Les derniers avis (7333 avis)

Par ArzaK
Note: 5/5
Couverture de la série Cages
Cages

La claque! Jamais j'aurais pu imaginer qu'un auteur puisse avoir l'audace et la liberté de réaliser une bd pareille. Et c'est de l'autre côté de l'atlantique que cela s'est passé! Chapeau bas! Cages est le genre d'ouvrage dont la lecture des premières planches suffit pour comprendre que l'on est en face d'un truc rare, une oeuvre forte et exceptionnelle, le genre de livre dont l'auteur ne semble rien devoir à personne. Il y a certes par moment, un petit côté "Paul Auster" et le jazz a certainement dû être une source d'inspiration de premier plan, mais côté bande dessinée, on a bien l'impression que McKean défriche ici un terrain complètement nouveau. Le sujet : "l'art" et la difficulté d'en faire. Le propos est troublant, Dave McKean ne cherche pas à nous asséner de grandes vérités ou à faire le malin façon : "regardez l'artiste que je suis!", non, il pose plus de questions qu'il n'en résout mais avec pertinence. Cages est son oeuvre la plus personnelle, la plus étrange, la plus difficile à lire aussi. Certains passages sont un peu abscons, mais en les lisant on est sûr d'y revenir un jour et d'en trouver le sens, rarement univoque. D'autres chapitres sont lumineux, ils vous prennent par la gorge, tant sont bien décrites la solitude et la détresse affective des personnages. Ce pavé de 496 planches est l'édition intégrale d'une série publiées en plusieurs fascicules outre-atlantique. Delcourt a préféré tout éditer d'un coup, en un seul épais volume, du coup, ca coûte plutôt cher, mais Delcourt a eu la bonne idée de reproduire les différentes couvertures au début de l'album. En tout cas, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il y a un gars, chez Delcourt, qui fait son boulot, je veux parler du chef éditorial qui s'occupe de la sélection des bds US. Ce gars ne choisit jamais n'importe quoi, on a pratiquement eu droit qu'à des bijoux : Watchmen, V pour Vendetta, Black hole, Les yeux à vif... Faudrait penser à l'augmenter, monsieur Delcourt! Et à engager son équivalent japonais pour les prochains mangas que vous comptez publier...

23/08/2002 (modifier)
Par brunelle
Note: 5/5
Couverture de la série Polonius
Polonius

Un péplum noir, torturé, que je considère sans l'ombre d'un doute comme la meilleure oeuvre de Tardi. C'est complètement atypique de Tardi, pourtant. Ca ne ressemble à aucun des autres albums qu'il a pu sortir, ça sort du style "14-18, avant, pendant, après", ou encore du polar à la der des ders, et autres burmas. "Polonius" a toute la dimmension d'un mythe tragique, qui semble s'étendre sur tous les personnages, et sur toutes les situations : le desert, la prison, les luxurieuses orgies, les rues délabrées... Du début jusqu'à la fin, on sent la tension constante de la mort, cette espèce de fatalité pesante... d'accord, cette bd est complètement décalée, peu connue, (peu aimée ?) mais moi, c'est celle à laquelle j'accroche le plus.

23/08/2002 (modifier)
Par Nours
Note: 5/5
Couverture de la série Le Grand Pouvoir du Chninkel
Le Grand Pouvoir du Chninkel

En feuilletant cette BD, il y a quelque temps de ça, je n'avais pas vraiment accroché. Drôle de tronche, ce petit bonhomme avec ses yeux trop grands pour lui... Paysages bizarres, dépouillés et déprimants... Créatures qui ne ressemblent à rien de connu en HF... Et puis j'ai franchi le pas. Pour découvrir une BD qui devait me tenir en haleine du début à la fin. La quête du Chninkel devient si vite la nôtre qu'il est impossible de le lâcher en cours de route. Et, ce qui n'arrive pas souvent, la fin est à la hauteur du reste.

22/08/2002 (modifier)
Par Marv'
Note: 5/5
Couverture de la série Le Vagabond des Limbes
Le Vagabond des Limbes

Sans conteste l'oeuvre phare de Christian Godard et Julio Ribera. Mélange d'aventures, de space-opera et d'humour, le Vagabond des Limbes nous fait voyager aux confins de l'espace et du temps depuis 30 albums déjà. Axle Munshine et Musky volent de planètes en planètes, vivent des aventures toujours étonnantes et développées de main de maître par Godard. Et il en profite pour aborder tout un tas de thèmes profonds(Dieu, le temps, l'amour, le sacrifice, le clônage, etc ...), ponctués par les insultes et grossièretés inventées pour l'occasion et mises dans la bouche du "petit clown" Musky. Les références et clins d'oeil à notre société sont légions (personnages, accessoires, lieux, religions, traditions, etc ...), l'humour est omniprésent, et si parfois l'histoire stagne ou se complique trop, Godard trouve toujours l'idée au bon moment pour débloquer le récit. Ribera pour sa part remplit très correctement sa part de travail, même si l'on ressent une perte de qualité dans les tous derniers albums. D'un style assez particulier, il s'est imposé comme le dessinateur tout à fait adéquat aux voyages et découvertes incessants des globe-trotters du cosmos. Bien que quelques albums ressortent du lot (l'incontournable "Alchimiste suprême", l'excellent "Empire des Soleils noirs" par exemple), la saga est à prendre dans son ensemble et c'est véritablement en tant que telle que la série mérite ses 5 étoiles. Plutôt mal connu, le Vagabond des Limbes tient lieu de chef d'oeuvre à mes yeux. Merci messieurs Godard et Ribera de faire vivre Axle, Musky, Muskie, Matt Gamon et les autres pour notre plus grand plaisir.

21/08/2002 (modifier)
Par Gévaudan
Note: 5/5
Couverture de la série Jeremiah
Jeremiah

Je dois avouer que je n'aime pas trop donner la note maximale; mais en ce qui concerne Jeremiah, je suis obligé de faire une exception. Je suis vraiment accro à cette série car Jeremiah et Kurdy sont probablement les persos de BD les plus attachants que je connaisse. Ils sont tellement humains avec leurs défauts, leurs humeurs et leurs petits travers. C'est tout bonnement génial de les voir évoluer au fur et à mesure des albums (surtout Jeremiah) et des aventures qu'il traverse. En plus le talent de l'auteur est indéniable, tant dans le dessin (sublime avec le passage à l'aquarelle dans les derniers épisodes) que dans les scénarios, toujours originaux, réalistes, bourrés de clins d'oeil et d'humour. La galerie de persos est riche: les méchants sont méchants (sans jamais tomber dans la caricature), les gentils ne sont pas niais pour autant, quant aux autres, ils sont tout simplement criants de vérité et d'authenticité. Enfin, l'ajout d'un brin d'érotisme dans les derniers tomes n'enlève rien au charme de cette série d'aventures. C'est bien simple, Jer', j'adore et c'est tout!

21/08/2002 (modifier)
Par Kael
Note: 5/5
Couverture de la série Pilules bleues
Pilules bleues

J'ai eu une approche assez naïve de cet album. Je l'ai lu sans même en connaître le contenu, sans savoir si ça allait être drôle ou émouvant, sans savoir quel était le thème, mais juste en me basant sur les divers échos élogieux que j'ai pu avoir. L'histoire commence simplement, un peu dans le style de Monsieur Jean. Un jeune homme nous fait une chronique de sa vie. Jusque là, c'est agréable sans pour autant être très original. Jusqu'à la concrétisation de sa relation avec Cati. Là, le récit prend une toute autre tournure. L'histoire devient grave (en évitant le lourd, le tragique, la pitié et le misérabilisme) Je crois qu'on a tous été un jour confronté à ce fléau. Cependant, j'ai été touché par la manière dont cela est traité ici. Malgré cette maladie, on sort de ce livre un grand message d'espoir. C'est une leçon de vie, tout simplement.

21/08/2002 (modifier)
Par Piehr
Note: 5/5
Couverture de la série Les Formidables Aventures de Lapinot
Les Formidables Aventures de Lapinot

J'ai découvert réellement le style de Trondheim par les formidables aventures de Lapinot, n'ayant pas encore lu un tome de Donjon à cette époque. Et que c'est bon ! L'humour est très fort, tout simplement ! Un humour etonnament naif et efficace, qui fait mouche à chaque fois. Lorsque nos héros se rendent, frétillants d'impatience, au guichet des remontées mécaniques, qu'on leur demande "combien de forfait en tout ?" et qu'ils hurlent de concert à tue-tête "UN !!!!!", c'est fort :) (en tout cas, moi, ca me fait rire :)) Bref, Trondheim nous gratifie ici d'un humour poilant qui ne tombe jamais dans la vulgarité, jouant beaucoup sur les mots et sur l'innocence de ses mignons petits personnages (Perso, mon préféré est richard, trop mignon lui :)). Le style graphique de Trondheim est vraiment particulier : on aime ou on n'aime pas, ça, c'est clair ! Le style est super brouillon, dessiné "à main levée", et la mise en couleur pleine est en fait vraiment sympathique. Moi, j'aime, et ca ajoute beaucoup au coté innocent de l'ensemble. Lapinot, c'est frais, c'est fort, c'est bon !

21/08/2002 (modifier)
Par Marv'
Note: 5/5
Couverture de la série Astérix
Astérix

Voilà bel et bien une série exceptionnelle ! De longévité, de qualité et d'innovation. L'humour de Goscinny (qui n'a selon moi d'égal que celui de Franquin) allié à la perfection du trait d'Uderzo ont fait d'Astérix le mètre étalon de la BD franco-belge. Les gags, références et clins d'oeil qui remplissent les pages sont autant de preuves de l'immensité du talent des auteurs. L'univers de nos amis gaulois est particulièrement bien développé, ce qui frappe d'ailleurs, c'est que le moindre petit personnage secondaire est traité avec autant d'attention et de minutie (j'allais dire d'amour) que les "piliers" de la série. Astérix est devenu au fil des albums LA référence et LE représentant de la BD aussi bien auprès des non-initiés que des passionnés, et ce tour de force n'est qu'une de ses si nombreuses qualités. L'intemporalité des histoires en est une autre, majeure. Véritable phénomène, Astérix est et restera dans le coeur de tous comme la BD phare de la deuxième partie du XXème siècle. Et de loin !

20/08/2002 (modifier)
Par Marv'
Note: 5/5
Couverture de la série Les Aventures de Tintin
Les Aventures de Tintin

Au risque de ne pas être très original, j'avoue avoir appris à lire, moi aussi, grâce aux albums de Tintin. Donc un incontestable sentiment de nostalgie influence en partie mon jugement. Quand j'étais gosse, Tintin me faisait rêver. C'est vrai que le contexte de chaque album donne naissance à des aventures exaltantes, rocambolesques et captivantes. Et je me rends compte que la magie opère toujours, après chaque lecture, malgré les années qui s'amoncèlent. C'est d'ailleurs une raison de plus d'aimer les aventures de Tintin : je suis à chaque fois surpris des émotions qu'elles réveillent en moi. Alors oui, la ligne claire d'Hergé, autrefois novatrice, a pris de l'âge et semble parfois dépassée par le graphisme de certains auteurs actuels. Malgré tout, ce style reste percutant et la maîtrise dont fait preuve Hergé fait oublier le reste. Quant aux personnages, c'est sans conteste les acolytes et compères du célèbre reporter qui mènent la barque. Tintin, lisse et trop parfait est vite dépassé dans le coeur des lecteurs par le capitaine Haddock en tête (Mille Sabords !), ses disputes somptueuses avec Tryphon Tournesol (les albums "lunaires" au summum) et les inénarrables Dupondt (la scène de la jeep dans L'Or Noir par exemple), ainsi qu'une foule d'autres personnages, tous très charismatiques. Pour résumer, Tintin paraît daté, et pourtant le relire procure toujours un plaisir certain, et peut même parfois se comparer à une cure de jouvence. Malgré tout ce qu'on peut lui reprocher, il reste une référence parmi les références, et ça, ça force le respect.

20/08/2002 (modifier)
Par Marv'
Note: 5/5
Couverture de la série Raymond Calbuth
Raymond Calbuth

Attention, lorsque vous ouvrez une BD de Raymond Calbuth, vous entrez dans un monde à part, un monde dont vous ne reviendrez peut-être pas ! Raymond habite Ronchin, il est mégalo, parano, schizo, mytho, et c'est pour ça que je l'aime Raymond. Monique aussi l'aime, elle l'admire même. Monique c'est sa femme, mais Raymond le confesse : jamais plus de 50 ans avec la même femme ! Faut dire que c'est un tombeur. 'Puis un gars important : il n'hésite pas à écrire aux présidents des USA et de Russie pour exiger le démantèlement des armes nucléaires ! Un aventurier des temps modernes aussi : n'écoutant que son courage à deux mains, il organise une opération-commando pour libérer les Vaches-qui-rient honteusement parquées dans les rayons du supermarché ... Bref, Tronchet nous brosse le portrait sans concession d'un doux-dingue qui se prend pour le centre du monde. Évidemment, il faut se laisser guider, entrer dans le délire et se lâcher, et alors là, c'est grandiose ! Les esprits chagrins dénigreront le dessin "cra-cra" de Tronchet. Sachez voir au-delà ! Vous vous rendrez compte que finalement, c'est parfaitement approprié aux persos et aux gags. Léger bémol toutefois : possédant l'ancienne édition en 4 tomes, j'ai peur que le redécoupage en 6 tomes ne fasse un peu "light". Quant à l'inédit 7ème tome, j'avoue être resté sur ma faim. Tronchet semble avoir laissé Raymond Calbuth de côté trop longtemps, il manque un peu de la fraîcheur des premiers albums. Mais quoi qu'il en soit, cette série reste à mes yeux garante de bons moments de rigolade, et je dis : Merci Monsieur Tronchet !

20/08/2002 (modifier)