Très très étonnant comme documentaire, mais incontestablement réussi. Là encore, le dessin de Lepage est extraordinaire, avec une plongée direct dans son voyage et dans les paysages (je ne saurais dire exactement comment, mais il nous plonge très facilement dans les lieux qu'il traverse). D'autre part, le scénario est bien différent de ce à quoi je m'attendais. Rien que l'idée de voyager à Tchernobyl me laisse dans le doute sur ce qu'on peut en attendre.
Et pourtant, c'est un récit débordant d'espoir qui en ressort. Le danger est là, mais au final, c'est quelque chose de vivant qui en ressort. A cet égard, j'ai adoré la façon dont il conclut son printemps à Tchernobyl. Un joli message d'espoir pour les gens comme moi qui auraient tendance à imaginer quelque chose d'apocalyptique et de mort. Cela dit, le récit ne s'arrête pas à la beauté du lieu et nous retranscrit aussi ce que fut cette catastrophe sans précédent dans l'histoire de l'humanité (mais malheureusement avec un avenir, enfin même plusieurs !). Et là encore, c'est passionnant de voir la vie de ceux qui étaient autour.
Une BD bien différente de ce à quoi je m'attendais mais qui m'a donné envie de découvrir les autres oeuvres de Lepage. Et j'ai, semble-t-il, très bien fait. C'est prenant et beau, et en même temps on reste dans un documentaire de qualité. Faut-il en rajouter ? Je pense que non.
Je ne sais pas pourquoi j'aime autant les reportages en bande-dessinée, mais je pense que c'est le mélange des dessins qui font vite voyager dans un autre monde avec la possibilité énorme de narration qu'offre la bande dessinée.
Emmanuel Lepage est de ces auteurs que j'avais envie de découvrir et dont j'ai récolté quasiment tout les ouvrages en une fois, histoire d'être sûr. Et je le pensais bien : j'ai apprécié tout autant chacun de ses livres.
Le gaillard sait se débrouiller avec une feuille et un crayon, ça je n'ai pas de doute. C'est très réaliste, bien dessiné et extrêmement prenant. On se sent dans l'ambiance, comme si l'on était nous aussi avec ces gens dans le bateau. Rien que pour cette immersion, l'auteur arrive à faire un boulot considérable.
D'autre part, l'auteur s'attache à la fois à nous faire retranscrire sa passion qui l'invite à voyager dans ces îles australes si difficiles d'accès et de conditions de vie, tout en nous présentant de façon très factuelle tout ce qui l'entoure : du bateau à l'équipage, en passant par les passagers et leurs motivations, Lepage nous livre une grande quantité d'informations sur ces îles de la désolation, qui m'étaient pour la plupart inconnues (ou alors de nom et peut-être vaguement leur emplacement sur une carte). Au point de nous faire voyager avec lui et d'avoir envie de découvrir ces îles.
C'est un excellent documentaire, comme je les aime : il fait voyager et rêver, il nous renseigne et nous distille des connaissances, le tout dans un dessin qui invite au voyage et à la découverte. Bref, que du bon et on en redemande volontiers !
Quelle belle BD, et quel message : l'imbécilité humaine n'a pas de limites, et cela ne s'est jamais contredit dans l'histoire.
Cette BD est parfaitement bien réalisée, tout autant sur le dessin qui arrive à retranscrire une atmosphère sombre et poisseuse d'un bord de mer anglais, et un scénario qui régale. Certes, je pense qu'il y a des petits écarts historiques dans le récit (notamment le personnage du médecin dont je ne dévoilerai pas le nom), mais cela n'entache en rien le message très fort de la BD. Et que ce soit des anglais ne change rien, nous sommes tous aussi bêtes quand nous le voulons.
Cette BD est assez "coup de poing", dans le sens où le scénario ne se prive pas d'aller de plus en plus loin dans la bêtise crasse, et qui finit par des paroles qui ne font que renforcer cet aspect là. J'ai beaucoup apprécié ce récit, qui laisse songeur, et qui est d'une thématique d'autant plus forte aujourd'hui. L'étranger, le méchant envahisseur, le "barbare" sale et incompréhensible, a une autre forme aujourd'hui, mais il reste toujours victime. Même lorsque c'est un singe. Une BD qui invite à la réflexion.
Une excellente BD, il n'y a pas le moindre doute là-dessus. Et cela tient à peu de choses au final : la façon de raconter cette histoire.
Pour moi, les meilleurs auteurs sont ceux qui arrivent, d'une façon ou d'une autre, à raconter ce qu'on connait déjà mais en nous accrochant. Et c'est exactement ce que font les auteurs dans ce récit : c'est simplement une vie, une vie simple et même assez banale, mais qui peut s'arrêter à n'importe quel moment. C'est l'application à la lettre du proverbe "Carpe Diem", mais où il se dégage un incroyable espoir. Au final, chaque jour de plus est une chance inouïe, et c'est précisément ce qui se dégage de cette oeuvre. C'est beau dans la façon de faire, et c'est surtout marquant à la lecture.
Je ne détaillerai pas à quel point j'ai apprécié le scénario, qui passe sur l'amour, l'amitié, la famille, la vie, les espoirs, les rêves, les envies, et qui finit d'une magnifique façon cette vie de tous les instants, mais je tiens à rendre honneur à la façon dont ils ont organisé ces chapitres, qui sont décousus et pourtant incroyablement bien enchaînés. Jamais pris au dépourvu, jamais de problèmes pour comprendre la suite logique. C'est à la relecture que ça m'a frappé, tant c'est bien fait : on ne remarque rien, mais la fluidité est parfaitement calculée.
Évidemment, cette BD est servie par un dessin de qualité, très expressif et dont les tons plutôt sombres s'accordent bien avec le propos.
Bref, vous l'aurez compris : c'est une excellente BD dont je ne peux que recommander la lecture, et si la pléthore d'avis positifs ne vous convainc pas, je ne pourrais rien faire de plus. Mais c'est tout de même une belle trouvaille.
Chose plutôt rare en ce qui me concerne, j’ai décidé de réécrire totalement cet avis suite à la parution du dernier volume de ce triptyque qui aura mis pas mal de temps à aboutir.
Je me rappelle avoir été agréablement surpris par le premier tome où un papy entre dans un café avec un bébé dans les bras pour ensuite raconter son histoire aux clients. C’était une manière forte originale de présenter un scénario qui dénotait avec les précédentes séries de l’auteur. Le rythme était plutôt lent mais permettait de s’immerger progressivement dans ce récit ayant pour cadre les banlieues défavorisées. Point de frasques ou de meurtres à grande échelle mais un récit presque intimiste qui se concentrait sur une petite famille généreuse prise dans la tourmente des difficultés des sans-papiers.
Il est vrai que le côté un peu utopique des relations humaines pourra surprendre plus d’un lecteur dans une France profondément divisée sur la question migratoire. Cela pourrait être interprété comme une aide humaniste réalisée par des bobos ne vivant pas au quotidien de ces quartiers difficiles et ne comprenant pas la souffrance des habitants. Moi, j’aime bien l’autre vision déployée par l’auteur à savoir cet élan de générosité pour aider les plus fragiles à échapper au poids de la religion et des coutumes.
Le second tome avait opéré une véritable cassure dans la mesure où l'accent est mis sur un autre personnage : celui du fils de ce papy qui est devenu écrivain. On va suivre son périple en Algérie qui vire un peu à une espèce de quête initiatique autour de la recherche du père. On ne s'attendait pas à un tel tournant dans l'histoire et surtout sur les choix opérés par l'auteur. Pour autant, le plaisir demeurait intact que de suivre l'évolution de ce récit qui épaississait davantage le mystérieux secret de famille autour d’une mémoire en poche.
J’avais des craintes quant au 3ème tome. Comment concilier la recherche désespérée du fils avec un premier tome constitué principalement de flash-back ? Bref, il fallait recoller tous les morceaux. L’auteur qui savait qu’il était attendu au tournant a parfaitement maîtrisé l’ensemble. Bien sûr, il y aura beaucoup d’émotions ainsi que des retournements inattendus. Le message qu’a voulu faire passer Sidoine est sans doute le plus beau qui soit mais il est à peine croyable. On se demande pourquoi il a fait tout cela, comme abandonner sa famille exemplaire pour en construire une autre. Il faut sans doute avoir vécu le pire.
Nous avons là et sans conteste l’œuvre la plus abouti de Luc Brunschwig qui a été réellement à la hauteur de l’attente avec une maîtrise parfaite de la fluidité du récit. Un mot également sur le dessin pour dire qu’il m’a également totalement convaincu par sa grâce et sa beauté pleine de douceur. Cela fait du bien en ces temps-ci.
Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4/5
Je continue ma découverte de l’œuvre de Luc Brunschwig avec cette excellente série policière parue originellement sous le nom « Makabi » chez Dupuis. L’auteur a déclaré récemment qu’il trouve que la BD franco-belge a souvent du mal à concilier les genres « grand public » (policier etc.) avec des personnages aux personnalités complexes… on a soit l’un, soit l’autre, mais rarement les deux. Son but avoué avec cette série est de (au moins partiellement) combler cette lacune.
Et de ce côté pas de doute, mission accomplie : Lloyd Singer est sans doute l’agent FBI à la psychologie la plus complexe sur la scène de la BD franco-belge. De nombreux retours dans le passé nous présentent son enfance, sa situation familiale compliquée, et parviennent à nous expliquer ses frustrations et justifier ses réactions souvent passionnées voire incontrôlées. Ces éléments s’intègrent le plus naturellement du monde à des histoires policières prenantes et bien construites. Si le 1er cycle démarre la série en douceur, le 2eme m’a littéralement scotché, il y avait longtemps que je n’avais pas englouti 3 albums en une journée !
Le 3eme cycle semble plus dense, et les évènements du dernier tome semblent se précipiter un peu… Je me demande s’il a été raccourci de 3 à 2 tomes pour cause de ventes faibles ? L’auteur confirmera peut-être sur le forum. Ce dernier cycle est malgré tout aussi intéressant et prenant que les autres, avec une mise en avant de la famille de Lloyd, et une révélation finale que je n’ai pas du tout vu venir !
Une série prenante et attachante.
Il y a des choses qui me choquent véritablement dans cette société. On nous présente un auteur qui n’a pas peur de révéler à la face du monde qu’il fume de la drogue. Je suis atterré par le fait de présenter cela comme une normalité de la société alors que c’est sévèrement puni par la loi. Ce n’est d’ailleurs pas également un bon exemple pour la jeunesse qui pourrait même être incité à imiter. Certes, les addictions permettent de s’échapper à une triste réalité mais il y a certainement d’autres moyens plus légaux.
Autre chose en tant que parent, je ne me suis jamais mêlé des petites bagarres de cours de récréations en exigeant auprès de la directrice de l’établissement scolaire la peine la plus sévère pour un camarade ayant tapé mon enfant. J’ai été également très choqué par cette attitude de l’auteur d’ailleurs assez fier de son fait d’arme. Par ailleurs, le personnel enseignant ne peut éviter tous ces désagréments dans une cour en étant derrière chaque enfant. Il faut savoir faire preuve d’une certaine souplesse.
Ecrire une bd et livrer son quotidien expose à la critique. On peut même éprouver parfois une sympathie ou une antipathie. C’est vrai que j’ai grincé des dents à plusieurs reprises pour n’avoir cité que deux exemples frappants. Pour autant et malgré cela, je vais mettre 4 étoiles. Non par pitié mais pour avoir exprimé les choses en toute sincérité avec une manière qui m’a finalement convaincu. On peut être pas d’accord mais ressentir quelque chose de plus fort qui nous dépasse.
Ce père a visiblement une méthode bien à lui pour faire progresser son enfant autiste qui va parfois à l’encontre de celle proposées par des spécialistes médicaux. Il a également beaucoup de patience que n’auraient pas forcément tous les autres individus. Je suis admiratif par rapport au résultat obtenu et qui marque un progrès d’où ces petites victoires.
Etre parent d’un enfant malade ou handicapé n’est pas une chose facile car il y a beaucoup d’obstacles à surmonter. Visiblement, son couple n’a pas tenu mais il est resté une famille pour ce petit garçon. Il y a également le regard des autres et de l’exclusion. Là encore, il arrive à se dépasser en trouvant les bons mots ou les bonnes attitudes. Il a compris le sens de la communication.
C’est une œuvre bouleversante qui nous est proposé sur une thématique très difficile. Je suis certain que cette expérience peut aider d’autres personnes dans le même cas et qui ont baissé les bras. Cette bd est tout sauf inutile ne serait-ce que pour une prise de conscience même des personnes non impliquées. Il s’agit de faire changer le regard sur la maladie et les handicaps. C'est vrai qu'il y a encore du boulot quand on voit les réflexions et le manque manifeste de sensibilité des uns et des autres dans la vie de tous les jours. Un espoir dans une triste réalité.
Cet album est une vraie biographie de Hans Christian Andersen mais racontée d'une manière originale puisque chaque chapitre de sa vie est présenté comme un conte narré par les fées, animaux et autres objets anthropomorphiques capables de converser avec le principal intéressé. Il y a donc une part de magie dans ce récit de la vie d'Andersen, ce qui permet de refléter son esprit d'artiste et l'atmosphère de ces fameux contes qui l'ont rendu célèbre.
C'est bien, c'est agréable et ça donne une belle ambiance touchante à ce personnage.
Le graphisme est tout aussi sympathique. Jolie peinture en couleurs directes, dessin mêlant le mignon et le semi-réaliste, mise en page élaborée et vivante, c'est un plaisir pour les yeux et la narration reste fluide et bien menée.
L'histoire est intéressante puisqu'elle montre la capacité de motivation du jeune Andersen, son esprit d'artiste un peu échevelé qui l'a rendu tout à la fois attachant envers certains mais a aussi fait en sorte qu'il a eu bien du mal à s'intégrer dans la société stricte de son Danemark natal. Et puis est grandement abordé le thème de son homosexualité et de son amour impossible avec un même homme qui le maintiendra célibataire toute sa vie durant. C'est à la fois triste et beau, comme les contes de cet auteur.
Bref, ce serait une excellente biographie si elle n'était pas aussi longue. Car malgré ses qualités, je dois dire que j'ai fini par légèrement m'ennuyer à certains passages moins captivants et moins rythmés. Peut-être certaines coupes dans le récit aurait-elle permis de s'attacher seulement aux moments les plus importants et de ne pas lasser le lecteur.
Malgré ce reproche, je trouve quand même que c'est un admirable hommage à Andersen et qu'il donne une belle vie à ce personnage assez atypique.
Excellent est un mot faible pour cette BD, qui est décidément une véritable pépite.
Aussi bien au niveau du dessin qu'au niveau de l'histoire, de l'inventivité et des messages, cette BD a tout pour plaire (d'ailleurs aux enfants aussi bien qu'aux adultes). C'est bourré de petits détails qui en font tout le charme, des pages de bestiaires aux chansons. Le personnage de Billy Brouillard est un gosse tout ce qu'il y a de plus naturel, oscillant entre son univers à lui et le monde réel. C'est une BD qui respire l'inventivité par tous les pores, et j'ai été sous le charme.
Il n'y a pas tellement à en dire : lisez-le, c'est vraiment quelque chose d'agréable, de frais, de différent. On rentre dans un univers dès la première page, et on en sort uniquement à la dernière, avec un petit reste dans un coin de notre tête pour quelques jours. Les relectures sont comme des gourmandises : on veut picorer, et finalement on finit la boite. Mais pourquoi se priver ? C'est si bon.
Recommandé à la lecture, recommandé à l'achat. Et prêtez-le, c'est quelque chose qui se partage. Ce serait dommage de garder une si jolie chose pour soi.
J'ai véritablement adoré cette série que j'ai enfin pu me récupérer grâce aux rééditions, et je ne saurais que trop vous la conseiller.
J'ai tout aimé dans cette BD : le dessin très coloré et bien détaillé, qui retranscrit à merveille l'ambiance crasseuse et sale des rues de La ville, tout en ajoutant régulièrement des effets comiques, le tout renforcé par la colorisation qui est vraiment à souligner (je le remarque rarement, mais pour celle-ci ce fut notable).
Ensuite ... les personnages. D'avoir fait des personnages aussi déjantés et autant attachants, c'est d'un maestro que j'applaudis. Autant Spider Jerusalem, personnage suffisamment complexe pour qu'il nous échappe à chaque fois, que les autres qui l'entourent (j'ai adoré le rédacteur en chef, Mitchum, tout autant que les deux assistantes bien barjos).
Mais évidemment, ce qui fait la force de Transmetropolitan et qui donne tout le sel de cette BD, c'est le scénario, à grand renforts de dialogues épiques. On est sur du scénario très lourd, très très politique, avec des incartades dans bien d'autres domaines (religions, médias, célébrités, considération sociétales et sociologique), mais qui arrive à éviter la leçon de morale. En même temps, personne n'est le gentil, personne n'est le méchant. A cet égard, j'admire le discours de La bête, qui explique sa vision de la politique et du monde. Vision avec laquelle je ne suis pas d'accord, mais qui semble être celle de bien des hommes politiques actuels (ce qui fait d'ailleurs froid dans le dos).
Bref, je pourrais m'épancher longuement sur les différents aspects de cette Bd que j'ai apprécié, mais je développerais un avis bien trop long. Je me contenterais de dire que si vous avez plusieurs heures (voir jours) devant vous, n'hésitez pas à vous attaquer à ce pavé qui contient de magnifiques textes (dont les articles qui sont bien souvent très intéressant à lire), des beaux passages et beaucoup d'humour, de la violence graphique et psychologique, et beaucoup de réflexions. J'en suis sorti avec une sacré pêche, et je l'ai déjà relu à mainte reprise en étant à chaque fois bien remonté. C'est le genre de lecture qui file la pêche longtemps après, et surtout qui me conforte dans bon nombre de mes avis politique. Et du coup, dans bien des aspects de ma vie.
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Un printemps à Tchernobyl
Très très étonnant comme documentaire, mais incontestablement réussi. Là encore, le dessin de Lepage est extraordinaire, avec une plongée direct dans son voyage et dans les paysages (je ne saurais dire exactement comment, mais il nous plonge très facilement dans les lieux qu'il traverse). D'autre part, le scénario est bien différent de ce à quoi je m'attendais. Rien que l'idée de voyager à Tchernobyl me laisse dans le doute sur ce qu'on peut en attendre. Et pourtant, c'est un récit débordant d'espoir qui en ressort. Le danger est là, mais au final, c'est quelque chose de vivant qui en ressort. A cet égard, j'ai adoré la façon dont il conclut son printemps à Tchernobyl. Un joli message d'espoir pour les gens comme moi qui auraient tendance à imaginer quelque chose d'apocalyptique et de mort. Cela dit, le récit ne s'arrête pas à la beauté du lieu et nous retranscrit aussi ce que fut cette catastrophe sans précédent dans l'histoire de l'humanité (mais malheureusement avec un avenir, enfin même plusieurs !). Et là encore, c'est passionnant de voir la vie de ceux qui étaient autour. Une BD bien différente de ce à quoi je m'attendais mais qui m'a donné envie de découvrir les autres oeuvres de Lepage. Et j'ai, semble-t-il, très bien fait. C'est prenant et beau, et en même temps on reste dans un documentaire de qualité. Faut-il en rajouter ? Je pense que non.
Voyage aux îles de la Désolation
Je ne sais pas pourquoi j'aime autant les reportages en bande-dessinée, mais je pense que c'est le mélange des dessins qui font vite voyager dans un autre monde avec la possibilité énorme de narration qu'offre la bande dessinée. Emmanuel Lepage est de ces auteurs que j'avais envie de découvrir et dont j'ai récolté quasiment tout les ouvrages en une fois, histoire d'être sûr. Et je le pensais bien : j'ai apprécié tout autant chacun de ses livres. Le gaillard sait se débrouiller avec une feuille et un crayon, ça je n'ai pas de doute. C'est très réaliste, bien dessiné et extrêmement prenant. On se sent dans l'ambiance, comme si l'on était nous aussi avec ces gens dans le bateau. Rien que pour cette immersion, l'auteur arrive à faire un boulot considérable. D'autre part, l'auteur s'attache à la fois à nous faire retranscrire sa passion qui l'invite à voyager dans ces îles australes si difficiles d'accès et de conditions de vie, tout en nous présentant de façon très factuelle tout ce qui l'entoure : du bateau à l'équipage, en passant par les passagers et leurs motivations, Lepage nous livre une grande quantité d'informations sur ces îles de la désolation, qui m'étaient pour la plupart inconnues (ou alors de nom et peut-être vaguement leur emplacement sur une carte). Au point de nous faire voyager avec lui et d'avoir envie de découvrir ces îles. C'est un excellent documentaire, comme je les aime : il fait voyager et rêver, il nous renseigne et nous distille des connaissances, le tout dans un dessin qui invite au voyage et à la découverte. Bref, que du bon et on en redemande volontiers !
Le Singe de Hartlepool
Quelle belle BD, et quel message : l'imbécilité humaine n'a pas de limites, et cela ne s'est jamais contredit dans l'histoire. Cette BD est parfaitement bien réalisée, tout autant sur le dessin qui arrive à retranscrire une atmosphère sombre et poisseuse d'un bord de mer anglais, et un scénario qui régale. Certes, je pense qu'il y a des petits écarts historiques dans le récit (notamment le personnage du médecin dont je ne dévoilerai pas le nom), mais cela n'entache en rien le message très fort de la BD. Et que ce soit des anglais ne change rien, nous sommes tous aussi bêtes quand nous le voulons. Cette BD est assez "coup de poing", dans le sens où le scénario ne se prive pas d'aller de plus en plus loin dans la bêtise crasse, et qui finit par des paroles qui ne font que renforcer cet aspect là. J'ai beaucoup apprécié ce récit, qui laisse songeur, et qui est d'une thématique d'autant plus forte aujourd'hui. L'étranger, le méchant envahisseur, le "barbare" sale et incompréhensible, a une autre forme aujourd'hui, mais il reste toujours victime. Même lorsque c'est un singe. Une BD qui invite à la réflexion.
Daytripper (au jour le jour)
Une excellente BD, il n'y a pas le moindre doute là-dessus. Et cela tient à peu de choses au final : la façon de raconter cette histoire. Pour moi, les meilleurs auteurs sont ceux qui arrivent, d'une façon ou d'une autre, à raconter ce qu'on connait déjà mais en nous accrochant. Et c'est exactement ce que font les auteurs dans ce récit : c'est simplement une vie, une vie simple et même assez banale, mais qui peut s'arrêter à n'importe quel moment. C'est l'application à la lettre du proverbe "Carpe Diem", mais où il se dégage un incroyable espoir. Au final, chaque jour de plus est une chance inouïe, et c'est précisément ce qui se dégage de cette oeuvre. C'est beau dans la façon de faire, et c'est surtout marquant à la lecture. Je ne détaillerai pas à quel point j'ai apprécié le scénario, qui passe sur l'amour, l'amitié, la famille, la vie, les espoirs, les rêves, les envies, et qui finit d'une magnifique façon cette vie de tous les instants, mais je tiens à rendre honneur à la façon dont ils ont organisé ces chapitres, qui sont décousus et pourtant incroyablement bien enchaînés. Jamais pris au dépourvu, jamais de problèmes pour comprendre la suite logique. C'est à la relecture que ça m'a frappé, tant c'est bien fait : on ne remarque rien, mais la fluidité est parfaitement calculée. Évidemment, cette BD est servie par un dessin de qualité, très expressif et dont les tons plutôt sombres s'accordent bien avec le propos. Bref, vous l'aurez compris : c'est une excellente BD dont je ne peux que recommander la lecture, et si la pléthore d'avis positifs ne vous convainc pas, je ne pourrais rien faire de plus. Mais c'est tout de même une belle trouvaille.
La Mémoire dans les poches
Chose plutôt rare en ce qui me concerne, j’ai décidé de réécrire totalement cet avis suite à la parution du dernier volume de ce triptyque qui aura mis pas mal de temps à aboutir. Je me rappelle avoir été agréablement surpris par le premier tome où un papy entre dans un café avec un bébé dans les bras pour ensuite raconter son histoire aux clients. C’était une manière forte originale de présenter un scénario qui dénotait avec les précédentes séries de l’auteur. Le rythme était plutôt lent mais permettait de s’immerger progressivement dans ce récit ayant pour cadre les banlieues défavorisées. Point de frasques ou de meurtres à grande échelle mais un récit presque intimiste qui se concentrait sur une petite famille généreuse prise dans la tourmente des difficultés des sans-papiers. Il est vrai que le côté un peu utopique des relations humaines pourra surprendre plus d’un lecteur dans une France profondément divisée sur la question migratoire. Cela pourrait être interprété comme une aide humaniste réalisée par des bobos ne vivant pas au quotidien de ces quartiers difficiles et ne comprenant pas la souffrance des habitants. Moi, j’aime bien l’autre vision déployée par l’auteur à savoir cet élan de générosité pour aider les plus fragiles à échapper au poids de la religion et des coutumes. Le second tome avait opéré une véritable cassure dans la mesure où l'accent est mis sur un autre personnage : celui du fils de ce papy qui est devenu écrivain. On va suivre son périple en Algérie qui vire un peu à une espèce de quête initiatique autour de la recherche du père. On ne s'attendait pas à un tel tournant dans l'histoire et surtout sur les choix opérés par l'auteur. Pour autant, le plaisir demeurait intact que de suivre l'évolution de ce récit qui épaississait davantage le mystérieux secret de famille autour d’une mémoire en poche. J’avais des craintes quant au 3ème tome. Comment concilier la recherche désespérée du fils avec un premier tome constitué principalement de flash-back ? Bref, il fallait recoller tous les morceaux. L’auteur qui savait qu’il était attendu au tournant a parfaitement maîtrisé l’ensemble. Bien sûr, il y aura beaucoup d’émotions ainsi que des retournements inattendus. Le message qu’a voulu faire passer Sidoine est sans doute le plus beau qui soit mais il est à peine croyable. On se demande pourquoi il a fait tout cela, comme abandonner sa famille exemplaire pour en construire une autre. Il faut sans doute avoir vécu le pire. Nous avons là et sans conteste l’œuvre la plus abouti de Luc Brunschwig qui a été réellement à la hauteur de l’attente avec une maîtrise parfaite de la fluidité du récit. Un mot également sur le dessin pour dire qu’il m’a également totalement convaincu par sa grâce et sa beauté pleine de douceur. Cela fait du bien en ces temps-ci. Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4/5
Lloyd Singer (Makabi)
Je continue ma découverte de l’œuvre de Luc Brunschwig avec cette excellente série policière parue originellement sous le nom « Makabi » chez Dupuis. L’auteur a déclaré récemment qu’il trouve que la BD franco-belge a souvent du mal à concilier les genres « grand public » (policier etc.) avec des personnages aux personnalités complexes… on a soit l’un, soit l’autre, mais rarement les deux. Son but avoué avec cette série est de (au moins partiellement) combler cette lacune. Et de ce côté pas de doute, mission accomplie : Lloyd Singer est sans doute l’agent FBI à la psychologie la plus complexe sur la scène de la BD franco-belge. De nombreux retours dans le passé nous présentent son enfance, sa situation familiale compliquée, et parviennent à nous expliquer ses frustrations et justifier ses réactions souvent passionnées voire incontrôlées. Ces éléments s’intègrent le plus naturellement du monde à des histoires policières prenantes et bien construites. Si le 1er cycle démarre la série en douceur, le 2eme m’a littéralement scotché, il y avait longtemps que je n’avais pas englouti 3 albums en une journée ! Le 3eme cycle semble plus dense, et les évènements du dernier tome semblent se précipiter un peu… Je me demande s’il a été raccourci de 3 à 2 tomes pour cause de ventes faibles ? L’auteur confirmera peut-être sur le forum. Ce dernier cycle est malgré tout aussi intéressant et prenant que les autres, avec une mise en avant de la famille de Lloyd, et une révélation finale que je n’ai pas du tout vu venir ! Une série prenante et attachante.
Les Petites Victoires
Il y a des choses qui me choquent véritablement dans cette société. On nous présente un auteur qui n’a pas peur de révéler à la face du monde qu’il fume de la drogue. Je suis atterré par le fait de présenter cela comme une normalité de la société alors que c’est sévèrement puni par la loi. Ce n’est d’ailleurs pas également un bon exemple pour la jeunesse qui pourrait même être incité à imiter. Certes, les addictions permettent de s’échapper à une triste réalité mais il y a certainement d’autres moyens plus légaux. Autre chose en tant que parent, je ne me suis jamais mêlé des petites bagarres de cours de récréations en exigeant auprès de la directrice de l’établissement scolaire la peine la plus sévère pour un camarade ayant tapé mon enfant. J’ai été également très choqué par cette attitude de l’auteur d’ailleurs assez fier de son fait d’arme. Par ailleurs, le personnel enseignant ne peut éviter tous ces désagréments dans une cour en étant derrière chaque enfant. Il faut savoir faire preuve d’une certaine souplesse. Ecrire une bd et livrer son quotidien expose à la critique. On peut même éprouver parfois une sympathie ou une antipathie. C’est vrai que j’ai grincé des dents à plusieurs reprises pour n’avoir cité que deux exemples frappants. Pour autant et malgré cela, je vais mettre 4 étoiles. Non par pitié mais pour avoir exprimé les choses en toute sincérité avec une manière qui m’a finalement convaincu. On peut être pas d’accord mais ressentir quelque chose de plus fort qui nous dépasse. Ce père a visiblement une méthode bien à lui pour faire progresser son enfant autiste qui va parfois à l’encontre de celle proposées par des spécialistes médicaux. Il a également beaucoup de patience que n’auraient pas forcément tous les autres individus. Je suis admiratif par rapport au résultat obtenu et qui marque un progrès d’où ces petites victoires. Etre parent d’un enfant malade ou handicapé n’est pas une chose facile car il y a beaucoup d’obstacles à surmonter. Visiblement, son couple n’a pas tenu mais il est resté une famille pour ce petit garçon. Il y a également le regard des autres et de l’exclusion. Là encore, il arrive à se dépasser en trouvant les bons mots ou les bonnes attitudes. Il a compris le sens de la communication. C’est une œuvre bouleversante qui nous est proposé sur une thématique très difficile. Je suis certain que cette expérience peut aider d’autres personnes dans le même cas et qui ont baissé les bras. Cette bd est tout sauf inutile ne serait-ce que pour une prise de conscience même des personnes non impliquées. Il s’agit de faire changer le regard sur la maladie et les handicaps. C'est vrai qu'il y a encore du boulot quand on voit les réflexions et le manque manifeste de sensibilité des uns et des autres dans la vie de tous les jours. Un espoir dans une triste réalité.
Andersen, les ombres d'un conteur
Cet album est une vraie biographie de Hans Christian Andersen mais racontée d'une manière originale puisque chaque chapitre de sa vie est présenté comme un conte narré par les fées, animaux et autres objets anthropomorphiques capables de converser avec le principal intéressé. Il y a donc une part de magie dans ce récit de la vie d'Andersen, ce qui permet de refléter son esprit d'artiste et l'atmosphère de ces fameux contes qui l'ont rendu célèbre. C'est bien, c'est agréable et ça donne une belle ambiance touchante à ce personnage. Le graphisme est tout aussi sympathique. Jolie peinture en couleurs directes, dessin mêlant le mignon et le semi-réaliste, mise en page élaborée et vivante, c'est un plaisir pour les yeux et la narration reste fluide et bien menée. L'histoire est intéressante puisqu'elle montre la capacité de motivation du jeune Andersen, son esprit d'artiste un peu échevelé qui l'a rendu tout à la fois attachant envers certains mais a aussi fait en sorte qu'il a eu bien du mal à s'intégrer dans la société stricte de son Danemark natal. Et puis est grandement abordé le thème de son homosexualité et de son amour impossible avec un même homme qui le maintiendra célibataire toute sa vie durant. C'est à la fois triste et beau, comme les contes de cet auteur. Bref, ce serait une excellente biographie si elle n'était pas aussi longue. Car malgré ses qualités, je dois dire que j'ai fini par légèrement m'ennuyer à certains passages moins captivants et moins rythmés. Peut-être certaines coupes dans le récit aurait-elle permis de s'attacher seulement aux moments les plus importants et de ne pas lasser le lecteur. Malgré ce reproche, je trouve quand même que c'est un admirable hommage à Andersen et qu'il donne une belle vie à ce personnage assez atypique.
Billy Brouillard
Excellent est un mot faible pour cette BD, qui est décidément une véritable pépite. Aussi bien au niveau du dessin qu'au niveau de l'histoire, de l'inventivité et des messages, cette BD a tout pour plaire (d'ailleurs aux enfants aussi bien qu'aux adultes). C'est bourré de petits détails qui en font tout le charme, des pages de bestiaires aux chansons. Le personnage de Billy Brouillard est un gosse tout ce qu'il y a de plus naturel, oscillant entre son univers à lui et le monde réel. C'est une BD qui respire l'inventivité par tous les pores, et j'ai été sous le charme. Il n'y a pas tellement à en dire : lisez-le, c'est vraiment quelque chose d'agréable, de frais, de différent. On rentre dans un univers dès la première page, et on en sort uniquement à la dernière, avec un petit reste dans un coin de notre tête pour quelques jours. Les relectures sont comme des gourmandises : on veut picorer, et finalement on finit la boite. Mais pourquoi se priver ? C'est si bon. Recommandé à la lecture, recommandé à l'achat. Et prêtez-le, c'est quelque chose qui se partage. Ce serait dommage de garder une si jolie chose pour soi.
Transmetropolitan
J'ai véritablement adoré cette série que j'ai enfin pu me récupérer grâce aux rééditions, et je ne saurais que trop vous la conseiller. J'ai tout aimé dans cette BD : le dessin très coloré et bien détaillé, qui retranscrit à merveille l'ambiance crasseuse et sale des rues de La ville, tout en ajoutant régulièrement des effets comiques, le tout renforcé par la colorisation qui est vraiment à souligner (je le remarque rarement, mais pour celle-ci ce fut notable). Ensuite ... les personnages. D'avoir fait des personnages aussi déjantés et autant attachants, c'est d'un maestro que j'applaudis. Autant Spider Jerusalem, personnage suffisamment complexe pour qu'il nous échappe à chaque fois, que les autres qui l'entourent (j'ai adoré le rédacteur en chef, Mitchum, tout autant que les deux assistantes bien barjos). Mais évidemment, ce qui fait la force de Transmetropolitan et qui donne tout le sel de cette BD, c'est le scénario, à grand renforts de dialogues épiques. On est sur du scénario très lourd, très très politique, avec des incartades dans bien d'autres domaines (religions, médias, célébrités, considération sociétales et sociologique), mais qui arrive à éviter la leçon de morale. En même temps, personne n'est le gentil, personne n'est le méchant. A cet égard, j'admire le discours de La bête, qui explique sa vision de la politique et du monde. Vision avec laquelle je ne suis pas d'accord, mais qui semble être celle de bien des hommes politiques actuels (ce qui fait d'ailleurs froid dans le dos). Bref, je pourrais m'épancher longuement sur les différents aspects de cette Bd que j'ai apprécié, mais je développerais un avis bien trop long. Je me contenterais de dire que si vous avez plusieurs heures (voir jours) devant vous, n'hésitez pas à vous attaquer à ce pavé qui contient de magnifiques textes (dont les articles qui sont bien souvent très intéressant à lire), des beaux passages et beaucoup d'humour, de la violence graphique et psychologique, et beaucoup de réflexions. J'en suis sorti avec une sacré pêche, et je l'ai déjà relu à mainte reprise en étant à chaque fois bien remonté. C'est le genre de lecture qui file la pêche longtemps après, et surtout qui me conforte dans bon nombre de mes avis politique. Et du coup, dans bien des aspects de ma vie. Une BD qui en vient à vous changer la vie, ça mérite bien la note maximale, non ?