Bonjour,
J'ai pourtant bien lu les conseils "A lire avant de poster un avis" et je dois dire que je n'ai pas l'habitude de glorifier comme ca une BD, mais je me dois de faire une exception.
Il est vrai que je suis sensible au dessin de Larcenet, mais pour le coup, le scénario m'a vraiment conquis. Pour moi, cette BD fait date dans le sens où elle donne un nouveau souffle à la BD d'introspection narrative. Toutes les personnes qui ont lu cette BD chez moi auraient mis 5 également. Personne n'a été déçu.
Lire cet album est incontournable et passionnant, mais en même temps très éprouvant.
On se trouve en effet immergé dans les années les plus horribles (et les plus honteuses pour l’humanité) du XX° siècle, et on souffre avec les victimes de l’holocauste, car le grand talent de Spiegelman réside dans le fait qu’il réussit à nous présenter des destins individuels (ceux de ses parents) auxquels on s’attache, tout en restituant l’ampleur du génocide et du drame humain.
A ce titre, les petits passages au cours desquels Spiegelman intervient dans l’histoire, permettent de mieux mesurer les répercussions psychologiques à long terme de la déportation et le fossé infranchissable entre la génération de ceux qui l’ont vécue et celle qui lui succède, et ils apportent également des “respirations” bienvenues.
Sur le plan graphique, le parti pris de l’auteur est assez discutable (pourquoi en effet mêler des animaux à la barbarie humaine ?) Et il rend de surcroît, difficile la distinction entre les personnages, tous semblables. Cependant, la métaphore fonctionne, la sobriété sert le propos et le message passe.
Un précieux témoignage à ranger à côté de "Si c’est un homme de Primo Levi", et à mettre entre toutes les mains.
Série très plaisante à lire.
Tout d’abord le dessin est magnifique: très expressif, d'une grande maîtrise et d'une grande force, beaucoup d'expression. Il y a un côté nerveux et tendu qui ne me déplaît pas. Je trouve que ce dessin se démarque vraiment bien (ah ça change de Arleston et de Léo, c'est sur...) et j'apprécie réellement.
L'histoire est plaisante mais connaît parfois des longueurs. J'aime beaucoup le côté aventurier, baroudeur, un peu mafieux, un peu romantique, mais souvent cru de l'histoire. Ca donne beaucoup de caractère à l'histoire.
J'aime beaucoup l'ambiance qui se dégage et qui correspond au pays et à la période. Ca a un côté joyeux bordel, qui laisse penser que l'avenir était aux opportunistes et aux roublards. J'aime pas mal le personnage d'ailleurs qui n'est pas assez roublard pour s'imposer, mais qui arrive tout de même à s'en sortir... Il mélange des côtés anti-héros et des aspects héroïques....
Le tout est donc sympathique, l'histoire est entraînante et je reste bluffé par les dessins.
Hé ben, il semblerait que la collection "Comix" réserve bien des surprises !
On ne peut que s’attacher aux avatars de ces trois petits robots inoffensifs, improvisés Rois Mages. Ici, point d’or, d’encens ou de myrrhe pour accueillir le Messie, juste quelques diodes et beaucoup d’espoir.
Petit condensé d’humour à la "Tim Burton", "Humain trop humain" est une indéniable réussite. Mais sous une apparente légèreté, se cache un fond bien plus grave. S’inspirant ouvertement de la pensée nietzschéenne, ce petit one shot est une sorte de métaphore à peine voilée sur la nature humaine dans tout ce qu’elle a de plus méprisable. Le choix du titre n’est d’ailleurs pas innocent.
A découvrir !
3.5
Après Bushido, Koeniguer remets ça -pour notre plus grand plaisir-, cette fois-ci dans les rues des mauvais quartiers de New-York.
Un premier tome franchement réussi, un scénario sympa et bien construit, qui met en place tous les éléments, notamment autour de la morale et l'état d'esprit des 2 flics pourris héros de l'histoire...
Un dessin impec', moderne ; une colorisation claire et "brillante", j'adhère parfaitement :)
L'ensemble est réaliste et crédible, on ne s'ennuie pas, vraiment une très bonne entame de série !
Bonne BD avec un bon scénario et surtout d’excellents dessins appuyés par de jolies couleurs. OK il y a des similitudes avec d’autre BD, mais le tout est consistant.
Cette histoire est un bon moment de détente.
Remarque : Il serait bien que l’auteur mette un poil d’humour supplémentaire dans ces dialogues.
Le canevas de départ de "Black Op" est édifiant et néammoins vrai: la CIA créé ses ennemis de demain pour combattre ses ennemis d'aujourd'hui. Desberg aurait pu s'attaquer aux islamistes formés en Afghanistan, il a préféré s'intéresser au renouveau de la mafia russe; dans les deux cas, le but était le même: éradiquer le communisme. Desberg, très documenté et maître incontestable de la narration, comme le soulignait ArzaK, nous entraine dans l'aventure d'un fils de militaire, première victime officielle des rouges, avec une formidable fluidité qu'on ne peut qu'applaudir. Desberg jongle sur deux époques avec une vraie maitrise et nous propose un thriller politique ancré dans le réel qui s'annonce très alléchant.
Attiré d’abord par la couverture et le titre, "Un petit coin de paradis" a été une très belle surprise qui s’est vite transformée en véritable coup de coeur dès la lecture entamée ! Bien que la collection Comix ait révélé de grandes pointures de la bd (Alfred et Boiscommun pour ne citer qu’eux), Le Brun et Yeb ne semblent pas vraiment avoir eu cette chance. Pourtant, ils ont fait très fort pour une première réalisation, tant au niveau graphique que narratif !
En à peine 24 pages, Yeb a su développer un univers à la fois riche, étrange et très personnel. Ce récit est celui de Frank, accompagné de bobino (son ours en peluche). Ensemble, ils déambulent dans les couloirs d’une étrange bâtisse où, derrière chaque porte, le passé de Frank semble resurgir de nulle part. Mais peut-on changer le passé ? C’est une vision très sombre du paradis que nous propose Yeb mais qui prend tout son sens une fois le final dévoilé. Le trait de Le Brun, sous de faux airs enfantins, souligne le côté onirique du récit. Du beau travail !
Créée en 1959, cette excellente série n'a connu les honneurs de l'édition en albums qu'en 1972 (chez Dupuis, pour 2 albums -le second en 1984 étant une réédition), puis en 1980-81, lorsque les 17 albums suivants sont sortis presque simultanément chez Magic Strip.
Il s'agit là de l'une des meilleurs séries des années 1970-80 chez Dupuis, prépubliée à l'époque dans Spirou.
Lambil, avant d'être le dessinateur stakhanoviste des Tuniques Bleues, avait déjà un sacré abattage avec cette série de qualité, réalisée dans un style plus réaliste, plus adulte.
En effet, on découvre au travers des aventures de cet adolescent et de son kangourou, les grands espaces australiens, les moeurs des aborigènes, les particularités de la faune et de la flore de cet immense continent. Même si quelques passages sont un peu saoûlants (Sandy donnant la tétine à Hoppy), le ton est résolument destiné à des ados évolués, ce qui détonnait un peu dans la production Dupuis.
De l'aventure à l'état pur.
Très imaginatif, Killoffer nous gratifie d’un dessin lisible, proche de l’illustration, et offre une histoire à suivre sans se poser trop de questions, surtout si elles sont rationnelles. Il suffit de se laisser porter par le cheminement étrange de cette fameuse clef qui passe de "main en main". Le final est particulièrement réussi !
Bref, encore un album qui fait mouche dans la collection, un de plus ! :)
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Le combat ordinaire
Bonjour, J'ai pourtant bien lu les conseils "A lire avant de poster un avis" et je dois dire que je n'ai pas l'habitude de glorifier comme ca une BD, mais je me dois de faire une exception. Il est vrai que je suis sensible au dessin de Larcenet, mais pour le coup, le scénario m'a vraiment conquis. Pour moi, cette BD fait date dans le sens où elle donne un nouveau souffle à la BD d'introspection narrative. Toutes les personnes qui ont lu cette BD chez moi auraient mis 5 également. Personne n'a été déçu.
Maus
Lire cet album est incontournable et passionnant, mais en même temps très éprouvant. On se trouve en effet immergé dans les années les plus horribles (et les plus honteuses pour l’humanité) du XX° siècle, et on souffre avec les victimes de l’holocauste, car le grand talent de Spiegelman réside dans le fait qu’il réussit à nous présenter des destins individuels (ceux de ses parents) auxquels on s’attache, tout en restituant l’ampleur du génocide et du drame humain. A ce titre, les petits passages au cours desquels Spiegelman intervient dans l’histoire, permettent de mieux mesurer les répercussions psychologiques à long terme de la déportation et le fossé infranchissable entre la génération de ceux qui l’ont vécue et celle qui lui succède, et ils apportent également des “respirations” bienvenues. Sur le plan graphique, le parti pris de l’auteur est assez discutable (pourquoi en effet mêler des animaux à la barbarie humaine ?) Et il rend de surcroît, difficile la distinction entre les personnages, tous semblables. Cependant, la métaphore fonctionne, la sobriété sert le propos et le message passe. Un précieux témoignage à ranger à côté de "Si c’est un homme de Primo Levi", et à mettre entre toutes les mains.
Ibicus
Série très plaisante à lire. Tout d’abord le dessin est magnifique: très expressif, d'une grande maîtrise et d'une grande force, beaucoup d'expression. Il y a un côté nerveux et tendu qui ne me déplaît pas. Je trouve que ce dessin se démarque vraiment bien (ah ça change de Arleston et de Léo, c'est sur...) et j'apprécie réellement. L'histoire est plaisante mais connaît parfois des longueurs. J'aime beaucoup le côté aventurier, baroudeur, un peu mafieux, un peu romantique, mais souvent cru de l'histoire. Ca donne beaucoup de caractère à l'histoire. J'aime beaucoup l'ambiance qui se dégage et qui correspond au pays et à la période. Ca a un côté joyeux bordel, qui laisse penser que l'avenir était aux opportunistes et aux roublards. J'aime pas mal le personnage d'ailleurs qui n'est pas assez roublard pour s'imposer, mais qui arrive tout de même à s'en sortir... Il mélange des côtés anti-héros et des aspects héroïques.... Le tout est donc sympathique, l'histoire est entraînante et je reste bluffé par les dessins.
Humain trop humain (sic)
Hé ben, il semblerait que la collection "Comix" réserve bien des surprises ! On ne peut que s’attacher aux avatars de ces trois petits robots inoffensifs, improvisés Rois Mages. Ici, point d’or, d’encens ou de myrrhe pour accueillir le Messie, juste quelques diodes et beaucoup d’espoir. Petit condensé d’humour à la "Tim Burton", "Humain trop humain" est une indéniable réussite. Mais sous une apparente légèreté, se cache un fond bien plus grave. S’inspirant ouvertement de la pensée nietzschéenne, ce petit one shot est une sorte de métaphore à peine voilée sur la nature humaine dans tout ce qu’elle a de plus méprisable. Le choix du titre n’est d’ailleurs pas innocent. A découvrir !
Brooklyn 62nd
3.5 Après Bushido, Koeniguer remets ça -pour notre plus grand plaisir-, cette fois-ci dans les rues des mauvais quartiers de New-York. Un premier tome franchement réussi, un scénario sympa et bien construit, qui met en place tous les éléments, notamment autour de la morale et l'état d'esprit des 2 flics pourris héros de l'histoire... Un dessin impec', moderne ; une colorisation claire et "brillante", j'adhère parfaitement :) L'ensemble est réaliste et crédible, on ne s'ennuie pas, vraiment une très bonne entame de série !
Slhoka
Bonne BD avec un bon scénario et surtout d’excellents dessins appuyés par de jolies couleurs. OK il y a des similitudes avec d’autre BD, mais le tout est consistant. Cette histoire est un bon moment de détente. Remarque : Il serait bien que l’auteur mette un poil d’humour supplémentaire dans ces dialogues.
Black Op
Le canevas de départ de "Black Op" est édifiant et néammoins vrai: la CIA créé ses ennemis de demain pour combattre ses ennemis d'aujourd'hui. Desberg aurait pu s'attaquer aux islamistes formés en Afghanistan, il a préféré s'intéresser au renouveau de la mafia russe; dans les deux cas, le but était le même: éradiquer le communisme. Desberg, très documenté et maître incontestable de la narration, comme le soulignait ArzaK, nous entraine dans l'aventure d'un fils de militaire, première victime officielle des rouges, avec une formidable fluidité qu'on ne peut qu'applaudir. Desberg jongle sur deux époques avec une vraie maitrise et nous propose un thriller politique ancré dans le réel qui s'annonce très alléchant.
Un petit coin de paradis
Attiré d’abord par la couverture et le titre, "Un petit coin de paradis" a été une très belle surprise qui s’est vite transformée en véritable coup de coeur dès la lecture entamée ! Bien que la collection Comix ait révélé de grandes pointures de la bd (Alfred et Boiscommun pour ne citer qu’eux), Le Brun et Yeb ne semblent pas vraiment avoir eu cette chance. Pourtant, ils ont fait très fort pour une première réalisation, tant au niveau graphique que narratif ! En à peine 24 pages, Yeb a su développer un univers à la fois riche, étrange et très personnel. Ce récit est celui de Frank, accompagné de bobino (son ours en peluche). Ensemble, ils déambulent dans les couloirs d’une étrange bâtisse où, derrière chaque porte, le passé de Frank semble resurgir de nulle part. Mais peut-on changer le passé ? C’est une vision très sombre du paradis que nous propose Yeb mais qui prend tout son sens une fois le final dévoilé. Le trait de Le Brun, sous de faux airs enfantins, souligne le côté onirique du récit. Du beau travail !
Sandy et Hoppy
Créée en 1959, cette excellente série n'a connu les honneurs de l'édition en albums qu'en 1972 (chez Dupuis, pour 2 albums -le second en 1984 étant une réédition), puis en 1980-81, lorsque les 17 albums suivants sont sortis presque simultanément chez Magic Strip. Il s'agit là de l'une des meilleurs séries des années 1970-80 chez Dupuis, prépubliée à l'époque dans Spirou. Lambil, avant d'être le dessinateur stakhanoviste des Tuniques Bleues, avait déjà un sacré abattage avec cette série de qualité, réalisée dans un style plus réaliste, plus adulte. En effet, on découvre au travers des aventures de cet adolescent et de son kangourou, les grands espaces australiens, les moeurs des aborigènes, les particularités de la faune et de la flore de cet immense continent. Même si quelques passages sont un peu saoûlants (Sandy donnant la tétine à Hoppy), le ton est résolument destiné à des ados évolués, ce qui détonnait un peu dans la production Dupuis. De l'aventure à l'état pur.
La clef des champs
Très imaginatif, Killoffer nous gratifie d’un dessin lisible, proche de l’illustration, et offre une histoire à suivre sans se poser trop de questions, surtout si elles sont rationnelles. Il suffit de se laisser porter par le cheminement étrange de cette fameuse clef qui passe de "main en main". Le final est particulièrement réussi ! Bref, encore un album qui fait mouche dans la collection, un de plus ! :)