Voici un texte, très bien écrit de surcroît, qui résume parfaitement ma pensée:
Extrait du Livre de Benoît Peeters “Le monde d’Herge” chez Casterman
“Une fois de plus, c’est la même scène qui recommence: à plat ventre sur mon lit, un album entre les mains, je suis en train d’oublier, à mesure que je m’enfonce dans la lecture, cette histoire que je connais par coeur pour l’avoir lue plus de cent fois. C’est une après-midi de vacances ou un soir... ... Ai-je six ans?, en ai-je vingt? ou bien déjà cinquante? Rien ne permet de le savoir tant se fondent à ce moment toutes ces heures de lecture, comme si jamais il ne m’était arrivé de lire les albums pour la première fois mais que toujours ils avaient fait partie de moi, chaque lecture convoquant nécessairement le souvenir de toutes celles qui l’on précédée. Et peut-être est ce là, l’origine du charme sans pareil de ces livres que nous avons aimés dès l’enfance. Livres dont le pouvoir d’envoûtement n’apparaîtra jamais de la même manière à ceux qui, adultes, les découvre pour la première fois. Peut-être, après tout ne peut on parler de Tintin qu’à ceux, heureusement innombrables, qui le connaissent depuis toujours."
Bien sûr, cette BD, comme toute BD d'ailleurs, n'est pas parfaite. Bien sûr, ses défauts (racisme, paternalisme) deviennent plus criants, voire choquants, avec le temps. Mais voilà. Tintin est bel et bien là. On peut lui trouver tous les défauts de la Terre, il sera encore là. C'est le témoin du XXème siècle; les historiens des temps à venir se pencheront sur ce petit blondinet que certains conspuent, et y trouveront la "patte" qu'Hergé a laissé pour transcender son siècle. Peu de bandes-dessinées, au sens noble du terme, ont ce pouvoir, et voilà pourquoi "Tintin" mérite sa place au panthéon des oeuvres cultes.
N.B: Je viens de terminer "le sceptre d'ottokar". Tintin, bien qu'étant très vieux, reste une superbe BD. J'ai été transporté.
Alix... Voilà un nom qui évoque bien des choses. Alix... C'est comme un souvenir enterré, qui ne demande qu'à revenir à la lumière. Alix... Oui, maintenant je les entends ces clairons, ce martèlement inébranlable des caligae romaines. Alix... Ce nom prononcé, c'est comme une image brouillée; mais le flou s'estompe, dirait-on! Ca y est, je les vois, ces splendeurs antiques, ces palais d'un autre temps, elles sont là, ces légions, ces armées téméraires d'une époque féroce. Je les sens, ces effluves parfumées des antichambres de Cléopâtre, cette poussière des cavalcades dans les plaines germaines, cette atmosphère de soupçon des palais de la Chine impériale! Et au milieu de tout cela, Alix et son compagnon de toujours, Enak. Que connais-je d'eux? Sommes-nous là pour tout connaître d'eux? Leurs pensées, leurs personnalités, ont-elles une quelconque importance dans ce fracas d'évènements? Ils sont les messagers de l'Histoire, la grande, celle des palais et du poison, des batailles et des trahisons. C'est un perpétuel voyage, dans l'infini du détail graphique, où seule la trame compte, tantôt complot, tantôt drame, souvent les deux, toujours l'aventure! Même si l'éclat d'Alix se ternit depuis quelque temps, il continue et continuera longtemps, je le pense, à guider des générations de lecteurs, dans ce monde révolu mais à jamais mythique que Jacques Martin fait revivre...
J'ai été conquis par le premier tome d'"Initiation". Mon prédecesseur a raison, si vous cherchez un manga érotique ou pornographique, passez votre chemin, sur ce plan, "Initiation" ne vous conviendra pas. Pourtant, c'est d'initiation sexuelle qu'il s'agit et le sexe est bien au centre des préocupations des personnages. Mais vous connaissez l'adage: c'est ceux qui en parlent le plus qui en font le moins...
Tout réside en fait dans ce qui pourrait se passer. Un jeune ado de 15 ans, encore ignorant des choses de la chair, se retrouve bloqué dans un petit village perdu au fin fond du Japon. Les femmes du village semblent avoir une sexualité plutôt particulière : elles ne pensent qu'à ça! Et elles sont prêtes à passer à l'acte avec le premier étranger venu. C'est même la tradition qui veut ça!
Je trouve que l'auteur restranscrit bien toute l'angoisse du personnage effrayé par l'inconnu. Il s'agit peut-être même d'une allégorie de l'adolescence...
Le rythme est très bon, le suspense nous gagne très vite et pour ne rien gacher, le dessin est très mignon et très réussi...
Original et envoûtant...
Une très bonne BD qui nous plonge dans les méandres de l'horreur. Lorsque la fiction dépasse la réalité, le lecteur aura tout intérêt à bien s'accrocher. Quelle machination se joue ? Qui est véritablement cet ancien réalisateur ? Quel secret cache t-il ?
Autant de questions qui renforcent l'atmosphère déjà très pesante. A lire, sans aucun doute!
Un bon moment de lecture qui va franchement en s'améliorant au fil des tomes. L'histoire peut sembler un peu ténue, sans grande consistance et franchement farfelue.
Ce qui fait le bon point de cette série c'est le côté décalé, anti-héros et satyre sociale du personnage principal. On est vraiment dans un monde très décalé, qui est pourtant le notre.
Je trouve que ceci s'illustre bien dans le dessin qui fait rétro alors que l'histoire se passe aujourd'hui, maintenant.
J'aime beaucoup les petites caricatures qui sont faites du monde parisien. J'aime bien les jeux de mots, un peu puérils qui sont faits.
Le choucas ce n'est pas la BD la plus fine, ni la plus philosophique, ni la "plus autobiographico-réflexive" que je connaisse, c'est certain...
Mais c'est une BD que j'aime bien lire après une bonne journée, histoire de rigoler un bon coup et de décompresser sans me casser le crane.
D'habitude les histoires courtes c'est un format plutôt risqué, en partie à cause du manque d'intérêt éventuel de certaines histoires et de plus il est rare d'arriver à développer une vraie tension dramatique sur une faible quantité de pages.
Et bien ici c'est réussi et au moins trois histoires m'ont vraiment, vraiment plu.
Il est clair que cette oeuvre tourne autour d'Ikegami, car même s’il y a un scénariste différent pour chaque histoire, on sent que la "touche" Ikegami transpire de chaque page de cet album. Les thèmes qui lui sont cher comme l'honneur, l'amitié ou l'amour sont ici traités de façon intelligente.
Habituellement je trouve le style graphique d'Ikegami certes très beau, mais le photo réalisme qui se dégage de ses dessins est une chose que j'aime moyennement. Ici cela fonctionne bien, même si son style est toujours un peu figé, il faut reconnaître que c'est sublime, des oeuvres qu'il a illustrées c'est celle que je préfère, et de loin!
Il y a de nombreuses planches dessinées façon gekiga et cela va très bien avec ces histoires aux issues souvent dramatiques.
Bien sûr Ikegami se fait plaisir (à nous aussi par la même occasion) et nous gratifie de quelques femmes nues absolument splendides.
Quand on voit la qualité globale du dessin, du découpage et de la narration très graphique on ne peut que penser que c'est une oeuvre assez personnelle de Ryoichi Ikegami, et c'est tant mieux... aprés Crying Freeman et autre Sanctuary qui m'avaient déçu, je me languissais de voir le bonhomme sortir de l'univers yakusa/triades.
Une bonne surprise cet album, en plus la couverture sobre ne manque pas de classe. A acheter et à savourer.
L'intrigue porte sur les rapports qu'entretiennent les personnages et c'est très bien fait, c'est vrai qu'il y a des passages où l'on sent une méchanceté latente et insidieuse surgir des cases pour nous prendre aux tripes.
Les deux principaux personnages masculins du récit sont tous deux, même si c'est de manière différente, des êtres au comportement assez pathétique. Ils doivent leurs moments de bonheur à Bénérice, une femme gentille et généreuse mais aussi gourmande et gironde. L'un passe ses frustrations en la torturant mentalement de façon si sadique que ça en est révoltant et l'autre a l'impression d'exister aux yeux des gens depuis qu'il la fréquente.
Evidemment un tel triangle manque trop d'équilibre pour durer longtemps et certaines conséquences seront assez dramatiques...
Les dessins sont simples, des graphismes presque minimalistes, mais ils ne sont pas dénués de charmes, les nombreuses hachures donnent une ampleur satisfaisante à l'ensemble.
Un album que j'ai aimé qui se termine non sans ambiguïté et qui transporte un certain malaise. Lecture conseillée, sauf si on a envie de rire.
J'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir le règne de Néron le célèbre empereur romain.
Le dessin est vraiment superbe avec des traits comme tirés au crayon. Les couleurs sont elles aussi magnifiques. Une chose est certaine : rien que par sa qualité graphique cette série vaut le détour.
Le scénario n'est pas en reste puisqu'il est tiré de l'histoire de l'empereur romain Néron. Tout est très bien retranscrit. On se croirait à l'époque romaine, vêtu d'une toge pourpre au beau milieu d'une orgie... :)
Les quatre tomes de la série forment le premier cycle. Je suis impatient de connaître la suite.
"Murena" constitue à coup sûr la meilleure série historique de ma BDthèque. Promis.
Une chose est sûre, l'auteur de "Julius Corentin Acquefacques" a du talent, beaucoup de talent.
L'ambiance est vraiment très particulière mais diablement bien pensée. Je me sens presque mal à l'aise quand je lis un album. Le scénario de chaque album est très complexe et très spécial avec des évènements tous plus étranges les un que les autres.
Le dessin est exactement comme le scénario : bizarre... Il sert cependant bien le scénario.
La conception des albums est tout simplement fantastique. Chaque tome a une particularité très intéressante (une séquence en 3D, un trou dans une page, un tourbillon de papier, un passage en couleur ou encore un album que l'on peut lire dans les deux sens...). C'est à mon avis à coup sûr le point fort de cette série.
Enfin voilà pour ma perception de cette BD. Je ne vais répéter ce que tous les autres ont déjà dit. Une chose est sûr, tout comme Alix, je pense que cette BD est vraiment unique mais je ne veux pas mettre le 5/5 pour 2 raisons :
- la qualité des albums est assez variable (les meilleurs tomes sont le 3 et le 5 alors que le tome 2 est très moyen).
- je suis assez terre à terre alors là c'est un peu trop spécial pour moi.
Avis aux amateurs donc.
Tout comme Ro, j’ai été surpris par le premier tome de cette série qui n’avait guère retenu mon attention lors de sa sortie. Le style graphique de Porcel n’est pas celui que je préfère mais il présente l’avantage de bien servir l’histoire. Et le récit ? venons-en justement ! C’est sans conteste le point fort de la bd. Morvan signe ici un scénario bien ficelé portant sur un sujet qui pouvait pourtant faire craindre le pire (la télé réalité et ses travers). L’intérêt de la série repose sur l’enchevêtrement "réalité et fiction" et ses répercussions sur le comportement des protagonistes. De plus, l’intrigue est intelligemment amenée et l’histoire, parfaitement rodée, se laisse suivre sans ennui.
A lire donc !
26/08/05
Ca y est! Je viens de lire les trois opus. Hé ben, je dois dire que Morvan signe ici une de ses meilleures séries à mes yeux (et en trois albums, sivouplé!). Dans les tomes 2 et 3, Morvan oriente le récit dans une direction assez inattendue. Le titre peut d'ailleurs paraître trompeur car on est loin d'une simple caricature du petit monde de la "télé réalité" qui est plus un support qu'une fin en soi pour ce "thriller fantastique". Concernant la remarque de Switch, je n'ai pas constaté de baisse flagrante au niveau du graphisme (et j'ai lu la série d'une traite, tellement c'est prenant!).
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Les Aventures de Tintin
Voici un texte, très bien écrit de surcroît, qui résume parfaitement ma pensée: Extrait du Livre de Benoît Peeters “Le monde d’Herge” chez Casterman “Une fois de plus, c’est la même scène qui recommence: à plat ventre sur mon lit, un album entre les mains, je suis en train d’oublier, à mesure que je m’enfonce dans la lecture, cette histoire que je connais par coeur pour l’avoir lue plus de cent fois. C’est une après-midi de vacances ou un soir... ... Ai-je six ans?, en ai-je vingt? ou bien déjà cinquante? Rien ne permet de le savoir tant se fondent à ce moment toutes ces heures de lecture, comme si jamais il ne m’était arrivé de lire les albums pour la première fois mais que toujours ils avaient fait partie de moi, chaque lecture convoquant nécessairement le souvenir de toutes celles qui l’on précédée. Et peut-être est ce là, l’origine du charme sans pareil de ces livres que nous avons aimés dès l’enfance. Livres dont le pouvoir d’envoûtement n’apparaîtra jamais de la même manière à ceux qui, adultes, les découvre pour la première fois. Peut-être, après tout ne peut on parler de Tintin qu’à ceux, heureusement innombrables, qui le connaissent depuis toujours." Bien sûr, cette BD, comme toute BD d'ailleurs, n'est pas parfaite. Bien sûr, ses défauts (racisme, paternalisme) deviennent plus criants, voire choquants, avec le temps. Mais voilà. Tintin est bel et bien là. On peut lui trouver tous les défauts de la Terre, il sera encore là. C'est le témoin du XXème siècle; les historiens des temps à venir se pencheront sur ce petit blondinet que certains conspuent, et y trouveront la "patte" qu'Hergé a laissé pour transcender son siècle. Peu de bandes-dessinées, au sens noble du terme, ont ce pouvoir, et voilà pourquoi "Tintin" mérite sa place au panthéon des oeuvres cultes. N.B: Je viens de terminer "le sceptre d'ottokar". Tintin, bien qu'étant très vieux, reste une superbe BD. J'ai été transporté.
Alix
Alix... Voilà un nom qui évoque bien des choses. Alix... C'est comme un souvenir enterré, qui ne demande qu'à revenir à la lumière. Alix... Oui, maintenant je les entends ces clairons, ce martèlement inébranlable des caligae romaines. Alix... Ce nom prononcé, c'est comme une image brouillée; mais le flou s'estompe, dirait-on! Ca y est, je les vois, ces splendeurs antiques, ces palais d'un autre temps, elles sont là, ces légions, ces armées téméraires d'une époque féroce. Je les sens, ces effluves parfumées des antichambres de Cléopâtre, cette poussière des cavalcades dans les plaines germaines, cette atmosphère de soupçon des palais de la Chine impériale! Et au milieu de tout cela, Alix et son compagnon de toujours, Enak. Que connais-je d'eux? Sommes-nous là pour tout connaître d'eux? Leurs pensées, leurs personnalités, ont-elles une quelconque importance dans ce fracas d'évènements? Ils sont les messagers de l'Histoire, la grande, celle des palais et du poison, des batailles et des trahisons. C'est un perpétuel voyage, dans l'infini du détail graphique, où seule la trame compte, tantôt complot, tantôt drame, souvent les deux, toujours l'aventure! Même si l'éclat d'Alix se ternit depuis quelque temps, il continue et continuera longtemps, je le pense, à guider des générations de lecteurs, dans ce monde révolu mais à jamais mythique que Jacques Martin fait revivre...
Initiation
J'ai été conquis par le premier tome d'"Initiation". Mon prédecesseur a raison, si vous cherchez un manga érotique ou pornographique, passez votre chemin, sur ce plan, "Initiation" ne vous conviendra pas. Pourtant, c'est d'initiation sexuelle qu'il s'agit et le sexe est bien au centre des préocupations des personnages. Mais vous connaissez l'adage: c'est ceux qui en parlent le plus qui en font le moins... Tout réside en fait dans ce qui pourrait se passer. Un jeune ado de 15 ans, encore ignorant des choses de la chair, se retrouve bloqué dans un petit village perdu au fin fond du Japon. Les femmes du village semblent avoir une sexualité plutôt particulière : elles ne pensent qu'à ça! Et elles sont prêtes à passer à l'acte avec le premier étranger venu. C'est même la tradition qui veut ça! Je trouve que l'auteur restranscrit bien toute l'angoisse du personnage effrayé par l'inconnu. Il s'agit peut-être même d'une allégorie de l'adolescence... Le rythme est très bon, le suspense nous gagne très vite et pour ne rien gacher, le dessin est très mignon et très réussi... Original et envoûtant...
L'Ombre du Cinéphage
Une très bonne BD qui nous plonge dans les méandres de l'horreur. Lorsque la fiction dépasse la réalité, le lecteur aura tout intérêt à bien s'accrocher. Quelle machination se joue ? Qui est véritablement cet ancien réalisateur ? Quel secret cache t-il ? Autant de questions qui renforcent l'atmosphère déjà très pesante. A lire, sans aucun doute!
Le Choucas
Un bon moment de lecture qui va franchement en s'améliorant au fil des tomes. L'histoire peut sembler un peu ténue, sans grande consistance et franchement farfelue. Ce qui fait le bon point de cette série c'est le côté décalé, anti-héros et satyre sociale du personnage principal. On est vraiment dans un monde très décalé, qui est pourtant le notre. Je trouve que ceci s'illustre bien dans le dessin qui fait rétro alors que l'histoire se passe aujourd'hui, maintenant. J'aime beaucoup les petites caricatures qui sont faites du monde parisien. J'aime bien les jeux de mots, un peu puérils qui sont faits. Le choucas ce n'est pas la BD la plus fine, ni la plus philosophique, ni la "plus autobiographico-réflexive" que je connaisse, c'est certain... Mais c'est une BD que j'aime bien lire après une bonne journée, histoire de rigoler un bon coup et de décompresser sans me casser le crane.
Yuko (Nouvelles de littérature japonaise)
D'habitude les histoires courtes c'est un format plutôt risqué, en partie à cause du manque d'intérêt éventuel de certaines histoires et de plus il est rare d'arriver à développer une vraie tension dramatique sur une faible quantité de pages. Et bien ici c'est réussi et au moins trois histoires m'ont vraiment, vraiment plu. Il est clair que cette oeuvre tourne autour d'Ikegami, car même s’il y a un scénariste différent pour chaque histoire, on sent que la "touche" Ikegami transpire de chaque page de cet album. Les thèmes qui lui sont cher comme l'honneur, l'amitié ou l'amour sont ici traités de façon intelligente. Habituellement je trouve le style graphique d'Ikegami certes très beau, mais le photo réalisme qui se dégage de ses dessins est une chose que j'aime moyennement. Ici cela fonctionne bien, même si son style est toujours un peu figé, il faut reconnaître que c'est sublime, des oeuvres qu'il a illustrées c'est celle que je préfère, et de loin! Il y a de nombreuses planches dessinées façon gekiga et cela va très bien avec ces histoires aux issues souvent dramatiques. Bien sûr Ikegami se fait plaisir (à nous aussi par la même occasion) et nous gratifie de quelques femmes nues absolument splendides. Quand on voit la qualité globale du dessin, du découpage et de la narration très graphique on ne peut que penser que c'est une oeuvre assez personnelle de Ryoichi Ikegami, et c'est tant mieux... aprés Crying Freeman et autre Sanctuary qui m'avaient déçu, je me languissais de voir le bonhomme sortir de l'univers yakusa/triades. Une bonne surprise cet album, en plus la couverture sobre ne manque pas de classe. A acheter et à savourer.
Incognito
L'intrigue porte sur les rapports qu'entretiennent les personnages et c'est très bien fait, c'est vrai qu'il y a des passages où l'on sent une méchanceté latente et insidieuse surgir des cases pour nous prendre aux tripes. Les deux principaux personnages masculins du récit sont tous deux, même si c'est de manière différente, des êtres au comportement assez pathétique. Ils doivent leurs moments de bonheur à Bénérice, une femme gentille et généreuse mais aussi gourmande et gironde. L'un passe ses frustrations en la torturant mentalement de façon si sadique que ça en est révoltant et l'autre a l'impression d'exister aux yeux des gens depuis qu'il la fréquente. Evidemment un tel triangle manque trop d'équilibre pour durer longtemps et certaines conséquences seront assez dramatiques... Les dessins sont simples, des graphismes presque minimalistes, mais ils ne sont pas dénués de charmes, les nombreuses hachures donnent une ampleur satisfaisante à l'ensemble. Un album que j'ai aimé qui se termine non sans ambiguïté et qui transporte un certain malaise. Lecture conseillée, sauf si on a envie de rire.
Murena
J'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir le règne de Néron le célèbre empereur romain. Le dessin est vraiment superbe avec des traits comme tirés au crayon. Les couleurs sont elles aussi magnifiques. Une chose est certaine : rien que par sa qualité graphique cette série vaut le détour. Le scénario n'est pas en reste puisqu'il est tiré de l'histoire de l'empereur romain Néron. Tout est très bien retranscrit. On se croirait à l'époque romaine, vêtu d'une toge pourpre au beau milieu d'une orgie... :) Les quatre tomes de la série forment le premier cycle. Je suis impatient de connaître la suite. "Murena" constitue à coup sûr la meilleure série historique de ma BDthèque. Promis.
Julius Corentin Acquefacques
Une chose est sûre, l'auteur de "Julius Corentin Acquefacques" a du talent, beaucoup de talent. L'ambiance est vraiment très particulière mais diablement bien pensée. Je me sens presque mal à l'aise quand je lis un album. Le scénario de chaque album est très complexe et très spécial avec des évènements tous plus étranges les un que les autres. Le dessin est exactement comme le scénario : bizarre... Il sert cependant bien le scénario. La conception des albums est tout simplement fantastique. Chaque tome a une particularité très intéressante (une séquence en 3D, un trou dans une page, un tourbillon de papier, un passage en couleur ou encore un album que l'on peut lire dans les deux sens...). C'est à mon avis à coup sûr le point fort de cette série. Enfin voilà pour ma perception de cette BD. Je ne vais répéter ce que tous les autres ont déjà dit. Une chose est sûr, tout comme Alix, je pense que cette BD est vraiment unique mais je ne veux pas mettre le 5/5 pour 2 raisons : - la qualité des albums est assez variable (les meilleurs tomes sont le 3 et le 5 alors que le tome 2 est très moyen). - je suis assez terre à terre alors là c'est un peu trop spécial pour moi. Avis aux amateurs donc.
Reality Show (Mediacop)
Tout comme Ro, j’ai été surpris par le premier tome de cette série qui n’avait guère retenu mon attention lors de sa sortie. Le style graphique de Porcel n’est pas celui que je préfère mais il présente l’avantage de bien servir l’histoire. Et le récit ? venons-en justement ! C’est sans conteste le point fort de la bd. Morvan signe ici un scénario bien ficelé portant sur un sujet qui pouvait pourtant faire craindre le pire (la télé réalité et ses travers). L’intérêt de la série repose sur l’enchevêtrement "réalité et fiction" et ses répercussions sur le comportement des protagonistes. De plus, l’intrigue est intelligemment amenée et l’histoire, parfaitement rodée, se laisse suivre sans ennui. A lire donc ! 26/08/05 Ca y est! Je viens de lire les trois opus. Hé ben, je dois dire que Morvan signe ici une de ses meilleures séries à mes yeux (et en trois albums, sivouplé!). Dans les tomes 2 et 3, Morvan oriente le récit dans une direction assez inattendue. Le titre peut d'ailleurs paraître trompeur car on est loin d'une simple caricature du petit monde de la "télé réalité" qui est plus un support qu'une fin en soi pour ce "thriller fantastique". Concernant la remarque de Switch, je n'ai pas constaté de baisse flagrante au niveau du graphisme (et j'ai lu la série d'une traite, tellement c'est prenant!).