Culte? Attendons la fin! Car on attend depuis longtemps la fin, au moins la suite.
L'ambiance est très réussie. L'action ou plutôt les actions (car il faut suivre beaucoup de thèmes concurrents (?) ou chaque fois qu'on apprend quelque chose c'est un mystère de plus!) sont menées avec une maestria rarement rencontrée dans les "petits Mickey".
"Aquablue" est une des ces séries mythiques que je n'avais jamais lues. Voilà, ce manque est comblé. Pour tout dire, je suis agréablement surpris, la série n'a finalement pas tant vieillie que ça. Bon les couleurs ont certes un petit côté rétro (je n'ai pas vu ce que donnent les rééditions recolorisées mais c'est plutôt une bonne idée) mais rien de vraiment insupportable. Le dessin de Vatine est vraiment efficace, j'aime assez la patte de ce gars. Paradoxalement, le changement de dessinateur sur le cinquième et dernier tome du premier cycle (Tota) qui a du énerver plus d'un lecteur ne m'a pas gêné outre mesure; il a eu le mérite de ne pas singer Vatine et d'imposer son style.
Le scénar de Cailleteau, s'il n'est pas brillantissime, est quand même sacrément bien foutu. L'univers est formidablement posé et il déroule les fils de l'intrigue en 5 tomes bien torché, sous fond de discours écolo plutôt avant-gardiste pour l'époque. Bref le premier cycle est un immanquable.
Les deux autres cycles qui déchainent les passions (c'est vrai qu'il n'y a pas grand rapport avec la planète Aquablue) ne sont pas des bouses infames loin de là. On est dans des thrillers plus conventionnels mais ça se lit plutôt bien, le côté humaniste du troisième cycle ne fait pas trop dans le larmoyant pesant; bref, sans être des immanquables, les deux cycles suivants ne gachent en rien le premier cycle. Les trois étant de plus totalement indépendants, rien ne vous empèche de vous arrêter avant.
C’est la première bd d’Altan que je lis, et j’ai été littéralement soufflé par l’originalité du ton ! L’humour d’Ada dans la jungle est acide, très acide, véritablement politiquement incorrect. Le ton est sans cesse décalé. Les personnages sont tous ignobles et peu ragoûtants, même l’héroïne Ada est tournée en dérision dans la manière outrancière dont elle se pare de toutes les vertus. La manière dont elle traite Carmen, sa domestique espagnole est proprement ignoble. La moitié des personnages sont racistes… Et je ne parle pas du portrait d’Hitler , complètement anti-historique…
Difficile de décrire une bd d’Altan à ceux qui n’en ont jamais lu, car c’est un auteur profondément original. Son dessin, tout d’abord, est extrêmement particulier, je ne vois aucune référence ou similitude évidente à citer. Y’a peut-être quelque chose de Tardi dans sa manière de mettre en scène les personnages de manière frontale, mais cela s’arrête là. A ses particularités graphique, il faut ajouter l’inventivité narrative qui consiste à commenter les cases par-dessous avec des phrases humoristiques plutôt lapidaires. La dérision est permanente, l’auteur se moque lui-même des clichés qu’il utilise, remet constamment en doute les motivations de personnages et les codes moraux et sociaux. Chez Altan, il n’y a pas de premier degré, on passe directement du deuxième au 26e degré…J’imagine que beaucoup de lecteurs risquent de trouver cela très déroutant, limite indigeste, moi j’ai trouvé ça totalement irrésistible. J'aurais bien donné 5 étoiles à cet album s'il n'y avait pas quelques longueurs... J'espère trouver prochainement le tome 2, malheureusement épuisé..
Dès les premières pages, j'ai trouvé l'histoire sympa. Un monde qui ne vivrait, penserait, ne mangerait qu'au travers du chewing-gum, c'est une idée originale pour représenter une société totalitaire, où le maître à penser, le chef de l'Etat est aussi l'industriel le plus puissant (le seul ?). J'ai pensé à quelques albums de Spirou et Fantasio, période Franquin. Le scénario ménage quelques surprises, et le dessin caricatural et caricaturiste de Killoffer rend l'ensemble très agréable à lire.
Tirabosco est un auteur à suivre. Son dernier album le prouve avec bonheur. Une histoire de secret familial, d'esprits des bois, d'amours contrariées... Une simplicité du sujet qui n'est pas désagréable, servie par le dessin tout en pastels de l'auteur, un vrai régal pour les yeux. Curieusement, j'aurais plutôt vu cette histoire dans un format plus réduit. Mais ne boudons pas notre plaisir et lisons ce bel album, dont chaque case est un petit tableau. :)
Cette série qui faillit s'appeler "Addidas mais pas comme les chaussures" est une belle réussite, comme tout ce que j'ai pu lire de Peeters jusqu'à présent (même s'il n'est qu'au dessin ici). Ce qui est surprenant c'est que je suis loin d'être fan de tout ce que j'ai pu lire de Wazem par contre.
Le dessin de Peeters est toujours aussi touchant, à l'identique d'une histoire mêlant allégrement cheminées, maladie inconnue et gros gorilles. J'aime cet enchevêtrement de situations, ces touches de poésie, la finesse qui se dégage de cette série. Dommage que ça se lise si rapidement, je suis d'accord avec ThePat, un autre format aurait été nettement plus adéquat.
Une baffe énôôôôôôrme !
Autant, j'ai trouvé les premiers tomes juste biens, autant la série est tout à fait extraordinaire ensuite.
Monster m'avait déjà impressionné, et je ne pensais pas trouver là une série encore meilleure, mais il n'y a pas à tortiller, 20th century boys est bien un ton au dessus.
En fait, je suis admiratif devant cette maitrise scénaristique, passant d'une époque à l'autre sans pour autant rendre le récit confus. Loin de là même, tout s'enchaine avec une fluidité et une rapidité sans faille, chaque époque apportant une dimension supplémentaire à cette histoire.
J'ai été littéralement happé par cette histoire, dévorant chaque tome avec avidité, la tension ne faisant que monter un peu plus à chaque page.
C'est véritablement du grand art...
J'ai découvert assez vite cette BD lorsqu'elle est sortie car j'avais déjà lu du Tanigushi. J'ai été d'emblée emballé par cette histoire.
Sans pouvoir expliquer pourquoi, je trouve que cette BD frappe beaucoup plus fort que "le journal de mon père".
Il y a tellement de finesse, de justesse dans cette fiction. C'est extraordinairement touchant. On s'identifie immédiatement à cet homme, qui en effet n'a jamais rêvé de vivre quelque chose comme ça. En plus j'ai vraiment eu un sacré surprise en découvrant que le second tome n'avait absolument rien à envier au premier.
Cependant, c'est après avoir fini et apprécié cette BD que j'ai du admettre que je ne l'avais pas lue avec le soin nécessaire. En effet, notre ami JC m'en a fait la démonstration. S'il n'est pas connu dans le monde entier pour détenir le record de vitesse de lecture de BD, cela lui permet au moins d'en retirer toute la finesse.
Des symétries ou des symboles, cette histoire en regorge. La finesse du dessin est en outre un vrai régal.
Cette BD est ce que j'ai lu de mieux comme réflexion sur le bonheur. On s'approche ici de la perfection.
Tome 1 :
Un dessin bon, tout simple, sans recherche de détails superflus. Le trait m'a fait penser au style de Davodeau sans que je sois suffisamment technique pour dire si c'est vraiment le même genre ou non. Quoiqu'il en soit, je le trouve très agréable à lire, très sympa, avec un unique petit défaut sur les nez des personnages que je trouve un peu ratés mais c'est franchement secondaire.
Concernant l'histoire, elle est tout pareil : vraiment sympa et agréable à lire.
On se place dans l'Allemagne des années 30 mais du point de vue d'un jeune d'une famille très bien intégrée dans le milieu petit bourgeois allemand. Il n'y a presque aucun manichéisme dans le récit, ce qui est très frais et nouveau (à ma connaissance) pour une BD qui prend pour décor cette époque là. Le père du héros en est le parfait exemple : il soutient ouvertement les nazis car il est persuadé qu'eux-seuls sauront redresser l'Allemagne, mais d'un autre côté il ne voit pas de raison de s'acharner sur des juifs qu'il apprécie et en même temps il n'ose pas agir contre cela. Un tel réalisme m'a fait me demander si les auteurs n'étaient pas eux-mêmes allemands tant on plonge dans ce monde quotidien de l'allemagne des années 30 en s'y croyant.
Quant au reste de l'histoire, il est tout aussi équilibré, juste et touchant. L'amour timide du héros est beau tout en étant réaliste, difficile tout en n'étant pas dramatique (du moins par encore dans le tome 1). Quant au héros lui-même, on y croirait, on s'y attache ainsi qu'à ses relations avec ses amis et ses connaissances.
Une BD tout en finesse et en simplicité, agréable, intelligente.
Tome 2 :
Le tome 2 est nettement décevant comparé au premier, aussi bien au niveau du dessin et des couleurs que du scénario.
Déjà, même s'il reprend le même héros, il le place ailleurs et plusieurs années plus tard dans un contexte qui est bien différent de celui du tome 1. C'en est presque une autre BD de ce point de vue là, pas une suite directe.
Ensuite, le dessin n'a plus du tout le même charme et la même réussite à mes yeux.
Et quant à l'histoire, elle n'a rien de captivant, parfois même ennuyeuse. Et au final, elle ne mène à rien, tant et si bien qu'on en oublie l'ensemble assez rapidement. L'impression de lire du vent, même si ce vent n'est pas désagréable à lire et pas inintéressant par moments.
Bref, le tome 2 est juste pas mal. En attendant une éventuelle bonne surprise pour le tome 3, préférez-y le tome 1 qui se suffit à lui-même.
Achetée à la suite de vos remarques et avis... cette Bd m'a plu !
Difficile par nature, je vous remercie, ici, tous, de m'avoir fait acquérir cette oeuvre.
Simple, sobre... le dessin n'en reste pas moins très efficace !
Le storyboard, quant à lui est vraiment ficelé comme un film américain...
non pas dans la sur-dose d'effets spéciaux mais dans l'équilibre quasi parfait entre
calme (découverte des persos) et rebondissements...
Bref... cette série à la côte...
En tout cas elle est côtée au triple chez moi :)
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La Nef des fous
Culte? Attendons la fin! Car on attend depuis longtemps la fin, au moins la suite. L'ambiance est très réussie. L'action ou plutôt les actions (car il faut suivre beaucoup de thèmes concurrents (?) ou chaque fois qu'on apprend quelque chose c'est un mystère de plus!) sont menées avec une maestria rarement rencontrée dans les "petits Mickey".
Aquablue
"Aquablue" est une des ces séries mythiques que je n'avais jamais lues. Voilà, ce manque est comblé. Pour tout dire, je suis agréablement surpris, la série n'a finalement pas tant vieillie que ça. Bon les couleurs ont certes un petit côté rétro (je n'ai pas vu ce que donnent les rééditions recolorisées mais c'est plutôt une bonne idée) mais rien de vraiment insupportable. Le dessin de Vatine est vraiment efficace, j'aime assez la patte de ce gars. Paradoxalement, le changement de dessinateur sur le cinquième et dernier tome du premier cycle (Tota) qui a du énerver plus d'un lecteur ne m'a pas gêné outre mesure; il a eu le mérite de ne pas singer Vatine et d'imposer son style. Le scénar de Cailleteau, s'il n'est pas brillantissime, est quand même sacrément bien foutu. L'univers est formidablement posé et il déroule les fils de l'intrigue en 5 tomes bien torché, sous fond de discours écolo plutôt avant-gardiste pour l'époque. Bref le premier cycle est un immanquable. Les deux autres cycles qui déchainent les passions (c'est vrai qu'il n'y a pas grand rapport avec la planète Aquablue) ne sont pas des bouses infames loin de là. On est dans des thrillers plus conventionnels mais ça se lit plutôt bien, le côté humaniste du troisième cycle ne fait pas trop dans le larmoyant pesant; bref, sans être des immanquables, les deux cycles suivants ne gachent en rien le premier cycle. Les trois étant de plus totalement indépendants, rien ne vous empèche de vous arrêter avant.
Ada
C’est la première bd d’Altan que je lis, et j’ai été littéralement soufflé par l’originalité du ton ! L’humour d’Ada dans la jungle est acide, très acide, véritablement politiquement incorrect. Le ton est sans cesse décalé. Les personnages sont tous ignobles et peu ragoûtants, même l’héroïne Ada est tournée en dérision dans la manière outrancière dont elle se pare de toutes les vertus. La manière dont elle traite Carmen, sa domestique espagnole est proprement ignoble. La moitié des personnages sont racistes… Et je ne parle pas du portrait d’Hitler , complètement anti-historique… Difficile de décrire une bd d’Altan à ceux qui n’en ont jamais lu, car c’est un auteur profondément original. Son dessin, tout d’abord, est extrêmement particulier, je ne vois aucune référence ou similitude évidente à citer. Y’a peut-être quelque chose de Tardi dans sa manière de mettre en scène les personnages de manière frontale, mais cela s’arrête là. A ses particularités graphique, il faut ajouter l’inventivité narrative qui consiste à commenter les cases par-dessous avec des phrases humoristiques plutôt lapidaires. La dérision est permanente, l’auteur se moque lui-même des clichés qu’il utilise, remet constamment en doute les motivations de personnages et les codes moraux et sociaux. Chez Altan, il n’y a pas de premier degré, on passe directement du deuxième au 26e degré…J’imagine que beaucoup de lecteurs risquent de trouver cela très déroutant, limite indigeste, moi j’ai trouvé ça totalement irrésistible. J'aurais bien donné 5 étoiles à cet album s'il n'y avait pas quelques longueurs... J'espère trouver prochainement le tome 2, malheureusement épuisé..
Viva pâtàmâch !
Dès les premières pages, j'ai trouvé l'histoire sympa. Un monde qui ne vivrait, penserait, ne mangerait qu'au travers du chewing-gum, c'est une idée originale pour représenter une société totalitaire, où le maître à penser, le chef de l'Etat est aussi l'industriel le plus puissant (le seul ?). J'ai pensé à quelques albums de Spirou et Fantasio, période Franquin. Le scénario ménage quelques surprises, et le dessin caricatural et caricaturiste de Killoffer rend l'ensemble très agréable à lire.
L'Oeil de la Forêt
Tirabosco est un auteur à suivre. Son dernier album le prouve avec bonheur. Une histoire de secret familial, d'esprits des bois, d'amours contrariées... Une simplicité du sujet qui n'est pas désagréable, servie par le dessin tout en pastels de l'auteur, un vrai régal pour les yeux. Curieusement, j'aurais plutôt vu cette histoire dans un format plus réduit. Mais ne boudons pas notre plaisir et lisons ce bel album, dont chaque case est un petit tableau. :)
Koma
Cette série qui faillit s'appeler "Addidas mais pas comme les chaussures" est une belle réussite, comme tout ce que j'ai pu lire de Peeters jusqu'à présent (même s'il n'est qu'au dessin ici). Ce qui est surprenant c'est que je suis loin d'être fan de tout ce que j'ai pu lire de Wazem par contre. Le dessin de Peeters est toujours aussi touchant, à l'identique d'une histoire mêlant allégrement cheminées, maladie inconnue et gros gorilles. J'aime cet enchevêtrement de situations, ces touches de poésie, la finesse qui se dégage de cette série. Dommage que ça se lise si rapidement, je suis d'accord avec ThePat, un autre format aurait été nettement plus adéquat.
20th Century Boys
Une baffe énôôôôôôrme ! Autant, j'ai trouvé les premiers tomes juste biens, autant la série est tout à fait extraordinaire ensuite. Monster m'avait déjà impressionné, et je ne pensais pas trouver là une série encore meilleure, mais il n'y a pas à tortiller, 20th century boys est bien un ton au dessus. En fait, je suis admiratif devant cette maitrise scénaristique, passant d'une époque à l'autre sans pour autant rendre le récit confus. Loin de là même, tout s'enchaine avec une fluidité et une rapidité sans faille, chaque époque apportant une dimension supplémentaire à cette histoire. J'ai été littéralement happé par cette histoire, dévorant chaque tome avec avidité, la tension ne faisant que monter un peu plus à chaque page. C'est véritablement du grand art...
Quartier lointain
J'ai découvert assez vite cette BD lorsqu'elle est sortie car j'avais déjà lu du Tanigushi. J'ai été d'emblée emballé par cette histoire. Sans pouvoir expliquer pourquoi, je trouve que cette BD frappe beaucoup plus fort que "le journal de mon père". Il y a tellement de finesse, de justesse dans cette fiction. C'est extraordinairement touchant. On s'identifie immédiatement à cet homme, qui en effet n'a jamais rêvé de vivre quelque chose comme ça. En plus j'ai vraiment eu un sacré surprise en découvrant que le second tome n'avait absolument rien à envier au premier. Cependant, c'est après avoir fini et apprécié cette BD que j'ai du admettre que je ne l'avais pas lue avec le soin nécessaire. En effet, notre ami JC m'en a fait la démonstration. S'il n'est pas connu dans le monde entier pour détenir le record de vitesse de lecture de BD, cela lui permet au moins d'en retirer toute la finesse. Des symétries ou des symboles, cette histoire en regorge. La finesse du dessin est en outre un vrai régal. Cette BD est ce que j'ai lu de mieux comme réflexion sur le bonheur. On s'approche ici de la perfection.
Amours fragiles
Tome 1 :
Un dessin bon, tout simple, sans recherche de détails superflus. Le trait m'a fait penser au style de Davodeau sans que je sois suffisamment technique pour dire si c'est vraiment le même genre ou non. Quoiqu'il en soit, je le trouve très agréable à lire, très sympa, avec un unique petit défaut sur les nez des personnages que je trouve un peu ratés mais c'est franchement secondaire.
Concernant l'histoire, elle est tout pareil : vraiment sympa et agréable à lire.
On se place dans l'Allemagne des années 30 mais du point de vue d'un jeune d'une famille très bien intégrée dans le milieu petit bourgeois allemand. Il n'y a presque aucun manichéisme dans le récit, ce qui est très frais et nouveau (à ma connaissance) pour une BD qui prend pour décor cette époque là. Le père du héros en est le parfait exemple : il soutient ouvertement les nazis car il est persuadé qu'eux-seuls sauront redresser l'Allemagne, mais d'un autre côté il ne voit pas de raison de s'acharner sur des juifs qu'il apprécie et en même temps il n'ose pas agir contre cela. Un tel réalisme m'a fait me demander si les auteurs n'étaient pas eux-mêmes allemands tant on plonge dans ce monde quotidien de l'allemagne des années 30 en s'y croyant.
Quant au reste de l'histoire, il est tout aussi équilibré, juste et touchant. L'amour timide du héros est beau tout en étant réaliste, difficile tout en n'étant pas dramatique (du moins par encore dans le tome 1). Quant au héros lui-même, on y croirait, on s'y attache ainsi qu'à ses relations avec ses amis et ses connaissances.
Une BD tout en finesse et en simplicité, agréable, intelligente.
Tome 2 :
Le tome 2 est nettement décevant comparé au premier, aussi bien au niveau du dessin et des couleurs que du scénario.
Déjà, même s'il reprend le même héros, il le place ailleurs et plusieurs années plus tard dans un contexte qui est bien différent de celui du tome 1. C'en est presque une autre BD de ce point de vue là, pas une suite directe.
Ensuite, le dessin n'a plus du tout le même charme et la même réussite à mes yeux.
Et quant à l'histoire, elle n'a rien de captivant, parfois même ennuyeuse. Et au final, elle ne mène à rien, tant et si bien qu'on en oublie l'ensemble assez rapidement. L'impression de lire du vent, même si ce vent n'est pas désagréable à lire et pas inintéressant par moments.
Bref, le tome 2 est juste pas mal. En attendant une éventuelle bonne surprise pour le tome 3, préférez-y le tome 1 qui se suffit à lui-même.
Candélabres
Achetée à la suite de vos remarques et avis... cette Bd m'a plu ! Difficile par nature, je vous remercie, ici, tous, de m'avoir fait acquérir cette oeuvre. Simple, sobre... le dessin n'en reste pas moins très efficace ! Le storyboard, quant à lui est vraiment ficelé comme un film américain... non pas dans la sur-dose d'effets spéciaux mais dans l'équilibre quasi parfait entre calme (découverte des persos) et rebondissements... Bref... cette série à la côte... En tout cas elle est côtée au triple chez moi :)