Sur la neige

Note: 3.11/5
(3.11/5 pour 9 avis)

Ah, ah, ah ! T'es venu jusqu'ici Shérif !!!


Auteurs suisses Froid. Neige. Glace Petits villages perdus Tohu-Bohu [USA] - Middle West

T'es venu jusque dans mon antre ! J'ai été un peu interrompu, ce matin. Je n'aime pas laisser un travail en friche. T'es un sacré crampon, Shérif ! Bon Dieu qu'est-ce qui s'est passé cette nuit pour que tu pètes les plombs comme ça ? T'étais un mec peinard, Shérif, tu faisais chier personne ! On sait jamais quand c'est assez, on le sait seulement quand c'est plus qu'assez.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 2004
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Sur la neige © Les Humanoïdes Associés 2004
Les notes
Note: 3.11/5
(3.11/5 pour 9 avis)
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02/02/2004 | ThePatrick
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L'avatar du posteur Noirdésir

Une ville dominée par un notable, gros industriel. Le maire est à sa botte, mais le jeune shérif ne veut pas s’en laisser compter, et tente de faire honnêtement son boulot, quand bien même cela le mène à affronter la volonté et l’influence du magnat, et à subir quelques humiliations publiques. Le pitch m’a furieusement fait penser au superbe film du grand Arthur Penn « La poursuite impitoyable » (qui est par ailleurs un de mes films préférés). Mais le scénario de Wazem est bien moins riche (remarque valable pour les personnages comme pour les ramifications de l’intrigue), et surtout, Spencer, le héros de shérif, est très loin d’avoir l’envergure, la force, et la crédibilité du shérif du film de Penn, à savoir Marlon Brando ! Au contraire, Spencer est velléitaire, mou, ballotté par les événements et les personnages (hommes ou femmes). C’est un pantin, qui suit une intrigue elle-même un peu trop mollassonne. Et son réveil final, qui le voit presque devenir ange exterminateur et retrouver dignité et amour de ses proches, m’est quand même apparu artificiel et improbable (comme est improbable la facilité avec laquelle il interpelle le groupe de molosses qui, après l’avoir tabassé et presque tué, se rendent sans résister, à deux reprises !). On lit cette histoire assez facilement, certes, mais elle n’accroche pas trop le lecteur, hélas. Le dessin est simple (certains passages sont même de simples crayonnés, des esquisses brouillonnes) et efficace. Mais cela ne dynamise pas suffisamment l’histoire pour autant. Un album à lire à l’occasion, sans trop en attendre.

07/07/2020 (modifier)
Par Ems
Note: 3/5

"Sur la neige" est une bonne BD manquant de personnalité. Le dessin N&B est agréable, le trait est vif et fin. C'est sobre sur ce point. Le scénario est bien construit mais a un goût de déjà lu ou vu. Comme souvent dans les récits de bleds bloqués par la neige, on a affaire à des autochtones rustres voir tout simplement cons. Dans un contexte verrouillé par les notables du coins, un jeune shérif va finir par avoir un coup de chaud et prendre à la lettre ses prérogatives. L'ambiance du récit est bien retranscrite, il y a une logique dans l'histoire, peut être trop universelle. En effet bien que la lecture soit plaisante, on n'est jamais surpris par le déroulement des évènements.

05/06/2010 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Nous avons là une petite chronique d'une petite bourgade américaine du Middle West. Nous pouvons percevoir totalement l'ambiance qui est retranscrite avec son bar et son usine à gaz au milieu des champs. On ressent réellement l'isolement de ce petit patelin au milieu de cette neige. On ressent également l'isolement de ce shérif chétif et sans histoire dans une ville qui n'est pas faite pour lui. Un jour, il décide que c'en est trop. Il va prendre son destin en main pour changer les choses et mettre fin à l'inacceptable. Il s'agit juste de mettre sous les barreaux quelques ours mal élevés. Le scénario n'est pas dans l'extraordinaire. Cependant, j'ai apprécié tout le cheminement pour y parvenir. Tout se situe dans le déroulement de cette action pleine de bonne volonté. Il y a un héros qui sommeille en chacun de nous : tel pourrait être le sens de ce récit. En plus pour ne rien gâcher, on peut également apprécier le trait de ce dessin en noir et blanc. Le découpage est très fluide. Bref, on lit cela d'une traite et c'est plutôt agréable sans être révolutionnaire.

14/03/2010 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Une histoire dans une petite ville paumée avec un industriel qui exploite la plupart de la population avec son usine et ses acolytes, un maire à sa botte et un shérif un peu minable, tout gringalet, qui essaie tant bien que mal de remédier à la situation. Une histoire d'ambiance où on sent que ça va péter mais on a du mal à imaginer ce que le petit shérif va bien pouvoir faire. Le dessin d'Aubin est assez inconstant. Les premières pages, notamment le décor de middle-west américain enneigé, m'ont fait penser à Craig Thompson. Vers la fin, au contraire, le trait m'a rappelé un peu celui de Cosey. Mais pour l'un comme pour l'autre, la comparaison n'est pas en faveur d'Aubin. Ses personnages sont moyens, son graphisme un petit peu figé. Et, même si c'est volontaire, le passage en flash-back est franchement bâclé. L'histoire est sympathique et se lit bien. Mais on se demande l'intérêt de la raconter. Il se passe bien peu de choses en plus de 200 pages. Les péripéties manquent parfois de crédibilité et surtout l'ensemble manque de profondeur. On a l'impression de glisser sur un récit sans entrer dedans. Un peu vain...

30/08/2009 (modifier)

Jolie couverture tout d'abord (un homme devant une fenêtre avec son chat, ça m'inspire toujours. On dirait du Frank Pé). Ensuite, six premières pages muettes destinées à restituer une belle ambiance hivernale d'un patelin des Etats-Unis. Un dessin agréable dans le genre spontané, sans chichis, mais qui n'en est pas moins précis. Voilà pour les premières impressions quand on a la BD dans les mains. Le scénario ensuite, que j'ai trouvée très américain dans son côté "western contemporain" qui m'a rappelé La poursuite impitoyable d'Arthur Penn (un shérif pacifique mais déterminé aux prises avec des autochtones brutaux) et un laconisme propre au genre également. Une histoire d'une grande simplicité, limpide comme de la glace et comme elle un peu coupante. Le personnage du shérif, plutôt atypique, laisse à distance le lecteur par sa nature flegmatique mais comme on adhère plutôt à la cause qu'il défend, il n'inspire aucune antipathie, bien au contraire. On pourrait même le trouver drôle dans sa manière d'aborder les événements, tel le roseau qui plie parfois mais ne rompt point, et ses petites phrases lâchées au cours de l'histoire ("On sait jamais quand c'est assez, on le sait seulement quand c'est plus qu'assez" ou encore "On casse pas le thermomètre pour régler le problème du froid"). Comme Dona Hermine, j'ai trouvé quelques scènes plutôt improbables, en particulier celles où, à deux reprises, les trois teigneux se laissent finalement embarqués par le shérif gringalet (réaction face à la pugnacité de celui-ci ? Un reste de respect face à la Loi qu'il représente malgré tout ? Difficile à dire...). Mais ce n'est qu'un détail et, sans être passionnante et malgré le fait qu'elle se lise un peu vite, cette petite BD m'a tout de même bien plu.

01/08/2008 (modifier)

Bof, bof. Cette histoire, je n’y crois pas trop. Tout m’a paru faux, tout s’enchaîne de façon assez artificielle ou improbable, je ne suis pas parvenue à m’attacher au personnage, sorte de héros malgré lui parce que honnête, courageux mais pas grande gueule, et j’ai lu cet album avec indifférence. Quant à la fin, non, franchement non.

08/09/2006 (modifier)
Par ArzaK
Note: 4/5

Bel album, en effet qui bénéficie d'un dessin très juste dans les expressions de personnages et d'un découpage très fin. Et puis surtout, il y a quelque chose de très attachant chez ce personnage au départ pathétique, qui acquiert le statut de héros par sa persévérance et son obstination.

03/04/2005 (modifier)
Par Kael
Note: 3/5

Rha là là, l'est bon ce pti père Wazem, ya pas à dire :) A chaque fois, c'est tout simple, tout nickel, et vraiment sympa à lire. Le dessin m'a un peu étonné au début, ça ressemble à de la ligne claire améliorée nan ? J'ai l'impression que c'est Tintin là-dedans moi... sauf que là, c'est bien (j'aime pô Tintin) En fait, ce récit est tellement simple que j'ai du mal à dire pourquoi j'ai aimé. Tout se déroule sous nos yeux sans soucis, et finalement, j'ai refermé ce bouquin, content de ma lecture, sans me l'expliquer. Le héros n'est ni un héros ni un antihéros en fait, c'est juste un bon gars plein de bonne volonté, c'est marrant de le voir lutter du début à la fin, avec pour seule force sa volonté.

06/02/2004 (modifier)
L'avatar du posteur ThePatrick

Aubin est quelqu'un de tout à fait charmant qui travaille pour Walt Disney et... dessine Winnie l'Ourson. Ô_Ô Si si, j'vous jure, c'est lui (entre autres) qui dessine les bandes dessinées de Winnie ! Bon, en ouvrant l'album (après avoir vu la superbe couverture), la ressemblance n'est pas frappante. ;) De fait son trait a quelque chose de celui de Wazem. Je ne saurais dire quoi, mais il me semble coller à l'esprit... Côté histoire, eh bien il y a là-dedans des odeurs de Fargo. L'aspect "ville enneigée et isolée", sûrement. En tout cas l'ambiance générale est très réussie. Il s'agit surtout d'une tranche de vie... Un petit aperçu de la vie d'un sherif (Spencer) qui en a marre de se laisser dicter sa conduite par les puissants de la ville, par l'argent, par l'usine... et qui pête les plombs, tout simplement. Non pas qu'il devienne fou furieux et massacre tout le monde, non ! Simplement il décide, comme ça, de redevenir celui qu'il voulait être, et donc d'assumer son rôle de sherif, avec tous les écueils qu'il comporte. Le rythme général de l'album est plutôt contemplatif, calme et tranquille, à l'image de la résolution se Spencer, avec quelques moments plus tendus lorsque l'agitation des autres fait intrusion dans le récit. La fin vous surprendra peut-être un peu, mais je la trouve en parfait accord avec le reste de l'album. Et par ailleurs j'aime beaucoup la scène lorsque Spencer explore les tréfonds de l'usine. Elle me rappelle Le dérisoire, avec le formidable personnage du Fourneau, ou encore les cheminées et chaudières de Koma. L'album n'est pas exempt de petits défauts, mais je l'ai tout simplement dévoré, et pour un premier album, ça me paraît être une réussite. Nan, vraiment, j'aime. :)

02/02/2004 (modifier)