Les derniers avis (38969 avis)

Par cac
Note: 4/5
Couverture de la série Amer Béton
Amer Béton

Très très bonne série malgré son côté barré voire nimportequoi qu'on peut retrouver dans d'autres oeuvres de l'auteur. C'est la guerre entre 2 gamins, Blanko et Noiro, et le reste de la cité. Ces gamins sont très étranges, on ne sait rien ou si peu de leur passé, ils volent dans les airs, ont un art du combat qui surpasse tout etc. L'un est très immature et collectionne toutes sortes d'objets dans son petit monde quand l'autre paraît déjà très adulte et froid. On ne suit pas vraiment une histoire problème-action-résolution, c'est assez décousu et ardu à suivre. Beaucoup de violence, parfois sans justification. Dessin très expressifs, l'auteur s'amuse à dessiner des trucs insolites, des accoutrements bizzarroides, personnellement j'aime beaucoup. Les combats sont très bien rendus. Bref à lire (mais faut avoir un peu de chance pour se les procurer), et même à relire sans lassitude. Je dirais même relecture nécessaire, je suis quasiment sûr de n'avoir pas saisi toutes les subtilités.

22/02/2005 (modifier)
Par bab
Note: 4/5
Couverture de la série HK
HK

Un ami m’a prêté le tome 1 de cette bd, j’ai vraiment bien accroché et je me suis procuré tous les tomes. Le scénario du premier cycle ne laisse pas de place aux temps morts, les scènes d’action s’enchaînent à merveilles avec celles un peu plus forte sentimentalement ou les rapports entre les personnages sonnent avec beaucoup de justesse alors que l’on pourrait tomber facilement dans le stéréotype. Attention, ce n’est pas d’une finesse totale, mais c’est habilement mené. Les tenants et les aboutissants des combats contre la société et personnelles de chacun ménent cette histoire de bout en bout avec un excellent rythme. Le premier tome du second cycle se deroule sur un asteroide terraformé. Il est plus paisible, les frustrations de Karl sont beaucoup plus intérieures et sont en plus apaisées par l’arrivée de la belle animaine Mapi. La scéne de sexe de plusieurs pages entre elle et Karl est très belle, pleine de sensiblité, mais aussi très explicite (gros plan sur le périnée, etc...) comme nous a habitué Trenkat. L’action moins présente apparaît à la fin du tome et est je trouve un peu fouillis. Il faut s’y reprendre à plusieurs fois pour comprendre qui fait quoi… Les dessins quant à eux sont très réussis et d’une grande finesse dans le souci du détail. C’est beau à lire et pour une bd, c’est important ! Enfin, je n’ai pas lu la réédition du premier cycle, j’avais peur que ce soit une opération commerciale, mais tout le monde en dit du bien, je vais tacher de m’y pencher…

22/02/2005 (modifier)
Par Thorn
Note: 4/5
Couverture de la série Week-end avec préméditation
Week-end avec préméditation

Un très chouette récit, un peu triste, vraiment touchant. Ca fait un peu penser, mais dans un style très différent, à "Quelques jours avec un menteur" : des potes qui se retrouvent dans une cabane perdue, avec l’idée de sortir de leur quotidien, mais qui finalement s’y découvrent. La ressemblance s’arrête là. Très vite, on comprend que les chapitres qui se suivent ne se déroulent pas les uns après les autres mais alternent le récit des vacances en question et du retour sur les lieux de deux d’entre eux. Découvrir ce qui s’est passé en même temps que les interprétations est un effet de style classique, mais terriblement efficace, et ici parfaitement maîtrisé. Le dessin, lui, est personnel et simple, j’aime beaucoup. Les personnages ont un style qui s'approche de la caricature mais tout en restant très réels, les paysages sont à la fois dénudés et remplis de poésie, le tout avec un trait de crayon gras (?) très marqué mais qui se laisse facilement oublier, ce dessinateur est génial.

22/02/2005 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
Couverture de la série David Boring
David Boring

Quelle bonne surprise ! Le résumé de la fiche technique ne fait vraiment pas honneur au scénario. Je m’attendais à une simple histoire de sexualité adolescente, mais Clowes développe son scénario de façon incroyable, et mélange allégrement le coté ado à d’autres éléments plus adultes, comme les relations familiales ou la difficulté d’être heureux et de savoir quoi faire avec sa vie. Il construit son intrigue de façon très intelligente et nous fait découvrir de multiples personnages aux personnalités complexes mais décrites avec beaucoup de talent. Le coté désespérant de certains personnages me rappelle un peu Jimmy Corrigan. D’une simple histoire d’amour, on passe à un crime, puis à la fin du monde, rien que ça ! Le 2eme chapitre est selon moi le plus intéressant (l’histoire en comporte 3 en tout). Je trouve la fin très belle, un peu à contre-pied de la mode actuelle du « Sad-ending coûte que coûte ». Bref, j’ai englouti cette BD sans voir le temps passer, et j’en ai retenu beaucoup de bonnes choses. J’ai même failli mettre la note maximale. A lire !

22/02/2005 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
Couverture de la série Trois éclats blancs
Trois éclats blancs

Note approximative : 3,5/5 Etrange qu'un album de cette qualité soit passé inaperçu. Car Delcourt a mis les petits plats dans les grands pour servir ce plat savoureux. En effet, Trois éclats blancs conte l'histoire de pionniers, des hommes prêts à braver les éléments pour installer un phare en haute mer. Les risques sont énormes, et il y aura des dommages irréparables. On sent que Bruno le Floc'h a un amour énorme pour la mer, comme la plupart des bretons. Mais cela ne suffit pas pour réaliser un chef-d'oeuvre. En effet, et malgré son trait élégant, qui a par moments l'aspect et la patine des peintures classiques des peintres de bord de mer, son récit manque de pas mal de force. Une telle histoire aurait eu besoin, pour avoir un meilleur impact, d'un plus grand souffle épique, d'une écriture plus enflammée... On aurait aimé que la mer soit décrite comme un être vivant, sentir les embruns sur notre figure, tanguer au rythme des bateaux instables venus s'amarrer au "caillou chauve"... Mais, en choisissant de raconter l'histoire par l'ingénieur, plutôt froid et réservé, on reste au port. Et ce séjour est un peu trop court pour être vraiment apprécié. Il n'en demeure pas moins que cet album est un bel objet, une invitation succincte au voyage, sur les pas des derniers pionniers.

22/02/2005 (modifier)
Couverture de la série Louis Riel - L'Insurgé
Louis Riel - L'Insurgé

La présentation en gaufrier 3x2 avec des cases carrées et assez petites, extrêmement stricte, ne donne pas vraiment très envie de lire cet album, d'autant plus qu'il est très épais. L'aspect historique non plus d'ailleurs. Pour tout dire, les cartes du début avec un petit résumé historique, sont assez rébarbatives. Le début de la lecture est lui aussi quelque peu difficile. En plus le dessin est assez minuscule lorsqu'il s'agit de scènes un peu larges, et présente parfois un aspect "mignon" en contraste avec le sujet. Il faut donc un petit moment pour entrer dans l'histoire. Mais passées les premières pages et assimilées les quelques notions géographiques, historiques et politiques indispensables, "Louis Riel" est une lecture assez riche et carrément passionnante. Sur fond de spoliation, de lutte politique et militaire, de mensonges et de recours à la force, de différences entre communautés anglophone et francophone, le personnage de Louis Riel se détache, emblème de cette lutte, comme s’il était né à la bonne époque au bon endroit. On constatera qu’en d’autres circonstances il serait soit resté un quidam, soit aurait été pris pour un fou… soit les deux. Le portrait dressé n’est pas manichéen, et même si quelques traits ressortent avec beaucoup de force (l’homme droit, parfois indécis, et fou), il ne s’agit pas là d’une hagiographie. Le résumé qui est fait de l’Histoire est parfois un tout petit peu rapide, et on ne comprend pas forcément pourquoi l’auteur a choisi de préciser certaines choses qui ont certainement eu une importance historique réelle, mais qui dans l’album paraissent très anecdotiques. Néanmoins la clarté de l’ensemble reste exemplaire puisque tout est facilement compréhensible, même pour un profane. J’avoue n’avoir pas encore eu le courage de lire les 22 pages de notes écrit tout petit en fin d’album, qui doivent sans doute être d’un grand intérêt. Bref, lecture originale, fluide et vraiment prenante, "Louis Riel" reste pour moi une très bonne surprise.

21/02/2005 (modifier)
Par Altaïr
Note: 4/5
Couverture de la série L'Arbre au soleil
L'Arbre au soleil

Raah, du Tezuka comme celui-là, j'en redemande ! Les mangas pour adulte de Tezuka parus jusqu'ici en France étaient dans l'ensemble très très glauques (Ayako, MW, les 3 adolfs...). Ce qui n'enlève rien à leurs qualités, bien sûr. Mais de temps en temps ça fait du bien de lire une histoire plus légère du maître, où l'humour, le marivaudage et les combats de sabre font loi. En plus, il est ici question de la difficile implantation de la culture occidentale (ici à travers la médecine) au temps de Meiji, sujet passionnant s'il en est ! Alors bien sûr, les personnages ont une personnalité travaillée et la mise en scène est très maîtrisée, mais c'est bien le moins qu'on puisse attendre d'un manga de Tezuka. Ensuite, il est vrai que ce premier tome semble un peu décousu : on ne sait jamais trop lequel des personnages est le héros, trois d'entre eux prenant le devant de la scène tour à tour dans ce premier tome (le jeune samourai, le fils et le père Tezuka) sans forcément de transition. Mais chaque chapitre pris séparément est parfaitement cohérent et raconte une histoire en soi: j'ai lu ce tome en plusieurs étapes, et je crois que mon plaisir de lecture y a gagné ! Bref, vivement la suite ! (N.B : le bouquin est tout de même un peu cher (9 euros) vu sa piètre qualité... Mais ce prix est amplement compensé par la lecture longue (plus de 300 pages !) et dense qu'il offre.)

21/02/2005 (modifier)
Par Altaïr
Note: 4/5
Couverture de la série Lou !
Lou !

C'est vraiment tout mignon, Lou. Les personnages sont attachants (surtout la mère ^_^), et l'album se dévore. Néanmoins, j'ai tout de même eu l'impression en lisant ce premier tome que Julien Neel n'avait pas encore totalement trouvé ses marques. Les gags sont un peu répétitifs, certains sont bien moins réussis que d'autre, et des questions intéressantes comme celles sur le père de Lou auraient mérité d'être plus développées (dans le tome 2 sans doute). Bref, ça sent le potentiellement excellent mais qui se cherche encore encore un peu... j'attends le tome 2 avec impatience ! (ah oui.... les couleurs, elles sont tout de même TRES rose bonbon, non ?) Edit après lecture du tome 2 : Ah mais c'est qu'il est vachement bien ce tome, mieux que le premier c'est sûr ! Je passe ma note de 3 à 4 pour le coup !

21/02/2005 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Le Tour de Valse
Le Tour de Valse

Je suis rentré tout doucement dans cette BD. Le début de l'histoire me rappelait un peu trop Un peu de fumée bleue autant dans le thème d'une femme qui attend un homme emprisonné que dans le dessin lui-même. Mais d'une part, j'ai commencé à plonger dedans grâce à l'interêt Historique d'en apprendre ainsi sur une période de l'URSS que je ne connaissais guère et sur des faits véridiques mais purement abherrants. Puis j'ai réalisé à quel point l'intrigue était finalement bien montée, la narration excellente, et le final véritablement plein d'émotions tout en étant plus original que ce que je craignais en début de lecture. Franchement une BD forte sur un sujet dur qui m'a empli de colère envers la bêtise des hommes et l'abherration de ce qui peut se produire dans certains pays à certaines époques. Un scénario à la fois instructif, réussi et joliment mis en image.

21/02/2005 (modifier)
Par herve
Note: 4/5
Couverture de la série Carnet de voyage (Un américain en balade)
Carnet de voyage (Un américain en balade)

Difficile de commettre un nouveau livre après le formidable "Blankets", pourtant en nous présentant son "carnet de voyage" Graig Thompson nous offre une nouvelle bonne surprise. Pas facile la vie d'un dessinateur en tournée de promotion (pensez à nos amis en dédicace , chers bdphiles): entre les interviews, séances de dédicaces, la vie de Graig Thompson n'est pas de tout repos. Heureusement, il peut s'éloigner au Maroc où ses mésaventures nous font sourire. J'ai tout de même trouvé que le livre était souvent sombre : entre le mal du pays, son arthrite, son côté triste, on a peu l'occasion de se marrer, même aux dépends de l'auteur. On sympathise à ses petits malheurs, à ses amours contrariés.Reste aussi des moments drôles : au restaurant avec Lewis Trondheim, sa valise oubliée dans le train ; des moments d'émotions et de magnifiques pleines pages (celles consacrées à Hillevi, en particulier). Un livre plein de tendresse. Avec un bémol : pourquoi de pas avoir gardé le titre original "Carnet de voyage", pour un titre ridicule "Un américain en balade" !

20/02/2005 (modifier)