Pour ma part je ne parle que des volumes qui commencent à partir de 1966. Pourquoi 66 ? Parce que je pense que c’est un tournant dans les aventures de Spider-man, notamment avec un nouveau dessinateur en 67 et un scénario un peu plus approfondi avec quelques questions existentielles (que l’on retrouve par ailleurs dans les films) Il est vrai que les textes font un peu passés, mais remit dans le contexte de l’époque cela se comprend mieux.
Si vous avez aimé les deux films et vous avez un petit budget à consacrer à « spidey », je pense qu’il faut acheter l’intégrale 62 (commencement) et ensuite sauter directement sur l’année 66, 67… enfin bon comme dirait certains c’est mon avis et je le partage !
Une belle idée qu'a eu là l'auteur, Busiek, de reprendre l'idée de Superman mais de l'adapter dans notre monde (ou presque). En effet, l'histoire commence dans les années 90 sur une Terre comme la nôtre où Superman est un personnage de comics ou de télé, et où être un gamin du Kansas qui s'est fait appeler Clark Kent par ses parents à l'humour ravageur est une vraie misère car tous les autres gamins se foutent de ta gueule et te compare (à tes dépends) au super-héros imaginaire. Alors quand le jeune Clark découvre un jour qu'il a exactement les mêmes pouvoirs que le Superman des comics, il a soudainement beaucoup moins envie de sauver la veuve et l'orphelin et de devenir l'icône de l'Amérique triomphante. Au lieu de ça, il réfléchit longuement à son statut, il se demande s'il doit révéler sa nature au monde ou même à ses parents, il se cache, il est torturé car tout cela le rend encore plus solitaire, etc... Et malgré tout, comme il a bon fond et que sa super-vue et sa super-ouïe lui permettent de réaliser combien il pourrait être bénéfique en aidant les gens en danger, il aide un peu par-ci par-là, le plus discrètement possible.
Partant sur cette idée, on accroche rapidement sans pouvoir deviner vers où l'auteur va nous mener. En effet, dans ce monde "réaliste", il n'y a pas de super méchants, pas d'extra-terrestres à combattre. Mais dans un monde comme le nôtre, qu'est-ce qui est plus dangereux et puissant finalement que... le gouvernement des Etats-Unis ? Et c'est cette voie là que choisit d'emprunter l'auteur, nous dévoilant des "Men in Black" qui cherchent à tout prix à découvrir l'identité de ce Superman discret, à le capturer, et qui semblent finalement en savoir presque plus que Clark Kent sur ses origines et l'origine de ses pouvoirs. Une vraie intrigue et de vrais mystères à résoudre donc, qui rendent l'histoire prenante.
Et puis à côté de ça, ce Superman alternatif se trouve une femme au prénom de Loïs mais métisse, celle-là, et l'intrigue nous mène vers la paternité de Superman puis sa vieillesse. Bref, un super-héros non seulement réaliste mais qui en plus vit sa vie.
Cette mini-série est excellente. Fourmillant d'idées, abordant le thème de Superman sous un angle novateur, ne sombrant jamais dans une intrigue banale, apportant beaucoup d'originalité au thème des super-héros, et le tout regroupé en 2 albums uniquement : lecture recommandée pour tout amateur d'histoire intelligente de super-héros et de Superman en particulier.
Sur le conseil d'Altaïr et de son mari, quand j'ai déniché cette BD assez introuvable autrement, je l'ai achetée sans hésiter alors que ça aurait été habituellement rigoureusement le style de BD que j'aurais évité. Et je ne le regrette pas du tout.
Pour commencer, le dessin de Bess est superbe ! En noir et blanc, j'ai franchement eu l'impression de voir des planches de Moebius. Je ne sais pas si c'est moi qui n'y connais rien à la technique du dessin, si c'est juste une coïncidence ou si Bess a véritablement un style proche de celui de Moebius, mais en tout cas, je trouve qu'il a presque autant de talent. Il insiste d'ailleurs un peu plus sur les détails, ce qui me donne également parfois un style que je trouve proche de celui de Boucq.
Boucq, Moebius, autant dire que j'apprécie le dessin de Bess dans cette BD !
Quant à l'histoire, si l'on s'en tenait au conte qui y est racontée, elle serait plutôt moyenne, relativement déjà vue en fait. Bess semble avoir gardé un peu des idées scénaristiques de Jodorowsky, tout en y mêlant une ambiance indienne très réussie. Bref, un conte simplement moyen. Mais c'est la façon dont il est abordé dans cette BD qui est vraiment sympa. On a l'impression de suivre la création d'un scénario de BD du début à la fin.
Bess et sa femme discutent du scénario tout en se baladant en Inde, Bess raconte ses idées au fur et à mesure, la façon dont il compte tout mettre en page, la façon dont il veut représenter ses personnages, et sa femme l'écoute, le critique, se moque un peu de lui, lui demande de recommencer les morceaux d'histoires qui ne lui plaisent pas. Bref, c'est une histoire, un scénario, qui se crée sous nos yeux. Bess nous propose différentes alternatives, sa femme choisit celles qui lui plaisent le plus et critique les quelques oublis ou facilités scénaristiques possibles. Le tout est fait sur un tout léger, plein d'humour, parfois franchement hilarant (du style au moment où Bess est énervé en pensant aux Critiques de BD qui lui ont un jour déplu, il décide de se venger sur le Grand Méchant de son histoire, et vlan, ce dernier se reçoit une météorite sur la tronche alors qu'il était parti au toilettes).
Une lecture très agréable, un conte auquel on s'accroche parce qu'on découvre exactement la façon dont il a été créé et raconté, un dessin excellent, un vraiment bon moment passé à lire ces 2 BDs.
L’intarissable Larcenet nous épate une fois de plus avec un album délirant, gentiment politiquement incorrect. L'auteur tourne en dérision bien des maux de notre société que les médias nous ont tellement habitué à voir d'une manière autrement plus noire : l'analphabétisme, la petite délinquance, l'insécurité des banlieues urbaines… Le personnage principal, complètement naïf est extrêmement attachant. Il veut réussir dans la vie, il se trompe sur les moyens à mettre en oeuvre pour y arriver, mais il fonce, il n'en est que plus touchant. Malgré la gravité de certains sujets abordés ici, on est dans l'amusement pur, ne vous attendez pas à un propos de la profondeur du "Combat ordinaire", ici, c'est juste de la (très bonne) rigolade…
On pourra dire ce qu’on veut des éditions Soleil, mais il existe au moins une collection chez eux dont la constance et la qualité forcent le respect, c’est la bien nommée « Latitudes ». Car il en a fallu de la « latitudes » chez Soleil pour oser sortir de son créneau habituel et ainsi proposer des albums que les bédéphiles ne s’attendraient pas nécessairement à voir chez eux. Cet album est une petite perle de poésie et d’imagination. C’est tendre, plein d’humour et diablement bien dessiné. On le sait, mélanger le monde de l’enfance et la mort, ça a toujours fait des étincelles. Mais ici, ouf, pas d’emphases pleurnichardes ou de sentimentalité facile, c’est plutôt en douceur que tout est amené, en décalage aussi, j’ai rarement vu une vision aussi « minimale » du diable... C’est plutôt marrant... Par contre, autant prévenir, le ton général de l’album est plutôt « enfantin ». Cela parle de sujet plutôt grave, d’accord, mais faut vraiment plus avoir lu un bouquin pour enfant depuis 30 ans pour ne pas savoir que ce sujet (la mort) est devenu le sujet numéro un de la littérature enfantine, Martine est bien loin...
Maintenant, je ne suis pas sûr que la collection Latitudes soit la bonne place pour que cette bd trouve ce public... Enfin... ne vous retenez pas pour autant, un adulte, c’est jamais qu’un grand enfant...
Dans le thème 'je me tourne en dérision' c'est pas mal du tout ! Et pour rien gâcher, le coup de crayon est très agréable à découvrir (je ne connaissais pas avant). En plus le fil conducteur de cette BD est justement... la BD, alors pour les fans comme nous, on se régale.
En tout cas, ces gags on éveillés chez moi une petite curiosité de voyeur. A savoir, quelle part de réel y a là-dessous ?
Bel album, en effet qui bénéficie d'un dessin très juste dans les expressions de personnages et d'un découpage très fin. Et puis surtout, il y a quelque chose de très attachant chez ce personnage au départ pathétique, qui acquiert le statut de héros par sa persévérance et son obstination.
Une bd étonnante !
Les 2 premiers tomes achetés sur un coup de tête j'ai mis pas mal de temps avant de me lancer dans la lecture... sûrement car les dessins ne m'ont vraiment pas attiré à la base...
Mais l'histoire a fonctionné très rapidement dés les premières pages ! Puis rapidement aussi je me suis fait au dessin que je qualifierais maintenant de très beau !
Le scénario n'a absolument rien d'original, tout a déjà été vu des tas et des tas de fois c'est certain ... mais j'ai trouvé l'histoire très bien racontée et les personnages très attachants !
Je mets donc 4/5 car je ne trouve pas que la mise en couleur soit magique et l'histoire est trop classique pour être une bd culte à mon goût mais j'attends avec impatience la suite et je ne peux que vous en conseiller la lecture !
Une très bonne série, oubliée aujourd’hui.
Les aventures d’un ado, ses errances et ses rencontres, ses problèmes en amour comme en amitié, cela semble assez classique, mais le ton utilisé ici est assez sérieux et dur. Le résultat est donc une série de qualité pour ados et adultes.
J’ai apprécié d’une part le scénario d’aventure classique, avec rebondissements, enquêtes et action, très plaisant à suivre, et d’autre part la profondeur du caractère de chaque personnage, leurs interactions pas toujours faciles.
Les auteurs en profitent pour nous faire découvrir l’Amérique des années 20, les deux albums à Hollywood en particulier sont très intéressants de ce point de vue.
Un petit bémol pour le tome 3, un peu trop « extraordinaire » par rapport au réalisme du reste de la série, même si l’ensemble reste cohérent.
Le dessin est peut-être un peu classique et démodé, mais à mon sens il ne nuit pas au récit. J’aime beaucoup les passages du dernier tome où Jimmy tente d’apprendre à dessiner avec un vieil alcoolique.
De beaux dessins aux traits justes, mais surtout un scénario remarquable d'originalité. N'allez pas imaginer lire un ultime western. C'est plus que cela, une dimension mystérieuse fort intéressante.
Le second tome est sorti !
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Spider-Man - L'intégrale
Pour ma part je ne parle que des volumes qui commencent à partir de 1966. Pourquoi 66 ? Parce que je pense que c’est un tournant dans les aventures de Spider-man, notamment avec un nouveau dessinateur en 67 et un scénario un peu plus approfondi avec quelques questions existentielles (que l’on retrouve par ailleurs dans les films) Il est vrai que les textes font un peu passés, mais remit dans le contexte de l’époque cela se comprend mieux. Si vous avez aimé les deux films et vous avez un petit budget à consacrer à « spidey », je pense qu’il faut acheter l’intégrale 62 (commencement) et ensuite sauter directement sur l’année 66, 67… enfin bon comme dirait certains c’est mon avis et je le partage !
Superman - Identité secrète
Une belle idée qu'a eu là l'auteur, Busiek, de reprendre l'idée de Superman mais de l'adapter dans notre monde (ou presque). En effet, l'histoire commence dans les années 90 sur une Terre comme la nôtre où Superman est un personnage de comics ou de télé, et où être un gamin du Kansas qui s'est fait appeler Clark Kent par ses parents à l'humour ravageur est une vraie misère car tous les autres gamins se foutent de ta gueule et te compare (à tes dépends) au super-héros imaginaire. Alors quand le jeune Clark découvre un jour qu'il a exactement les mêmes pouvoirs que le Superman des comics, il a soudainement beaucoup moins envie de sauver la veuve et l'orphelin et de devenir l'icône de l'Amérique triomphante. Au lieu de ça, il réfléchit longuement à son statut, il se demande s'il doit révéler sa nature au monde ou même à ses parents, il se cache, il est torturé car tout cela le rend encore plus solitaire, etc... Et malgré tout, comme il a bon fond et que sa super-vue et sa super-ouïe lui permettent de réaliser combien il pourrait être bénéfique en aidant les gens en danger, il aide un peu par-ci par-là, le plus discrètement possible. Partant sur cette idée, on accroche rapidement sans pouvoir deviner vers où l'auteur va nous mener. En effet, dans ce monde "réaliste", il n'y a pas de super méchants, pas d'extra-terrestres à combattre. Mais dans un monde comme le nôtre, qu'est-ce qui est plus dangereux et puissant finalement que... le gouvernement des Etats-Unis ? Et c'est cette voie là que choisit d'emprunter l'auteur, nous dévoilant des "Men in Black" qui cherchent à tout prix à découvrir l'identité de ce Superman discret, à le capturer, et qui semblent finalement en savoir presque plus que Clark Kent sur ses origines et l'origine de ses pouvoirs. Une vraie intrigue et de vrais mystères à résoudre donc, qui rendent l'histoire prenante. Et puis à côté de ça, ce Superman alternatif se trouve une femme au prénom de Loïs mais métisse, celle-là, et l'intrigue nous mène vers la paternité de Superman puis sa vieillesse. Bref, un super-héros non seulement réaliste mais qui en plus vit sa vie. Cette mini-série est excellente. Fourmillant d'idées, abordant le thème de Superman sous un angle novateur, ne sombrant jamais dans une intrigue banale, apportant beaucoup d'originalité au thème des super-héros, et le tout regroupé en 2 albums uniquement : lecture recommandée pour tout amateur d'histoire intelligente de super-héros et de Superman en particulier.
Leela et Krishna
Sur le conseil d'Altaïr et de son mari, quand j'ai déniché cette BD assez introuvable autrement, je l'ai achetée sans hésiter alors que ça aurait été habituellement rigoureusement le style de BD que j'aurais évité. Et je ne le regrette pas du tout. Pour commencer, le dessin de Bess est superbe ! En noir et blanc, j'ai franchement eu l'impression de voir des planches de Moebius. Je ne sais pas si c'est moi qui n'y connais rien à la technique du dessin, si c'est juste une coïncidence ou si Bess a véritablement un style proche de celui de Moebius, mais en tout cas, je trouve qu'il a presque autant de talent. Il insiste d'ailleurs un peu plus sur les détails, ce qui me donne également parfois un style que je trouve proche de celui de Boucq. Boucq, Moebius, autant dire que j'apprécie le dessin de Bess dans cette BD ! Quant à l'histoire, si l'on s'en tenait au conte qui y est racontée, elle serait plutôt moyenne, relativement déjà vue en fait. Bess semble avoir gardé un peu des idées scénaristiques de Jodorowsky, tout en y mêlant une ambiance indienne très réussie. Bref, un conte simplement moyen. Mais c'est la façon dont il est abordé dans cette BD qui est vraiment sympa. On a l'impression de suivre la création d'un scénario de BD du début à la fin. Bess et sa femme discutent du scénario tout en se baladant en Inde, Bess raconte ses idées au fur et à mesure, la façon dont il compte tout mettre en page, la façon dont il veut représenter ses personnages, et sa femme l'écoute, le critique, se moque un peu de lui, lui demande de recommencer les morceaux d'histoires qui ne lui plaisent pas. Bref, c'est une histoire, un scénario, qui se crée sous nos yeux. Bess nous propose différentes alternatives, sa femme choisit celles qui lui plaisent le plus et critique les quelques oublis ou facilités scénaristiques possibles. Le tout est fait sur un tout léger, plein d'humour, parfois franchement hilarant (du style au moment où Bess est énervé en pensant aux Critiques de BD qui lui ont un jour déplu, il décide de se venger sur le Grand Méchant de son histoire, et vlan, ce dernier se reçoit une météorite sur la tronche alors qu'il était parti au toilettes). Une lecture très agréable, un conte auquel on s'accroche parce qu'on découvre exactement la façon dont il a été créé et raconté, un dessin excellent, un vraiment bon moment passé à lire ces 2 BDs.
Nic Oumouk
L’intarissable Larcenet nous épate une fois de plus avec un album délirant, gentiment politiquement incorrect. L'auteur tourne en dérision bien des maux de notre société que les médias nous ont tellement habitué à voir d'une manière autrement plus noire : l'analphabétisme, la petite délinquance, l'insécurité des banlieues urbaines… Le personnage principal, complètement naïf est extrêmement attachant. Il veut réussir dans la vie, il se trompe sur les moyens à mettre en oeuvre pour y arriver, mais il fonce, il n'en est que plus touchant. Malgré la gravité de certains sujets abordés ici, on est dans l'amusement pur, ne vous attendez pas à un propos de la profondeur du "Combat ordinaire", ici, c'est juste de la (très bonne) rigolade…
Au Pays des Ombres (Vincent mon frère mort-vivant)
On pourra dire ce qu’on veut des éditions Soleil, mais il existe au moins une collection chez eux dont la constance et la qualité forcent le respect, c’est la bien nommée « Latitudes ». Car il en a fallu de la « latitudes » chez Soleil pour oser sortir de son créneau habituel et ainsi proposer des albums que les bédéphiles ne s’attendraient pas nécessairement à voir chez eux. Cet album est une petite perle de poésie et d’imagination. C’est tendre, plein d’humour et diablement bien dessiné. On le sait, mélanger le monde de l’enfance et la mort, ça a toujours fait des étincelles. Mais ici, ouf, pas d’emphases pleurnichardes ou de sentimentalité facile, c’est plutôt en douceur que tout est amené, en décalage aussi, j’ai rarement vu une vision aussi « minimale » du diable... C’est plutôt marrant... Par contre, autant prévenir, le ton général de l’album est plutôt « enfantin ». Cela parle de sujet plutôt grave, d’accord, mais faut vraiment plus avoir lu un bouquin pour enfant depuis 30 ans pour ne pas savoir que ce sujet (la mort) est devenu le sujet numéro un de la littérature enfantine, Martine est bien loin... Maintenant, je ne suis pas sûr que la collection Latitudes soit la bonne place pour que cette bd trouve ce public... Enfin... ne vous retenez pas pour autant, un adulte, c’est jamais qu’un grand enfant...
Blotch
Dans le thème 'je me tourne en dérision' c'est pas mal du tout ! Et pour rien gâcher, le coup de crayon est très agréable à découvrir (je ne connaissais pas avant). En plus le fil conducteur de cette BD est justement... la BD, alors pour les fans comme nous, on se régale. En tout cas, ces gags on éveillés chez moi une petite curiosité de voyeur. A savoir, quelle part de réel y a là-dessous ?
Sur la neige
Bel album, en effet qui bénéficie d'un dessin très juste dans les expressions de personnages et d'un découpage très fin. Et puis surtout, il y a quelque chose de très attachant chez ce personnage au départ pathétique, qui acquiert le statut de héros par sa persévérance et son obstination.
Légende
Une bd étonnante ! Les 2 premiers tomes achetés sur un coup de tête j'ai mis pas mal de temps avant de me lancer dans la lecture... sûrement car les dessins ne m'ont vraiment pas attiré à la base... Mais l'histoire a fonctionné très rapidement dés les premières pages ! Puis rapidement aussi je me suis fait au dessin que je qualifierais maintenant de très beau ! Le scénario n'a absolument rien d'original, tout a déjà été vu des tas et des tas de fois c'est certain ... mais j'ai trouvé l'histoire très bien racontée et les personnages très attachants ! Je mets donc 4/5 car je ne trouve pas que la mise en couleur soit magique et l'histoire est trop classique pour être une bd culte à mon goût mais j'attends avec impatience la suite et je ne peux que vous en conseiller la lecture !
Jimmy Boy
Une très bonne série, oubliée aujourd’hui. Les aventures d’un ado, ses errances et ses rencontres, ses problèmes en amour comme en amitié, cela semble assez classique, mais le ton utilisé ici est assez sérieux et dur. Le résultat est donc une série de qualité pour ados et adultes. J’ai apprécié d’une part le scénario d’aventure classique, avec rebondissements, enquêtes et action, très plaisant à suivre, et d’autre part la profondeur du caractère de chaque personnage, leurs interactions pas toujours faciles. Les auteurs en profitent pour nous faire découvrir l’Amérique des années 20, les deux albums à Hollywood en particulier sont très intéressants de ce point de vue. Un petit bémol pour le tome 3, un peu trop « extraordinaire » par rapport au réalisme du reste de la série, même si l’ensemble reste cohérent. Le dessin est peut-être un peu classique et démodé, mais à mon sens il ne nuit pas au récit. J’aime beaucoup les passages du dernier tome où Jimmy tente d’apprendre à dessiner avec un vieil alcoolique.
W.E.S.T
De beaux dessins aux traits justes, mais surtout un scénario remarquable d'originalité. N'allez pas imaginer lire un ultime western. C'est plus que cela, une dimension mystérieuse fort intéressante. Le second tome est sorti !