Shenzen, c'est vraiment bien. Deslisle s'y entend à nous faire partager les "joies" de son séjour en Chine. Au début, la surcharge des monologues m'énervait un peu et puis finalement on s'y fait, cela rend même très bien sa solitude en cette terre hostile.
Avec Shenzen, je n'ai pas eu la frustration que j'ai pu ressentir à la lecture de Pyongyang, qui je trouve ne faisait qu'effleurer son sujet. Shenzhen forme un tout cohérent, passionnant d'un bout à l'autre. Et c'est une de ces BDs rares, comme Persepolis, qui font l'unanimité chez les non-fans de BDs.
Edit après un voyage en Chine : c'est génial de retrouver dans Shenzhen des tas de petits détails qui font vraiment la Chine. Depuis que j'y suis allée, cet album a pris une nouvelle saveur à mes yeux... je passe de 4 à 5 étoiles.
"Rough" est un des mangas d'Adachi que je préfère. Celui où les relations entre les personnages, notamment l'amitié (et bien sûr l'amuuur) sont les plus développées, de façon réaliste et sensible. Et c'est tout sauf un shonen classique.
Tous les persos sont déjà des champions ? Pas tout à fait, ils ont encore du chemin à parcourir, mais de toute façon ce n'est pas le sujet central de "Rough". Le sport, dans "Rough", c'est comme dans les autres mangas d'Adachi un simple élément de l'histoire, et pas du tout un but en soi. D'ailleurs on verra par la suite qu'il ne sera là que pour souligner les rivalités et les amitiés entre les personnages, et pas du tout pour montrer les échelons qui amèneront les héros au sommet. Et puis ça participe au réalisme du récit : il n'y a que dans les mangas qu'on devient champion en deux-trois ans.
La fille ? C'est vrai qu'Ami Ninomiya n'est pas forcément l'héroïne d'Adachi qui a le plus de caractère, mais elle est très très loin de jouer un rôle de cruche ou de potiche. Dans le premier tome, on la voit peu, ça changera.
L'humour ? Bon, là j'avoue que la traduction française n'y fait pas forcément honneur... Les mangas d'Adachi sont plein de jeux de mots qu'il aurait fallu adapter plutôt que de les traduire littéralement. Et les dialogues n'ont pas le naturel qu'ils ont en VO, ce qui est encore alourdi par les notes de bas de page qui ôtent toute fluidité à la lecture. Espérons que cela s'arrangera par la suite...
MA-GNI-FIQUE ! ! ! Franchement, quand on m'a conseillé cette B.D, je ne savais pas trop à quoi m'attendre... Quand j'ai regardé les dessins (un genre classico-moderne si l'on peut dire..), je me suis laissé appâter...quand le (magnifique) coffret est sorti, je me suis laissé séduire...et là, après une (première) lecture...je suis accro ! Dessins superbes, pas du tout fouillis, une très bonne trame narrative, une excellente histoire, et de très bons personnages ! Bon... là, je crois avoir fait le tour de ce je voulais dire... ah ! Si ! Une dernière chose : courrez acheter la série !
Absolument incroyable.
Cet album est impossible à résumer simplement. Et même si on le pouvait, ce serait un crime. Parce qu'il est complètement farfelu, totalement adorable, pétillant continuellement d'un humour léger, débordant d'une incroyable tendresse. C'est bien simple, je n'ai JAMAIS vu quelque chose de semblable. De Crécy parvient même à établir un étonnant parallèle entre l'amour et la mécanique (le titre du tome 1, Transports amoureux est d'ailleurs un joli jeu de mots). Pour le coup, ceux qui pensent que la bd c'est souvent la même chose vont se prendre... non, à ce niveau là ce n'est même plus une baffe dans leur gueule, ils vont se retrouver carrément KO.
En plus, sur 46 pages on a droit à 13 planches d'une chute ébouriffante, absolument superbe, et malgré ça l'histoire parvient à être d'une étonnante richesse.
Le dessin de De Crécy est magnifique, et ses découpage et cadrage, s'ils n'ont l'air de rien, sont d'une précision et d'une adéquation exemplaires ! Ce n'est même pas lui qui a fait les couleurs, et pourtant elles sont superbes, et participent très largement à la beauté de cet album.
J'en entends un là au fond qui dit "ouiii, mais on voit pas trop où ça mène". Ah ah, petit scarabée, pour un album d'une telle qualité, le cheminement est si incroyable que le but on s'en tape le popotin !
Génialissime!!!
A lire, relire et rerelire tellement le scénario est dense.
Un Roman épique allant à 100 à l'heure nous plongeant dans une interprétation magnifique de l'histoire de la chrétienté! Et si l'on nous mentait? Et si l'histoire telle que nous la connaissons n'était que mensonge? Petite fenêtre donnant sur une vérité qui nous a été cachée!!!
Des personnages aux personnalités bien campées, entourés de beaucoup de mystère et de non dit. Une ambiance insoutenable de mystère et d'ésotérisme nous entraînant aux confins d'un monde dominé par l'Inquisition.
Des dessins absolument magnifiques, un découpage plan par plan très cinématographique. Vraiment rien à redire!!!
Et la fin... ouah!!!!
Sublime!!!
Que dire de plus devant un tel talent?
Les dessins sont absolument magnifiques et nous plongent dans un monde que peu on eu le privilège de visiter: celui du Harem!
Un voyage dans le temps et dans l'espace! Dans le temps à la recherche de Jade la favorite du sultan, mais aussi une femme de caractère, manipulatrice, dont les seuls charmes permettront de modifier le cours de l'histoire. Dans l'espace, une visite de la Turquie telle que vous ne pourrez jamais la réaliser; du harem au palais du sultan en passant par les salles aux trésors miraculeux cachés dans le désert...
J'ai eu la chance de voir une exposition des planches d'Ana Miralles et je peux vous dire que mon seul regret est de ne pas avoir été plus riche!!! Un port folio a même été édité pour l'occasion "Harem" Sublime!!!
Un pur moment de délectation!!!
Une bd digne des honneurs du roman vampirique, dans la lignée "d'entretien avec un vampire", on ressent toute la psychologie du roman de vampire.
La bible du genre, si, si vraiment.
J'ai trouvé cette bd terrible.
Le dessin est simple mais colle super bien à l'histoire et à l'ambiance que crée Larcenet autour de Marco et ses choix de vie.
J'ai adoré la façon dont les différents aspects de la vie de Marco sont traités. C'est fort et léger à la fois, les messages sont là mais posés de manières très fine, sans lourdeur, ni insistance.
J'ai trouvé très très fort la façon dont sont montrés ses paradoxes.
Et malgré une trame de fond assez triste, il y a des vrais moments d'humour ou j'ai vraiment éclaté de rire en lisant.
A mon sens, il faut absolument lire le combat ordinaire...
Mise à jour après lecture du tome 3:
Larcenet maîtrise sont art avec beaucoup de finesse et de justesse.
J'adore. De plus en plus. A chaque lecture.
J'y trouve un petit quelque chose de nouveau à chaque fois.
J'ai lu hier les 3 premiers tomes et là, paf, d'un coup, je lui mets la note maximale. En effet, cela faisait bien longtemps que je n'avais pas lu une BD avec autant de plaisir, sans lui voir le moindre défaut, et bien au contraire en lui trouvant un nombre énorme de qualités.
Le dessin est très bon, pour commencer. Détaillé, précis, bourré de détails et de clins d'oeil, joli, tout ce qu'il faut, quoi. Bon, j'ai eu un peu de mal au tout début avec les perspectives mais passé 20 pages, je n'ai plus eu aucun soucis du tout, bien au contraire.
Idem pour le scénario : il y a tellement de personnages, le monde imaginé là fourmille tellement dans tous le sens, que j'ai eu quelques tous petits soucis à m'y intégrer. Mais arrivé à la fin du premier chapitre, au quart du tome 1, j'étais parfaitement entré dans l'histoire, y prenant déjà le plaisir qu'il allait ensuite encore me procurer à chaque page, chaque dialogue, chaque chapitre.
On est loin des oeuvres sombres auxquelles Alan Moore m'a habitué (et que j'aime tout autant) : ici, le ton est léger, l'humour est très présent, et je me suis même pas mal marré. Et pourtant, cette part de légèreté s'intègre à la perfection avec des histoires policières presque banales si elles n'avaient pas pour protagoniste des dizaines de super héros, de dieux, de monstres, d'aliens, etc...
La structure du récit s'apparente énormément à celle de séries télévisées comme Urgences ou NYPD Blues : on suit à la fois les enquêtes et la vie privée de toute une équipe de policiers, sans jamais que le rythme ne baisse. J'ai été en permanence captivé, plongé dans ces histoires multiples et simultannées. Moore reprend à sa sauce nombre de références des comics et de l'imaginaire et les mélange pêle-mêle dans un fouillis qui prend une forme parfaite et m'a fasciné et vraiment ravi. C'est vraiment très bon au niveau du scénario, non pas parce que l'intrigue est complexe et forme un tout à la manière des Watchmen, mais parce que tout au long de la Bd on suit une multitude d'histoires toutes aussi prenantes, amusantes, attisant la curiosité ou le simple plaisir de suivre les personnages auxquels on s'attache très très rapidement.
Vraiment prenant, vraiment bien foutu, sympa, excellent !
D'ailleurs, le dessinateur et sans doute Moore au passage, s'amusent à glisser en permanence des clins d'oeil et autres personnages rapportés dans les décors et les rues bondées de Neopolis et d'ailleurs. On y retrouve par exemple (parmi beaucoup d'autres) Wallace et Gromit, Asterix et Obelix, Darth Vader, Donald, le légionnaire E.T. de Warner Bros, StarGate SG1 et même (et ça m'a surpris dans un comics) Ulysse 31 !
Eh bien ! On peut dire que Tonkam a fait un bon choix éditorial en décidant de publier ce manga dès 1995 ! Il n'a malheureusement pas été réédité depuis, et comme les droits sont échus en 2003, il faut le dénicher en occasion, le commander en version anglaise (largement rééditée, elle), ou recourir à des moyens moins légaux. Bref, il faut le vouloir, mais on peut le trouver.
Asatte Dance ne peut que faire penser à Maison Ikkoku ("Juliette je t'aime") ou à d'autres mangas du même genre, avec un étudiant qui a des problèmes et qui est amoureux, ce pitch étant un grand classique... Il fait toutefois preuve d'un mélange absolument savoureux des genres puisqu'il conjugue humour, érotisme, drame et roman graphique avec beaucoup de naturel. Il faut dire que ses 1500 pages assez denses lui permettent d'explorer pas mal de chemins. Les personnages sont d'ailleurs nombreux et bien campés, multipliant encore les possibilités. A ce propos, cohérence et réalisme ne sont pas vraiment ce qu'il faut attendre en premier lieu d'Asatte Dance. Certains rebondissements passent en effet très bien en tant que fiction mais sont totalement irréalistes.
Mais alors me diras-tu, ô lecteur impatient et fébrile, qu'est-ce qui fait que cette série est si géniale ?
Eh bien beaucoup de choses, en fait. Déjà les personnages sont vraiment attachants. Ils débordent pour certains de vitalité (Aya, Ikezu), d'émotion. D'autres (Tachimi, le Yakuza, puis Sue vers la fin) sont d'une sobriété qui contraste de façon absolument magnifique. La grandiloquence caricaturée à l'extrême a aussi sa place avec Koki. Il y a encore Munakata, incroyable pot de colle éconduit et larmoyant, qui est souvent représenté à la façon des films d'horreur... Bien posés sans être figés, ils dévoilent petit à petit de plus en plus des facettes de leur personnalité. On sent de la part de l'auteur une certaine tendresse envers eux, et il est bien difficile de ne pas les trouver attachants. Très vivants, Aya et Suekichi révèleront au fil des tomes leurs véritables sentiments, étonnament réalistes... on en a parfois mal pour eux.
Ensuite pour l'absence de gnangantitude habituelle au genre. Dans Ah! My Goddess! par exemple, les situations entre les personnages sont complètement figés. Pas d'évolution, et pas de bisou surtout pas ouhlala c'est sale ! Ici c'est le contraire. Il ne faut pas attendre plus loin que la page 59 du premier tome pour voir Aya à poil, et les scènes de sexe, pour érotiques (= non porno, Don Lope et Kael ce manga n'est pas pour vous) qu'elles soient, sont quand même bien explicites. Cette absence des tabous habituels se retrouve d'ailleurs aussi largement dans les dialogues. Quant à l'évolution... eh bien au fil de ces sept tomes, il y en a beaucoup. Trop, peut-être, mais cette dynamique participe largement au charme de cette série.
Chose rare à mon avis, les dialogues sont probablement une des forces majeures d'Asatte Dance. C'est bien simple, par moments ils pétillent de malice, de répartie, d'humour, et en plus ils sonnent juste (à ce propos, pour ce que j'en ai vu, la traduction française me semble bien meilleure que la version américaine)... L'auteur s'amuse en plus à mettre des petits textes off soit en décalage avec l'action, soit venant la renforcer, et ça marche vraiment bien. Le personnage de Koki, qui disparaît d'ailleurs rapidement, illustre bien cet aspect, puisqu'il a un langage précieux et outré vraiment excellent.
Outre tout cela il y a évidemment la mutltitude de petits délires qui parsèment ces pages. Petits textes off, réparties bien senties, situations invraisemblables, rêves éveillés, autodérision allusives ou en scènes complètes en sont les principales manifestations. Ce qui frappe, c'est l'adéquation du dessin, du dialogue et de l'esprit de ces délires. Ils forment un tout vraiment impressionnant.
300 align="left">Enfin le dessin d'Asatte Dance est tout simplement excellent. Extrêmement expressif, parfois troublant (hum), les décors ont tendance à être fouillés et bien réalisés. On peut toutefois décerner à Tonkam la palme de l'impression la plus dégueulasse et salopée pour les tomes 1 et 2 : la résolution des images étant largement insuffisante, on a droit a un effet d'escalier absolument ignoble.
Je m'aperçois que j'ai beaucoup parlé des délires et de l'aspect comique... Mais attention, Asatte Dance c'est loin de n'être que ça ! C'est vraiment un tourbillon de sentiments, et c'est très loin d'être mièvre. Doutes, tristesse, jalousie, luxure, duplicité, découragement et égoïsme côtoient rires et délires, beuveries et sentiments plus roses.
Pour toutes ces raisons, la lecture d'Asatte Dance est un grand (et long !) moment de bonheur. J'ai rarement autant ri devant de tels délires, et le tome 7, lourd d'incertitude et de mélancolie, est assez poignant. Au final je suis ressorti de cette lecture avec une furieuse envie d'y retourner.
Vous trouverez ici le premier chapitre en français. Le scan est très mauvais, mais c'est déjà ça.
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Shenzhen
Shenzen, c'est vraiment bien. Deslisle s'y entend à nous faire partager les "joies" de son séjour en Chine. Au début, la surcharge des monologues m'énervait un peu et puis finalement on s'y fait, cela rend même très bien sa solitude en cette terre hostile. Avec Shenzen, je n'ai pas eu la frustration que j'ai pu ressentir à la lecture de Pyongyang, qui je trouve ne faisait qu'effleurer son sujet. Shenzhen forme un tout cohérent, passionnant d'un bout à l'autre. Et c'est une de ces BDs rares, comme Persepolis, qui font l'unanimité chez les non-fans de BDs. Edit après un voyage en Chine : c'est génial de retrouver dans Shenzhen des tas de petits détails qui font vraiment la Chine. Depuis que j'y suis allée, cet album a pris une nouvelle saveur à mes yeux... je passe de 4 à 5 étoiles.
Rough
"Rough" est un des mangas d'Adachi que je préfère. Celui où les relations entre les personnages, notamment l'amitié (et bien sûr l'amuuur) sont les plus développées, de façon réaliste et sensible. Et c'est tout sauf un shonen classique. Tous les persos sont déjà des champions ? Pas tout à fait, ils ont encore du chemin à parcourir, mais de toute façon ce n'est pas le sujet central de "Rough". Le sport, dans "Rough", c'est comme dans les autres mangas d'Adachi un simple élément de l'histoire, et pas du tout un but en soi. D'ailleurs on verra par la suite qu'il ne sera là que pour souligner les rivalités et les amitiés entre les personnages, et pas du tout pour montrer les échelons qui amèneront les héros au sommet. Et puis ça participe au réalisme du récit : il n'y a que dans les mangas qu'on devient champion en deux-trois ans. La fille ? C'est vrai qu'Ami Ninomiya n'est pas forcément l'héroïne d'Adachi qui a le plus de caractère, mais elle est très très loin de jouer un rôle de cruche ou de potiche. Dans le premier tome, on la voit peu, ça changera. L'humour ? Bon, là j'avoue que la traduction française n'y fait pas forcément honneur... Les mangas d'Adachi sont plein de jeux de mots qu'il aurait fallu adapter plutôt que de les traduire littéralement. Et les dialogues n'ont pas le naturel qu'ils ont en VO, ce qui est encore alourdi par les notes de bas de page qui ôtent toute fluidité à la lecture. Espérons que cela s'arrangera par la suite...
Le Tueur
MA-GNI-FIQUE ! ! ! Franchement, quand on m'a conseillé cette B.D, je ne savais pas trop à quoi m'attendre... Quand j'ai regardé les dessins (un genre classico-moderne si l'on peut dire..), je me suis laissé appâter...quand le (magnifique) coffret est sorti, je me suis laissé séduire...et là, après une (première) lecture...je suis accro ! Dessins superbes, pas du tout fouillis, une très bonne trame narrative, une excellente histoire, et de très bons personnages ! Bon... là, je crois avoir fait le tour de ce je voulais dire... ah ! Si ! Une dernière chose : courrez acheter la série !
Salvatore
Absolument incroyable. Cet album est impossible à résumer simplement. Et même si on le pouvait, ce serait un crime. Parce qu'il est complètement farfelu, totalement adorable, pétillant continuellement d'un humour léger, débordant d'une incroyable tendresse. C'est bien simple, je n'ai JAMAIS vu quelque chose de semblable. De Crécy parvient même à établir un étonnant parallèle entre l'amour et la mécanique (le titre du tome 1, Transports amoureux est d'ailleurs un joli jeu de mots). Pour le coup, ceux qui pensent que la bd c'est souvent la même chose vont se prendre... non, à ce niveau là ce n'est même plus une baffe dans leur gueule, ils vont se retrouver carrément KO. En plus, sur 46 pages on a droit à 13 planches d'une chute ébouriffante, absolument superbe, et malgré ça l'histoire parvient à être d'une étonnante richesse. Le dessin de De Crécy est magnifique, et ses découpage et cadrage, s'ils n'ont l'air de rien, sont d'une précision et d'une adéquation exemplaires ! Ce n'est même pas lui qui a fait les couleurs, et pourtant elles sont superbes, et participent très largement à la beauté de cet album. J'en entends un là au fond qui dit "ouiii, mais on voit pas trop où ça mène". Ah ah, petit scarabée, pour un album d'une telle qualité, le cheminement est si incroyable que le but on s'en tape le popotin !
Le Troisième Testament
Génialissime!!! A lire, relire et rerelire tellement le scénario est dense. Un Roman épique allant à 100 à l'heure nous plongeant dans une interprétation magnifique de l'histoire de la chrétienté! Et si l'on nous mentait? Et si l'histoire telle que nous la connaissons n'était que mensonge? Petite fenêtre donnant sur une vérité qui nous a été cachée!!! Des personnages aux personnalités bien campées, entourés de beaucoup de mystère et de non dit. Une ambiance insoutenable de mystère et d'ésotérisme nous entraînant aux confins d'un monde dominé par l'Inquisition. Des dessins absolument magnifiques, un découpage plan par plan très cinématographique. Vraiment rien à redire!!! Et la fin... ouah!!!!
Djinn
Sublime!!! Que dire de plus devant un tel talent? Les dessins sont absolument magnifiques et nous plongent dans un monde que peu on eu le privilège de visiter: celui du Harem! Un voyage dans le temps et dans l'espace! Dans le temps à la recherche de Jade la favorite du sultan, mais aussi une femme de caractère, manipulatrice, dont les seuls charmes permettront de modifier le cours de l'histoire. Dans l'espace, une visite de la Turquie telle que vous ne pourrez jamais la réaliser; du harem au palais du sultan en passant par les salles aux trésors miraculeux cachés dans le désert... J'ai eu la chance de voir une exposition des planches d'Ana Miralles et je peux vous dire que mon seul regret est de ne pas avoir été plus riche!!! Un port folio a même été édité pour l'occasion "Harem" Sublime!!! Un pur moment de délectation!!!
Vampyr
Une bd digne des honneurs du roman vampirique, dans la lignée "d'entretien avec un vampire", on ressent toute la psychologie du roman de vampire. La bible du genre, si, si vraiment.
Le combat ordinaire
J'ai trouvé cette bd terrible. Le dessin est simple mais colle super bien à l'histoire et à l'ambiance que crée Larcenet autour de Marco et ses choix de vie. J'ai adoré la façon dont les différents aspects de la vie de Marco sont traités. C'est fort et léger à la fois, les messages sont là mais posés de manières très fine, sans lourdeur, ni insistance. J'ai trouvé très très fort la façon dont sont montrés ses paradoxes. Et malgré une trame de fond assez triste, il y a des vrais moments d'humour ou j'ai vraiment éclaté de rire en lisant. A mon sens, il faut absolument lire le combat ordinaire... Mise à jour après lecture du tome 3: Larcenet maîtrise sont art avec beaucoup de finesse et de justesse. J'adore. De plus en plus. A chaque lecture. J'y trouve un petit quelque chose de nouveau à chaque fois.
Top 10
J'ai lu hier les 3 premiers tomes et là, paf, d'un coup, je lui mets la note maximale. En effet, cela faisait bien longtemps que je n'avais pas lu une BD avec autant de plaisir, sans lui voir le moindre défaut, et bien au contraire en lui trouvant un nombre énorme de qualités. Le dessin est très bon, pour commencer. Détaillé, précis, bourré de détails et de clins d'oeil, joli, tout ce qu'il faut, quoi. Bon, j'ai eu un peu de mal au tout début avec les perspectives mais passé 20 pages, je n'ai plus eu aucun soucis du tout, bien au contraire. Idem pour le scénario : il y a tellement de personnages, le monde imaginé là fourmille tellement dans tous le sens, que j'ai eu quelques tous petits soucis à m'y intégrer. Mais arrivé à la fin du premier chapitre, au quart du tome 1, j'étais parfaitement entré dans l'histoire, y prenant déjà le plaisir qu'il allait ensuite encore me procurer à chaque page, chaque dialogue, chaque chapitre. On est loin des oeuvres sombres auxquelles Alan Moore m'a habitué (et que j'aime tout autant) : ici, le ton est léger, l'humour est très présent, et je me suis même pas mal marré. Et pourtant, cette part de légèreté s'intègre à la perfection avec des histoires policières presque banales si elles n'avaient pas pour protagoniste des dizaines de super héros, de dieux, de monstres, d'aliens, etc... La structure du récit s'apparente énormément à celle de séries télévisées comme Urgences ou NYPD Blues : on suit à la fois les enquêtes et la vie privée de toute une équipe de policiers, sans jamais que le rythme ne baisse. J'ai été en permanence captivé, plongé dans ces histoires multiples et simultannées. Moore reprend à sa sauce nombre de références des comics et de l'imaginaire et les mélange pêle-mêle dans un fouillis qui prend une forme parfaite et m'a fasciné et vraiment ravi. C'est vraiment très bon au niveau du scénario, non pas parce que l'intrigue est complexe et forme un tout à la manière des Watchmen, mais parce que tout au long de la Bd on suit une multitude d'histoires toutes aussi prenantes, amusantes, attisant la curiosité ou le simple plaisir de suivre les personnages auxquels on s'attache très très rapidement. Vraiment prenant, vraiment bien foutu, sympa, excellent ! D'ailleurs, le dessinateur et sans doute Moore au passage, s'amusent à glisser en permanence des clins d'oeil et autres personnages rapportés dans les décors et les rues bondées de Neopolis et d'ailleurs. On y retrouve par exemple (parmi beaucoup d'autres) Wallace et Gromit, Asterix et Obelix, Darth Vader, Donald, le légionnaire E.T. de Warner Bros, StarGate SG1 et même (et ça m'a surpris dans un comics) Ulysse 31 !
Asatte Dance
Eh bien ! On peut dire que Tonkam a fait un bon choix éditorial en décidant de publier ce manga dès 1995 ! Il n'a malheureusement pas été réédité depuis, et comme les droits sont échus en 2003, il faut le dénicher en occasion, le commander en version anglaise (largement rééditée, elle), ou recourir à des moyens moins légaux. Bref, il faut le vouloir, mais on peut le trouver.
Asatte Dance ne peut que faire penser à Maison Ikkoku ("Juliette je t'aime") ou à d'autres mangas du même genre, avec un étudiant qui a des problèmes et qui est amoureux, ce pitch étant un grand classique... Il fait toutefois preuve d'un mélange absolument savoureux des genres puisqu'il conjugue humour, érotisme, drame et roman graphique avec beaucoup de naturel. Il faut dire que ses 1500 pages assez denses lui permettent d'explorer pas mal de chemins. Les personnages sont d'ailleurs nombreux et bien campés, multipliant encore les possibilités. A ce propos, cohérence et réalisme ne sont pas vraiment ce qu'il faut attendre en premier lieu d'Asatte Dance. Certains rebondissements passent en effet très bien en tant que fiction mais sont totalement irréalistes.
Mais alors me diras-tu, ô lecteur impatient et fébrile, qu'est-ce qui fait que cette série est si géniale ?
Eh bien beaucoup de choses, en fait. Déjà les personnages sont vraiment attachants. Ils débordent pour certains de vitalité (Aya, Ikezu), d'émotion. D'autres (Tachimi, le Yakuza, puis Sue vers la fin) sont d'une sobriété qui contraste de façon absolument magnifique. La grandiloquence caricaturée à l'extrême a aussi sa place avec Koki. Il y a encore Munakata, incroyable pot de colle éconduit et larmoyant, qui est souvent représenté à la façon des films d'horreur... Bien posés sans être figés, ils dévoilent petit à petit de plus en plus des facettes de leur personnalité. On sent de la part de l'auteur une certaine tendresse envers eux, et il est bien difficile de ne pas les trouver attachants. Très vivants, Aya et Suekichi révèleront au fil des tomes leurs véritables sentiments, étonnament réalistes... on en a parfois mal pour eux.
Ensuite pour l'absence de gnangantitude habituelle au genre. Dans Ah! My Goddess! par exemple, les situations entre les personnages sont complètement figés. Pas d'évolution, et pas de bisou surtout pas ouhlala c'est sale ! Ici c'est le contraire. Il ne faut pas attendre plus loin que la page 59 du premier tome pour voir Aya à poil, et les scènes de sexe, pour érotiques (= non porno, Don Lope et Kael ce manga n'est pas pour vous) qu'elles soient, sont quand même bien explicites. Cette absence des tabous habituels se retrouve d'ailleurs aussi largement dans les dialogues. Quant à l'évolution... eh bien au fil de ces sept tomes, il y en a beaucoup. Trop, peut-être, mais cette dynamique participe largement au charme de cette série.
Chose rare à mon avis, les dialogues sont probablement une des forces majeures d'Asatte Dance. C'est bien simple, par moments ils pétillent de malice, de répartie, d'humour, et en plus ils sonnent juste (à ce propos, pour ce que j'en ai vu, la traduction française me semble bien meilleure que la version américaine)... L'auteur s'amuse en plus à mettre des petits textes off soit en décalage avec l'action, soit venant la renforcer, et ça marche vraiment bien. Le personnage de Koki, qui disparaît d'ailleurs rapidement, illustre bien cet aspect, puisqu'il a un langage précieux et outré vraiment excellent.
Outre tout cela il y a évidemment la mutltitude de petits délires qui parsèment ces pages. Petits textes off, réparties bien senties, situations invraisemblables, rêves éveillés, autodérision allusives ou en scènes complètes en sont les principales manifestations. Ce qui frappe, c'est l'adéquation du dessin, du dialogue et de l'esprit de ces délires. Ils forment un tout vraiment impressionnant.
300 align="left">Enfin le dessin d'Asatte Dance est tout simplement excellent. Extrêmement expressif, parfois troublant (hum), les décors ont tendance à être fouillés et bien réalisés. On peut toutefois décerner à Tonkam la palme de l'impression la plus dégueulasse et salopée pour les tomes 1 et 2 : la résolution des images étant largement insuffisante, on a droit a un effet d'escalier absolument ignoble.
Je m'aperçois que j'ai beaucoup parlé des délires et de l'aspect comique... Mais attention, Asatte Dance c'est loin de n'être que ça ! C'est vraiment un tourbillon de sentiments, et c'est très loin d'être mièvre. Doutes, tristesse, jalousie, luxure, duplicité, découragement et égoïsme côtoient rires et délires, beuveries et sentiments plus roses.
Pour toutes ces raisons, la lecture d'Asatte Dance est un grand (et long !) moment de bonheur. J'ai rarement autant ri devant de tels délires, et le tome 7, lourd d'incertitude et de mélancolie, est assez poignant. Au final je suis ressorti de cette lecture avec une furieuse envie d'y retourner.
Vous trouverez ici le premier chapitre en français. Le scan est très mauvais, mais c'est déjà ça.