Cette fresque historique commence avec les tous débuts de la colonisation Française de l'Algérie puis se poursuit de générations en générations jusqu'à la Guerre d'Algérie. On y suit de près ou de loin une famille ou des personnages récurrents mais c'est surtout l'Algérie "véritable" qu'on y découvre.
Des tous débuts où l'Orient Arabe fascine les Français jusqu'aux côtés obscurs de la Colonisation et de la Guerre d'Algérie, en passant par le déroulement de la colonisation de l'Algérie au 19e siècle qui n'est pas sans rappeler la conquête du Far-West, on est vraiment plongé dedans par le récit de Ferrandez.
C'est à la fois une oeuvre historique car c'est la réalité sans fard qui nous est offerte là, impartiale tant du côté des Français que du côté des Algériens d'origine. Mais c'est aussi une suite de tranches de vie, une vie par album pourrais-je dire car on saute quasiment une génération par tome, des tranches de vie qui nous plongent vraiment dans le récit et nous évite la distanciation d'un récit historique strict. On y ressent à la fois les duretés de l'Histoire et de la Colonisation, mais aussi la magie de l'Orient, la beauté de l'Algérie, ce qui a fait que tant de pieds-noirs s'y sont sentis chez eux et y ont vécu le bonheur puis le malheur.
Le dessin est bon, la mise en page originale car parcourue de croquis, d'aquarelles, de différentes originalités picturales qui servent le récit, l'ambiance et le côté historique.
En résumé, c'est à la fois une série dont chaque tome peut être lu de façon indépendante, où chaque tome est très intéressant par lui-même sur le plan historique mais également où chaque tome a sa part de magie, de récit prenant et de personnages attachants.
Un bel hommage à l'Algérie et à son histoire.
Attention petit chef d’œuvre... Mardon nous offre à travers cette bd une superbe histoire fine et pleine de sensibilité… On est transbahuté au travers des souvenirs qu’un petit-fils a de la vie de son grand-père dans un récit de vie quelque peu tumultueux. C’est vraiment touchant car on ressent les morceaux contés et quelque peu édulcorés que nos grands-pères pouvaient nous raconter lorsqu’on était enfant. Qui plus est, le tout est présenté au travers de planches magnifiques. Bref, une histoire émouvante qui nous plonge dans un certain « vagues à l’âme »…A lire absolument.
J'avais vraiment bien accroché à la lecture de ce premier tome de ce qui s'annonçait comme une série (enfin on l'apprend à la fin, et d'après bulledair le 2ème tome serait même paru depuis). Un homme se fait brancher par une jeune fille pour porter ses courses et l'invite chez lui, où il rencontre également la coloc. Et ce qui s'en suit arrive, et d'autres choses aussi que je ne raconterai pas pour vous laisser découvrir. Ca se déroule tout seul et je classerai bien ça dans les contes comme dit dans la description de l'histoire étant donné le lien avec les belles légendes des mille et une nuits.
Dessin très agréable de Baladi, personnellement j'aime bien.
Et écrire cette critique me donne envie de le relire pour me le remettre en tête (et comme quoi, c'est pas le genre lu une fois et reposé.)
Je me rends compte que la série comporte 3 tomes, moi qui ai lu le premier tome seulement. Pourtant ce tome semblait se suffire à lui-même. En tout cas j'ai vraiment accroché et suivi les déboires de Gégé et sa petite famille. Beaucoup d'humour, de cynisme et à certains moments de détresse dans cet album. Le début est vraiment vraiment étrange et on se demande dans quoi on débarque mais on est très rapidement pris par le narrateur, qui vient parfois à changer, s'adresser au lecteur, ce que j'ai trouvé très atypique dans une bande dessinée.
Les dessins paraissent assez laids au premier abord, mais sont très expressifs. Les traits des personnages sont très fouillés, leur tirant des gueules de truands ou de simplets.
Bref j'essaierai de voir si je trouve la suite de ce premier pavé très réussi.
Ayant déjà beaucoup apprécié la série Baker Street des mêmes auteurs, il est clair que je pouvais pas passer à coté de ces Aventures de Philip et Francis.
J'étais assez impatient de lire cet album et je dois dire que je n'ai pas été déçu.
Pierre Veys nous parodie admirablement l'univers de Blake et Mortimer. Rassurez- vous, il ne faut pas spécialement être fan des héros de Jacobs pour apprécier toutes les saveurs de cette bd.
En résumé, Philip et Francis sont membres des services secrets britanniques (M15 ou M 16 ?) et nos deux compères vont être confrontés à une affaire plutôt bizarre. Oui, Les femmes se rebellent de manière souvent choquante. Ce qui, à long terme, pourrait conduire à l'effondrement de l'empire britannique.
A partir de là, le scénariste va nous emmener dans une enquête loufoque et absurde mais qui vaut franchement le détour.
On ne s'ennuie pas un seul instant et je dois avouer que certaines répliques m'ont même fait penser à Goscinny.
Le dessin de Nicolas Barral est très réussi. Celui-ci colle parfaitement avec le récit et certaines scènes sont vraiment hilarantes.
Si vous voulez passer un bon moment de détente, je vous conseille cette nouvelle série.
Vous ne serez pas déçu.
C'est à suivre !
Gros coup de coeur sur le dessin. Nicky que je ne connaissais absolument pas m'a tout l'air de ne pas être un débutant ! Son dessin correspond très exactement à ce que j'attends d'une bonne BD X.
Les différentes histoires courtes sont très diversifiées, et même si elles ne sont pas d'une originalité dingue, elles sont finalement très plaisantes et souvent amusantes.
Les amateurs du genre ne peuvent qu'être comblés avec ce Royal Gentlemen Club. :)
Note approximative : 3.5/5
Cette série d'histoires courtes me fait penser à un recueil de bons haïkus : des récits simples qui amènent à prendre son temps pour réfléchir sur des petites choses de la vie, ressentir des émotions, avoir un sentiment de nostalgie pour certaines choses que l'on a vécues, que l'on ressent en découvrant l'histoire ou que l'on imagine. Tout est dans la finesse et la façon dont elle nous ouvre les yeux sur des choses qu'on connaissait déjà, qu'on comprenait déjà mais sans s'en rendre compte, sans avoir pris le temps d'y réfléchir, sans avoir pris le temps de les ressentir.
J'ai vraiment été charmé par les 2 premières histoires de cet album qui ont su toucher ma corde sensible. J'ai également aimé la 3e histoire puis je dois admettre avoir un peu moins été touché par les autres histoires tout en reconnaissant leur belle qualité et leur sincérité. Et au final, même si c'est un album dont je ne peux pas dire qu'il est parfait (d'où ma note légèrement inférieure à 4/5), je l'ai lu avec un réel plaisir et suis heureux de le posséder.
Note approximative : 3,5/5
Voilà un petit album sympathique. Comme pas mal de lecteurs, je l'ai feuilleté, ai lu quelques gags qui m'ont bien fait marrer, et du coup je l'ai acheté.
La lecture en est très agréable : les gags sont basiques, mais efficaces. Gros coup de coeur pour les gags où la souris intervient, interagit avec le gardien. Cela aurait pu rester dans un style "patate" (dixit Matyo lui-même), mais les histoires sont très modernes.
La communion artistique entre les deux auteurs est quasi-parfaite, puisqu'ils ont tous les deux dessiné et scénarisé l'album.
Le coup de coeur graphique de l'année 2005 (enfin, pour moi). Il ne faut surtout pas s'arrêter à la couverture (que je trouve personnellement très laide), ne pas hésiter à ouvrir et feuilleter l'album, et se laisser porter par le trait à la fois élégant, mignon et très maîtrisé de Virginie Augustin. Des ambiances pastels très réussies et un graphisme qui m'a rappelé, par moments, celui de Où le regard ne porte pas...
Quant à l'histoire, il est difficile de dire au terme du premier tome si elle est bonne, mais elle se suit sans déplaisir. A suivre !
Trondheim ou l'art de rendre le quotidien savoureux et intéressant. Mine de rien, c'est un exploit; parce qu'on ne peut pas dire que la vie de Trondheim soit des plus excitantes ou passionnantes. Certes, il voyage finalement fréquemment pour un gars qui ne se sent jamais aussi bien que chez lui mais on reste quand même bien loin de la grande aventure. Et pourtant, Lewis nous fait partager ses voyages en Andalousie, à la Réunion ou au Japon avec un entrain extrêmement communicatif: qu'il parte en excursion sur le piton de la fournaise, qu'il mange de la papaye et un carri d'agneau ou qu'il déambule dans les magasins de jouets de Tokyo en se foutant de la gueule de Blain, toutes ces minuscules péripéties m'ont intéressé et souvent vraiment fait marrer; c'est ce qu'on doit appeler le talent.
Petit bémol cependant: les périodes hors voyage m'ont moins plu, ce qui explique pourquoi les tomes 1 et 4 sortent du lot à mes yeux (notamment le 4, beaucoup plus imposant et riche). J'ai également du mal avec le fait que Trondheim se soit interdit le tipex et ait préféré raturer. Il voulait montrer ainsi qu'il ne trichait pas et ne préparait pas plus que ça ces carnets mais ça salope carrément les cases. Et puis à partir du moment où il décide de corriger, ça change finalement pas grand chose de le faire proprement, ça n'est de toute façon plus sa "première intention".
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Carnets d'Orient
Cette fresque historique commence avec les tous débuts de la colonisation Française de l'Algérie puis se poursuit de générations en générations jusqu'à la Guerre d'Algérie. On y suit de près ou de loin une famille ou des personnages récurrents mais c'est surtout l'Algérie "véritable" qu'on y découvre. Des tous débuts où l'Orient Arabe fascine les Français jusqu'aux côtés obscurs de la Colonisation et de la Guerre d'Algérie, en passant par le déroulement de la colonisation de l'Algérie au 19e siècle qui n'est pas sans rappeler la conquête du Far-West, on est vraiment plongé dedans par le récit de Ferrandez. C'est à la fois une oeuvre historique car c'est la réalité sans fard qui nous est offerte là, impartiale tant du côté des Français que du côté des Algériens d'origine. Mais c'est aussi une suite de tranches de vie, une vie par album pourrais-je dire car on saute quasiment une génération par tome, des tranches de vie qui nous plongent vraiment dans le récit et nous évite la distanciation d'un récit historique strict. On y ressent à la fois les duretés de l'Histoire et de la Colonisation, mais aussi la magie de l'Orient, la beauté de l'Algérie, ce qui a fait que tant de pieds-noirs s'y sont sentis chez eux et y ont vécu le bonheur puis le malheur. Le dessin est bon, la mise en page originale car parcourue de croquis, d'aquarelles, de différentes originalités picturales qui servent le récit, l'ambiance et le côté historique. En résumé, c'est à la fois une série dont chaque tome peut être lu de façon indépendante, où chaque tome est très intéressant par lui-même sur le plan historique mais également où chaque tome a sa part de magie, de récit prenant et de personnages attachants. Un bel hommage à l'Algérie et à son histoire.
Vagues à l'âme
Attention petit chef d’œuvre... Mardon nous offre à travers cette bd une superbe histoire fine et pleine de sensibilité… On est transbahuté au travers des souvenirs qu’un petit-fils a de la vie de son grand-père dans un récit de vie quelque peu tumultueux. C’est vraiment touchant car on ressent les morceaux contés et quelque peu édulcorés que nos grands-pères pouvaient nous raconter lorsqu’on était enfant. Qui plus est, le tout est présenté au travers de planches magnifiques. Bref, une histoire émouvante qui nous plonge dans un certain « vagues à l’âme »…A lire absolument.
Nuit
J'avais vraiment bien accroché à la lecture de ce premier tome de ce qui s'annonçait comme une série (enfin on l'apprend à la fin, et d'après bulledair le 2ème tome serait même paru depuis). Un homme se fait brancher par une jeune fille pour porter ses courses et l'invite chez lui, où il rencontre également la coloc. Et ce qui s'en suit arrive, et d'autres choses aussi que je ne raconterai pas pour vous laisser découvrir. Ca se déroule tout seul et je classerai bien ça dans les contes comme dit dans la description de l'histoire étant donné le lien avec les belles légendes des mille et une nuits. Dessin très agréable de Baladi, personnellement j'aime bien. Et écrire cette critique me donne envie de le relire pour me le remettre en tête (et comme quoi, c'est pas le genre lu une fois et reposé.)
Léon La Came
Je me rends compte que la série comporte 3 tomes, moi qui ai lu le premier tome seulement. Pourtant ce tome semblait se suffire à lui-même. En tout cas j'ai vraiment accroché et suivi les déboires de Gégé et sa petite famille. Beaucoup d'humour, de cynisme et à certains moments de détresse dans cet album. Le début est vraiment vraiment étrange et on se demande dans quoi on débarque mais on est très rapidement pris par le narrateur, qui vient parfois à changer, s'adresser au lecteur, ce que j'ai trouvé très atypique dans une bande dessinée. Les dessins paraissent assez laids au premier abord, mais sont très expressifs. Les traits des personnages sont très fouillés, leur tirant des gueules de truands ou de simplets. Bref j'essaierai de voir si je trouve la suite de ce premier pavé très réussi.
Philip et Francis (Les Aventures de)
Ayant déjà beaucoup apprécié la série Baker Street des mêmes auteurs, il est clair que je pouvais pas passer à coté de ces Aventures de Philip et Francis. J'étais assez impatient de lire cet album et je dois dire que je n'ai pas été déçu. Pierre Veys nous parodie admirablement l'univers de Blake et Mortimer. Rassurez- vous, il ne faut pas spécialement être fan des héros de Jacobs pour apprécier toutes les saveurs de cette bd. En résumé, Philip et Francis sont membres des services secrets britanniques (M15 ou M 16 ?) et nos deux compères vont être confrontés à une affaire plutôt bizarre. Oui, Les femmes se rebellent de manière souvent choquante. Ce qui, à long terme, pourrait conduire à l'effondrement de l'empire britannique. A partir de là, le scénariste va nous emmener dans une enquête loufoque et absurde mais qui vaut franchement le détour. On ne s'ennuie pas un seul instant et je dois avouer que certaines répliques m'ont même fait penser à Goscinny. Le dessin de Nicolas Barral est très réussi. Celui-ci colle parfaitement avec le récit et certaines scènes sont vraiment hilarantes. Si vous voulez passer un bon moment de détente, je vous conseille cette nouvelle série. Vous ne serez pas déçu. C'est à suivre !
Royal Gentlemen Club
Gros coup de coeur sur le dessin. Nicky que je ne connaissais absolument pas m'a tout l'air de ne pas être un débutant ! Son dessin correspond très exactement à ce que j'attends d'une bonne BD X. Les différentes histoires courtes sont très diversifiées, et même si elles ne sont pas d'une originalité dingue, elles sont finalement très plaisantes et souvent amusantes. Les amateurs du genre ne peuvent qu'être comblés avec ce Royal Gentlemen Club. :)
L'Orme du Caucase
Note approximative : 3.5/5 Cette série d'histoires courtes me fait penser à un recueil de bons haïkus : des récits simples qui amènent à prendre son temps pour réfléchir sur des petites choses de la vie, ressentir des émotions, avoir un sentiment de nostalgie pour certaines choses que l'on a vécues, que l'on ressent en découvrant l'histoire ou que l'on imagine. Tout est dans la finesse et la façon dont elle nous ouvre les yeux sur des choses qu'on connaissait déjà, qu'on comprenait déjà mais sans s'en rendre compte, sans avoir pris le temps d'y réfléchir, sans avoir pris le temps de les ressentir. J'ai vraiment été charmé par les 2 premières histoires de cet album qui ont su toucher ma corde sensible. J'ai également aimé la 3e histoire puis je dois admettre avoir un peu moins été touché par les autres histoires tout en reconnaissant leur belle qualité et leur sincérité. Et au final, même si c'est un album dont je ne peux pas dire qu'il est parfait (d'où ma note légèrement inférieure à 4/5), je l'ai lu avec un réel plaisir et suis heureux de le posséder.
Le Gardien de la tour
Note approximative : 3,5/5 Voilà un petit album sympathique. Comme pas mal de lecteurs, je l'ai feuilleté, ai lu quelques gags qui m'ont bien fait marrer, et du coup je l'ai acheté. La lecture en est très agréable : les gags sont basiques, mais efficaces. Gros coup de coeur pour les gags où la souris intervient, interagit avec le gardien. Cela aurait pu rester dans un style "patate" (dixit Matyo lui-même), mais les histoires sont très modernes. La communion artistique entre les deux auteurs est quasi-parfaite, puisqu'ils ont tous les deux dessiné et scénarisé l'album.
Alim le tanneur
Le coup de coeur graphique de l'année 2005 (enfin, pour moi). Il ne faut surtout pas s'arrêter à la couverture (que je trouve personnellement très laide), ne pas hésiter à ouvrir et feuilleter l'album, et se laisser porter par le trait à la fois élégant, mignon et très maîtrisé de Virginie Augustin. Des ambiances pastels très réussies et un graphisme qui m'a rappelé, par moments, celui de Où le regard ne porte pas... Quant à l'histoire, il est difficile de dire au terme du premier tome si elle est bonne, mais elle se suit sans déplaisir. A suivre !
Carnet de bord
Trondheim ou l'art de rendre le quotidien savoureux et intéressant. Mine de rien, c'est un exploit; parce qu'on ne peut pas dire que la vie de Trondheim soit des plus excitantes ou passionnantes. Certes, il voyage finalement fréquemment pour un gars qui ne se sent jamais aussi bien que chez lui mais on reste quand même bien loin de la grande aventure. Et pourtant, Lewis nous fait partager ses voyages en Andalousie, à la Réunion ou au Japon avec un entrain extrêmement communicatif: qu'il parte en excursion sur le piton de la fournaise, qu'il mange de la papaye et un carri d'agneau ou qu'il déambule dans les magasins de jouets de Tokyo en se foutant de la gueule de Blain, toutes ces minuscules péripéties m'ont intéressé et souvent vraiment fait marrer; c'est ce qu'on doit appeler le talent. Petit bémol cependant: les périodes hors voyage m'ont moins plu, ce qui explique pourquoi les tomes 1 et 4 sortent du lot à mes yeux (notamment le 4, beaucoup plus imposant et riche). J'ai également du mal avec le fait que Trondheim se soit interdit le tipex et ait préféré raturer. Il voulait montrer ainsi qu'il ne trichait pas et ne préparait pas plus que ça ces carnets mais ça salope carrément les cases. Et puis à partir du moment où il décide de corriger, ça change finalement pas grand chose de le faire proprement, ça n'est de toute façon plus sa "première intention".