Les derniers avis (7381 avis)

Par Chelmi
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Sky-Doll
Sky-Doll

"Sky Doll", un ovni de la bd… Pour commencer, ils sont forts, très forts ces auteurs italiens. Une vraie claque graphique et un scénario original, fluide et bien ficelé. Barbucci et Canepa, ont une répartition des tâches assez particulière. Ils font tout à deux : scénario, dessins et couleurs, bien que le dessin soit plus la partie de Barbucci et la couleur celle de Canepa (aidé par Cagol pour le tome 3) : un vrai travail d’équipe dans les grandes largeurs du terme. L’histoire raconte les aventures d’une poupée androïde, Noa, fabriquée pour procurer du plaisir aux hommes. Mais douée de raison, elle s’interroge sur le sens de sa vie et apparaît plus humaine que les vrais humains. L’univers dans lequel elle évolue est régi par la religion qui elle assoie son pouvoir politique et économique grâce aux médias, à l’endoctrinement des foules et au marchandising. Une véritable satire du fanatisme religieux, de la société de consommation, et du pouvoir des médias. Le tout est écrit simplement avec de belles petites touches d’humour et de naïveté. Graphiquement, c’est magnifique, original, déroutant, magnifique et… magnifique. Ces couleurs sublimes et ces traits charnels font de Sky Doll, un vrai petit chef d’œuvre au design hors du commun. Et Noa, quelle volupté, quelle sensualité, quel érotisme, quel regard expressif…

04/03/2006 (modifier)
Par klechko
Note: 5/5
Couverture de la série Légendes des Contrées Oubliées
Légendes des Contrées Oubliées

Cette trilogie est à conseiller à tous ceux qui ne connaissent par le genre Fantasy et qui souhaitent découvrir cet univers car c’est pour moi ce qui a été fait de mieux depuis. L’histoire s’articule autour de la quête d’un roi que les dieux ont couronné pour satisfaire à leurs intrigues personnelles, c’est passionnant et très bien construit, un véritable modèle dans le genre avec de nombreux rebondissements. J’ai d’ailleurs toujours autant de plaisir à la relire depuis la sortie du troisième et dernier tome en 1992 (4 année d’attente entre le 2 et le 3….c’était très dur !) Les dessins de Ségur sont magnifiques dans son style très caractéristique demandant peut-être au départ un petit temps d’adaptation. Les couleurs utilisées sont plutôt dans des tons pastel qui s’accordent parfaitement à l’univers imaginé par l’auteur. Chevalier et Ségur ont enfanté un véritable chef d’œuvre dont la qualité sera difficilement égalable

03/03/2006 (modifier)
Par Wolfen
Note: 5/5
Couverture de la série De Cape et de Crocs
De Cape et de Crocs

Tout a déjà été dit à propos de ce grand chef d'oeuvre. On ne peut pas passer à côté de ce monolithe de la BD. Les dialogues sont de pures merveilles, les dessins fantastiques surtout dans la recherche du détail, dans l'expression des personnages sans oublier des couvertures incroyablement belles. Quant au scénario il est, sans être excellent, accrocheur et bien ficelé. Je suis un peu réticent à la continuité de l'histoire sur la Lune, c'est comme ca j'y peux rien. Même si le dessin est toujours de très bonne qualité, que les dialogues restent de petits bijoux. Il est indispensable de posséder cette Bd, elle est incontournable, elle est enchanteresse... Attachez votre baudrier, glissez votre épée dans son foureau, affutez votre langue et repassez votre cape, il ne vous restera plus qu'à ouvrir (réouvrir surtout ^^) le 1er tome et vous laisser porter par ces dialogues ecrits au fleuret et ces dessins servis par un maitre d'arme du crayon ! On ne s'en lasse pas, ENJOY !

02/03/2006 (modifier)
Par Wolfen
Note: 5/5
Couverture de la série Bételgeuse
Bételgeuse

C'est dans la continuité d'Aldébaran, c'est génial. Là on suit surtout la petite Kim, Marc est mis de côté. L'ennui c'est que tout le monde veut coucher avec Kim, ça devient un peu énervant à la fin. Les dessins sont toujours aussi beaux, plus encore que dans le cycle précédent (j'entend les dessins de paysages et du bestiaire, l'aspect figé des personnages est toujours présent mais c'est pas suffisant pour me déranger). On en apprend beaucoup plus sur la Mantrisse à la fin de ce cycle, ça ouvre de nouvelles pistes et ça promet un 3eme cycle de toute beauté. J'espère cependant que ce sera le dernier, 15 Bds ça me parait bien, il faut quand même penser à clôturer un chef d'oeuvre pareil ! Ma seule crainte pour "Antares", c'est que Kim soit en cloque de son dernier amant après ça dépend de comment ce sera traité, je fais confiance à Léo mais j'ai un peu peur quand même. Vous l'aurez compris, une excellente Bd, une oeuvre culte qui marquera le monde de la BD. A lire et à savourer ! Magistrale.

02/03/2006 (modifier)
Par Daffy
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Louis la Lune
Louis la Lune

Magnifique, jusque dans la qualité des pages de la BD ! C’est un réel plaisir de se plonger dans cette histoire. Il en sort une véritable chaleur dans les pages, dans les dessins et dans l’histoire ! Bravo, et merci pour « cette petite merveille de fraîcheur ». Je ne peux m’empêcher de voir derrière ce fabuleux conte, un style, une façon de nous raconter l’histoire propre à Alban Guillemois bien sûr (que je ne connaissais pas), mais qui me rappelle un certain Tim Burton... (Comparaison personnelle) Quelle richesse d’imagination, de précision !!!

02/03/2006 (modifier)
Par Bert
Note: 5/5
Couverture de la série Les Aventures de Jack Palmer
Les Aventures de Jack Palmer

Un avis sur L'Affaire du Voile Après l'Enquête Corse, le pétillant Pétillon nous régale de nouveau d'une de ses BD follement drôle et affûtée autour d'un thème on ne peut plus "dans le vent". Car ce qui frappe le premier dans les histoires inventées par Pétillon, c'est sa connaissance hyper-pointue de l'actualité, et la facilité avec laquelle il arrive à la glisser dans ses albums. Son travail de dessinateur de presse lui apporte évidemment une base on ne peut plus solide sur la question. Dans "L'affaire du voile" il fait de nouveau mouche, et les situations et les gags dont il nous abreuve sont d'une véritable délectation car inspiré d'anecdotes souvent réelles (paraîtrait que le tapis de prière équipé d'une boussole existe réellement... avec GPS c'est pour bientôt alors ?). Ces aventures de Jacques Palmer au sein de l'actualité (totalement en phase avec même depuis "Un détective dans le Yucca) résonnent du coup parfaitement chez le lecteur. Et surtout, surtout, Pétillon n'est pas méchant. Il ne recherche aucunement la charge virulente mais plutôt à moquer gentiment les travers de ses contemporains par un humour décapant et irrésistible : imam modéré ou intégriste ; jeune musulman fanatique depuis 2 jours; délégués de Ministères; chirurgien égocentrique... Il les décrit tous avec une petite pointe de tendresse qui ne les rend jamais, vraiment jamais, antipathiques. Et c’est rafraîchissant.

02/03/2006 (modifier)
Par alban
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Ganges
Ganges

Un auteur qui joue avec le temps, on peut s’attendre à une œuvre fantastique ou de SF, mais là il n’en est rien. Kevin Huizenga nous propose une ballade sur les traces de Glenn qui se remémore ce qu’il a fait les années précédentes en parcourant un chemin identique dans la rue. L’effet aurait pu vite s’essouffler mais Kevin Huizenga nous surprend avec un jeu sur le maniement des cases et sur le découpage. Il a une façon très personnelle de représenter le temps qui fait mouche. J’ai particulièrement apprécié le chapitre consacré à ces papiers jetés par un cycliste sur la chaussée et la façon dont Glenn interprète les raisons qui ont amené cette personne à agir ainsi. L’originalité de cet album ne s’arrête pas à ces premiers chapitres, les suivants sont enchaînés avec maestria. En décomposant la vie quotidienne, les interrogations et les rêves de Glenn, Kevin Huizenga représente ce que chacun de nous a pu vivre à côté de la personne qu’il aime et le dernier chapitre où Glenn imagine ce que tous les couples peuvent penser une fois couchés est poignant. Graphiquement, c’est une œuvre à ranger dans la catégorie ligne claire avec des couleurs en bichromie bleue. Le dessin sert parfaitement le scénario. Une nouvelle fois Vertige Graphic tape juste dans ses choix éditoriaux ! Je vous conseille la lecture de ce très bon article sur actuabd : http://www.actuabd.com/article.php3?id_article=3332

02/03/2006 (modifier)
Par Gillix
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Soda
Soda

Petit message pour vous donner l'envie de découvrir cette série : Avez-vous remarqué ce si gentil pasteur qui habite sur votre palier. Toujours un petit sourire lorsqu'il vous salue, sa mère si inquiète dans cette grande ville débauchée et remplie de criminels de tous acabits et ce chat qui vous méprise... Et pourtant, être et paraître sont toujours liés et vous avez beau savoir que l'habit ne fait pas le moine, tout de même... Cela a été un choc de découvrir votre voisin dans le journal sous le titre "Un ange trépasse". Sur le moment vous vous êtes dit c'est un sosie. En effet dans le journal on parlait d'un lieutenant de police et non d'un pasteur... Autant écrire une lettre à Satan vous êtes-vous dit... Et puis vous vous êtes remis à vos livres de philosophie, hé oui la vie d'étudiant est faite d'examens... Nietszche celui qui écrivit "Dieu est mort". Ce soir pourtant la motivation n'est pas là. Allez on allume sa TV... tiens, c'est quoi ce reportage... une fusillade dans un monastère, et bien, il y a eu de la fureur chez les saints ce soir. Tiens, un des criminels qui nous fait une petite confession express devant les caméras... Et soudain le nom... lieutenant Solomon... Solomon... mais c'est le nom de votre voisin ça... Houlà drôle d'histoire, depuis, vous l'épiez, vous cherchez à comprendre... Tiens sa mère est cardiaque... vous comprenez lentement... Il a de drôles de commandements ce pasteur-là... "Tu ne buteras point", "Lève-toi et meurs", "Tuez en paix". De toute façon pour la question de savoir ce qui est bien et ce qui est mal vous avez compris depuis longtemps que Dieu seul le sait. Il vous est devenu encore plus sympathique ce voisin, non ? Votre seul crainte est qu'il confonde un peu trop, prières et balistique n'est-ce pas? Au fait, vous saviez que votre voisin est devenu le héros d'une série de BD absolument savoureuse et ... comment ça "Délivre-nous du mal" ??????

02/03/2006 (modifier)
Par Gillix
Note: 5/5
Couverture de la série Corto Maltese
Corto Maltese

A propos de : Tango Ecrire ce qui a touché, ce qui sonne juste pour soi est un exercice toujours difficile. Dans le cas des Corto Maltese en général c'est toujours plus dur que pour autre chose, car là, on s'attaque à un mythe de la bande dessinée. Dans cette aventure, nous retrouvons Corto Maltese en Argentine. Il est à la fois à la recherche d'une amie, sur les traces de sa folle jeunesse et permet en plus à Pratt de nous parler un peu de son pays d'adoption à l'époque du début de sa vie d'adulte. Comme toujours avec les aventures de notre marin, l'histoire démarre gentillement, il ne s'agit que de retrouver une amie que Corto a connue dans l'album "Fables de Venise", une polonaise. En partant de là, Pratt va mettre en avant la traite des blanches, la corruption, "l'exportation" de criminels états-uniens (avec le viel ami de Corto, Butch Cassidy) et surtout le héros principal de l'histoire, le tango argentin. Cela peut paraître paradoxal de mettre en avant une danse, mais celle-ci est étroitement liée aux années de jeunesse de Pratt. Le rythme même de l'histoire tout en ralentissement et accélération est un tango, avec sa part de mystère, de séduction. Il est une représentation du jeu de l'amour auquel Corto reste toujours distant, sans que l'on sache pourquoi. Et par là, comme tout tango se respectant, l'histoire est pleine de nostalgie, de mélancolie et d'amour déçu. D'ailleurs je vous propose une expérience étrange : mettez du tango en musique de fond (du Carlos Gardel de préférence), installez vous confortablement et lisez... Vous verrez, normalement votre point de vue sur cet album s'en trouvera changé! J'ai essayé de vous donner l'envie de vous plonger (replonger ?) dans l'oeuvre de Pratt. Ai-je réussi ? A vous de voir... A propos de : Les Hélvétiques Etant Helvéte moi-même, ce Corto Maltese ne pouvait décemment pas me laisser indifférent. Comme dans chaque version couleur, un magnifique cahier de croquis montre différent aspect de la Suisse du début du XXème siècle, notamment les paysannes en costumes traditionels cantonaux. Mais ce n'est pas là que se trouvent les attraits principaux de cette histoire. Notre maltais est en vacances, accompagnant son ami le professeur Steiner. Ensemble, ils vont rendre visite à un ami de Steiner, philosophe, écrivain et fin lettré. De cet ami, nous ne saurons que le nom et il n'apparaîtra qu'en conclusion de l'album. Ce livre se trouve en fait dans la droite ligne entamée par les "Fables de Venise", il explore des contes et des mythes de notre occident, liés au judaïsme à Venise et au christianisme dans la villa tessinoise du philosophe. Pratt utilise les dédales oniriques pour envoyer Corto sur les pas du Graal malgré lui. Le lecteur peu attentif se fait vite dépasser par les errements réfléchis de Pratt. Rien n'est laissé au hasard, de la symbolique de la rose (société des Rose-Croix d'obédience proche des francs-maçons) à la mystique du chevalier déchu. Pratt s'amuse et contourne les règles, faisant apparaître Raspoutine là où on ne l'attend pas, comme membre d'un jury présidé par le diable en personne... dans une affaire étroitement liée au Graal, voilà qui ne manque pas d'humour... Dans cet album, Pratt atteint le sommet de son oeuvre du point de vue mystique, celui qui viendra encore après, "Mû", n'étant probablement pas assez achevé de ce point de vue (du moins à mon goût). Je suis un fan de Corto donc mon avis n'est pas forcément objectif, et de plus la mystique m'a toujours intéressé, donc... voilà un excellent album de Corto, non pour le côté aventures ("La Ballade de la mer salée"), mais plutôt pour cet autre aspect de la personnalité du maltais, fasciné qu'il est par le mystère... Je ne peux que vous le recommander, mais... cela reste à vous de voir!

02/03/2006 (modifier)
Par deajazz
Note: 5/5
Couverture de la série Nausicaä de la vallée du vent
Nausicaä de la vallée du vent

Quelle série, mais quelle série !!! Miyazaki, connu par la plupart d'entre nous comme l’un des grands maîtres des films d'animation (Princesse Mononoke, le Voyage de Chihiro), nous donne dans Nausicaa l’occasion d’une épopée fantastique incontournable (tout comme l’ont été, à mes yeux, La Quête de l'Oiseau du Temps ou Légendes des Contrées Oubliées). Mais, tout d’abord, il est bon de préciser que Nausicaa est un manga (décliné en 7 tomes ce qui est relativement court pour un manga) qui raconte l’histoire d’une planète polluée où il ne fait pas toujours bon vivre. D’autant plus, lorsqu’un empereur, pris dans sa folie expansionniste, est prêt à tout détruire sur son passage. C’est heureusement sans compter sur la princesse d’un petit royaume qui va partir dans une quête visant à préserver son petit royaume, quête qui va la conduire à explorer et à mieux comprendre les raisons de la pollution de sa planète. Derrière cette histoire se cache bien entendu un message écologique qui reste malheureusement d’actualité (même si ce manga n’est plus très jeune) et qui me semble important à développer. A cela s’ajoute la description de la folie humaine mais également de sa grandeur, le tout décrit avec finesse, nuance et sensibilité. Bref une histoire menée de main de maître et dont le dessin, très agréable, devrait séduire les nombreux bédéphiles européens. En somme, je ne peux que recommander la lecture de ce manga qui fait partie des chefs d’œuvre de ce genre (cf. aussi Monster, 20th Century Boys, Planètes…) et qui permettra, je l’espère, une première approche enrichissante des richesses du pays du soleil levant…

01/03/2006 (modifier)