Les derniers avis (38977 avis)

Par Cormerais
Note: 4/5
Couverture de la série Mortepierre
Mortepierre

Voici une BD très divertissante et qui vaut le coup d'oeil, c'est bien dessiné, les couleurs sont sombres mais vont bien avec la BD et l'histoire se suit bien, certes la fin est un peu rapide mais bon ... moi ça ne me dérange pas. A lire.

05/04/2005 (modifier)
Couverture de la série Cage - Mafia blues
Cage - Mafia blues

Deuxième collaboration chez Marvel pour Azzarello et Corben, après la mini-série Banner, voici Cage qui nous parle d'un personnage beaucoup moins connu que Hulk mais néanmoins intéressant : Luke Cage alias Power Man. Un peu à la manière du cinéma d'exploitation, l'industrie du comic s'est toujours arrangée pour créer des personnages correspondant à des sous-genres ou des modes. She-Hulk en est un bel exemple. Pour le genre dit "blackploitation" les héros noirs ont fait leur apparition : Blade dans la série Tomb of Dracula par exemple, qui n'avait rien à voir avec le personnage du film éponyme. Power Man est l'un de ceux-la, c'est un archétype, le héros sorti du ghetto, plutôt dur à cuire et expéditif tout en ayant un grand coeur... une pauvre caricature en fait. Il a servi d'acolyte à Dany Rand/Iron Fist et a même un peu assuré l'intérim chez les FF. Mais c'était un phénomène de mode, un personnage qui n'a jamais vraiment décollé, de plus son look "disco" était plutôt ridicule. Aujourd'hui Corben et Azzarello revisitent le parcours de ce personnage et créent une histoire brutale et sans concession. Cela se passe à Harlem et on sent vraiment la misère, c'est tellement bien décrit que le ghetto se ressent comme étant quasiment un personnage. Les dialogues d'Azzarello sont parfaits, comme souvent il fait mouche. Le mode narratif utilise les pensées du personnage principal et vu que celui-ci ne s'embarrasse ni de détours ni de convenance, c'est plutôt incisif. Les dessins si particuliers de Corben sont impeccables, son style boursouflé et caricatural convient parfaitement à l'ambiance. Corben rend les personnages très expressifs, excessivement expressifs même parfois, et cela fonctionne. Pour les environnements c'est crade et glauque à souhait, c'est très réaliste. Vu que la mise en couleur est à la hauteur, du point de vue graphique c'est une réussite. Un comic qui y va fort sur la violence urbaine, où les fusillades sont monnaie courante et bien sûr la violence de cet univers est ici largement présente. Certains trouveront sûrement cela trop bourrin et ils n'auront pas tort, moi j'aime bien le délire des auteurs je trouve leur oeuvre réussie. Si vous avez apprécié Hard Time vous ne serez pas déçus, même si ici l'histoire est beaucoup plus basique et moins nauséeuse. Bref, fans de romans graphiques au propos réfléchi, fuyez! Fans d'action bien barrée et de personnages Hard-boiled qui s'en mettent plein la gueule, lisez le !

04/04/2005 (modifier)
Par Monu
Note: 5/5
Couverture de la série Bone
Bone

Ca fait un bon bout de temps que je suis cette série, peut-être la plus ancienne, et vraiment chaque tome est un régal. Bone c’est de l’humour, des persos attachants et une excellente histoire, certains disent que ça tourne au Seigneur des Anneaux mais perso j’ai pas vraiment cherché à faire le rapprochement. Et puis même, quelle série n’a pas des points communs avec une autre œuvre !? Jeff Smith maîtrise vraiment super bien le noir et blanc, c’est un délice. Il a une telle franchise, de plus, dans ses traits. J’ai eu l’impression que chaque case était dessinée naturellement sans travail préalable, qu’il voulait nous montrer la première image qu’il avait imaginée. Je dis pas qu’il faut pas travailler ses plans mais là ça rendait vraiment bien. C’est dommage que dans les derniers tomes j’ai eu comme l’impression que certains persos étaient un peu bâclées, comme Thorn par exemple qui paraît plus petite parfois. Sinon c’est nickel dans l’ensemble, j’adhère complètement à son style. L’histoire n’est pas en reste non plus, les premiers sont vraiment drôles, il ne se passe pas encore grand chose, mais la série dégage tout son charme. Puis petit à petit l’histoire reprend ses droits, ça reste tout de même assez comique avec des persos comme Smiley et Phoney. Par rapport à la référence au Seigneur des Anneaux, je me demande si Mach-Far n’est pas la en fait presque que pour rendre le récit moins manichéen en important son point de vue, en expliquant que le Bien et le Mal ne sont relatifs qu’au camp auquel on appartient. A noter que le 11ème tome en vaut bien 2 avec ses 240 pages. Une de mes séries préférées vraiment, il me tarde de la relire pour la première fois du début à la fin.

04/04/2005 (modifier)
Couverture de la série Spider-Man - L'intégrale
Spider-Man - L'intégrale

Après avoir été présenté en France dans le magazine Fantask numéro 3 ou 4, Spider-man a été publié en France pour la première fois en 1969 (dans le magazine Marvel je crois). Intéressant ce que dit Bédélisse, je pense la même chose, si vous êtes tenté par les vieux Spider-man, préférez les tomes dessinés par John Romita sr. Même si Ditko a le mérite d'avoir "inventé"* Spider-man, je trouve que Romita sr a par la suite donné plus d'ampleur et de force au personnage, en fait il a posé les bases de ce qu'il est devenu aujourd'hui. Pour moi ça reste le Spidey de référence, même si le style de Ditko ne manque pas de qualités et est très dynamique pour l'époque. Ceci dit, il faut vraiment être un fan du Tisseur pour lire tout les volumes composant la série. Les histoires sont simples, les scénarios c'est du Stan Lee pur jus, avec les passages d'humour bien lourd et les joutes verbales autant que physiques entre Spidey et ses ennemis les plus "old school". Sans oublier bien sûr les clins d'oeil et tirades constantes que Stan Lee adresse au lecteur. Tout cela a beaucoup vieilli, les personnages sont très manichéens, et cela paraît tourner en rond : Flash est le caïd joli coeur éternel rival de Peter, Tante May doit mourir un épisode sur deux, Peter est amoureux de Gwen, le bouffon vert est génial et fou... On trouve aussi des ennemis de Spidey qui n'existent quasiment plus aujourd'hui comme le Caméléon, le Kangourou etc. Je me répète mais il faut vraiment être fan de l'araignée pour en lire "l'intégrale" même si quelques épisodes sont chargés d'un parfum de nostalgie qui touchera tous ceux qui autrefois lisaient les mythiques périodiques que sont Strange ou Nova, par exemple. Je mets la note de 4/5 tout en étant conscient que objectivement aujourd'hui elle n'est pas du tout représentative de la qualité de cette oeuvre. Quoi que l'on puisse en penser maintenant cela reste tout de même "Culte" pour pas mal de gens. * Ditko est mort, il s'était brouillé avec Stan Lee à ce sujet, tous deux revendiquaient la paternité de Spider-man.

04/04/2005 (modifier)
Couverture de la série Fables
Fables

Un comic qui a le mérite d'être original, en plus les deux premiers tomes sont traités différemment, l'univers varie d'un volume à l'autre, l'intérêt ne faiblit pas et l'histoire s'installe tranquillement. Pour l'instant c'est du bon, en plus c'est divertissant. Les dessins sont corrects sans être extraordinaires, le découpage nickel et niveau couleurs c'est conforme à l'ensemble, du travail soigné. Indépendamment la représentation des personnages me paraît idéalement retranscrite, tant au niveau graphique que descriptif, j'adore Barbe Bleue par exemple, on sent bien le danger potentiel qu'il véhicule sous ses airs respectables. La société des "Fables" est bien construite, tout fonctionne de façon très simple et les trouvailles originales fourmillent. Les rapports entre les personnages sont ambigus et complexes, ce qui n'est pas étonnant au regard de leur statut, différent de celui des simples "communs". Une lecture que j'ai fort apprécié, que je trouve assez riche. Seul petit bémol, les couvertures, qui même si elles se démarquent du style comic habituel, ne sont pas très accrocheuses.

04/04/2005 (modifier)
Couverture de la série L'Ecole emportée
L'Ecole emportée

J'ai eu une bonne surprise à la lecture des deux premiers tomes de ce manga, je n'en attendais pas grand chose et le feuilletage ne m'a pas vraiment inspiré. J'ai donc acheté le premier, et une fois celui-ci lu je me suis immédiatement procuré le second. Personnellement cela m'agace aussi de voir la représentation des personnages en action ; idem au niveau narratif, certains dialogues paraissent redondants tant ils sont martelés, et j'ajoute que voir les personnages hurler à chaque page alourdit parfois la lecture. Ceci dit, vu que les protagonistes sont des enfants du primaire, il me paraît cohérent qu'ils agissent de la sorte, en plus cette œuvre commence à dater et sur la narration cela se ressent. On peut dire aussi que dans ce genre de récit, le fait de parler des menaces et dangers de façon répétitive et insistante est un moyen efficace de faire monter l'angoisse pour l'auteur. Tout cela pour dire que d'un certain point de vue ce défaut n'en est pas vraiment un ; puis niveau redondance il y a pire, je pense à Devil Man (une autre vieillerie culte) c'est autrement plus lourd. Cette histoire commence de façon rationnelle et plonge au fil des pages dans le surnaturel total, c'est en partie pour cela que la comparaison avec les bouquins de Stephen King fonctionnant sur ce même ressort me paraît naturelle. L'école se trouve "emportée" en un lieu étrange et les évènements dramatiques s'enchaînent, plus rien n'est impossible on tombe dans le fantastique le plus absolu. De plus, rien n'est expliqué, pourquoi cette école ? Le monde est-il mort ? Pourquoi n'y a-t-il personne d'autre ? Cela aussi peut passer pour de la facilité, en fait c'est bien plus subtil que cela ne le paraît, Umezu n'explique pas pourquoi certains évènements se sont produits, il préfère opposer les personnages aux conséquences de ces évènements. A la lecture cela n'en est que plus fort, on les accompagne, comme eux au fil des pages on découvre les horreurs générées par ce monde étrange. Il y a quelque chose d'intéressant : les personnages adultes, les professeurs, ceux qui sont censés éduquer et protéger leurs élèves les former pour être fort... sont très vite au second plan dans le récit, ceux-ci ne peuvent survivre dans une réalité qu'ils ne maîtrisent pas. Les enfants sont donc les seuls à pouvoir s'adapter à cet univers où les repères établis n'existent plus. Le message sous-jacent d'Umezu est pour moi significatif, il ne croit plus en sa génération. J'apprécie son doux délire... Cerise sur le gâteau, l'histoire malgré sa narration poussiéreuse fonctionne très bien au premier degré, de plus au niveau graphique si Umezu est plutôt mauvais pour les scènes d'action, en ce qui concerne la représentation des visages déformés par l'angoisse, l'horreur ou la folie il est très bon pour les illustrer. Un manga à lire, en plus six tomes au total ce n'est pas excessif. Le format Bunko est classe et le prix fort correct. Bref, que du bon (même les couvertures en ce qui me concerne !) lisez le !

04/04/2005 (modifier)
Par jere
Note: 5/5
Couverture de la série Gantz
Gantz

Bon et bien voilà un manga qui confirme la proximité des extrêmes. Je m'explique : à la fois l'histoire est affreusement facile (scènes de cul, supers pouvoirs), à la fois on sent que la manière de raconter et finalement de mettre en avant l'égocentrisme et le mépris du héros n'est pas anodine et même plus que ça : elle est géniale. Ayant lu les 10 premiers tomes, je confirme qu'en effet ce sentiment que je pressentais depuis le début et qui m'a poussé à continuer la lecture jusque là, est justifié. Déjà, l'histoire commence à changer de tournure aux alentours du tome 7. Enfin, au tome 10, c'est clair : pour moi le manga traduit directement une critique subtile de la société actuelle japonaise (voire même plus) (je ne livrerais pas le dénouement de ce tome pour ne pas spoiler). C'est un genre d'histoire, je suis d'accord, extrêmement dérangeant, très glauque et très sombre, mais qui expose tellement bien les fondations du malheur et de la misère humaine que l'œuvre dépasse finalement toutes les facilités qu'elle convoyait. Enfin, ce manga contient quand même une bonne dose d'humour, bien sûr il faut le prendre au 15eme degré (ex: quand l'alien débarque dans la salle de classe, et que le prof s'en va en disant : "Travaillez bien !") En conclusion une œuvre qui plaira, c'est sûr, à bien peu de monde, mais à ceux qui sont capable d'accepter la réalité dans ses meilleurs cotés comme dans ses pires défauts.

04/04/2005 (modifier)
Par Baalim
Note: 4/5
Couverture de la série Jessica Blandy
Jessica Blandy

Jessica Blandy : un nom bien connu des bédéphiles, une collection bien présente chez les libraires et, surtout, un scénariste assez célèbre. Pourquoi, alors, ne trouver que peu d'avis sur cette série ? Est-il possible que Dufaux et Renaud aient raté leur série tout en réalisant l'exploit d'en sortir 23 volumes ? L'indifférence injustifiée dans laquelle croupie cette série sur BDthèque m'a amené à sortir de mon silence pour dire tout le bien que je pense de cette magnifique série. Jessica Blandy, c'est avant tout un climat, une atmosphère très particulière... celle du sud des USA. Tout y est moite, lancinant, non dit. C'est également, et surtout, une héroïne fascinante, pleine de failles, qui semble toujours être à son point de rupture. On a affaire à un personnage en pleine évolution et qui, au cours de ces 23 volumes, vogue de galère en galère, perdant progressivement sa candeur et sa joie de vivre pour y gagner un sens de l'ironie et un pessimisme plus apte à assurer sa survie. La psychologie des personnages est d'ailleurs un des points forts de cette série et Dufaux fait beaucoup pour leur donner une certaine épaisseur malgré un format très court (les histoires tiennent généralement sur un seul volume et rares sont les personnages secondaires à avoir le droit à plusieurs apparitions. Enfin, il ne faut pas oublier la place que tient la musique dans cette série. Toujours très présente, principalement axée autour du jazz et du blues, elle renforce encore l'atmosphère très particulière distillée par cette série. Aussi réussie que soit cette série, il faut cependant relever certaines faiblesses. On l'a déjà dit plus bas: les albums ne se valent pas -ce qui est souvent l'apanage des séries avec une histoire par tome- et l'excellent alterne avec l'agréable ou le moyen. De même, si le personnage de Jessica est fascinant par le contraste existant entre son allure de poupée Barbie et sa psyché torturée et complexe, il faut bien admettre que les dessins de Renaud sont globalement assez moyens et ce, bien qu'ils s'améliorent au fil des ans. La série ayant commencé à la fin des années 70, il faut également s'habituer à un look 80's assez affirmé... on a le droit de ne pas aimer. Malgré ces menus défauts, je ne peux que vous encourager à lire cette série qui reste une de mes plus belles trouvailles en bibliothèque.

04/04/2005 (modifier)
Par Altaïr
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Leela et Krishna
Leela et Krishna

Tiens c'est marrant j'étais persuadée d'avoir posté un avis sur cette BD. Leela et Krishna est une excellente BD. Et pourtant, je n'aurais pas parié un centime dessus si on ne me l'avait pas prêtée, à cause des couvertures qui font croire à une BD vaguement post soixante-huitarde sous acide. Et franchement je serais passée à côté de quelque chose ! Mon avis est très proche de celui de Ro, en fait. Le dessin de Bess est superbe et vraiment mis en valeur par le noir et blanc. C'est marrant, je ne m'étais jamais rendue compte avant (dans le lama blanc par exemple) à quel point Georges Bess est un bon dessinateur, un digne héritier de Giraud qui n'a pas à rougir de la filiation. Ici, chaque page est un bonheur pour les yeux. Au niveau du scénario, tout l'intérêt et le charme de cette BD provient de l'aspect distancié et plein d'humour apporté par la femme de l'auteur. Si le procédé n'est pas nouveau, il est tout sauf gratuit ici et proprement passionnant. Bref, Leela et Krishna est jusqu'à présent la meilleure BD de Georges Bess, et une excellente BD tout court. Elle n'a malheureusement pas eu le succès qu'elle méritait, et ne se trouve à présent plus que dans les solderies. Quel gâchis !

04/04/2005 (modifier)
Par Altaïr
Note: 4/5
Couverture de la série Une épatante aventure de Jules
Une épatante aventure de Jules

Ralala qu'est-ce que c'est sympa, "Jules" ! L'histoire, les dialogues, les gags, tout est ciselé au millimètre ! De la première cas à la dernière il est impossible de lâcher le bouquin tant celui-ci est plaisant, drôle et bien rythmé. Un autre très bon point, c'est la grande densité des histoires et des dialogues, et la profusion de personnages tous bien caractérisés. Les albums de "Jules" sont pleins de bons mots, d'humour, de délires, et se lisent et se relisent sans lassitude aucune. Une excellente série, à mettre entre toutes les mains, et pas seulement celles des plus jeunes !

04/04/2005 (modifier)