Une très bonne série qui restitue bien l'esprit de la culture japonaise avec un très beau dessin de Michetz. Les couleurs sont tout aussi convaincantes, particulièrement dans les derniers tomes. Le scénario quant à lui est bien construit, jamais manichéen et très documenté du point de vue historique. Bref, du bon travail sans aucun doute.
Une lecture prenante et loin d'être décevante.
Je n'ai pas trop accroché au dessin. Déjà, le trait de ce dessin ne me plait pas complètement mais ensuite je n'aimais vraiment pas les couleurs des premiers tomes. Heureusement, ça s'arrange au fil des tomes pour donner quelque chose de tout à fait correct sur la fin.
De même pour le scénario, j'ai eu du mal à accrocher aux premières pages du premier tome : je trouvais la violence gratuite et dispensable pour raconter cette histoire.
Mais ensuite, je suis vraiment rentré dans le récit.
Celle-ci m'a fortement rappelé les Watchmen dans sa structure d'une part; la narration est basée sur un grand nombre de flash-backs et de souvenirs qui servent non seulement à expliquer les fondements de l'histoire mais aussi à approfondir les psychologies des personnages, et d'autre part par son final ; la forme des vingt dernières pages du Pouvoir des innocents rappelle grandement celle des Watchmen par ce qu'il s'y passe et par la révélation qui y est faite et son implacable logique. L'ajout de coupures de journaux en annexe à la fin du tome 5 suffit à finaliser ce rapprochement entre ces deux oeuvres.
Et tout comme j'adore les Watchmen, j'ai vraiment apprécié ma lecture du Pouvoir des innocents même si le sujet, beaucoup moins SF et plus réaliste, m'a un peu moins accroché pour des raisons de goût personnel.
Un scénario qui se tient complètement, original, très bien raconté et formant une série complète en 5 tomes qui se complètent excellemment. Une très bonne série.
Chef d’œuvre cyberpunk! Akira est une aventure saisissante de la première à la dernière page; l’immersion est totale. L’apocalypse comme si vous y étiez, les dessins sont magnifiques. Un INCONTOURNABLE! (Je recommande la version originale en noir et blanc, plus d authenticité, plus de réalisme).
Ici ce n'est pas d'un manga que l'on parle ni d'ailleurs d'une BD, c'est une oeuvre si magistrale qu'elle mérite son statut "CULTE" (cette désignation est devenue galvaudée mais bon). Akira est une claque graphique magistrale que peu de BDs ou même films d'animation arrivent à égaler. Un point très important cependant: Il ne faut pas lire Akira dans sa version colorisée, et oui colorisée et non en couleur, l'oeuvre originale a été publiée en N&B et c'est ainsi qu'il faut la lire. Même si l'édition en noir et blanc souffre de défauts grossiers dus à l'inversion des cases.
Bon venons en à l'histoire maintenant, c'est sûr c'est compliqué et pas forcément accessible mais quand même la trame de fond est facile à cerner. A mon avis c'est une des meilleures oeuvres d'anticipation tous supports confondus, pas moins.
Le récit débute vraiment en l'an 2019: Tokyo est devenu Néo Tokyo citée tentaculaire et futuriste reconstruite sur un tas de cadavres, et là, nous suivons l'histoire de Kanéda et ses compagnons d'infortune qui sont condamnés à n'être que des marginaux, au pire mourir demain en étant criminels... au mieux sans abris.
Certains évènements vont faire sombrer la jeune mégalopole(souffrant pourtant déjà d'une situation économique de récession) dans un chaos total. Alors c'est sûr, la comparaison avec le Japon occupé d'après guerre est inévitable. Mais c'est la quête d'identité des protagonistes principaux le moteur de l'histoire, bien que son propos politique soit intéressant. Je n'en dirai pas plus sur la trame pour ne pas dévoiler certains éléments capitaux. La fin d'Akira a souvent été décriée et pourtant elle est logique, inévitable et de ce fait elle peut paraître attendue.
Ne vous y trompez pas, Akira est LE MANGA qu'il faut lire absolument, que l'on soit fan ou non de ce média.
Une dernière chose sur les différences de versions : au niveau graphique les dessins sont beaucoup mieux rendus sur la version en noir et blanc, il n'y a qu'à comparer les scènes de cataclysmes sur les deux versions pour comprendre... et puis coloriser un dessin d'Otomo, quelle hérésie!
Je suis un fan d'Akira, j'espère avoir été clair et objectif, et, à tous ceux qui l'ont lu sans avoir l'impression de tout saisir, recommencez, l'expérience en vaut la peine.
Voila une série qui est très originale, en effet le thème principal en est la défense des cités, mais c'est bien fait(comprenez par là que ça ne se limite pas à deux armées face à face dans un champ). Les fans de stratégie seront comblés, rien n'est laissé au hasard et tout est très réaliste, on ne trouvera pas ici de super héros "shonen". Ce qui m'a le plus intéressé est sans conteste l'excellent travail sur les personnages, Ke ri l'homme de Mo est un héros qui malgré son aspect misérable, malingre et doté d'un caractère brutal, est très attachant. Les autres ne sont pas en reste et sont très marquants de par leur histoire qui est souvent triste, les amis de Ke ri ses seuls alliés, étaient des parias en temps de paix...
Enfin je trouve les dessins superbes, de plus les inserts de phrases historiques dans certaines cases de l'auteur/narrateur apportent un plus au réalisme et à la tension dramatique du récit.
Pour terminer un petit point que je trouve négatif: La fin de la série est beaucoup trop abrupte est c'est bien dommage. Mais tout de même c'est un très bon manga qui saura plaire à tous les amateurs de belles aventures. Courez l'acheter.
J’avais lu les avis précédents et des commentaires de diverses personnes. Et c’est vrai que Spirale est une histoire intrigante, presque fascinante. De par sa construction d’abord. Des nouvelles qui pourraient presque se lire indépendamment. Mais le récit est parsemé d’éléments mystérieux qui accrochent l’intérêt du lecteur. On ne peut que saluer le travail de documentation et d’imagination d’Ito au sujet de la spirale, même s’il aurait pu aller plus loin. Mais cela aurait tourné au catalogue. Alors qu’avec ces 20 chapitres, on sent la montée progressive du malaise, la croissance de l’horreur. L’intelligence d’Ito est aussi de ne pas vraiment donner d’explication à la malédiction de la spirale. On sait seulement que la destinée de Kirié y est indéfectiblement liée.
Il m’a fallu du temps, et une relecture du tome (heureusement ça se lit vite), pour en comprendre le contenu. En effet, c’est un condensé de l’histoire du monde occidental depuis 15 ans que nous propose Nine. Habile, métaphysique, animalier, géopolitique, la lecture se fait à plusieurs niveaux. Et c’est à la relecture que la profondeur de l’ouvrage (une suite d’ébauches encrées, pourrait-on dire) se révèle. De la fin du Bloc de l’Est aux bombes de Bush, un raccourci intéressant.
Alors là, je dis bravo!
Bravo pour les personnages tous plus réussis les uns que les autres, et notamment le "héros", excellent.
Bravo pour la sensibilité, l'authenticité, l'humour du scénario.
Bravo pour les dessins noir et blanc. Quand c'est ainsi maîtrisé, avec beaucoup d'originalité, dans un style épuré et complexe à la fois, c'est sans doute comme ça que je préfère la bd.
Mais surtout, et c'est là que ça devient génial, bravo pour avoir su réunir tous ces ingrédients dans une bd de science fiction. Et ici, le genre SF n'est pas seulement un faire valoir, il fait partie intégrante de l'histoire.
Du grand art, certainement ce qu'il se fait de mieux ces temps ci.
Quelle densité contenue dans cet album ! Pfff c'est assez impressionnant, y a pas à dire, il faut bien le reconnaître !
Le scénario est d'une richesse incontestable. Même s'il n'est pas forcément super original, il n'en est pas moins très développé,et ce de telle façon qu'on est intéressé, et même émerveillé. Il y a de la créativité dans la façon d'être des personnages, dans toutes ces créatures, etc...Effectivement, la psychologie des personnages est bien mise en avant, avec toute une palette de sentiments forts et ceci rend l'histoire bien plus vraie (crédible), plus proche. Il y a des rebondissements, on va de surprise en surprise pour notre plus grand plaisir. Pas de routine dans cette série, ni de longueurs, ça c'est un fait. Et c'est un bon point.
Chaque planche est faite avec soin, fourmillant de détails. Cependant, il faut reconnaître qu'au début, c'est pas mal fouilli quand même. M'enfin, on s'habitue relativement vite. Et il faut dire qu'au fil des planches, on note une certaine amélioration, sur la clarté notamment.
Côté couleurs, c'est lumineux sans aucun doute.
De manière générale, on tend vers une amélioration sans cesse croissante sur l'ensemble de la série.
L'univers sur le plan scénaristique et sur le plan graphique est d'une richesse incontestable, je trouve.
J'hésite à mettre 5/5, je le ferai certainement quand je relirai ces albums, parce que c'est pour moi une référence du genre, qu'il faut lire.
Voilà une série vraiment particulière.
Particulière déjà au niveau du dessin. J'aime beaucoup le style de Plessix et il n'y a pas à dire il a du talent. Il mélange des décors détaillés, travaillés, excellemment colorés, presque réalistes avec des personnages plus ronds, plus enfantins, sans l'être totalement. C'est un peu déstabilisant mais objectivement c'est beau.
Et le scénario aussi est déstabilisant. On ne sait trop sur quel pied danser et comment appréhender les 4 histoires de ces 4 tomes. En réalité, ce qu'on suit dans cette série, c'est la maturation de l'esprit d'un jeune homme, Julien Boisvert, qui commence ses aventures en n'étant pas encore adulte mentalement et en restant plus ou moins spectateur et lâche face aux péripéties qu'il rencontre, puis qui acceptera véritablement en fin de série ses responsabilités d'homme et qui agira en conséquence.
Le tout est raconté sous forme d'aventures qui n'en sont pas toujours, des tranches d'une vie mouvementée aux quatre coins du globe où Julien décidera d'aller vivre (Afrique, Guernesey, Mexique, USA), où le héros se révélera tout simplement ne pas en être réellement un : parfois décidé, il se révèle souvent lâche (au point d'abandonner ses enfants et sa femme par exemple) et se dévoile en réalité comme étant humain.
Pas facile à appréhender comme lecture car vraiment original. Mais en tous cas, une BD de grande qualité.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Kogaratsu
Une très bonne série qui restitue bien l'esprit de la culture japonaise avec un très beau dessin de Michetz. Les couleurs sont tout aussi convaincantes, particulièrement dans les derniers tomes. Le scénario quant à lui est bien construit, jamais manichéen et très documenté du point de vue historique. Bref, du bon travail sans aucun doute.
Le Pouvoir des innocents
Une lecture prenante et loin d'être décevante. Je n'ai pas trop accroché au dessin. Déjà, le trait de ce dessin ne me plait pas complètement mais ensuite je n'aimais vraiment pas les couleurs des premiers tomes. Heureusement, ça s'arrange au fil des tomes pour donner quelque chose de tout à fait correct sur la fin. De même pour le scénario, j'ai eu du mal à accrocher aux premières pages du premier tome : je trouvais la violence gratuite et dispensable pour raconter cette histoire. Mais ensuite, je suis vraiment rentré dans le récit. Celle-ci m'a fortement rappelé les Watchmen dans sa structure d'une part; la narration est basée sur un grand nombre de flash-backs et de souvenirs qui servent non seulement à expliquer les fondements de l'histoire mais aussi à approfondir les psychologies des personnages, et d'autre part par son final ; la forme des vingt dernières pages du Pouvoir des innocents rappelle grandement celle des Watchmen par ce qu'il s'y passe et par la révélation qui y est faite et son implacable logique. L'ajout de coupures de journaux en annexe à la fin du tome 5 suffit à finaliser ce rapprochement entre ces deux oeuvres. Et tout comme j'adore les Watchmen, j'ai vraiment apprécié ma lecture du Pouvoir des innocents même si le sujet, beaucoup moins SF et plus réaliste, m'a un peu moins accroché pour des raisons de goût personnel. Un scénario qui se tient complètement, original, très bien raconté et formant une série complète en 5 tomes qui se complètent excellemment. Une très bonne série.
Akira
Chef d’œuvre cyberpunk! Akira est une aventure saisissante de la première à la dernière page; l’immersion est totale. L’apocalypse comme si vous y étiez, les dessins sont magnifiques. Un INCONTOURNABLE! (Je recommande la version originale en noir et blanc, plus d authenticité, plus de réalisme).
Akira
Ici ce n'est pas d'un manga que l'on parle ni d'ailleurs d'une BD, c'est une oeuvre si magistrale qu'elle mérite son statut "CULTE" (cette désignation est devenue galvaudée mais bon). Akira est une claque graphique magistrale que peu de BDs ou même films d'animation arrivent à égaler. Un point très important cependant: Il ne faut pas lire Akira dans sa version colorisée, et oui colorisée et non en couleur, l'oeuvre originale a été publiée en N&B et c'est ainsi qu'il faut la lire. Même si l'édition en noir et blanc souffre de défauts grossiers dus à l'inversion des cases. Bon venons en à l'histoire maintenant, c'est sûr c'est compliqué et pas forcément accessible mais quand même la trame de fond est facile à cerner. A mon avis c'est une des meilleures oeuvres d'anticipation tous supports confondus, pas moins. Le récit débute vraiment en l'an 2019: Tokyo est devenu Néo Tokyo citée tentaculaire et futuriste reconstruite sur un tas de cadavres, et là, nous suivons l'histoire de Kanéda et ses compagnons d'infortune qui sont condamnés à n'être que des marginaux, au pire mourir demain en étant criminels... au mieux sans abris. Certains évènements vont faire sombrer la jeune mégalopole(souffrant pourtant déjà d'une situation économique de récession) dans un chaos total. Alors c'est sûr, la comparaison avec le Japon occupé d'après guerre est inévitable. Mais c'est la quête d'identité des protagonistes principaux le moteur de l'histoire, bien que son propos politique soit intéressant. Je n'en dirai pas plus sur la trame pour ne pas dévoiler certains éléments capitaux. La fin d'Akira a souvent été décriée et pourtant elle est logique, inévitable et de ce fait elle peut paraître attendue. Ne vous y trompez pas, Akira est LE MANGA qu'il faut lire absolument, que l'on soit fan ou non de ce média. Une dernière chose sur les différences de versions : au niveau graphique les dessins sont beaucoup mieux rendus sur la version en noir et blanc, il n'y a qu'à comparer les scènes de cataclysmes sur les deux versions pour comprendre... et puis coloriser un dessin d'Otomo, quelle hérésie! Je suis un fan d'Akira, j'espère avoir été clair et objectif, et, à tous ceux qui l'ont lu sans avoir l'impression de tout saisir, recommencez, l'expérience en vaut la peine.
Bokko (Stratège)
Voila une série qui est très originale, en effet le thème principal en est la défense des cités, mais c'est bien fait(comprenez par là que ça ne se limite pas à deux armées face à face dans un champ). Les fans de stratégie seront comblés, rien n'est laissé au hasard et tout est très réaliste, on ne trouvera pas ici de super héros "shonen". Ce qui m'a le plus intéressé est sans conteste l'excellent travail sur les personnages, Ke ri l'homme de Mo est un héros qui malgré son aspect misérable, malingre et doté d'un caractère brutal, est très attachant. Les autres ne sont pas en reste et sont très marquants de par leur histoire qui est souvent triste, les amis de Ke ri ses seuls alliés, étaient des parias en temps de paix... Enfin je trouve les dessins superbes, de plus les inserts de phrases historiques dans certaines cases de l'auteur/narrateur apportent un plus au réalisme et à la tension dramatique du récit. Pour terminer un petit point que je trouve négatif: La fin de la série est beaucoup trop abrupte est c'est bien dommage. Mais tout de même c'est un très bon manga qui saura plaire à tous les amateurs de belles aventures. Courez l'acheter.
Spirale
J’avais lu les avis précédents et des commentaires de diverses personnes. Et c’est vrai que Spirale est une histoire intrigante, presque fascinante. De par sa construction d’abord. Des nouvelles qui pourraient presque se lire indépendamment. Mais le récit est parsemé d’éléments mystérieux qui accrochent l’intérêt du lecteur. On ne peut que saluer le travail de documentation et d’imagination d’Ito au sujet de la spirale, même s’il aurait pu aller plus loin. Mais cela aurait tourné au catalogue. Alors qu’avec ces 20 chapitres, on sent la montée progressive du malaise, la croissance de l’horreur. L’intelligence d’Ito est aussi de ne pas vraiment donner d’explication à la malédiction de la spirale. On sait seulement que la destinée de Kirié y est indéfectiblement liée.
Oh merde, les lapins !
Il m’a fallu du temps, et une relecture du tome (heureusement ça se lit vite), pour en comprendre le contenu. En effet, c’est un condensé de l’histoire du monde occidental depuis 15 ans que nous propose Nine. Habile, métaphysique, animalier, géopolitique, la lecture se fait à plusieurs niveaux. Et c’est à la relecture que la profondeur de l’ouvrage (une suite d’ébauches encrées, pourrait-on dire) se révèle. De la fin du Bloc de l’Est aux bombes de Bush, un raccourci intéressant.
Lupus
Alors là, je dis bravo! Bravo pour les personnages tous plus réussis les uns que les autres, et notamment le "héros", excellent. Bravo pour la sensibilité, l'authenticité, l'humour du scénario. Bravo pour les dessins noir et blanc. Quand c'est ainsi maîtrisé, avec beaucoup d'originalité, dans un style épuré et complexe à la fois, c'est sans doute comme ça que je préfère la bd. Mais surtout, et c'est là que ça devient génial, bravo pour avoir su réunir tous ces ingrédients dans une bd de science fiction. Et ici, le genre SF n'est pas seulement un faire valoir, il fait partie intégrante de l'histoire. Du grand art, certainement ce qu'il se fait de mieux ces temps ci.
Légendes des Contrées Oubliées
Quelle densité contenue dans cet album ! Pfff c'est assez impressionnant, y a pas à dire, il faut bien le reconnaître ! Le scénario est d'une richesse incontestable. Même s'il n'est pas forcément super original, il n'en est pas moins très développé,et ce de telle façon qu'on est intéressé, et même émerveillé. Il y a de la créativité dans la façon d'être des personnages, dans toutes ces créatures, etc...Effectivement, la psychologie des personnages est bien mise en avant, avec toute une palette de sentiments forts et ceci rend l'histoire bien plus vraie (crédible), plus proche. Il y a des rebondissements, on va de surprise en surprise pour notre plus grand plaisir. Pas de routine dans cette série, ni de longueurs, ça c'est un fait. Et c'est un bon point. Chaque planche est faite avec soin, fourmillant de détails. Cependant, il faut reconnaître qu'au début, c'est pas mal fouilli quand même. M'enfin, on s'habitue relativement vite. Et il faut dire qu'au fil des planches, on note une certaine amélioration, sur la clarté notamment. Côté couleurs, c'est lumineux sans aucun doute. De manière générale, on tend vers une amélioration sans cesse croissante sur l'ensemble de la série. L'univers sur le plan scénaristique et sur le plan graphique est d'une richesse incontestable, je trouve. J'hésite à mettre 5/5, je le ferai certainement quand je relirai ces albums, parce que c'est pour moi une référence du genre, qu'il faut lire.
Julien Boisvert
Voilà une série vraiment particulière. Particulière déjà au niveau du dessin. J'aime beaucoup le style de Plessix et il n'y a pas à dire il a du talent. Il mélange des décors détaillés, travaillés, excellemment colorés, presque réalistes avec des personnages plus ronds, plus enfantins, sans l'être totalement. C'est un peu déstabilisant mais objectivement c'est beau. Et le scénario aussi est déstabilisant. On ne sait trop sur quel pied danser et comment appréhender les 4 histoires de ces 4 tomes. En réalité, ce qu'on suit dans cette série, c'est la maturation de l'esprit d'un jeune homme, Julien Boisvert, qui commence ses aventures en n'étant pas encore adulte mentalement et en restant plus ou moins spectateur et lâche face aux péripéties qu'il rencontre, puis qui acceptera véritablement en fin de série ses responsabilités d'homme et qui agira en conséquence. Le tout est raconté sous forme d'aventures qui n'en sont pas toujours, des tranches d'une vie mouvementée aux quatre coins du globe où Julien décidera d'aller vivre (Afrique, Guernesey, Mexique, USA), où le héros se révélera tout simplement ne pas en être réellement un : parfois décidé, il se révèle souvent lâche (au point d'abandonner ses enfants et sa femme par exemple) et se dévoile en réalité comme étant humain. Pas facile à appréhender comme lecture car vraiment original. Mais en tous cas, une BD de grande qualité.