Ce mélange de dessin traditionnel et d'informatique est de toute beauté. J'ai eu la chance d'en discuter avec Eric Liberge et réaliser ce travail n'est pas chose facile. Bref en plus d'être totalement envoûtant, cet album est sublime.
Album sorti en septembre 2000 et passé sous silence. L'histoire est prévue en 2 tomes. Ayant rencontré Eric Liberge il y a quelques mois, il m'avait confirmé la sortie du tome 2, mais je ne sais plus quand. La recherche graphique sur ce tome, comme sur tout ce qu'Eric Liberge produit, est très poussée, ce qui peut expliquer que certains n'aimeront pas cet album à lire plusieurs fois . A suivre absolument!
Voilà ce qu'on appelle une réussite tant le réçit est captivant , boulversant et émouvant . Oui , vous avez compris qu'ici pas de bagarres , ni de meurtres , vous aurez droit uniquement à un conte familial débordant d'humanité, d'émotion et..... de fantastique !
Tout en douceur , Taniguchi , déjà auteur du très bon " Journal de mon père " nous raconte le retour dans le passé d'un homme mûr qui va redécouvrir son enfance et sa famille . De plus , en toile de fond , on nous informe sur les moeurs des japonais au début des années 60 , ce qui n'est pas négligeable .
D'habitude , je ne suis pas un adepte de manga mais je dois dire que dans le cas de Quartier Lointain , je me suis laissé tenter car je trouvais le dessin très attrayant ainsi que la présentation très convaincante également . N'oublions pas que ce tome 1 est une bd de 200 pages , cela pourrait décourager certaines personnes mais le réçit est fluide et on oublie très vite ce petit détail tant on est impliqué dans l'histoire . Le ton est juste , la narration est agréable et l'émotion est palpable à chaque instant sans pour cela tombé dans les clichés habituels du mélodrame .
Une bd à lire avec humilité !
« Légende des contrées oubliées » est, avec la « Quête de l’Oiseau du Temps », une des premières séries d’H-F parues fin des années 80. L’univers de cette trilogie n’est pas sans rappeler celui du « Seigneur des anneaux » du légendaire Tolkien. Les dessins sont particuliers et peu accrocheurs à première vue. Mais il ne faut surtout pas s’arrêter là ! En effet, le graphisme, se rapprochant de l’illustration, est admirablement mis en valeur par des couleurs pastelles du plus bel effet. Segur a un style bien à lui qu'il est d'ailleurs difficile de caractériser ou de rapprocher de celui d’un autre auteur. Chaque planche bénéficie d'un cadrage à la fois original et audacieux qui met en valeur des décors fourmillant de détails, que ce soit au niveau de la faune ou de la flore des contrées traversées. La qualité du dessin ne permettrait pas à lui seul de justifier mon coup de cœur sans un scénario à la hauteur ! Il faut bien l’avouer, le récit proposé par Chevalier est assez conventionnel au début avec une quête des plus banales ; un petit groupe de nains partis à la recherche de leur futur roi. Mais rapidement, on s’aperçoit que le récit est plus subtil, plus complexe avec des rebondissements qui ne sont pas là pour redonner un coup de fouet à une histoire à l’agonie. Bien au contraire, l’histoire reste cohérente et s’enrichit de la complexité de la personnalité des protagonistes qui évolue au fil des rencontres. De plus, la fin est inattendue et très recherchée (contrairement à d’autres séries d’H-F).
Pour résumer, le scénario, grandiose, est servi par un graphisme inhabituel mais bien à propos. En outre, cette série ne se propose pas de brosser une caricature minimaliste de la dichotomie du bien et du mal.
Bref, on reste scotché du début à la fin . . . Du Grand Art !
Le scénario nous emporte à la vitesse de la lumière.
Le dessin est splendide et la mise en page cadence terriblement l'histoire.
Et enfin une série en 3 tomes.
Indispensable dans sa collection.
Le tandem Uderzo – Goscinny est magique ! Un dessin avec un trait ferme mais tout en rondeur (n’est-ce pas Obélix ?) et un scénario servit tout chaud par le Maître. Un classique de la bd qui est vite devenu un incontournable. Le génie de Goscinny est d’avoir pu, dans un même scénario, insérer plusieurs niveaux de lecture. Les aventures d’Astérix sont à la portée des plus jeunes, mais lorsqu’on grandit, une nouvelle lecture nous fait découvrir une autre face…fascinant ! Cependant, même si le monde de la bd a perdu beaucoup suite au décès de Goscinny, je trouve que Uderzo ne s’en est pas trop mal sorti pour la suite en solo des aventures de notre petit guerrier Gaulois. En effet, « le Grand Fossé » , « le Fils d’Astérix » et « Asterix chez Rahazade » (pour ne citer qu’eux) sont plutôt bien réalisés. Mais je conviens que « la Rose et le Glaive » et « Asterix et Latraviata » sont très en dessous de la moyenne.
Liberge est-il possédé par le démon du dessin ? Ou plutôt, est-ce que Liberge est vraiment humain ? Pour dessiner et écrire de la sorte, il doit venir d'ailleurs ;)
Tonnerre Rampant est certainement l'album le plus terrifiant qui éxiste actuellement dans la Bande Dessinée. Bravo !!!
Ce sont les éditions Glénat qui ouvriront la voie en créant la collection « Carrément BD ». Une façon de laisser s’exprimer les auteurs graphiquement en publiant un format démesuré laissant place à une qualité graphique impressionnante. C’est au tour de Soleil Productions de se lancer dans l’aventure, avec la collection « Latitudes », la maison d’édition entend bien proposer des récits au dessin sublimes et au scénario bien développé. « Banquise » et « Tonnerre Rampant » sont les deux premiers albums publiés. La particularité de cette nouvelle collection est qu’elle offre un format original (250X345) et 80 pages couleurs qui vous séduiront. Car question séduction, « Banquise » ne vous décevra pas !
A commencer par ses personnages aussi hargneux que malhonnête et qui fait la part belle à notre côté obscur. Aventure sanglante empreinte de magies et de croyances, ce premier album nous entraîne sur une banquise où se croise animaux et humains. Un environnement hostile auquel les auteurs ont apporté beaucoup de fidélités. Bref, la sauce prend bien et pique juste là où il faut. Le dessin de Christophe Gaultier est à mi-chemin entre Christophe Blain et Joann Sfar, ce côté hachuré, ce trait fin et cette dextérité n’est pas sans le rappeler. Puis, il y a un certain onirisme dans les couleurs, j’en veux pour preuve les aurores boréales ou encore les fantastiques décors de cet univers de glace. Quant à Sylvain Ricard, il sait allier une certaine poésie à la grivoiserie de nos protagonistes. Il est aussi un maître en ce qui concerne un retournement soudain de la situation, de quoi étonner le lecteur qui aura déjà les yeux grands ouverts.
J'ai personnellement adoré ! je viens de me lire les tomes 2 et 3 d'affilée, et je reste sur une très bonne impression. Au vu des critiques déjà émises et du thème traité, je pense que je partais avec un bon a-priori : ça ne pouvait que me plaire. Malgré tout l'histoire peut paraitre un peu confuse dans les personnages, on se perd un peu parfois "tiens qui c'est ? ah non c'est l'autre...". Les références qui sont faites et qui nous renvoient à la fin cassent un peu la lecture : on est tiraillé entre l'envie d'aller les lire dès qu'on en rencontre et continuer la lecture pour tout rattrapper à la fin.
Mais ce doit être le seul petit reproche que je peux faire à cette série. C'est certainement ce que j'ai lu de mieux sur la période traitée.
On sent qu'il y a eu de la recherche pour chaque épisode, même si des libertés sont parfois prises dans l'interprétation et on nous le dit. C'est vrai que l'histoire est tout de même un monde d'initiés, mais je pense que c'est ce genre d'ouvrage qui me permet de mieux connaître l'Histoire.
Les dessins et les couleurs sont vraiment très bons et collent particulièrement bien avec le sujet je trouve.
La lecture du tome 4 de ce premier cycle conforte mon sentiment sur Murena. Toujours les mêmes ingrédients que sont la violence et le sang, les orgies et la luxure, conquête du pouvoir et trahison.
Vivement le second cycle qui, je le pense, sera du même acabit
En somme, vous l'aurez compris, n'hésitez plus :)
Comment fait Alzeal ? En 2 bandes dessinées (le Pantin) presque muette, puisque les dialogues sont rares ici aussi, il arrive à faire deux bijoux !
Dans Le Pantin il y avait un côté triste qui se dégageait de chaque case avec ce petit pantin rejeté par la nouvelle génération, mais la conclusion avait une note optimiste malgré tout.
Avec "L'Animal à 6 pattes", Michel Alzeal est d'une noirceur absolue. D'ailleurs les quelques lignes par lesquelles il commence cette BD sont très révélatrices de l'état d'esprit dégagé par les quelques 200 planches qui la composent : "Extérioriser ce que l'on a dans l'ombre, se défouler sur des pages, et se sentir libéré une fois qu'elles sont tournées."
Autant le dire tout de suite, quand vous refermez cette BD, vous serez totalement anéanti par le manque d'espoir qu'elle dégage. Mais rien de gratuit, juste quelque chose de noir foncé.
En tout état de cause, ne passez pas à côté de ce bijou !
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Le Dernier Marduk
Ce mélange de dessin traditionnel et d'informatique est de toute beauté. J'ai eu la chance d'en discuter avec Eric Liberge et réaliser ce travail n'est pas chose facile. Bref en plus d'être totalement envoûtant, cet album est sublime.
Le Dernier Marduk
Album sorti en septembre 2000 et passé sous silence. L'histoire est prévue en 2 tomes. Ayant rencontré Eric Liberge il y a quelques mois, il m'avait confirmé la sortie du tome 2, mais je ne sais plus quand. La recherche graphique sur ce tome, comme sur tout ce qu'Eric Liberge produit, est très poussée, ce qui peut expliquer que certains n'aimeront pas cet album à lire plusieurs fois . A suivre absolument!
Quartier lointain
Voilà ce qu'on appelle une réussite tant le réçit est captivant , boulversant et émouvant . Oui , vous avez compris qu'ici pas de bagarres , ni de meurtres , vous aurez droit uniquement à un conte familial débordant d'humanité, d'émotion et..... de fantastique ! Tout en douceur , Taniguchi , déjà auteur du très bon " Journal de mon père " nous raconte le retour dans le passé d'un homme mûr qui va redécouvrir son enfance et sa famille . De plus , en toile de fond , on nous informe sur les moeurs des japonais au début des années 60 , ce qui n'est pas négligeable . D'habitude , je ne suis pas un adepte de manga mais je dois dire que dans le cas de Quartier Lointain , je me suis laissé tenter car je trouvais le dessin très attrayant ainsi que la présentation très convaincante également . N'oublions pas que ce tome 1 est une bd de 200 pages , cela pourrait décourager certaines personnes mais le réçit est fluide et on oublie très vite ce petit détail tant on est impliqué dans l'histoire . Le ton est juste , la narration est agréable et l'émotion est palpable à chaque instant sans pour cela tombé dans les clichés habituels du mélodrame . Une bd à lire avec humilité !
Légendes des Contrées Oubliées
« Légende des contrées oubliées » est, avec la « Quête de l’Oiseau du Temps », une des premières séries d’H-F parues fin des années 80. L’univers de cette trilogie n’est pas sans rappeler celui du « Seigneur des anneaux » du légendaire Tolkien. Les dessins sont particuliers et peu accrocheurs à première vue. Mais il ne faut surtout pas s’arrêter là ! En effet, le graphisme, se rapprochant de l’illustration, est admirablement mis en valeur par des couleurs pastelles du plus bel effet. Segur a un style bien à lui qu'il est d'ailleurs difficile de caractériser ou de rapprocher de celui d’un autre auteur. Chaque planche bénéficie d'un cadrage à la fois original et audacieux qui met en valeur des décors fourmillant de détails, que ce soit au niveau de la faune ou de la flore des contrées traversées. La qualité du dessin ne permettrait pas à lui seul de justifier mon coup de cœur sans un scénario à la hauteur ! Il faut bien l’avouer, le récit proposé par Chevalier est assez conventionnel au début avec une quête des plus banales ; un petit groupe de nains partis à la recherche de leur futur roi. Mais rapidement, on s’aperçoit que le récit est plus subtil, plus complexe avec des rebondissements qui ne sont pas là pour redonner un coup de fouet à une histoire à l’agonie. Bien au contraire, l’histoire reste cohérente et s’enrichit de la complexité de la personnalité des protagonistes qui évolue au fil des rencontres. De plus, la fin est inattendue et très recherchée (contrairement à d’autres séries d’H-F). Pour résumer, le scénario, grandiose, est servi par un graphisme inhabituel mais bien à propos. En outre, cette série ne se propose pas de brosser une caricature minimaliste de la dichotomie du bien et du mal. Bref, on reste scotché du début à la fin . . . Du Grand Art !
Légendes des Contrées Oubliées
Le scénario nous emporte à la vitesse de la lumière. Le dessin est splendide et la mise en page cadence terriblement l'histoire. Et enfin une série en 3 tomes. Indispensable dans sa collection.
Astérix
Le tandem Uderzo – Goscinny est magique ! Un dessin avec un trait ferme mais tout en rondeur (n’est-ce pas Obélix ?) et un scénario servit tout chaud par le Maître. Un classique de la bd qui est vite devenu un incontournable. Le génie de Goscinny est d’avoir pu, dans un même scénario, insérer plusieurs niveaux de lecture. Les aventures d’Astérix sont à la portée des plus jeunes, mais lorsqu’on grandit, une nouvelle lecture nous fait découvrir une autre face…fascinant ! Cependant, même si le monde de la bd a perdu beaucoup suite au décès de Goscinny, je trouve que Uderzo ne s’en est pas trop mal sorti pour la suite en solo des aventures de notre petit guerrier Gaulois. En effet, « le Grand Fossé » , « le Fils d’Astérix » et « Asterix chez Rahazade » (pour ne citer qu’eux) sont plutôt bien réalisés. Mais je conviens que « la Rose et le Glaive » et « Asterix et Latraviata » sont très en dessous de la moyenne.
Tonnerre Rampant
Liberge est-il possédé par le démon du dessin ? Ou plutôt, est-ce que Liberge est vraiment humain ? Pour dessiner et écrire de la sorte, il doit venir d'ailleurs ;) Tonnerre Rampant est certainement l'album le plus terrifiant qui éxiste actuellement dans la Bande Dessinée. Bravo !!!
Banquise
Ce sont les éditions Glénat qui ouvriront la voie en créant la collection « Carrément BD ». Une façon de laisser s’exprimer les auteurs graphiquement en publiant un format démesuré laissant place à une qualité graphique impressionnante. C’est au tour de Soleil Productions de se lancer dans l’aventure, avec la collection « Latitudes », la maison d’édition entend bien proposer des récits au dessin sublimes et au scénario bien développé. « Banquise » et « Tonnerre Rampant » sont les deux premiers albums publiés. La particularité de cette nouvelle collection est qu’elle offre un format original (250X345) et 80 pages couleurs qui vous séduiront. Car question séduction, « Banquise » ne vous décevra pas ! A commencer par ses personnages aussi hargneux que malhonnête et qui fait la part belle à notre côté obscur. Aventure sanglante empreinte de magies et de croyances, ce premier album nous entraîne sur une banquise où se croise animaux et humains. Un environnement hostile auquel les auteurs ont apporté beaucoup de fidélités. Bref, la sauce prend bien et pique juste là où il faut. Le dessin de Christophe Gaultier est à mi-chemin entre Christophe Blain et Joann Sfar, ce côté hachuré, ce trait fin et cette dextérité n’est pas sans le rappeler. Puis, il y a un certain onirisme dans les couleurs, j’en veux pour preuve les aurores boréales ou encore les fantastiques décors de cet univers de glace. Quant à Sylvain Ricard, il sait allier une certaine poésie à la grivoiserie de nos protagonistes. Il est aussi un maître en ce qui concerne un retournement soudain de la situation, de quoi étonner le lecteur qui aura déjà les yeux grands ouverts.
Murena
J'ai personnellement adoré ! je viens de me lire les tomes 2 et 3 d'affilée, et je reste sur une très bonne impression. Au vu des critiques déjà émises et du thème traité, je pense que je partais avec un bon a-priori : ça ne pouvait que me plaire. Malgré tout l'histoire peut paraitre un peu confuse dans les personnages, on se perd un peu parfois "tiens qui c'est ? ah non c'est l'autre...". Les références qui sont faites et qui nous renvoient à la fin cassent un peu la lecture : on est tiraillé entre l'envie d'aller les lire dès qu'on en rencontre et continuer la lecture pour tout rattrapper à la fin. Mais ce doit être le seul petit reproche que je peux faire à cette série. C'est certainement ce que j'ai lu de mieux sur la période traitée. On sent qu'il y a eu de la recherche pour chaque épisode, même si des libertés sont parfois prises dans l'interprétation et on nous le dit. C'est vrai que l'histoire est tout de même un monde d'initiés, mais je pense que c'est ce genre d'ouvrage qui me permet de mieux connaître l'Histoire. Les dessins et les couleurs sont vraiment très bons et collent particulièrement bien avec le sujet je trouve. La lecture du tome 4 de ce premier cycle conforte mon sentiment sur Murena. Toujours les mêmes ingrédients que sont la violence et le sang, les orgies et la luxure, conquête du pouvoir et trahison. Vivement le second cycle qui, je le pense, sera du même acabit En somme, vous l'aurez compris, n'hésitez plus :)
L'Animal à six pattes
Comment fait Alzeal ? En 2 bandes dessinées (le Pantin) presque muette, puisque les dialogues sont rares ici aussi, il arrive à faire deux bijoux ! Dans Le Pantin il y avait un côté triste qui se dégageait de chaque case avec ce petit pantin rejeté par la nouvelle génération, mais la conclusion avait une note optimiste malgré tout. Avec "L'Animal à 6 pattes", Michel Alzeal est d'une noirceur absolue. D'ailleurs les quelques lignes par lesquelles il commence cette BD sont très révélatrices de l'état d'esprit dégagé par les quelques 200 planches qui la composent : "Extérioriser ce que l'on a dans l'ombre, se défouler sur des pages, et se sentir libéré une fois qu'elles sont tournées." Autant le dire tout de suite, quand vous refermez cette BD, vous serez totalement anéanti par le manque d'espoir qu'elle dégage. Mais rien de gratuit, juste quelque chose de noir foncé. En tout état de cause, ne passez pas à côté de ce bijou !