Les derniers avis (39320 avis)

Par Steril
Note: 4/5
Couverture de la série Et si l'amour c'était aimer ?
Et si l'amour c'était aimer ?

Allez hop... 4 étoiles aussi pour la première bd qui ne me tombe pas des mains après 10 pages depuis des lustres. C'est à la fois tellement vrai et tellement décalé et loufoque. Tellement con et si intelligent. Les textes sont excellents, j'ai vraiment ri de bon coeur à plusieurs reprises et apprécié la subtilité toute en lourdeur de l'auteur... Ca donne vraiment envie de découvrir le reste de sa production. Merci à lui pour cet excellent moment.

13/03/2018 (modifier)
Par Steril
Note: 5/5
Couverture de la série Les Nouvelles Aventures de Lapinot
Les Nouvelles Aventures de Lapinot

Joie! Une de mes séries cultes favorites, dont l'auteur nous avait forcé à faire un cruel et pénible deuil, apres avoir usé de cette puissance presque divine qu'ont les auteurs de mettre fin à la vie de leur héros, bénéficie du pouvoir presque davantage surnaturel encore qu'ont les auteurs de procéder à la résurrection de leurs créations. Après une introduction justifiant aussi crédiblement que possible le retour de Lapinot dans ses formidables aventures, j'ai pris un bonheur immense à retrouver mon personnage fétiche et son univers aussi drole et à la fois si rocambolesque que vrai tels que je les savourais dans les episodes originaux. Il va de soi que je recomande chaudement la lecture des aventures originales avant de lire celle ci, qui fait tout de même abondamment référence au passé du héros. Un tout bon (nouveau) Lapinot. Vivement la suite des (nouvelles) aventures.

13/03/2018 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5
Couverture de la série Et si l'amour c'était aimer ?
Et si l'amour c'était aimer ?

Fidèle à son humour complètement décallé, dans une pure lignée de Zaï Zaï Zaï Zaï, Fabcaro nous propose cette fois-ci un récit calqué sur les love stories genre "feux de l'amour" et les romans photo. Enfin calqué... Avec sa touche toute personnelle et son savoir-faire inimitable ! Situations décalées, dialogues surréalistes, ceux qui connaissent l'auteur devraient adorer, mais je peux comprendre que cet humour au 40ème degré puisse en laisser certains perplexes. Moi j'en redemande ! Ce n'est pas souvent qu'un album réussisse à m'arracher plus qu'un sourire. Avec Fabcaro, c'est souvent à voix haute que je me marre de ses conneries ! Car qu'est-ce que ça fait du bien de ne pas se prendre au sérieux ! Là, c'est de nouveau un grand 'lâcher-prise" maîtrisé par le savoir-faire de l'auteur. Amis du surréalisme, bonjour ! Cette BD est faite pour vous, surtout si vous vous sentez d'humeur maussade et qu'une envie impérieuse de vous fendre la poire se fait sentir. Votre bon docteur Paco vous préconise 10 pages matin et soir ou l'album d'une seule traite pour les les cas désespérés : la lotion d'amour Fabcaro vient à bout de tous les maux !

12/03/2018 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série Tales of wedding rings
Tales of wedding rings

Un autre manga où un jeune ado normal se retrouve dans un autre monde. J'ai trouvé cela sympathique sans plus au début, mais après lecture des autres tomes et une relecture du premier tome, j'ai fini par m'attacher à cet univers. J'avoue que ce n'est pas du grand art et c'est rempli de fantasmes pour public masculin, mais c'est plus fort que moi je n'ai pas pu m’empêcher de trouver cette série émoustillante. Elle fait partie de mes plaisirs coupables. Cela raconte l'histoire d'un ado japonais qui découvre que son amie d'enfance est une princesse venue d'un autre monde et il va se retrouver dans son monde. Il y a un méchant puissant qui a une horde de démons à ses ordres et le héros va l'affronter en épousant son amie d'enfance princesse et donc recevoir un anneau qui va lui donner des pouvoirs magiques...sauf qu'il est toujours faible et du coup il va devoir recevoir les 4 autres anneaux magiques de 4 autres princesses et cela veut dire qu'il va devoir les épouser aussi ! Donc oui c'est rempli de fantasmes masculins : un harem de belles filles dont la plupart ont des gros seins et comme elles viennent de différentes espèces elles représentent un peu différents fantasmes (il y a plein de gars qui voudraient coucher avec une elfe ou une femme-chatte), le gars est normal au début, mais il va devenir de plus en plus fort et en plus c'est lui qui doit sauver le monde contre le méchant très puissant. Cela manque un peu d'originalité, mais j'ai bien aimé l'univers fantasy créé par l'auteur et les personnages sont attachants. Le dessin est bon et les filles sont belles et donc les scènes de nudité aussi (ben oui il faut que le type qui possède les anneaux soit proches des princesses qui lui donnent l'anneau si vous voyez ce que je veux dire...). Un bon point c'est que le héros avoue dès le début à son amie d'enfance qu'il l'aime depuis toujours ce qui évite le cliché du héros et de l’héroïne qui ne sont pas capables d'avouer leurs sentiments durant des dizaines de tomes. En revanche, ils ont de la difficulté pour réussir à coucher ensemble ! Pour l'instant, chaque tome introduit une princesse et j'ai bien envie de voir ce qui va se passer à partir du tome 6 lorsque toutes les princesses sont réunies pour aller vaincre le méchant. Comme je l'ai écrit, c'est vraiment le genre de manga qui fonctionne sur les lecteurs qui aiment les fantasmes présentés dans ce manga. Si vous n'aimez pas les harems, passez votre chemin vous allez sûrement vous ennuyer.

06/02/2017 (MAJ le 11/03/2018) (modifier)
Couverture de la série Le Livre des livres
Le Livre des livres

Comme souvent, MAM a demandé – et obtenu – que son éditeur fasse un « petit » effort. C’est en effet un grand format, mais surtout un papier cartonné épais (plus habituel pour les albums destinés aux très jeunes !), puisque chaque page fait en fait office de couverture d’un album. L’album est une sorte de compilation d’idées, d’images, chaque double page mêlant (à gauche) un court texte, et à droite la couverture d’un livre imaginaire (avec auteur, titre et maison d’éditions eux-aussi créés par MAM). On y retrouve son habituel Noir et Blanc, avec toutes les nuances de gris pour l’agrémenter. Une ambiance souvent rappelant (personnage compris) les Julius, avec un dessin géométrique assez froid, mais aussi quelques touches d’humour assez inhabituelles. Entre l’exercice de style et la compilation de strips gags, MAM poursuit là son œuvre, toujours intéressante, exaltant – de manière assez froide parfois – l’imagination, qu’il a vraiment foisonnante. Si l’album n’est pas forcément le meilleur, ni le plus original de MAM, il n’en reste pas moins attractif : les curieux se doivent d’y jeter un coup d’œil. Note réelle 3,5/5.

11/03/2018 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
Couverture de la série Fagin le Juif
Fagin le Juif

''Oliver Twist'', une lecture de jeunesse dont je ne garde pas un grand souvenir, c'est plutôt par le biais d'adaptations cinématographiques que j'ai encore quelques bribes de souvenirs. Fagin ne fait pas partie de ceux là, de même il faut dire que ces adaptations réservées à la jeunesse étaient propres et lisses, en ce temps là ce n'était pas le réalisme de l'époque qui devait venir perturber nos chères têtes blondes. Will Eisner cherche à réhabiliter un personnage du roman et pas des moindres puisqu'il s'agit de Fagin, receleur, usurier et persécuteur d'Oliver. S'il n'y avait que cela mais Fagin est juif et Dickens, l'auteur du roman, pour décrire son personnage s'est appuyé d'une part sur l'iconographie de l'époque et d'autre part nul doute qu'il a forcé le trait pour rendre Fagin encore plus détestable aux yeux des lecteurs. A ce titre les dernières pages de la BD expliquent bien que l'on ne peut taxer Dickens d'antisémitisme, ses prises de positions en d'autres lieux parlent pour lui. Je n'ai que peu de choses à dire sur la BD en elle même, on retrouve le trait virtuose, fluide d'Eisner. J'ai particulièrement apprécié l'apparition de Dickens en tout début et fin d'album. Cette œuvre mérite plus qu'un coup d’œil et retranscrit à merveille le Londres de la fin du XIXème siècle.

11/03/2018 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
Couverture de la série Tetris - Jouer le jeu
Tetris - Jouer le jeu

Celles et ceux qui me connaissent savent que je suis un geek absolu et un gros consommateur de jeux-vidéos, modernes ou rétros. Ce genre de BD est donc forcément ma tasse de thé, et je suis ressorti ravi de ma lecture. L’auteur (que j’ai rencontré en dédicace à Angoulême 2018.) raconte la complexe histoire de Tetris : sa création en URSS par Alexey Pajitnov, chercheur au centre informatique de l'Académie des sciences, sa découverte par l’éditeur de jeux britannique Andromeda, le coup de maître de Nintendo avec la version Gameboy, son succès mondial, mais aussi la bataille légale autour des droits d’auteur… ce dernier aspect est certes important, mais assez complexe et laborieux à lire. Box Brown ne se limite pas à Tetris, il raconte aussi l’histoire de Nintendo, parle du rôle des jeux-vidéos et des jeux de manière plus générale, mais aussi de l’histoire récente de Alexey Pajitnov aux USA… bref, tout un programme. Le style graphique épuré est parfait pour ce genre d’histoire. J’ai notamment beaucoup aimé la mise en image du processus de création de Tetris. J’imagine que cet album ne va pas passionner tout le monde, mais moi, je suis fan !

10/03/2018 (modifier)
Par Blue Boy
Note: 4/5
Couverture de la série L'Aimant
L'Aimant

Il est certains titres qui s’accordent si bien à l’œuvre que cela en est troublant. Tout d’abord, c’est le grand format qui retient l’attention mais surtout la reliure soignée avec son dos toilé. L’objet en lui-même semble exercer un certain magnétisme dès l’instant où on le feuillette. Grâce à sa colorisation trichromique et son graphisme « vintage », on est comme happé par cet univers singulier, à la croisée d’Hergé et de Charles Burns, fait de longues plages silencieuses et intrigantes. De Hergé, on retrouve non seulement cette ligne claire et ce souci porté au réalisme des décors, mais également le personnage de Pierre qui évoque immédiatement Tintin, pas seulement dans l’aspect et la jeunesse mais aussi dans sa curiosité de détective et sa propension à se retrouver dans des situations périlleuses. En voyant Pierre sillonner les sombres dédales des thermes de Vals, dont la froide minéralité apparaît un rien menaçante une fois passée l’heure de fermeture, c'est l’image du reporter à la houpe qui se superpose, par exemple lorsque celui-ci arpente les labyrinthes de « l’Île noire », à moins que ce ne soit ceux de la pyramide dans les « Cigares du pharaon »… Et puis ces éléments mystérieux émaillant le récit, qui rapprocheraient plutôt « L’Aimant » de l’œuvre de Burns, tel ce Zippo, celui de Pierre, qui s’impose comme un objet-clé de l’histoire, mais cela on ne le comprendra qu’en toute fin de l’ouvrage. Et puis ces événements inexplicables, comme ce caillou projeté par une fenêtre du train où voyage Pierre, juste avant son arrivée à Vals, un caillou comme « aimanté » par le jeune homme, lancé ni d’on ne sait où ni par qui (la montagne ?). Mais que donc cherche ce jeune étudiant, à coup de croquis savants, fortement attiré par ce bâtiment aux lignes si modernes et si pures qu’on finit nous-mêmes, en tant que lecteurs, par trouver fascinant ? Une porte dérobée sans doute, mais qui mènerait où ? Quant aux thermes, ils sont un personnage à eux seuls, comme doté d’une âme propre, formant avec Pierre et la montagne avoisinante une sorte de trio amoureux relié par une force irrépressible. Un trio dont la communication silencieuse semble inaccessible au commun des mortels, lequel peut au mieux déduire un lien évident avec la « pierre », représentée par ce mineral aux propriétés magnétiques, vraisemblablement contenu dans les entrailles de la montagne surplombant les thermes, elles-mêmes à moitié enfouies dans la terre. Et c’est peut-être bien, de façon consciente ou non chez son auteur, ce qui a inspiré le titre, car dans « aimant » il y a « aimer », et en amour il est toujours question d’attirance et de magnétisme… C’est une bien belle découverte que cet auteur, dont c’est la première bande dessinée, et qui nous propose ici une promenade architecturale oscillant entre réalisme et onirisme, sur fond de légende locale. Même si le dénouement peut laisser une impression d’inachevé, Lucas Harari rentre incontestablement dans la caste des artistes à suivre dans le monde du neuvième art.

10/03/2018 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série Les Trois Grognards
Les Trois Grognards

Une bonne série qui mélange l'aventure, l'humour et le récit historique et cela peut effectivement rappeler le travail de Cauvin. On retrouve trois personnages hauts-en-couleurs et j'adore l'idée que Honoré travaille secrètement pour les ennemis de Napoléon. Cela permet de rendre la situation un peu originale et cela donne de bons quiproquos entre ses amis et lui. D'ailleurs l'humour marche très bien et j'ai souvent rigolé à la lecture de ces deux tomes. Les histoires sont prenantes et j'attends la suite avec une certaine impatience. Le dessin est correct. Le seul reproche que je puisse faire c'est que je trouve la couverture du premier tome un peu moche à cause des bras du gros musclé qui me semblent un peu disproportionnés. C'est pas la série du siècle, mais c'est un très bon divertissement.

09/03/2018 (modifier)
Par NuNo
Note: 4/5
Couverture de la série Prosopopus
Prosopopus

Vous devez aimer le style narratif de DeCrecy afin de ne pas être déçu lorsque vous avez fini de lire un de ses livres. Plein d'idées originales et étranges, Prosopopus suit cette ligne narrative, mais cette fois sans texte. Le design est fluide et cinématographique, donnant la sensation de voir un film muet mais moderne et en couleur. Le recit, un polar, est très intéressante et complexe, se terminant de la même manière que les films de David Lynch, avec de la place pour plusieurs interprétations, et peut ne pas plaire à tout le monde, mais c'est le risque que courent les expérimentalistes comme DeCrecy.

09/03/2018 (MAJ le 09/03/2018) (modifier)