Les derniers avis (9368 avis)

Par Ems
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Siegfried
Siegfried

Superbe tome d'ouverture pour ce triptyque. Graphiquement c'est époustouflant. Cela demande une lecture posée tant certaines cases regorgent de détails. L'histoire est rondement menée, elle est assez classique mais son traitement en fait une BD très agréable à lire. J'attendrai donc avec impatience la suite de cette série. L'essai reste à transformer sur la suite...

24/10/2007 (modifier)
Par Chelmi
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série 300
300

Encore une fois comme pour Sin City, une fois n’est pas coutume, c’est l’adaptation cinématographique qui m’a poussé à lire "300", et grand bien m’en a pris. L’histoire dépeint la bataille des Thermopyles menée par le roi de Sparte, Léonidas, accompagné de ses 300 soldats contre l’envahisseur Perse. Miller réécrit l’Histoire avec un grand H, en prenant certaines libertés et en y apportant une dimension fantastique et théâtrale. Là où le récit est le plus fort, et où l’auteur est talentueux, c’est dans sa manière de retranscrire et de faire passer l’émotion et l’état d’esprit des Spartiates, inflexibles et déterminés jusqu’à la mort. Au départ on peut s’attendre à un affrontement basique bien manichéen, mais en grattant un chouya, on y découvre des thèmes, tel que le totalitarisme, la démocratie... Et contrairement à ceux qui y voient une sorte d’apologie du totalitarisme-démocratique :S face à l’axe du mal, moi, j’y vois une réflexion, voire une satire. Le dessin brut de décoffrage de Miller est superbe. Son cadrage et ses prises de vue donne le tournis, c’est renversant. Ce format à l’italienne, assez rare en comics, donne aux planches une lecture assez atypique et dépaysante, passant de gigantesques cases à de minuscules vignettes, c’est du grand art. Les couleurs de Varley, ne sont pas en reste, parfaitement en harmonie avec le dessin et l’ambiance. Sa palette de couleurs est à la fois très sombre et terne avec une très légère pointe d’exotisme. J’aime particulièrement la façon dont ressort le rouge, ça frappe l’œil mais ce n’est ni vulgaire ni criard, idem pour l’application des textures. Chapeau.

01/10/2007 (MAJ le 24/10/2007) (modifier)
Par gau
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Piège Malais
Le Piège Malais

Bon, vous ne connaissez pas encore le cynisme de Didier Conrad et sa passion pour l'Asie et pour l'Inde, en l'occurrence. Un amour de l'inde, une grande admiration pour ses moeurs, pour les coutumes, les paysages et une compassion pour son côté sordide. Un croisement entre Les Innommables et Donito (le petit pêcheur de perles) pour ceux qui connaissent. Des planches aux couleurs variées et parfois resplendissantes qui témoignent d'une grande patience. A travers cette histoire dure et glauque, il est vrai, il y a une vraie poésie qui se dégage. Conrad a arrêté de mettre ses albums en couleurs et on le regrette vraiment. On n'est pas très loin de La Mousson de Louis Bromfield et de La Cité de la joie de Dominique Lapierre. Une chronique au vitriol des bas-fond indiens et d'un étranger qui s'y perd, une malédiction qui s'abat sur les propriétaires d'une étrange statuette. Une oeuvre qui a confirmé ma passion pour ce pays.

24/10/2007 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Pont
Le Pont

Cet album aurait pu s'appeler "Confluences". Confluences parce que c'est l'histoire de deux destins qui se rencontrent. Salpatrès, un peu savant fou, passionné, avec Léda, solaire, mystérieuse, insaisissable, diaphane. Confluences parce que le titre évoque un lieu où l'on se croise, où l'on s'arrête parfois pour regarder autour de soi. Un lieu qui joue un rôle particulier dans l'histoire (on s'en serait douté, sinon l'auteur l'aurait titrée "pas le pont"). C'est un lieu qui forme une boucle, curieusement, mais je ne peux en dire plus, il faut lire l'album pour comprendre. Confluences parce que le style graphique de Christian Durieux est aux confins de celui d'autres auteurs connus : Leo, Bonhomme, Andreas, Blutch... des auteurs dont j'apprécie le style, et dont la parenté me fait aimer celui de Durieux, que je découvre à l'occasion de cet album. Certaines planches ont une qualité presque hypnotique, le regard très particulier de Salpatrès n'y étant probablement pas étranger. Confluences enfin parce que c'est la rencontre d'un auteur méconnu et d'un éditeur qui trace un sillon très particulier, mais remarquable, dans la BD contemporaine. "Le Pont" comporte des éléments de fantastique, ainsi qu'une romance dévorante, brûlante, mais c'est avant tout un formidable voyage vers des contrées inconnues, autant que vers la folie et l'oubli.

23/10/2007 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Love letter / Poppoya (Le Cheminot)
Love letter / Poppoya (Le Cheminot)

J’ai trouvé ce manga aussi émouvant que les meilleurs Taniguchi, ce qui n’est pas peu dire. Certes c’est un peu plus larmoyant (comme le dit ThePatrick ci-dessous) et un peu plus typé manga (bonjour les têtes déformées et autres gouttes de sueur sur le front), mais au final mon plaisir de lecture a été aussi grand. Les deux histoires sont biens, mais j’ai une préférence pour la 1ere, celle du cheminot, que j’ai trouvée touchante, triste, joyeuse, poétique, drôle (que de qualificatifs contradictoires), j’en avais le cœur serré après lecture (toujours un bon signe). La vie de ce cheminot qui sacrifie sa famille pour son travail, sans vraiment réaliser ce qu’il fait, est tout simplement poignante. Et la fin est tellement belle, tellement poétique et optimiste. La 2eme histoire, « Love letter », est un peu plus bancale, mais finalement très belle aussi. Le dessin est magnifique, lui aussi assez proche de ce que fait Taniguchi, mais peut-être encore plus fin et détaillé. Et pour couronner le tout, le bouquin lui-même est très chouette. C’est certes un petit format, mais la couverture sous liseuse est très belle, les quelques premières pages de chaque histoire sont en couleurs, et une biographie des auteurs est incluse ! Vraiment mon coup de coeur du moment.

03/04/2005 (MAJ le 23/10/2007) (modifier)
Par Alix
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Quartier lointain
Quartier lointain

Alors là, pas de doute, si vous voulez vous mettre aux mangas, Quartier Lointain est la BD qu’il vous faut! C’est d’une sensibilité sans pareil. Le mélange d’ « intrigue » (pourquoi le père décide de partir ?) et de vie quotidienne m’a vraiment tenu en haleine du début jusqu’à la fin. Revivre son enfance avec une conscience d’adulte, c’est une trouvaille. J’ai souvent interrompu ma lecture pour rêver, et me demander ce que je pourrais faire différemment si je pouvais moi-même revivre mon enfance. Une BD pour rêveurs ? En tout cas pas une BD pour les fans d’action, vous voilà prévenus ! Le dénouement est très bien, sans être renversant. J’ai quand même le sentiment qu’en partant de la même idée, il y aurait moyen d’écrire un scénario encore plus délirant ! Mais ne nous plaignons pas, c’est déjà très sympa, et puis faire compliqué n’était visiblement pas le but de l’auteur. Voilà, des raisons pour NE PAS lire cette BD, il n’y en a pas vraiment. Je vous conseille Quartier Lointain, même si vous êtes allergique aux mangas. A part quelques traces de naïveté propre aux œuvres japonaises (les mauvaises langues diront niaiserie), et les désormais classiques bruitages rigolos (genre "splich sploch" quand le héros se lave les mains), on a plus affaire à une œuvre « à l’européenne », prouvant, si besoin en est, que les Japonais ont une culture BD bien à eux, et qu’ils peuvent en être fiers !

31/12/2002 (MAJ le 23/10/2007) (modifier)
Par Alix
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le chat du kimono
Le chat du kimono

Un chef-d’oeuvre, tout simplement ! L’histoire est envoûtante au possible, nous prend par la main et nous fait faire le tour du monde à la recherche du chat échappé du kimono. On a affaire à un conte dans la plus pure tradition, avec ses légendes et ses passages oniriques, entre rêve et réalité. Ce qui est fort, c’est que le début de la BD propose plusieurs histoires sans lien apparent… mais plus on avance, plus les histoires deviennent imbriquées, jusqu'à n’en former plus qu’une pour un final où les péripéties des différents personnages se recoupent de manière ingénieuse… j’adore ! Et que dire du dessin ? Nancy s’est surpassée, et si vous aviez apprécié ses œuvres précédentes, vous allez être ravis. La BD mélange pages traditionnelles, et pages pleines dessin + texte sur le côté, apportant une certaine variété à l’ensemble. En conclusion, si vous êtes fan du travail de Nancy Pena, vous ne serez pas déçus par le chat du kimono. Si vous ne connaissez pas encore cette jeune auteure, voici l’occasion idéale de la découvrir !

30/01/2007 (MAJ le 23/10/2007) (modifier)
Par Alix
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Biotope
Biotope

(Après lecture des deux tomes) J’ai a-do-ré ! Le background mis en place en à peine deux tomes est d’une richesse qui n’a rien à envier aux 4 tomes de Lupus ou aux cycles d’Aldébaran. L’environnement créé n’est d’ailleurs pas sans rappeler les délires de Léo. L’intrigue est parfaitement exécutée, avec un début tout embrouillé, et des indices divulgués au compte-goutte. La fin du 1er tome est énorme d’intensité, et je plains les lecteurs qui ont dû attendre des mois avant de pouvoir lire la suite ! Les thèmes abordés font très SF : écologie, folie humaine, importance d’une vie humaine comparée à la nature… C’est profond mais sans jamais être lourd ou prétentieux. Par contre le 2eme tome, bien que passionnant, conclut l’histoire un peu abruptement je trouve. Comme si un 3eme tome était prévu puis abandonné. Il restait largement de quoi continuer en tout cas. Bizarre. Bon cette fin un peu ouverte va peut-être en décevoir certains, mais moi elle m’a quand même plu. Mais dommage que ca soit déjà fini, snif. Enfin, le dessin est stylisé au possible, et donne un coté années 70 super attachant à l’ensemble. Vraiment une belle découverte SF, terminée en deux tomes coutant à peine 9 euros 80 chacun. A ce prix, pourquoi se priver ?

01/08/2007 (MAJ le 23/10/2007) (modifier)
Par Mouss
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Militaires
Les Militaires

Mon avis va trancher avec le précédent. Je suis moi-même militaire, donc je craignais le pire au début. Mais j'ai été agréablement surpris. Le dessin est sympa et la lecture des gags très agréable. Certes ce n'est pas toujours le summum de l'humour mais on sourit facilement aux péripéties des collègues. Malgré quelques défauts, je conseille tout de même la lecture de cette BD à tous ceux qui aime ce genre.

22/10/2007 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Combat ordinaire
Le Combat ordinaire

« Le combat ordinaire », ça raconte la vie d’un trentenaire nommé Marco… … … euh, c’est tout ? Bin, oui, c’est presque ça, c’est un gus qui au début vit mal son quotidien, qui se demande ce qu’il doit faire sur cette fichue planète… ah j’oubliais une chose : c’est que ce n’est pas une autobiographie et que contrairement à ce que je vous laisse croire, cette bd m’a fait passer de très bons moments ! Trois tomes sont sortis à ce jour, le premier album du « Combat ordinaire » en 2003 a été primé à Angoulême et a fait l’objet d’une espèce de mode sur les fora de bd où les intervenants s’interpelaient entre eux par des « Georges ! » (Pour comprendre, il faut absolument lire l’album, je vous assure que ce n’est pas si simple que ça de vous l’expliquer !)… et pourtant, ce premier tome ne m’avait pas si enthousiasmé que ça. Je dois reconnaître que les thèmes abordés dans cet album dont les « gros pétards » et la crise du trentenaire (avec les consultations de Marco chez le psy…) me désintéressaient com-plè-te-ment ! Cependant, il y avait dans cette bd des passages qui m’avaient tout de même touché grâce à la qualité de narration et des moments de silence qui étaient franchement émouvants ! C’est d’ailleurs en souvenir de ces séquences que je me suis mis à lire le 2ème tome. La grosse claque ! Voilà comment j’ai ressenti la lecture du second album de la série « les quantités négligeables » ! Bon, il faut dire aussi que j’ai été très fortement sensibilisé par le sujet qui tourne autour de la relation entre Marco (le personnage principal) et son père. A mon avis, cette liaison dont le lecteur devinera rapidement qu’elle touche à sa fin par la force des choses, est très émouvante. Une fin de relation à laquelle la plupart des trentenaires (dont je fais partie) pensent de plus en plus et qu'ils ont du mal à admettre, à accepter cette idée que leurs parents (adorés, pour mon cas) vieillissent et s’approchent irrévocablement de la mort. Mais, il n’y a pas que ce thème dans cette bd, j’ai été également touché par les réactions de la compagne de Marco qui lui fera (enfin) comprendre son envie de fonder une famille. Que dire aussi de l’apparition d’un ancien soldat qui a vécu l’Algérie ? Une rencontre qui démarrait entre Marco et ce personnage et va se compliquer ensuite… Bref, « les quantités négligeables » m’est apparu comme un album très riche en émotions, très riche aussi en réflexions, très riche en passages mémorables… et j’en passe ! Une vraie claque je vous dis ! Le troisième album « Ce qui est précieux » m’est apparu également comme très intéressant et très émouvant aussi. Dans ce récit, Marco va rencontrer des hommes et femmes qui ont travaillé avec son père. Ces derniers ont la particularité d’être ouvriers d’un chantier naval et l’auteur va dresser à travers les commentaires un exposé réaliste (car je partage leurs craintes) de leur vision de l’industrie française. Et puis, il y a aussi ses moments touchants lorsque Marco revient au domicile de ses parents et lorsque sa tendre et chère va le mettre face à ses responsabilités… sans oublier l’ancien de la guerre d’Algérie… « Ce qui est précieux » m’est donc apparu comme un album plus engagé que « les quantités négligeables », une bd qui pourrait rebuter certains lecteurs par les choix à tendance politiques de Manu Larcenet. Pour ma part, la seule chose qui m’a fait tiquer dans cette bd, c’est le retour de Marco aux entretiens avec un psy… Eh oui, que voulez-vous ? Je déteste la psychanalyse ! Il n’y a pas grand’chose à dire sur le traitement graphique de la série : le dessin est très expressif mais les grandes qualités de cette bd sont à rechercher au niveau de la narration qui m’est apparue irréprochable et au niveau des nombreuses séquences silencieuses qui sont très émouvantes. Après trois tomes parus et un premier album qui ne m’a pas convaincu, je dois reconnaître que « le combat ordinaire » fait partie des séries qui m’ont le plus ému. Les thèmes abordés notamment dans « les quantités négligeables » (à mon avis) sont la plupart du temps très touchants et très intéressants. La série comporte des séquences silencieuses très émouvantes qui ont depuis fait « la marque de fabrique » de Manu Larcenet. Une série à lire absolument !

21/10/2007 (modifier)