Les derniers avis (9362 avis)

Par AqME
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Nef des fous
La Nef des fous

Premier avis posté sur ce site, et premier coup de cœur! La nef des fous fait partie de ces B.D qui possèdent une atmosphère, une ambiance, un je ne sais quoi qui fait toute la magie de cette œuvre. En effet, cette série est inclassable car elle touche un peu à tous les univers, du steam-punk année 60, au fantastique limite fantasy, jusqu'à l'historique (fictif bien entendu!). Mais le dessin de Turf et la mise en page des planches reste incroyable. Tout est juste, tout est beau et tout est mis en scène à la façon d'un album de jeunesse. On sent que le dessinateur a prit son pied à faire cette B.D et il nous le transmet avec talent. L'humour est aussi omniprésent, avec des scènes cocasses (quand Ambroise tue plusieurs fois le même homme et que ce n'est seulement qu'à partir du cinquième qu'il se demande s'il n'est pas malade.), des dessins et des mises en images toujours réussis mais aussi des dialogues et des personnages particulièrement savoureux. Le scénario est lui aussi bien ficelé. On part avec plusieurs personnages qui se séparent pour se retrouver à un certain point. Chaque chemin que prennent les personnages sont très travaillé avec un univers particulier et au fur et mesure des tomes les questions se posent et s'accumulent. Le dernier tome reste émouvant (en même temps c'est le dernier que certains attendaient depuis 17ans!), et, même s'il n'y a pas de twist final, on reste surpris pas la richesse de cette univers et par tout ce qui se passe dans la tête de Turf. J'ai donc envie de dire un grand merci à Turf pour cette série, pour ce conte pour grands enfants (dont je fais partie) et j'espère que mes enfants liront cette B.D quand ils en auront l'âge!

06/03/2009 (modifier)
Par Miranda
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Bal
Le Bal

Un grand merci tout d'abord à Pierig d'avoir posté cette série qui est une petite merveille graphique. Le trait de Gantelet est très particulier, détaillé, sublime et tourmenté. On a l'impression qu'une vague lui est passé dessus et lui a donné cet aspect ondulé tout à fait charmant et original. C'est juste dommage qu'elle n'ait pas été publiée en grand format, même si les cases sont grandes et que le dessin ne souffre finalement pas de ce format plutôt moyen, ça aurait été un festin visuel en plus grand. Tout comme son scénario, qui nous emporte au large… et au dernier tome Gantelet fait couler le bateau et nous avec… Il nous offre une fin à laquelle on ne s'attendait pas, mais alors pas du tout, qui pourrait même avoir plusieurs explications, selon ce que vous voudrez bien y voir…

05/03/2009 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Leviathan (Jens Harder)
Leviathan (Jens Harder)

Avant de lire le premier tome ''Alpha'' de sa trilogie en cours, je tenais à commencer par ce one shot. Comme je m'y attendais, le graphisme en bichromie est superbe. L'auteur a un style qui lui est propre et qui fera sa marque de fabrique. Le récit est muet, mis à part les préambules des chapitres, et demande de la part du lecteur d'une attention importante car les références sont nombreuses, certaines claires, d'autres plus subjectives. Il s'agit d'une oeuvre riche et complexe. Je pense le lire rapidement plusieurs fois afin de saisir toutes les intentions de Harder. Impossible de classer cette BD ailleurs que dans les inclassables, ce projet est tellement particulier. On est à mi chemin entre la BD et l'Art picturale. Je complèterai l'avis au fur à à mesure des lectures car il y aura beaucoup à dire.

04/03/2009 (modifier)
Couverture de la série Sept Missionnaires
Sept Missionnaires

J’ai adoré cette histoire de moines indignes et si attachants. Quelle merveilleuse idée que de faire incarner à chacun un des péchés capitaux, et quel talent dans la narration de leur aventure. Décidément, Ayroles est un tout grand de la bd actuelle. Il parvient à n’oublier aucun ingrédient indispensable dans ce qui aurait pu n’être qu’un one-shot secondaire. Contexte historique, humour, aventure, contrepied à la morale bienpensante et créativité : que demander de plus ? Le dessin de Luigi Critone, artiste dont j’ignorais jusqu’à l’existence, est en totale adéquation avec l’histoire. Très soigné et très lisse, il est à mes yeux diablement séduisant, et constitue le contre-pied parfait. Son impact est plus efficace que celui qu’un dessinateur humoristique classique aurait pu amener. L’ensemble constitue une divine réussite dans une collection qui m’aura par ailleurs plus souvent déçu qu’à son tour. Que je sois damné si ces sept moines ne deviennent pas de diaboliques idoles.

04/03/2009 (modifier)
Par RoninBox
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Péchés mignons
Péchés mignons

Etant un peu coquin moi même, je trouve cette série vraiment géniale. C'est un vrai coup de cœur, car le style tout en rondeur des dessins de personnage est excellent, les filles y sont très glamour et les couleurs vive et chaudes donne encore plus de sensualité. Les minis histoires sont hilarantes, dans les deux premiers volumes c’est les aventures et déboires sexuels d’un jeune garçon qui n’est pas sans rappeler le dessinateur (Arthur De Pins), tandis que le troisième raconte l’histoire de l’une de ses conquêtes du volume 2, Clara la rouquine débridé qui consomme les hommes mais qui cherche l’amour……. Il y aura forcement au moins l’un des sketchs de cette série qui vous rappellera une anecdote vécu. Très contemporaine, elle dépeint les relations homme/femme du 21ème siècle et le sexe y est montrer sans tabou et avec beaucoup d’humour, ATTENTION ce n’est pas un porno. Je trouve le volume 3 vraiment excellent car la plupart des histoires sont coécrites par des femmes et elles n’y vont pas avec le dos de la cuillère, cela donne encore plus de caché à cette série. Pour donner une référence TV ont peu les comparer à « Sex and the city ». De plus ce que j’aime chez fluide glacial c’est que leur séries sont le plus souvent en dessous de 10 euros, ce qui est un luxe de nos jours et ce qui n’est pas le cas de tous les éditeurs. Non je ne suis pas auvergnat et non je n’ai pas les mains crochus, mais en tant que Jean-Pierre Koff de la BD je peux dire : « Cette série c’est pas de la merde ». Rapport qualité/prix, foncé les yeux fermés.

04/03/2009 (modifier)
Couverture de la série Astérix
Astérix

Tout le paradoxe du mode de notation de bdtheque ressurgit lorsqu’il me faut noter Astérix. D’un côté, il est difficile de ne pas dire qu’Astérix est une série culte qui a marqué l’histoire de la bande dessinée franco-belge. C’est sans doute dans cette série que l’on retrouve les récits les plus ‘grand public’ capables de plaire aux jeunes lecteurs comme aux anciens grâce au large éventail d’humour développé par les auteurs. Goscinny était un véritable génie en la matière et Uderzo possédait une patte bien à lui et pourtant tellement emblématique de la grande période de la bande dessinée franco-belge. Des albums comme Astérix chez les Bretons, Astérix légionnaire, Astérix en Hispanie, le Combat des Chefs sont autant de perles que je ne me lasse pas de relire. D’un autre côté, bdtheque a cette particularité de nous pousser à noter une série sur l’ensemble de ses albums. Et là, il faut bien reconnaître qu’Astérix est une série qui a connu assez rapidement une apogée, mais qui depuis pas mal d’années est devenue quelconque. Dès que Goscinny est décédé les albums ont chu en qualité. Uderzo fera ce qu’il pourra et aura le tort de ne pas s’associer à un scénariste avec pour résultat des albums médiocre voire franchement mauvais ainsi que des albums de remplissage sans intérêt. Puis vient la reprise par Ferri et Conrad, un premier tome (Astérix chez les Pictes) plutôt plaisant, suivi d’albums de plus en plus quelconques. Là, je viens de lire Astérix et le Griffon et, ben, bof, quoi ! J’ai pris le temps de noter chaque album et la moyenne est maintenant tombée à 3,23/5. Alors, culte pour souligner l’empreinte que la série laissera et les titres phares qui ont marqué l’histoire de la bande dessinée franco-belge, ou juste pas mal pour sanctionner les albums médiocres et souligner le fait que depuis Astérix chez les Belges (qui date quand même de 1979 pour une série qui a vu depuis lors 15 albums sortir), aucune nouvelle histoire du petit moustachu ne m’aura vraiment séduit ? Je tranche pour « pas mal » avec coup de cœur car Astérix, Obélix, Idéfix, Abraracourcix, Ordralfabétix et tous les autres resteront jamais gravés en moi. Mais franchement, pour moi la série est devenue des plus quelconques.

04/03/2009 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Jeu de l'Amour et du Hasard de Marivaux
Le Jeu de l'Amour et du Hasard de Marivaux

Voici une surprise de taille, n'ayant jamais lu de Marivaux, je m'en vais de ce pas me procurer quelques-uns de ces marivaudages. Florent Humbert nous en donne une adaptation haute en couleur, tout d'abord avec son dessin merveilleusement coloré, vif et enchanteur. Les personnages ont des expressions et des attitudes d'une drôlerie incontrôlable, exactement comme dans le ton des pièces de théâtre de l'époque. Le langage "maurivaudien" vaut bien le détour, les dialogues dans le même style que l'original - je suppose sans trop me tromper - sont d'un grand talent ! Dans tout cet imbroglio amoureux, lorsque deux tourtereaux se retrouvent ensemble, des cupidons apparaissent et envoient d'innombrables petits cœurs sur les jeunes gens comme autant de flocons de neige, cette image de l'amour est enchanteresse. Humbert nous fait suivre cette comédie avec entrain et joyeuseté. C'est apparemment la première production de l'auteur, alors chapeau Monsieur ! A lire et à relire, à regarder, ça aussi on ne saurait s'en lasser.

03/03/2009 (modifier)
Par Miranda
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Balzac
Balzac

Voici un bel hommage à Honoré de Balzac, avec le graphisme extraordinaire de Joëlle Savey. Il faut peut-être avoir lu une bonne part des œuvres de l'écrivain pour en déguster pleinement tout le contenu et les multiples références. Je n'ai lu que le Père Goriot et le Lys dans la Vallée - et ce il y a for longtemps -, mais cela ne m'a pas empêché d'apprécier grandement ce si joli moment de la vie de Balzac, moment tragique et plein de tendresse. Revenu de voyage avec sa "tendre chéri Louloup", - la Comtesse Hanska qu'il a épousée en 1850, six mois avant sa mort, après l'avoir courtisée pendant près de vingt ans ! - il est confronté à une bien malencontreuse mésaventure, les clés de sa maison ont été perdues. Balzac va se lancer à la recherche de celles-ci, mais les événements l'entraînent vers de bien étranges situations. Ce n'est pas simplement un hommage à l'auteur mais aussi à son œuvre, beaucoup de personnages tirés de ses romans prennent ici place, comme le Baron Nucingen, Lucien de Rubempré et la Marquise d'Espard, Bourgeat - sortis de la "Comédie Humaine" - Desplain, Vautrin, Rastignac, et bien d'autres. Mais quel rôle jouent-ils et que font-ils ici ? Je vous le laisse découvrir. Joëlle Savey nous donne ici un portrait fidèle de l'écrivain et un rendu sans pareil du Paris du milieu du 19ème, pour une remontée fabuleuse dans le temps. Dufaux lui nous gratifie d'un portrait plein de tendresse de Balzac qu'on a subitement envie de lire ou relire.

03/03/2009 (modifier)
Couverture de la série Tatanka
Tatanka

Quelle gifle j’ai reçue en lisant le dernier tome de cette série qui nous propose en prime 8 planches de plus (54) que les précédents. Certains le trouvent trop bavard mais je ne déteste rien de plus que les auteurs qui laissent le soin aux lecteurs de s’imaginer leur propre fin, ou pire, qui la bâclent comme celle du Complexe du Chimpanzé avec sa théorie à 2 balles ! J’aime par contre qu’on me prenne par la main comme Joël Callède qui prend le temps de bien nous développer son scénario d’une façon si cohérente qu’il en devient crédible malgré l’énormité de la situation ! J’ai également apprécié le parti pris chronologique entrecoupé de flashbacks qui donne du rythme … même s’il faut être concentré comme au bas de la page 32 pour ne pas perdre le fil ! J’aime cette tension qui monte au fur et à mesure que je tourne les pages qui me rapprochent de la fin … surtout quand elle est aussi réussie ! Callède, dont j’appréciais la bibliographie m’a encore scotché avec cette série à l’instar de celles de Luc Brunschwig le maître du genre. Quant à Gaël Séjourné, son style fluide illustre magnifiquement ce thriller dont j’ai admiré particulièrement les pages 16 et 17 sans compter les frissons des 3 dernières ! Merci à eux ainsi qu’au coloriste Jean Verney pour avoir embelli ce bijou !

02/03/2009 (modifier)
Par Ro
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Jolies ténèbres
Jolies ténèbres

Imaginez une petite fille morte, son corps d'écolière oublié et gisant au coeur d'une forêt. Imaginez alors que tous les petits personnages qui peuplaient son esprit et son imaginaire s'en échappent, fées, ballerines, poupées et autres princesses. Tout ce petit monde, insouciant et désemparé, va alors tenter de vivre autour, voire à l'intérieur, du cadavre bientôt en décomposition. Un petit peuple de conte de fées côtoyant la mort et la pourriture, voilà qui entame le récit sur une note bien morbide et étonnante. Mais ce n'est là que le début d'une fable largement plus cruelle. Sa Majesté des mouches est enfoncé. Jolies ténèbres fait exploser la douceur et l'insouciance des rêves d'enfant, de petites filles, pour afficher la dureté de la réalité et plus encore la cruauté des personnages enfantins. Car bien rapidement, la vie de cette communauté de petits personnages va se transformer en véritable jeu de massacre. La naïveté va être la première cause des disparitions, dans cet univers naturel où les dangers et les prédateurs rôdent un peu partout. Mais ce seront surtout les comportements de chacun d'entre eux qui vont entrainer les pires atrocités. Egoïsme, inconscience, orgueil, méchanceté, fainéantise, régression, peur, manque d'assurance... Sous des aspects enfantins, ce récit est incroyablement dur. Les morts sont plus cruelles et horribles les unes que les autres, d'autant plus marquantes qu'elle se masquent sous des allures d'amusement d'enfants, de recherche de nourriture ou de découvertes insouciantes et souriantes de la nature environnante. Certains petits personnages, aux traits de princesses ou de gentils garçons, se révèlent de véritables monstres. C'en est parfois à vous retourner le coeur. Le pire étant l'indifférence souriante de ceux qui voient mourir leurs comparses dans d'atroces situations sans réagir. Le graphisme joue précisément la carte du contraste entre un style simplifié, assez enfantin, servi par de très jolies couleurs, comparé à l'horreur de ce qu'il raconte. Je regrette cependant le manque de détail du trait des Kerascoët sur la majorité des pages. Seuls les décors et certains animaux sont joliment ouvragés et peints. Les Kerascoët prouvent pourtant dans une double page de cet album qu'ils sont capables d'un style nettement plus soigné et réaliste. La narration est parfaitement orchestrée. Elle se déroule avec une fausse insouciance enfantine. Le récit est dense et l'album très conséquent. Les auteurs ont su savamment doser la progression dans l'horreur, par touches de plus en plus saisissantes pour les lecteurs. Cela frise l'accumulation sans jamais l'atteindre pour de bon. Et tandis que les émotions se font de plus en plus noires, la fin vient donner le coup de grâce vengeur attendu depuis de nombreuses pages. Voilà une oeuvre vraiment très forte. Elle est puissante par son contraste entre horreur et imaginaire enfantin. Elle est belle et très dérangeante à la fois. Une lecture marquante, suffisamment saisissante pour pouvoir créer soit un rejet soit un envoûtement total. Un vrai coup au ventre en ce qui me concerne, et un album possiblement culte. Vive recommandation de ma part mais sachez que vous risquez de ne pas en sortir indemne.

02/03/2009 (modifier)