e art. Son originalité est maintenant dans la diversité de ses écrits.
Il maîtrise le scénario. Il y insère du ressenti personnel, de l'émotion et de l'intelligence. Cette bd est touchante de désarroi et de lucidité.
L'étonnement m'a saisi à la première lecture, et les sentiments qui inspirent le personnage principal m'ont semblé tellement vrai que je n'ai pu m'empêcher d'y voir un vécu de l'auteur. Et adolf "con d'chat" m'a tout simplement ému. Cela dit, j'adore les chats à la base donc rien d'extraordinaire à mon trouble.
Le héros est si perturbé que j'ai eu peur de lui, on a toujours peur des êtres sensibles et égarés, ils nous ressemblent tant. Mais la beauté qui s'immisce dans cette histoire vous tend la main et vous laisse un espoir rayonnant, surtout tangible et proche.
"Magnifique" est le mot qui me vient à l'esprit quand je pense au combat ordinaire, un titre si bien trouvé et qui colle tellement à nos propres combats. Que du bon dans cette bd. Lisez là si vous ne l'avez déjà fait, et relisez là encore et encore...
J'ai découvert Broussaille dans le journal de Spirou, le dernier album, "un faune sur l'épaule", est en fait le premier que je lis, et je ne suis en rien déçue. Au contraire, Frank touche du doigt un thème qui m'est cher, la spiritualité de l'homme et ces instants de prise de conscience que l'on peut avoir dans sa vie.
Pendant un instant notre esprit est ouvert au monde et à sa magie. Ici c'est sous la forme d'un faune que ce monde parle à notre héros. Cet être merveilleux, ce gardien de l'univers, intermédiaire entre les dieux, la nature et les hommes, va guider notre ami au travers d'une quête, un retour au monde profond qui sommeille en chacun de nous.
Ce livre est destiné à la jeunesse, tout y est simplement expliqué mais reste parfois hermétique pour un enfant de 10 ans. Il peut cependant être l'amorce d'un dialogue, d'un questionnement intérieur qui permet d'ouvrir les yeux sur l'écologie, la course au progrès et la vitesse du monde moderne.
L'auteur nous emporte dans ses rêves et le voyage fait de couleurs et de simplicité ravira les mémoires et réveillera les poètes.
Le graphisme est simple, plein de naïveté, la couleur est bien composée, c'est un album lumineux.
Des cases de différentes tailles et parfois éclatées légèrement permettent à l'oeil de s'épanouir sur une planche plusieurs minutes sans ennui. Les textes sont commes des petits poêmes, faits de citations ou de pensées. On y apprend ce qu'est un arbre et on se prend à apprécier cette nature sur papier...
Je citerai notre héros : " c'est très bien qu'il y ait le mot "libre" dans équilibre !", et c'est tout à fait l'impression que laisse cet album : un sentiment de liberté vous envahit quand on ferme ce livre. En conclusion, un album très sympathique, sans prétention, Frank nous emmène en voyage dans son univers poétique, on réfléchit et surtout on s'évade.
Bien que destiné à la jeunesse comme je le disais, les plus grands, ceux qui aiment rêver, et ceux qui ont gardé une âme d'enfant, seront ravis de parcourir ce monde sur papier et d'apprécier un instant le romantisme de Broussaille.
je le conseille à tous, aux grands comme aux petits, car il se lit, se relit, et mérite qu'on s'y attarde car c'est un livre lumineux...
Dans les cinq tomes des "passagers du vent", au-delà de l'aventure, François Bourgeon nous entraîne au plus profond des êtres qu'il dépeint. Ayant su rassembler une documentation rigoureusement sélectionnée, il l'utilise avec intelligence, sans jamais laisser son amour pour l'histoire entraver ou alourdir ses talents de conteur ! (cf commentaire 4ème de couverture Glénat)
Tome 1 : La fille sous la dunette
Ce premier livre met en place les deux personnages principaux :
Isa la fière et Hoel le matelot breton. C'est le début d'une part de l'histoire de la France à l'époque florissante des navires et du commerce. Donc un scénario classique et historique. Mais au milieu d'une belle intrigue sur fond de passion et de douleur.
Le graphisme est le style de Bourgeon, rond et expressif. Il n'est cependant pas encore épanoui au niveau des personnages. Malgré tout, les détails du vaisseau sont le fruit d'un grand travail.
Tout y est très réaliste, les dialogues sont recherchés et le langage de matelot vous en apprend beaucoup. Plongez au coeur de ce conte instructif et enrichissant.
Tome 2 : Le ponton
L'intrigue se précise, et deux autres personnages font ici leur entrée.
Mary et son officier. Ils suivront à l'issu de cette histoire nos amis Isa et Hoel vers un destin inéluctable. Mais nous ne sommes pas au bout de nos peines.
En grand conteur qu'il est, Bourgeon réussit à vous envoûter dans un monde où chaque personnage est profondément humain. La qualité de son travail montre son talent (j'aime énormément Bourgeon !).
Il peaufine ses dialogues autant que son trait expressif. Les couleurs instaurent une ambiance chaude et lumineuse. Les personnages sont marqués par leur personnalité.
Tome 3 : Le comptoir de Juda
Plus on approche de la fin, et plus l'univers se précise. Il y a peu de temps, tout au plus 219 ans, les hommes traitaient leurs congénères comme du bétail ! Bourgeon aborde ici les conflits de l'esclavage et sa monstruosité. La colonisation prend toute son envergure et les hommes poursuivent leur soif du pouvoir et de richesse au mépris du respect de l'humanité.
Ce récit prend une ampleur fondamentale et engagée. Mais l'intrigue est toujours là et les rebondissements sont liés au caractère impétueux des personnages. je l'ai déjà dit et je le redis, c'est du grand art. Les couleurs sont aussi chaudes que l'afrique.
Embarquez-vous sans peur dans une partie de notre histoire.
Tome 4 : L'heure du serpent
Chaque personnage de cette partie du récit nous propose sa vision du royaume d'Abomey. On entre dans l'afrique mystérieuse et envoûtante. Les passions se déchaînent et entraînent nos amis vers un futur dangeureux mais inéluctable.
Des jours et des semaines de recherches fastidieuses en archives se transforment pour nous en une découverte captivante, bien loin de notre temps, et hors de notre espace.
Bourgeon ne fait que confirmer son talent de conteur et de peintre ! La femme, sous son trait, est particulièrement ensorcelante. Je ne le répèterai pas assez, c'est du grand art !
Tout se tient, on s'identifie très fortement aux personnages et à leurs faiblesses ou forces. Les couleurs au pinceau donnent toute l'atmosphère à l'histoire. Et les détails du bateau sont exceptionnels de talents.
Tome 5 : Le bois d'ébène
voilà le dernier épisode de cette grande aventure. si vous avez suivi depuis le début nos compagnons, vous aurez alors grandi en esprit et en vérité.
J'ai beaucoup aimé ce récit et ces bouts de vie partagés, un vrai voyage. C'est du vécu (identification oblige!). Vous trouverez dans cette partie de l'histoire, que vous soyez noir ou blanc, matelot ou officier, femme ou homme, un sentiment de dépendance à notre propre histoire du monde. N'ayez pas honte, mais pardonnez nos faiblesses.
Le travail de Bourgeon est rigoureux et perfectionniste. Que ce soit la minutie des dialogues ou l'humanisme des personnages, tout est précis. Quant aux couleurs, c'est de la gouache sous un pinceau réaliste, forcément chaleureuses.
Erudits ou amateurs, vous serez emportés par notre ami narrateur de l'histoire des hommes.
Un must obligatoire à découvrir, et à relire régulièrement.
Voilà deux grands maître Italiens, Pratt que l'on connaît pour notre ami Corto Maltese (mon héros,love love :) ), et Manara pour ses héroïnes ultra érotiques (hum !). Ils se sont réunis ici pour nous raconter à leur manière une histoire où l'amour est maudit.
Rassurez-vous, rien de "fleur bleu" dans cette histoire, loin de là ! Il y règne une atmosphère entre horreur humaine et érotisme le tout sur fond de colonialisme et de génocide. Avis aux amateurs !
J'aime le trait clair de Manara, il réhausse et affine le graphisme de ses personnages, et les décors aussi. Les femmes sont surréalistes en beauté (à faire pâlir d'envie les plus machos et les plus jalouses). Pas de couleur dans l'album que j'ai lu, un style épuré qui ne gâte rien, du noir et blanc avec un souci du détail.
Le scénario est du pur Hugo Pratt, une histoire d'aventurier du monde grâce à laquelle les filles rêvent de héros et les garçons du grand frisson. Il est vrai que mon goût se porte sur l'histoire du monde vu par les yeux d'auteurs de BD. Mais quand cela est si bien montré, il ne faut pas résister !
Laissez-vous emporter par le voyage.
François Nourissier à écrit : "quand on met les pieds dans les idées générales... on glisse !".
Franquin a mis les pieds dans ses idées noires afin de les faire glisser hors de lui. Et surtout de nous faire rire. Pas aux éclats mais de bonne grâce et avec cynisme. Et il fait mouche à chaque planche. Avec une insolence "taquine", il désavoue les armes, vomit les mauvais côtés de l'humanité, et nous met devant l'évidence que l'être humain est parfois, voire souvent, pathétique.
"Idées noires" est sombre, mais paradoxalement stimulant. Le bon temps où il paraissait à fluide glacial me manque.
Il aurait encore beaucoup de choses à dire sur ses pairs, ce cher homme !
Un must à avoir. Un phénomène comme Franquin se lit sans fin.
Evidemment qu'il s'agit d'une bd qui n'est pas nouvelle... MAIS sachant cela, on l'apprécie pour ses scénarios de Charlier, pour ses dessins "classiques" et son ambiance d'aventure, certe BCBG. Comme toute bonne bd ancienne, elle a beaucoup de charme. Des scouts d'une autre époque peut-être mais des valeurs humaines bien d'actualité !
Petite précision : alors qu'en France, les scouts sont assez "politisés", en Belgique, ils ne comportent aucun signe politique et même s'ils sont scouts catholiques de belgique, ils n'ont vraiment plus grand chose de catholique... Mitacq n'était-il pas Belge ???
Si vous appréciez les grands classiques, il faut absolument lire "La patrouille des Castors"...
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Bill Baroud
Un petit bijou d'humour cette série, avec des phrases qu'on n'oublie pas et qu'on peut resservir à loisir (un peu comme "la Cité de la peur", en somme). Les dialogues sont excellentissimes et les gags souvent imprévus (qui s'attend au retour de Pierre Richard ou aux Barbapapas ?). C'est ça qu'on aime, la surprise désopilante de la fin de l'histoire et la narration vraiment poilante. Le dessin est très agréable, vivant, fluide (sans jeu de mots...). Les 3 premiers tomes sont très bons et le 4e ajoute une petite touche de tendresse supplémentaire assez rare dans ce genre de BD. Une EXCELLENTE série, un des musts de Fluide Glacial. A lire absolument. Dans mon panthéon de la BD.
Blacksad
CULTE DE CHEZ CULTE !!! Si je devais n'en garder qu'une ce serait celle-là ! Le tome 1 est formidable pour son ambiance, et le 2 pour son scénario. J'ai rarement vu des dessins de figures aussi expressifs, c'est fantastique ! Un chef d'oeuvre autant niveau scénario que dessin ! Fantastique !
L'artiste de la famille
Bon les avis sont partagés et le mien est définitif : Larcenet est un excellent artiste avec énormément de capacités. Il nous donne ici la preuve qu'il sait diversifier ses oeuvres, et qu'il est aussi un humain plein de doutes et de faiblesses. Ce qui le rend à mes yeux beaucoup plus fort que le plus pédant des pseudo-artistico-intellectuel. (on sent le vécu, non ?) Pour preuve, sa mise à nu est exemplaire, et d'aucuns de lui reconnaître au moins cela, il n'est pas facile d'exposer nos peurs et notre impuissance à la vie à un large public connu ou inconnu. Ici, précisément, celle d'un artiste plein d'émotions qui se révèle à un public habitué à quelque chose de nettement différent et surtout de beaucoup plus léger. J'adore cette phrase qu'il dit à un moment (je cite approximativement n'ayant pas la bd sous les yeux) : "Il y a certainement plus de choses sur moi dans une page de "Bill Baroud" que dans l'essai ici présent". Je trouve intéressant ce genre d'essai justement, bien sûr l'approche de cette lecture est très personnelle et le décalage qu'il y a avec ses autres oeuvres prouve que Larcenet a maintenant atteint une maturité que je trouve prometteuse. "L'artiste de la famille" est une thérapie, comme le dessin l'est au quotidien pour tout artiste. Et là, le fameux protagoniste règle ses comptes avec lui-même et bien d'autres, et surtout il prend des risques. J'aime par dessus tout les gens qui prennent des risques car à mon sens c'est une preuve de courage. Même si la lecture semble dure, ne vous y fiez pas, c'est très beau. alors en conclusion, risquez-vous à lire cet ouvrage original.
Broussaille
Voilà une série de très bonne qualité, sa lecture est reposante, comme un joli rêve. Le dessin est superbe. A consommer sans moderation pour les grands enfants que nous sommes.
Le combat ordinaire
Ah quelle belle lecture. Quelle chouette histoire et quel super auteur ! Larcenet atteint un excellent niveau dans le 9e art. Son originalité est maintenant dans la diversité de ses écrits. Il maîtrise le scénario. Il y insère du ressenti personnel, de l'émotion et de l'intelligence. Cette bd est touchante de désarroi et de lucidité. L'étonnement m'a saisi à la première lecture, et les sentiments qui inspirent le personnage principal m'ont semblé tellement vrai que je n'ai pu m'empêcher d'y voir un vécu de l'auteur. Et adolf "con d'chat" m'a tout simplement ému. Cela dit, j'adore les chats à la base donc rien d'extraordinaire à mon trouble. Le héros est si perturbé que j'ai eu peur de lui, on a toujours peur des êtres sensibles et égarés, ils nous ressemblent tant. Mais la beauté qui s'immisce dans cette histoire vous tend la main et vous laisse un espoir rayonnant, surtout tangible et proche. "Magnifique" est le mot qui me vient à l'esprit quand je pense au combat ordinaire, un titre si bien trouvé et qui colle tellement à nos propres combats. Que du bon dans cette bd. Lisez là si vous ne l'avez déjà fait, et relisez là encore et encore...
Broussaille
J'ai découvert Broussaille dans le journal de Spirou, le dernier album, "un faune sur l'épaule", est en fait le premier que je lis, et je ne suis en rien déçue. Au contraire, Frank touche du doigt un thème qui m'est cher, la spiritualité de l'homme et ces instants de prise de conscience que l'on peut avoir dans sa vie. Pendant un instant notre esprit est ouvert au monde et à sa magie. Ici c'est sous la forme d'un faune que ce monde parle à notre héros. Cet être merveilleux, ce gardien de l'univers, intermédiaire entre les dieux, la nature et les hommes, va guider notre ami au travers d'une quête, un retour au monde profond qui sommeille en chacun de nous. Ce livre est destiné à la jeunesse, tout y est simplement expliqué mais reste parfois hermétique pour un enfant de 10 ans. Il peut cependant être l'amorce d'un dialogue, d'un questionnement intérieur qui permet d'ouvrir les yeux sur l'écologie, la course au progrès et la vitesse du monde moderne. L'auteur nous emporte dans ses rêves et le voyage fait de couleurs et de simplicité ravira les mémoires et réveillera les poètes. Le graphisme est simple, plein de naïveté, la couleur est bien composée, c'est un album lumineux. Des cases de différentes tailles et parfois éclatées légèrement permettent à l'oeil de s'épanouir sur une planche plusieurs minutes sans ennui. Les textes sont commes des petits poêmes, faits de citations ou de pensées. On y apprend ce qu'est un arbre et on se prend à apprécier cette nature sur papier... Je citerai notre héros : " c'est très bien qu'il y ait le mot "libre" dans équilibre !", et c'est tout à fait l'impression que laisse cet album : un sentiment de liberté vous envahit quand on ferme ce livre. En conclusion, un album très sympathique, sans prétention, Frank nous emmène en voyage dans son univers poétique, on réfléchit et surtout on s'évade. Bien que destiné à la jeunesse comme je le disais, les plus grands, ceux qui aiment rêver, et ceux qui ont gardé une âme d'enfant, seront ravis de parcourir ce monde sur papier et d'apprécier un instant le romantisme de Broussaille. je le conseille à tous, aux grands comme aux petits, car il se lit, se relit, et mérite qu'on s'y attarde car c'est un livre lumineux...
Les Passagers du vent
Dans les cinq tomes des "passagers du vent", au-delà de l'aventure, François Bourgeon nous entraîne au plus profond des êtres qu'il dépeint. Ayant su rassembler une documentation rigoureusement sélectionnée, il l'utilise avec intelligence, sans jamais laisser son amour pour l'histoire entraver ou alourdir ses talents de conteur ! (cf commentaire 4ème de couverture Glénat) Tome 1 : La fille sous la dunette Ce premier livre met en place les deux personnages principaux : Isa la fière et Hoel le matelot breton. C'est le début d'une part de l'histoire de la France à l'époque florissante des navires et du commerce. Donc un scénario classique et historique. Mais au milieu d'une belle intrigue sur fond de passion et de douleur. Le graphisme est le style de Bourgeon, rond et expressif. Il n'est cependant pas encore épanoui au niveau des personnages. Malgré tout, les détails du vaisseau sont le fruit d'un grand travail. Tout y est très réaliste, les dialogues sont recherchés et le langage de matelot vous en apprend beaucoup. Plongez au coeur de ce conte instructif et enrichissant. Tome 2 : Le ponton L'intrigue se précise, et deux autres personnages font ici leur entrée. Mary et son officier. Ils suivront à l'issu de cette histoire nos amis Isa et Hoel vers un destin inéluctable. Mais nous ne sommes pas au bout de nos peines. En grand conteur qu'il est, Bourgeon réussit à vous envoûter dans un monde où chaque personnage est profondément humain. La qualité de son travail montre son talent (j'aime énormément Bourgeon !). Il peaufine ses dialogues autant que son trait expressif. Les couleurs instaurent une ambiance chaude et lumineuse. Les personnages sont marqués par leur personnalité. Tome 3 : Le comptoir de Juda Plus on approche de la fin, et plus l'univers se précise. Il y a peu de temps, tout au plus 219 ans, les hommes traitaient leurs congénères comme du bétail ! Bourgeon aborde ici les conflits de l'esclavage et sa monstruosité. La colonisation prend toute son envergure et les hommes poursuivent leur soif du pouvoir et de richesse au mépris du respect de l'humanité. Ce récit prend une ampleur fondamentale et engagée. Mais l'intrigue est toujours là et les rebondissements sont liés au caractère impétueux des personnages. je l'ai déjà dit et je le redis, c'est du grand art. Les couleurs sont aussi chaudes que l'afrique. Embarquez-vous sans peur dans une partie de notre histoire. Tome 4 : L'heure du serpent Chaque personnage de cette partie du récit nous propose sa vision du royaume d'Abomey. On entre dans l'afrique mystérieuse et envoûtante. Les passions se déchaînent et entraînent nos amis vers un futur dangeureux mais inéluctable. Des jours et des semaines de recherches fastidieuses en archives se transforment pour nous en une découverte captivante, bien loin de notre temps, et hors de notre espace. Bourgeon ne fait que confirmer son talent de conteur et de peintre ! La femme, sous son trait, est particulièrement ensorcelante. Je ne le répèterai pas assez, c'est du grand art ! Tout se tient, on s'identifie très fortement aux personnages et à leurs faiblesses ou forces. Les couleurs au pinceau donnent toute l'atmosphère à l'histoire. Et les détails du bateau sont exceptionnels de talents. Tome 5 : Le bois d'ébène voilà le dernier épisode de cette grande aventure. si vous avez suivi depuis le début nos compagnons, vous aurez alors grandi en esprit et en vérité. J'ai beaucoup aimé ce récit et ces bouts de vie partagés, un vrai voyage. C'est du vécu (identification oblige!). Vous trouverez dans cette partie de l'histoire, que vous soyez noir ou blanc, matelot ou officier, femme ou homme, un sentiment de dépendance à notre propre histoire du monde. N'ayez pas honte, mais pardonnez nos faiblesses. Le travail de Bourgeon est rigoureux et perfectionniste. Que ce soit la minutie des dialogues ou l'humanisme des personnages, tout est précis. Quant aux couleurs, c'est de la gouache sous un pinceau réaliste, forcément chaleureuses. Erudits ou amateurs, vous serez emportés par notre ami narrateur de l'histoire des hommes. Un must obligatoire à découvrir, et à relire régulièrement.
El Gaucho
Voilà deux grands maître Italiens, Pratt que l'on connaît pour notre ami Corto Maltese (mon héros,love love :) ), et Manara pour ses héroïnes ultra érotiques (hum !). Ils se sont réunis ici pour nous raconter à leur manière une histoire où l'amour est maudit. Rassurez-vous, rien de "fleur bleu" dans cette histoire, loin de là ! Il y règne une atmosphère entre horreur humaine et érotisme le tout sur fond de colonialisme et de génocide. Avis aux amateurs ! J'aime le trait clair de Manara, il réhausse et affine le graphisme de ses personnages, et les décors aussi. Les femmes sont surréalistes en beauté (à faire pâlir d'envie les plus machos et les plus jalouses). Pas de couleur dans l'album que j'ai lu, un style épuré qui ne gâte rien, du noir et blanc avec un souci du détail. Le scénario est du pur Hugo Pratt, une histoire d'aventurier du monde grâce à laquelle les filles rêvent de héros et les garçons du grand frisson. Il est vrai que mon goût se porte sur l'histoire du monde vu par les yeux d'auteurs de BD. Mais quand cela est si bien montré, il ne faut pas résister ! Laissez-vous emporter par le voyage.
Idées Noires
François Nourissier à écrit : "quand on met les pieds dans les idées générales... on glisse !". Franquin a mis les pieds dans ses idées noires afin de les faire glisser hors de lui. Et surtout de nous faire rire. Pas aux éclats mais de bonne grâce et avec cynisme. Et il fait mouche à chaque planche. Avec une insolence "taquine", il désavoue les armes, vomit les mauvais côtés de l'humanité, et nous met devant l'évidence que l'être humain est parfois, voire souvent, pathétique. "Idées noires" est sombre, mais paradoxalement stimulant. Le bon temps où il paraissait à fluide glacial me manque. Il aurait encore beaucoup de choses à dire sur ses pairs, ce cher homme ! Un must à avoir. Un phénomène comme Franquin se lit sans fin.
La Patrouille des Castors
Evidemment qu'il s'agit d'une bd qui n'est pas nouvelle... MAIS sachant cela, on l'apprécie pour ses scénarios de Charlier, pour ses dessins "classiques" et son ambiance d'aventure, certe BCBG. Comme toute bonne bd ancienne, elle a beaucoup de charme. Des scouts d'une autre époque peut-être mais des valeurs humaines bien d'actualité ! Petite précision : alors qu'en France, les scouts sont assez "politisés", en Belgique, ils ne comportent aucun signe politique et même s'ils sont scouts catholiques de belgique, ils n'ont vraiment plus grand chose de catholique... Mitacq n'était-il pas Belge ??? Si vous appréciez les grands classiques, il faut absolument lire "La patrouille des Castors"...