Excellent album, on commence à s'habituer pourtant quand on connaît Andréas.
Sur un plan formel, sur le support même de la bd avec des découpages qui collent bien sur toute la largeur des doubles pages de ce format à l'italienne, on est déjà épaté et cette idée sur la "couleur". Vraiment fort.
Alors je n'avais pas complètement saisi le message qu'évoque Ro et pour ça la dernière page tombe un peu à plat à propos de Guggenheim, mais l'histoire en elle-même se lit bien. Il faut bien rester concentré pour faire la part entre le rêve et la réalité
J'adore ce style de bd où le format est réellement exploité sans se contenter d'une "littérature illustrée" et ça mériterait presque un 5 étoiles.
L’un des meilleurs premiers albums de ces dernières années, tout simplement. Romain Hugault démontre une belle maîtrise de pas mal d’aspects : cadrage, rythme, anatomie, design des avions… Ses couleurs sont également très bonnes. Mais au-delà des courts récits de guerre qui sont le cœur de l’album, il a su –avec l’aide ponctuelle de régis Hautière- leur apporter un supplément d’âme qui élève l’album au-dessus des autres. D’abord en doublant ses récits de voix off et d’intrigues sous-jacentes qui leur procurent une grande profondeur. Ensuite en diversifiant l’origine de ses protagonistes : français, américain, russe, allemand. Et enfin en liant étroitement ceux-ci.
On n’est pas loin du chef-d’œuvre.
Ce qui frappe d’entrée, c’est la richesse de l’univers développé par Nancy peña. En effet, en déterminant dès le départ les caractéristiques de chacun des peuples de ce monde, elle s’impose un cadre précis et structuré, un véritable canevas, qui rend son univers très cohérent. Son graphisme, délicieusement fantasy, donne à la série un cachet très agréable, à la fois touchant et inventif.
Nancy Peña commence à broder un vêtement au maillage astucieux, au motif qui est encore à l’état d’ébauche, mais qui promet. C’est de la belle ouvrage.
J'aime bien Rabaté, ses albums sont surprenants, pour celui là, rien que la couverture a définitivement motivé mon achat, et je n'ai pas été déçu!
Le sujet tout en étant simple est des plus originaux, prendre un vieux pour héros et lui consacrer 94 pages tout en pondant une histoire plaisante, émouvante et souvent drôle, ça me paraît assez rare dans le paysage de la BD.
Emile notre héros va vivre des moments très forts à l'instant ou il pensait sa vie terminée; c'est une idée que j'aime beaucoup et Rabaté la met parfaitement en scène.
L'histoire est contée de façon douce, pourtant les passages intenses ne manquent pas, ça commence très paisiblement et s'achève de même façon.
Un album qui a de quoi séduire, je conseille.
JJJ
Il est pas mal du tout ce petit album!
Si je le présente ainsi c'est parce qu'à la lecture j'ai eu l'impression qu'Aurélia Aurita avait abordé l'album sans prétention, de manière autant décontractée que décomplexée.
Le résultat est plein de fraîcheur et de plaisir, c'est très érotique parfois carrément cru, mais je n'y ai vu aucune vulgarité.
C'est une belle histoire d'amour qui nous est montré là, même s’il est vrai c'est plus axé sur le côté charnel que sur la partie relationnelle.
En ce qui me concerne j'ai apprécié, j'ai souvent souri, ça m'a touché, il sort plein d'émotions diverses de cette lecture...
Le trait d'Aurélia est simple, très simple, très épuré, tout rond, parfait à mon avis pour ce genre d'histoire.
Un petit détail comique: pour représenter un anus, Aurélia Aurita ne s'encombre pas de détails, une simple croix suffit, arf!
J'ai aimé, je conseille...
JJJ
Les histoires écrites par Jeph Loeb sont souvent passionnantes, on y trouve toujours une pléiade de personnages célèbres, ce qui fait plaisir. Jeph Loeb s'amuse à réécrire et redéfinir ces personnages, vu que c'est fait avec talent respect et brio, c'est un plaisir supplémentaire.
Quant aux dessins de Tim Sale, comment ne pas les aimer? Même s’il est vrai qu'au premier coup d’œil son style peut paraître étrange. Tant mieux ! Un peu de personnalité ne nuit pas...
Pour cette aventure mettant en scène Batman, c'est réussi une fois de plus. Intrigue passionnante, enquête délicate, pistes multiples, personnages torturés, alliances improbables... Un vrai plaisir qui ne cesse de passionner le long des quatre tomes pour déboucher sur une fin magnifique.
Le seul point noir est que la série Batman - Un long Halloween, l'histoire qui précède Dark Victory, n'a jamais eu l'honneur d'être éditée en album, il est difficile de lui mettre la main dessus...
J'ai lu les deux et il me semble difficile d'apprécier totalement Dark Victory sans être passé par la case Un long Halloween.
Mais l'essentiel est là, à savoir que Dark Victory est une très bonne aventure de Batman, j'en conseille la lecture même si je lui trouve Un long Halloween supérieur d'une courte tête.
JJJ
C'est par XIII que j'ai commencé à lire de la BD moderne. Je ne peux donc qu'attribuer la note maximale. Le scénario tellement inattendu et surprenant de Van Hamme en fait une série culte sur plusieurs générations à venir. C'est peut être la bd qui a lancé tout le processus que l'on connaît.
Gotham Central est une bonne série policière, pour certains des ses aspects c'est une série que l'on peut même qualifier de remarquable.
L'univers est l'immense ville de Gotham, un lieu ou il ne fait pas tellement bon vivre quand on est simple flic, parmi la foule de criminel sévissant dans la cité se trouvent des psychopathes comme le Joker, Mr Freeze ou encore Pile et Face... Pour les policiers il n'est pas toujours évident ni possible de demander de l'aide au Batman, le légendaire justicier/croquemitaine. Une situation difficile pour ces hommes et femmes qui essaient tant bien que mal de résoudre les enquêtes en cours, faire face aux nouveaux crimes, s'opposer à des forces politiques corrompues et garder la vie sauve.
Les intrigues ne sont pas de la plus grande complexité, mais leur déroulement est bien construit, cela ne manque pas de suspense, pour faire simple c'est très correct.
Les nombreux personnages ont tous un comportement différent, leurs liens ou rivalités, leur cohabitation parfois difficile, leurs rapports qui évoluent et l'épaisseur donnée à chacun d'entre eux, sont autant d'éléments qui leur donnent profondeur et sensibilité. Le tout est traité avec subtilité et sur autant de personnages, cela n'en est que plus remarquable.
Un des points fort de la série.
Enfin l'ambiance est très bien rendue, on a l'impression d'être au cœur des meilleures séries policières, et bien que cela se passe dans un univers totalement fictif l'effet de réalisme est saisissant.
Peut-être que la noirceur se fait parfois un peu trop écrasante, mais le style de la série est ainsi.
Les dessins collent parfaitement à l'ambiance, personnellement j'apprécie le style de Larks, affaire de goût...
Après lecture des trois premiers tomes, je suis (vous l'aurez compris!) globalement très satisfait par cette série, mon préféré étant le deuxième et celui que j'apprécie le moins le premier.
Si Gotham Central vous tente, et même s’il est vrai que la lecture des épisodes (un ou deux par tome) se laisse apprécier indépendamment, je vous conseille d'en lire la totalité pour en apprécier pleinement la profondeur.
JJJ
Je l'ai découvert récemment aux urgences pédiatriques alors que ma fille de 2 ans a été enfermée à double tour dans un lit à barreaux derrières une porte avec juste une petite fenêtre pour la regarder alors qu'elle venait d'ingurgiter de l'alcool à 60° et qu'elle en eut fait profiter tout le service jusqu'a suffisamment tard dans la nuit pour que cela s'inscrive dans les archives du bêtisier de l'hôpital.
Cette découverte en fut effectivement une :) J'ai eu le plaisir de découvrir ce duo de choc, ces investigateurs de première classe dont le sérieux est à l'image de leurs chefs.
A travers leurs aventures on voyage de mission impossible à James Bond en passant par l'inspecteur gadget avec une dose de malchance et un pouvoir destructeur très lagaffesque sans avoir recours à divers talents de musicien, physicien ou de chimiste. Ce duo est une calamité, l'un ne rattrape pas l'autre mais les 2 rattrapent à grands pas les 5 étoiles du culte pour l'exception que la série représente dans le monde de la BD et pour l'humour présent à toutes les pages.
Je m'étais promis de ne plus entamer une nouvelle série produite par les éditions Soleil car, excepté pour quelques-unes unes d'entre elles, le manque d'originalité qu'il se dégageait de leur production m'avait un peu saoulé.
Quand, pour la première fois, j'ai vu la couverture du tome 1 de Servitude, je dois dire que j'ai été intrigué, celle -ci ne reprenant pas les critères habituels fidèles à cet éditeur. Malgré cela et jouant sur la prudence, j'ai préféré attendre de lire quelques avis avant de me lancer. Ceux-ci se révélant positif, je me suis précipité chez mon libraire.
Le résultat est à la hauteur de mes espérances. Tout d'abord, au niveau du scénario, évitant les clichés habituels que l'on retrouve dans l'héroïc-fantasy, il est écrit avec beaucoup d'intelligence. Le ton est fluide et au fil des pages, on apprend à apprécier les différents personnages qui agrémentent le récit.
Les bases du scénario sont établies dès les premières pages, ce qui nous permet de s'introduire dans l'histoire avec beaucoup de facilité.
Ce qui m'a surtout surpris, c'est que l'aspect fantastique est, ici, mis en retrait. Oui, excepté un dragon à la page 54, aucun être imaginaire n’apparaît dans ce récit. Pourtant, la sauce prend très bien et pour notre plus grande joie.
Le dessin de Bourgier est de toute beauté, son trait est fin et subtil, ce qui lui donne beaucoup d'élégance.
Originalité, aussi, au niveau des couleurs. Celles-ci sont faites dans des tons pâles, très proche du sépia.
Servitude est une série qui promet, elle a toutes les qualités pour être parmi les meilleurs du genre.
C'est à conseiller et surtout à lire !
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Le Triangle Rouge
Excellent album, on commence à s'habituer pourtant quand on connaît Andréas. Sur un plan formel, sur le support même de la bd avec des découpages qui collent bien sur toute la largeur des doubles pages de ce format à l'italienne, on est déjà épaté et cette idée sur la "couleur". Vraiment fort. Alors je n'avais pas complètement saisi le message qu'évoque Ro et pour ça la dernière page tombe un peu à plat à propos de Guggenheim, mais l'histoire en elle-même se lit bien. Il faut bien rester concentré pour faire la part entre le rêve et la réalité J'adore ce style de bd où le format est réellement exploité sans se contenter d'une "littérature illustrée" et ça mériterait presque un 5 étoiles.
Le Dernier Envol
L’un des meilleurs premiers albums de ces dernières années, tout simplement. Romain Hugault démontre une belle maîtrise de pas mal d’aspects : cadrage, rythme, anatomie, design des avions… Ses couleurs sont également très bonnes. Mais au-delà des courts récits de guerre qui sont le cœur de l’album, il a su –avec l’aide ponctuelle de régis Hautière- leur apporter un supplément d’âme qui élève l’album au-dessus des autres. D’abord en doublant ses récits de voix off et d’intrigues sous-jacentes qui leur procurent une grande profondeur. Ensuite en diversifiant l’origine de ses protagonistes : français, américain, russe, allemand. Et enfin en liant étroitement ceux-ci. On n’est pas loin du chef-d’œuvre.
La Guilde de la mer
Ce qui frappe d’entrée, c’est la richesse de l’univers développé par Nancy peña. En effet, en déterminant dès le départ les caractéristiques de chacun des peuples de ce monde, elle s’impose un cadre précis et structuré, un véritable canevas, qui rend son univers très cohérent. Son graphisme, délicieusement fantasy, donne à la série un cachet très agréable, à la fois touchant et inventif. Nancy Peña commence à broder un vêtement au maillage astucieux, au motif qui est encore à l’état d’ébauche, mais qui promet. C’est de la belle ouvrage.
Les Petits Ruisseaux
J'aime bien Rabaté, ses albums sont surprenants, pour celui là, rien que la couverture a définitivement motivé mon achat, et je n'ai pas été déçu! Le sujet tout en étant simple est des plus originaux, prendre un vieux pour héros et lui consacrer 94 pages tout en pondant une histoire plaisante, émouvante et souvent drôle, ça me paraît assez rare dans le paysage de la BD. Emile notre héros va vivre des moments très forts à l'instant ou il pensait sa vie terminée; c'est une idée que j'aime beaucoup et Rabaté la met parfaitement en scène. L'histoire est contée de façon douce, pourtant les passages intenses ne manquent pas, ça commence très paisiblement et s'achève de même façon. Un album qui a de quoi séduire, je conseille. JJJ
Fraise et Chocolat
Il est pas mal du tout ce petit album! Si je le présente ainsi c'est parce qu'à la lecture j'ai eu l'impression qu'Aurélia Aurita avait abordé l'album sans prétention, de manière autant décontractée que décomplexée. Le résultat est plein de fraîcheur et de plaisir, c'est très érotique parfois carrément cru, mais je n'y ai vu aucune vulgarité. C'est une belle histoire d'amour qui nous est montré là, même s’il est vrai c'est plus axé sur le côté charnel que sur la partie relationnelle. En ce qui me concerne j'ai apprécié, j'ai souvent souri, ça m'a touché, il sort plein d'émotions diverses de cette lecture... Le trait d'Aurélia est simple, très simple, très épuré, tout rond, parfait à mon avis pour ce genre d'histoire. Un petit détail comique: pour représenter un anus, Aurélia Aurita ne s'encombre pas de détails, une simple croix suffit, arf! J'ai aimé, je conseille... JJJ
Batman - Amère victoire (Dark Victory)
Les histoires écrites par Jeph Loeb sont souvent passionnantes, on y trouve toujours une pléiade de personnages célèbres, ce qui fait plaisir. Jeph Loeb s'amuse à réécrire et redéfinir ces personnages, vu que c'est fait avec talent respect et brio, c'est un plaisir supplémentaire. Quant aux dessins de Tim Sale, comment ne pas les aimer? Même s’il est vrai qu'au premier coup d’œil son style peut paraître étrange. Tant mieux ! Un peu de personnalité ne nuit pas... Pour cette aventure mettant en scène Batman, c'est réussi une fois de plus. Intrigue passionnante, enquête délicate, pistes multiples, personnages torturés, alliances improbables... Un vrai plaisir qui ne cesse de passionner le long des quatre tomes pour déboucher sur une fin magnifique. Le seul point noir est que la série Batman - Un long Halloween, l'histoire qui précède Dark Victory, n'a jamais eu l'honneur d'être éditée en album, il est difficile de lui mettre la main dessus... J'ai lu les deux et il me semble difficile d'apprécier totalement Dark Victory sans être passé par la case Un long Halloween. Mais l'essentiel est là, à savoir que Dark Victory est une très bonne aventure de Batman, j'en conseille la lecture même si je lui trouve Un long Halloween supérieur d'une courte tête. JJJ
XIII
C'est par XIII que j'ai commencé à lire de la BD moderne. Je ne peux donc qu'attribuer la note maximale. Le scénario tellement inattendu et surprenant de Van Hamme en fait une série culte sur plusieurs générations à venir. C'est peut être la bd qui a lancé tout le processus que l'on connaît.
Gotham Central
Gotham Central est une bonne série policière, pour certains des ses aspects c'est une série que l'on peut même qualifier de remarquable. L'univers est l'immense ville de Gotham, un lieu ou il ne fait pas tellement bon vivre quand on est simple flic, parmi la foule de criminel sévissant dans la cité se trouvent des psychopathes comme le Joker, Mr Freeze ou encore Pile et Face... Pour les policiers il n'est pas toujours évident ni possible de demander de l'aide au Batman, le légendaire justicier/croquemitaine. Une situation difficile pour ces hommes et femmes qui essaient tant bien que mal de résoudre les enquêtes en cours, faire face aux nouveaux crimes, s'opposer à des forces politiques corrompues et garder la vie sauve. Les intrigues ne sont pas de la plus grande complexité, mais leur déroulement est bien construit, cela ne manque pas de suspense, pour faire simple c'est très correct. Les nombreux personnages ont tous un comportement différent, leurs liens ou rivalités, leur cohabitation parfois difficile, leurs rapports qui évoluent et l'épaisseur donnée à chacun d'entre eux, sont autant d'éléments qui leur donnent profondeur et sensibilité. Le tout est traité avec subtilité et sur autant de personnages, cela n'en est que plus remarquable. Un des points fort de la série. Enfin l'ambiance est très bien rendue, on a l'impression d'être au cœur des meilleures séries policières, et bien que cela se passe dans un univers totalement fictif l'effet de réalisme est saisissant. Peut-être que la noirceur se fait parfois un peu trop écrasante, mais le style de la série est ainsi. Les dessins collent parfaitement à l'ambiance, personnellement j'apprécie le style de Larks, affaire de goût... Après lecture des trois premiers tomes, je suis (vous l'aurez compris!) globalement très satisfait par cette série, mon préféré étant le deuxième et celui que j'apprécie le moins le premier. Si Gotham Central vous tente, et même s’il est vrai que la lecture des épisodes (un ou deux par tome) se laisse apprécier indépendamment, je vous conseille d'en lire la totalité pour en apprécier pleinement la profondeur. JJJ
Mortadel et Filemon
Je l'ai découvert récemment aux urgences pédiatriques alors que ma fille de 2 ans a été enfermée à double tour dans un lit à barreaux derrières une porte avec juste une petite fenêtre pour la regarder alors qu'elle venait d'ingurgiter de l'alcool à 60° et qu'elle en eut fait profiter tout le service jusqu'a suffisamment tard dans la nuit pour que cela s'inscrive dans les archives du bêtisier de l'hôpital. Cette découverte en fut effectivement une :) J'ai eu le plaisir de découvrir ce duo de choc, ces investigateurs de première classe dont le sérieux est à l'image de leurs chefs. A travers leurs aventures on voyage de mission impossible à James Bond en passant par l'inspecteur gadget avec une dose de malchance et un pouvoir destructeur très lagaffesque sans avoir recours à divers talents de musicien, physicien ou de chimiste. Ce duo est une calamité, l'un ne rattrape pas l'autre mais les 2 rattrapent à grands pas les 5 étoiles du culte pour l'exception que la série représente dans le monde de la BD et pour l'humour présent à toutes les pages.
Servitude
Je m'étais promis de ne plus entamer une nouvelle série produite par les éditions Soleil car, excepté pour quelques-unes unes d'entre elles, le manque d'originalité qu'il se dégageait de leur production m'avait un peu saoulé. Quand, pour la première fois, j'ai vu la couverture du tome 1 de Servitude, je dois dire que j'ai été intrigué, celle -ci ne reprenant pas les critères habituels fidèles à cet éditeur. Malgré cela et jouant sur la prudence, j'ai préféré attendre de lire quelques avis avant de me lancer. Ceux-ci se révélant positif, je me suis précipité chez mon libraire. Le résultat est à la hauteur de mes espérances. Tout d'abord, au niveau du scénario, évitant les clichés habituels que l'on retrouve dans l'héroïc-fantasy, il est écrit avec beaucoup d'intelligence. Le ton est fluide et au fil des pages, on apprend à apprécier les différents personnages qui agrémentent le récit. Les bases du scénario sont établies dès les premières pages, ce qui nous permet de s'introduire dans l'histoire avec beaucoup de facilité. Ce qui m'a surtout surpris, c'est que l'aspect fantastique est, ici, mis en retrait. Oui, excepté un dragon à la page 54, aucun être imaginaire n’apparaît dans ce récit. Pourtant, la sauce prend très bien et pour notre plus grande joie. Le dessin de Bourgier est de toute beauté, son trait est fin et subtil, ce qui lui donne beaucoup d'élégance. Originalité, aussi, au niveau des couleurs. Celles-ci sont faites dans des tons pâles, très proche du sépia. Servitude est une série qui promet, elle a toutes les qualités pour être parmi les meilleurs du genre. C'est à conseiller et surtout à lire !