Je vois que cette bd culte n'est pas appréciée à sa juste valeur, c'est bordélique, anarchique, subversif, politiquement incorrect, ce n'est pas lisible mais c'est pas grave, si vous aimez les Sex Pistols, le punk en général, il y a des chances que vous accrochiez. Vous avez aimé Sid et Nancy, Summer of Sam, lisez cette bd.
C'est proche de Anita Bomba, en pire, en plus malsain, de Katsuya Terada (qui en a fait un hommage dans sa participation au recueil Bitch's live). Hewlett et Martin ont clairement influencé Ashley Wood pour son Popbot.
Le noir et blanc de la version française passe beaucoup mieux que la version US en couleurs.
Les dialogues ne sont peut-être pas très fidèles mais ne gâchez pas votre plaisir ! Les planches regorgent de détails, de peluches, de tatouages, piercing,...
L'Angleterre a accouché là de chefs de file.
Il est absolument certain que toute personne s'intéressant à la peinture ou à l'aquarelle ne peut rester insensible devant cette fresque. Corps torturés à la façon d'Egon Schiele, questionnements existentiels profonds et sincères, il s'agit d'une bd anglo-saxonne d'avant-garde, un peu comme Batman - L'asile d'Arkham de Mckean. Si on accroche, on passe un grand moment avec cet ovni graphique, bien repris par les éditions EP.
Note approximative : 3.5/5
J'ai hésité à classer cette BD dans la catégorie humour tant cette lecture m'a fait sourire et rire.
Le dessin de Saudelli est excellent. Bon, d'accord, ses décors sont bien souvent vides ou presque, mais il est excellent quand il s'agit de dessiner aussi bien de belles femmes que des hommes au physique hilarant. Ses femmes sont bien en chair, souvent de grandes musclées comme Tantala. Certains de ses hommes sont de fiers hidalgos mais d'autres, comme son héros surtout, sont rendus ridicules d'une manière parfaitement réussie : j'adore la tête de Mister Mastermind quand un pied de femme passe à sa portée. Ses planches sont cependant bizarrement colorisées, laissant de grandes plages de blanc et usant à côté de cela de couleurs flashy efficaces mais pas très jolies quand même. En outre, il n'encre pas ses dessins, donnant un aspect un peu amateur à son dessin alors que la maîtrise technique me semble clairement au rendez-vous.
Quant au scénario, il est vraiment hilarant. Mister Mastermind est un nouveau super-héros dont le super-pouvoir consiste à savoir appliquer sa volonté aux femmes. Mais surtout Mister Mastermind est un petit malingre totalement fêtichiste, complètement obsédé par les pieds des femmes ! Et quand il doit partir en mission, sa garde du corps doit passer son temps à lui répêter le but de sa mission car notre héros perd sa concentration dès qu'il voit passer une femme et se retrouve sans arrêt à léchouiller les pieds de celles-ci et à leur suggérer mentalement de se déchausser et d'entamer des... choses sensuelles ayant pour thème leurs... pieds.
La narration est tout à fait sympathique et l'humour est vraiment au rendez-vous. Le côté érotique est assez annexe même si certaines scènes sont intéressantes (quoique seul le lectorat masculin devrait apprécier à mon avis). En gros, les scènes les plus crues sont souvent des pugilats entre femmes courts-vêtues qui cherchent à se lêcher mutuellement les pieds. Je vous laisse imaginer.
Franchement drôle et sympathique à lire. Seul reproche majeur, le prix très élevé de ces albums et le fait que le tome 1, seul sorti à ce jour, soit à suivre même s'il se suffit largement à lui-même à mes yeux. De l'érotisme dans la bonne humeur et la drôlerie.
Il y a près de 10 ans, une bande dessinée a tracé une trajectoire intrusive dans le paysage de la BD francophone. Cette série, c'est Fée et tendres automates. Scénarisée par Téhy, mais surtout dessinée par Béatrice Tillier. La fée de la bande dessinée. D'un coup de baguette magique, elle enchantait les yeux, basculait les cœurs, envahissait les âmes des lecteurs de bande dessinée. Béatrice nous a livré deux albums de pure poésie visuelle, d'une beauté graphique à couper le souffle. Puis la trajectoire météorique s'est interrompue. Béatrice n'avait plus le goût, plus l'envie. Des milliers de fans ont alors pleuré. Et sont restés en hibernation, en sommeil, attendant son retour.
Plus de cinq ans plus tard, la fée de la BD reprend son envol, réveillée par le sorcier Philippe Bonifay. Ensemble, ils nous content l'histoire d'un Père Noël sur le déclin, qui cherche à transmettre son patrimoine, sa tradition. L'histoire débute en hiver, un hiver qui aura duré cinq ans, pour ses fans. Quoi de mieux qu'une légende intemporelle, qu'un conte immortel, pour le retour de la fée de la bande dessinée ? Béatrice manie toujours aussi bien le pinceau, ses cases sont autant d'enchantements, l'histoire qu'elle illustre, en forme de conte noir, nous transporte encore dans des émotions indicibles...
Car il s'agit bien d'un conte, puisque d'un personnage malsain et criminel, une intervention inattendue va peut-être faire un homme bon... En ce qui me concerne je ne mets pas sur le même plan Claus et Georges, leurs situations et leurs trajectoires sont tellement différentes... Bien sûr, la morale n'est pas sauve dans cette histoire, et ce n'est pas le but de cette bande dessinée.
Merci, Béatrice et Philippe, c'est un très beau cadeau de Noël que vous nous faites là.
Cette BD est immanquable, pour ma part c'est une farce digne de Molière. Les dessins sont géniaux et le scénario ne s'essouffle pas malgré les 6 tomes, ce qui est rare maintenant (je trouve). Parfait cadeau aussi bien pour les amateurs de BD que pour les néophytes.
Culte !!!
C'est exactement le mot...
Des graphismes géniaux, magiques,
des lignes épurées,
des couleurs extraordinaires,
un scénario plein d'humour.
Bref, vraiment tout pour (me) plaire... Il y a trop de choses à dire.
Je le conseille vivement à... beaucoup de monde.
Pierre for ever
PS : merci encore aux concepteurs de ce site génial
Encore une fois, Junko Mizuno plonge un conte pour enfants dans son univers si particulier.
Dessins "mignons" (difficile de faire plus kawaï!), dialogues simples mais non dénués d'humour ni de pertinence et ambiance vraiment extraordinaire.
Après Cinderalla et Hansel & Gretel on peut penser que cette lecture soit lourde et ne donne guère de fraîcheur à l’œuvre de Mizuno. Détrompez-vous, une fois de plus c'est réussi, surprenant et divertissant.
Le style de Mizuno est superbe, une totale cohérence narrative, tout en simplicité où les dessins se marient admirablement aux textes.
À noter que dans cette illustration fantasmée du monde sous-marin, quelques cases offrent de petites scènes gores qui ne manquent pas d'effets.
Pour ce qui est de l'histoire, les moments drôles ne manquent pas, l'émotion est là et le final est splendide.
Bien sûr on peut penser que c'est juste une oeuvre trash et déjantée de plus, c'est vrai d'une certaine manière, mais tellement réducteur... Junko Mizuno nous offre plus que cela, sa vision est passionnée et originale. Un vrai plaisir rare et différent pour le lecteur.
Bien sûr je suis fan de l’œuvre de Junko Mizuno, je m'emporte... Pour moi c'est un auteur culte et j'attends ses prochaines oeuvres avec impatience, mais au moins une fois, il faut lire un de ses albums.
C'est si différent, si déroutant que ça en vaut la peine.
Et je recommande chaudement Cinderalla à qui voudrait découvrir cet univers.
À savoir que l'éditeur, IMHO, apporte un réel soin à ses bouquins. Ce manga est publié en sens de lecture occidental, voici ce qui est précisé sur la dernière page:
L'édition française de la Petite Sirène est une nouvelle vision de l’œuvre originale. L'auteur a non seulement renversé elle-même les images mais a aussi tenu à les recolorer et les redessiner.
C'est aussi valable pour les autres albums de Mizuno, et je pense que c'est loin d'être un détail négligeable.
Pour tous les fans de la fantasy...
C'est extra, les dessins sont géniaux, les dialogues sont pleins d'humour et de fantaisie, les personnages sont des plus attachants, on se presse à lire une planche pour en commencer une nouvelle, c'est vraiment excellent !!!!
A lire absolument !
Toujours aussi féru d'exercices de style, Lécroart donne une nouvelle leçon d'OuBaPo avec ce petit album très réussi. Le principe n'est pas aussi "spectaculaire" que dans une album comme Cercle vicieux, mais le résultat est tout aussi brillant. Ici, ce sont les personnages qui, désireux d'entrer dans le monde de la BD grand public et racoleuse, s'appuient sur les jeux de la BD "élitiste" (d'où le titre). Détournements de planches issues d'autres BD, planches qui se lisent dans les deux sens, planches où il ne faut lire qu'une case sur deux, itération iconique et autres joyeusetés, le tout n'étant pas utilisé gratuitement pour faire le m'as-tu-vu, mais faisant partie intégrante du scénario. C'est très bien fait, c'est drôle, bref, c'est une lecture chaudement recommandée à ceux qui aiment la bande dessinée qui cherche à sortir un peu des sentiers battus sans pour autant verser dans le genre intello. Le seul petit bémol c'est que, comme souvent avec Lécroart, ce n'est pas vraiment le genre d'histoire dans laquelle on se replongera 10 fois avec plaisir. Je conseille quand même l'achat, en précisant que c'est une BD que vous risquez surtout de beaucoup prêter, mais pas de relire souvent.
Je me suis éclaté à la lecture de l'intégrale. Que dire à propos de cette oeuvre difficilement classable ? Qu'elle est originale, qu'elle est dense, qu'elle fourmille de personnages hors norme et captivants, qu'elle décrit extrêmement bien les errances d'un homme à la fois paumé et opportuniste, qu'elle ... etc ? Je pourrais en dire encore et encore, mais je crois que l'essentiel est de retenir le plaisir que l'on prend à suivre les aventures d'un bonhomme qui est pourtant loin d'être le héros type, c'est à dire sympa et loyal. Non, ce type là, est veule, lâche, sans trop de scrupules mais il parvient quand même à émouvoir, à provoquer l'empathie. Un vrai tour de force pour Rabaté qui parvient à maintenir l'attention et le suspense durant plus de 500 pages.
Côté graphisme, c'est sûr ! c'est pas le style Soleil. C'est même loin de tout ce qui peut se faire actuellement. C'est un exercice de style qui souligne à la perfection le propos. Les jeux entre l'ombre et la lumière, les flous qui accentuent l'aspect onirique et dramatique du parcours du personnage principal, les traits anguleux, les silhouettes qui nous donnent parfois le sentiment que les personnages sont sans épaisseur physique, participent à nous maintenir sur le fil du rasoir, dans une incertitude qui nous fait nous demander si l'aventure contée est un rêve ou un cauchemar.
Personnellement, j'ai trouvé ça jubilatoire.
Je conseillerais donc cette bd qui est en fait un vrai roman graphique, à ceux qui aiment embarquer pour des destinations inconnues et loin des sentiers battus.
Amateurs d'itinéraires bien balisés et rassurants, s'abtenir...
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Tank Girl
Je vois que cette bd culte n'est pas appréciée à sa juste valeur, c'est bordélique, anarchique, subversif, politiquement incorrect, ce n'est pas lisible mais c'est pas grave, si vous aimez les Sex Pistols, le punk en général, il y a des chances que vous accrochiez. Vous avez aimé Sid et Nancy, Summer of Sam, lisez cette bd. C'est proche de Anita Bomba, en pire, en plus malsain, de Katsuya Terada (qui en a fait un hommage dans sa participation au recueil Bitch's live). Hewlett et Martin ont clairement influencé Ashley Wood pour son Popbot. Le noir et blanc de la version française passe beaucoup mieux que la version US en couleurs. Les dialogues ne sont peut-être pas très fidèles mais ne gâchez pas votre plaisir ! Les planches regorgent de détails, de peluches, de tatouages, piercing,... L'Angleterre a accouché là de chefs de file.
Blood
Il est absolument certain que toute personne s'intéressant à la peinture ou à l'aquarelle ne peut rester insensible devant cette fresque. Corps torturés à la façon d'Egon Schiele, questionnements existentiels profonds et sincères, il s'agit d'une bd anglo-saxonne d'avant-garde, un peu comme Batman - L'asile d'Arkham de Mckean. Si on accroche, on passe un grand moment avec cet ovni graphique, bien repris par les éditions EP.
Mister Mastermind
Note approximative : 3.5/5 J'ai hésité à classer cette BD dans la catégorie humour tant cette lecture m'a fait sourire et rire. Le dessin de Saudelli est excellent. Bon, d'accord, ses décors sont bien souvent vides ou presque, mais il est excellent quand il s'agit de dessiner aussi bien de belles femmes que des hommes au physique hilarant. Ses femmes sont bien en chair, souvent de grandes musclées comme Tantala. Certains de ses hommes sont de fiers hidalgos mais d'autres, comme son héros surtout, sont rendus ridicules d'une manière parfaitement réussie : j'adore la tête de Mister Mastermind quand un pied de femme passe à sa portée. Ses planches sont cependant bizarrement colorisées, laissant de grandes plages de blanc et usant à côté de cela de couleurs flashy efficaces mais pas très jolies quand même. En outre, il n'encre pas ses dessins, donnant un aspect un peu amateur à son dessin alors que la maîtrise technique me semble clairement au rendez-vous. Quant au scénario, il est vraiment hilarant. Mister Mastermind est un nouveau super-héros dont le super-pouvoir consiste à savoir appliquer sa volonté aux femmes. Mais surtout Mister Mastermind est un petit malingre totalement fêtichiste, complètement obsédé par les pieds des femmes ! Et quand il doit partir en mission, sa garde du corps doit passer son temps à lui répêter le but de sa mission car notre héros perd sa concentration dès qu'il voit passer une femme et se retrouve sans arrêt à léchouiller les pieds de celles-ci et à leur suggérer mentalement de se déchausser et d'entamer des... choses sensuelles ayant pour thème leurs... pieds. La narration est tout à fait sympathique et l'humour est vraiment au rendez-vous. Le côté érotique est assez annexe même si certaines scènes sont intéressantes (quoique seul le lectorat masculin devrait apprécier à mon avis). En gros, les scènes les plus crues sont souvent des pugilats entre femmes courts-vêtues qui cherchent à se lêcher mutuellement les pieds. Je vous laisse imaginer. Franchement drôle et sympathique à lire. Seul reproche majeur, le prix très élevé de ces albums et le fait que le tome 1, seul sorti à ce jour, soit à suivre même s'il se suffit largement à lui-même à mes yeux. De l'érotisme dans la bonne humeur et la drôlerie.
Mon voisin le Père Noël
Il y a près de 10 ans, une bande dessinée a tracé une trajectoire intrusive dans le paysage de la BD francophone. Cette série, c'est Fée et tendres automates. Scénarisée par Téhy, mais surtout dessinée par Béatrice Tillier. La fée de la bande dessinée. D'un coup de baguette magique, elle enchantait les yeux, basculait les cœurs, envahissait les âmes des lecteurs de bande dessinée. Béatrice nous a livré deux albums de pure poésie visuelle, d'une beauté graphique à couper le souffle. Puis la trajectoire météorique s'est interrompue. Béatrice n'avait plus le goût, plus l'envie. Des milliers de fans ont alors pleuré. Et sont restés en hibernation, en sommeil, attendant son retour. Plus de cinq ans plus tard, la fée de la BD reprend son envol, réveillée par le sorcier Philippe Bonifay. Ensemble, ils nous content l'histoire d'un Père Noël sur le déclin, qui cherche à transmettre son patrimoine, sa tradition. L'histoire débute en hiver, un hiver qui aura duré cinq ans, pour ses fans. Quoi de mieux qu'une légende intemporelle, qu'un conte immortel, pour le retour de la fée de la bande dessinée ? Béatrice manie toujours aussi bien le pinceau, ses cases sont autant d'enchantements, l'histoire qu'elle illustre, en forme de conte noir, nous transporte encore dans des émotions indicibles... Car il s'agit bien d'un conte, puisque d'un personnage malsain et criminel, une intervention inattendue va peut-être faire un homme bon... En ce qui me concerne je ne mets pas sur le même plan Claus et Georges, leurs situations et leurs trajectoires sont tellement différentes... Bien sûr, la morale n'est pas sauve dans cette histoire, et ce n'est pas le but de cette bande dessinée. Merci, Béatrice et Philippe, c'est un très beau cadeau de Noël que vous nous faites là.
De Cape et de Crocs
Cette BD est immanquable, pour ma part c'est une farce digne de Molière. Les dessins sont géniaux et le scénario ne s'essouffle pas malgré les 6 tomes, ce qui est rare maintenant (je trouve). Parfait cadeau aussi bien pour les amateurs de BD que pour les néophytes.
Garulfo
Culte !!! C'est exactement le mot... Des graphismes géniaux, magiques, des lignes épurées, des couleurs extraordinaires, un scénario plein d'humour. Bref, vraiment tout pour (me) plaire... Il y a trop de choses à dire. Je le conseille vivement à... beaucoup de monde. Pierre for ever PS : merci encore aux concepteurs de ce site génial
La Petite Sirène
Encore une fois, Junko Mizuno plonge un conte pour enfants dans son univers si particulier. Dessins "mignons" (difficile de faire plus kawaï!), dialogues simples mais non dénués d'humour ni de pertinence et ambiance vraiment extraordinaire. Après Cinderalla et Hansel & Gretel on peut penser que cette lecture soit lourde et ne donne guère de fraîcheur à l’œuvre de Mizuno. Détrompez-vous, une fois de plus c'est réussi, surprenant et divertissant. Le style de Mizuno est superbe, une totale cohérence narrative, tout en simplicité où les dessins se marient admirablement aux textes. À noter que dans cette illustration fantasmée du monde sous-marin, quelques cases offrent de petites scènes gores qui ne manquent pas d'effets. Pour ce qui est de l'histoire, les moments drôles ne manquent pas, l'émotion est là et le final est splendide. Bien sûr on peut penser que c'est juste une oeuvre trash et déjantée de plus, c'est vrai d'une certaine manière, mais tellement réducteur... Junko Mizuno nous offre plus que cela, sa vision est passionnée et originale. Un vrai plaisir rare et différent pour le lecteur. Bien sûr je suis fan de l’œuvre de Junko Mizuno, je m'emporte... Pour moi c'est un auteur culte et j'attends ses prochaines oeuvres avec impatience, mais au moins une fois, il faut lire un de ses albums. C'est si différent, si déroutant que ça en vaut la peine. Et je recommande chaudement Cinderalla à qui voudrait découvrir cet univers. À savoir que l'éditeur, IMHO, apporte un réel soin à ses bouquins. Ce manga est publié en sens de lecture occidental, voici ce qui est précisé sur la dernière page: L'édition française de la Petite Sirène est une nouvelle vision de l’œuvre originale. L'auteur a non seulement renversé elle-même les images mais a aussi tenu à les recolorer et les redessiner. C'est aussi valable pour les autres albums de Mizuno, et je pense que c'est loin d'être un détail négligeable.
Lanfeust des Etoiles
Pour tous les fans de la fantasy... C'est extra, les dessins sont géniaux, les dialogues sont pleins d'humour et de fantaisie, les personnages sont des plus attachants, on se presse à lire une planche pour en commencer une nouvelle, c'est vraiment excellent !!!! A lire absolument !
L'Elite à la portée de tous
Toujours aussi féru d'exercices de style, Lécroart donne une nouvelle leçon d'OuBaPo avec ce petit album très réussi. Le principe n'est pas aussi "spectaculaire" que dans une album comme Cercle vicieux, mais le résultat est tout aussi brillant. Ici, ce sont les personnages qui, désireux d'entrer dans le monde de la BD grand public et racoleuse, s'appuient sur les jeux de la BD "élitiste" (d'où le titre). Détournements de planches issues d'autres BD, planches qui se lisent dans les deux sens, planches où il ne faut lire qu'une case sur deux, itération iconique et autres joyeusetés, le tout n'étant pas utilisé gratuitement pour faire le m'as-tu-vu, mais faisant partie intégrante du scénario. C'est très bien fait, c'est drôle, bref, c'est une lecture chaudement recommandée à ceux qui aiment la bande dessinée qui cherche à sortir un peu des sentiers battus sans pour autant verser dans le genre intello. Le seul petit bémol c'est que, comme souvent avec Lécroart, ce n'est pas vraiment le genre d'histoire dans laquelle on se replongera 10 fois avec plaisir. Je conseille quand même l'achat, en précisant que c'est une BD que vous risquez surtout de beaucoup prêter, mais pas de relire souvent.
Ibicus
Je me suis éclaté à la lecture de l'intégrale. Que dire à propos de cette oeuvre difficilement classable ? Qu'elle est originale, qu'elle est dense, qu'elle fourmille de personnages hors norme et captivants, qu'elle décrit extrêmement bien les errances d'un homme à la fois paumé et opportuniste, qu'elle ... etc ? Je pourrais en dire encore et encore, mais je crois que l'essentiel est de retenir le plaisir que l'on prend à suivre les aventures d'un bonhomme qui est pourtant loin d'être le héros type, c'est à dire sympa et loyal. Non, ce type là, est veule, lâche, sans trop de scrupules mais il parvient quand même à émouvoir, à provoquer l'empathie. Un vrai tour de force pour Rabaté qui parvient à maintenir l'attention et le suspense durant plus de 500 pages. Côté graphisme, c'est sûr ! c'est pas le style Soleil. C'est même loin de tout ce qui peut se faire actuellement. C'est un exercice de style qui souligne à la perfection le propos. Les jeux entre l'ombre et la lumière, les flous qui accentuent l'aspect onirique et dramatique du parcours du personnage principal, les traits anguleux, les silhouettes qui nous donnent parfois le sentiment que les personnages sont sans épaisseur physique, participent à nous maintenir sur le fil du rasoir, dans une incertitude qui nous fait nous demander si l'aventure contée est un rêve ou un cauchemar. Personnellement, j'ai trouvé ça jubilatoire. Je conseillerais donc cette bd qui est en fait un vrai roman graphique, à ceux qui aiment embarquer pour des destinations inconnues et loin des sentiers battus. Amateurs d'itinéraires bien balisés et rassurants, s'abtenir...