Ce pauvre gosse qui n'a pas le droit de se branler tranquillement sans se ramasser des beignes monstrueuses de la part de ses parents. Ca me fait pleurer de rire à chaque lecture.
Je sais, c'est un peu gras, mais en même temps c'est tellement vrai. Tout mec normalement constitué devrait apprécier cet album.
Ah Jeanine !!! C'est pas la meilleure mère que l'on puisse souhaiter... mais c'est sûrement la plus jolie.
J'adore le dessin nerveux de Reiser. En 3 gribouillis, la scène est posée. Encore quelques traits et les persos s'animent. C'est vivant.
Cette album est truffé de scènes inoubliables : le gosse qui souffle sur les doigts de pieds vernis de sa mère et se prend une beigne parce qu'il mate sa culotte, les piles de vaisselles qui s'entassent inexorablement, les amants renvoyés à leur médiocrité solitaire...
Jeanine est un peu ce que les mamans doivent secrètement phantasmer mais que leur morale interdit : imaginer de ne plus jamais toucher au ménage, de rester libre et disposer des hommes comme d'objets, d'être malgré tout entourée de ses enfants et en être aimée et admirée passionnément...
Je pense qu'il y a derrière un premier niveau de lecture de BD rigolote/provocante, une sensibilité et une justesse propres à Reiser.
Je suis surpris des mauvaises appréciations de cette BD. Il est vrai que l'ensemble paraît choquant et irrespectueux mais à chaque lecture, je ressent toujours très fort cette sensibilité sur la vie, ce désir d'échapper à la médiocrité.
Bon, j'arrête là en espérant ne pas être le seul ici qui croit encore aux Jeanines cachées au fond de chaque femme.
J’adore cette série. Je l’ai découverte il y a quelques ans sans savoir du tout de quoi il s’agissait. Je me souviens avoir tiqué en découvrant les cases toutes petites et le dessin… bizarre… et tout marron. Mais très très vite, je me suis laissée emporter par le charme de ce conte dans un monde de légende avec une part de fantasy, un zeste de contes de fée et une portion de science-fiction mixées en un cocktail original et appétissant. L’histoire est prenante et belle. Un vrai envoûtement. Je dois dire que j’aime moins le dernier album qui clôt la série où le charme est légèrement rompu par rapport aux deux premiers. Mais dans l’ensemble, cette série fait partie de mon best-of personnel.
Formidable œuvre lyrique et originale, Sandman est une bande dessinée d’une originalité et d’une force incroyable. S’enfoncer dans sa lecture, c’est s’enfoncer dans un monde noir et beau, envoûtant et prenant. La richesse des idées et de la poésie de Neil Gaiman emporte mon cœur de lectrice, passant ainsi au-delà de l’aspect assez glauque de certains passages un peu trop noirs. Ma seule déception vient du dessin de certaines histoires, notamment celles du tout premier tome, qui est vraiment très moche et m’empêche de faire apprécier au premier coup d’œil cette bande dessinée à mes amis à qui je veux leur faire découvrir : ils sont toujours obligés de prendre vraiment leur temps et de lire au moins un album dans son intégralité pour commencer à vraiment être subjugué… mais ça marche pour ceux qui savent apprécier les choses grandioses en prenant le temps de s’y plonger pour de bon !
Ma deuxième TRES grande déception vient de DC Comics qui a bloqué les droits de cette série pour le moment, empêchant Delcourt de sortir de nouveaux tomes depuis plus d’un an sans qu’on sache encore ce qu’il va advenir à l’avenir. Mais cette question de droit n’enlève rien à la puissance et à la beauté de Sandman.
Tout comme je conseillerais avec force la lecture de la série Jules à tout public, je conseille aussi la lecture du Vent dans les Saules à tout âge ! D’une pure beauté graphique, c’est aussi un formidable moment de détente, de bonheur, de nostalgie à la lecture des ces histoires d’une simplicité et d’une pureté à l’épreuve du temps. Que ceux qui aiment l’action et la complexité oublient cette bande dessinée, mais que tous les autres, tous ceux qui ont gardé une âme d’enfant la lisent !
Je m’avance peut-être en considérant cette bande dessinée comme culte mais je suis sûr qu’aux yeux des lecteurs qui la lisent en étant jeune actuellement, elle sera l’un de leurs plus formidables souvenirs de jeunesse. Jules mélange les qualités de Tintin - sans les défauts - et de Spirou réunis, avec un peu plus d’humour et d’intelligence encore. Le dessin d’Emile Bravo n’est pas vraiment à la hauteur de celui d’un Franquin mais il est très bon quand même.
Et pour un jeune - moyenne d’âge ciblée en théorie 12 ans, je dirais - comme pour un adulte, chaque album de Jules est un pur moment de plaisir long et drôle.
Formidable !
(mode vieux combattant /ON)
Moi je l'ai pas payé 120 euros... mais une trentaines de francs... à l'époque où il est sorti. :)
Bien entendu c'est Culte. A une époque où, dans Spirou, on se tâtait si on n'allait pas vers les ados plutôt que vers les gamins, le Trombone fut une expérience unique. De belles signatures, des dessins originaux, une certaine impertinence... Bon, ça n'a pas duré et ça n'a pas déteint sur le journal de Spirou mais ce fut très bon.
(mode vieux combattant /OFF)
Un super polar admirablement mis en images et en couleur ! Tout m'a plu dans cette série, les personnages, le dessin, le scénario, .... le problème dans ces cas là c'est que, quand on referme le dernier tome, on en veut encore et on est limite déçu que ce soit déjà fini.
J'ai vraiment beaucoup aimé le dessin, le style est celui que j'apprécie, moderne avec des traits précis et les couleurs sont parfaitement choisies. Pour ne rien gâcher, les cadrages sont excellents avec notamment des scènes en vue de dessus que j'ai trouvées bien originales et très réussies. Du coup ça me donne très envie de lire d'autres BD dessinées par Komorowski, mais je n'en ai pas trouvé.....
Dans Ocean City, Chauvel nous raconte quelques jours de la vie de Louis Facciano, et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il va de problèmes en emmerdes. Plus il essaye d'arranger les choses, plus ça va s'empirer. En parallèle, Norman, un culturiste et videur à ses heures, et son frère vont se lancer dans un petit braquage. Bien évidemment, les 2 histoires vont se rejoindre. Souvent dans ces cas là, c'est couru d'avance, là j'ai trouvé qu'au contraire c'était très bien ficelé.
Dans l'ensemble, je dirais même que c'est toute la BD qui est très bien ficelée, on ne s'ennuie jamais, les rebondissements sont nombreux, mais toujours bien amenés et "réalistes", c'est jamais abracadabrant. Seule la fin est moins originale, mais on ne peut pas demander à chaque polar de se finir à la Usual suspects, ce serait trop beau. J'ai passé un super moment avec cette BD, et je ne peux que la recommander à tout le monde.
Voilà, j'ai cassé ma tirelire... 120 euros l'album tout de même ! Mais voilà un achat que je ne regrette pas une seconde ! Je crois même que j’aurais bien pu le payer plus cher.
Le trombone illustré, c’est que du bonheur en concentré... Un esprit frondeur, malicieux, parfois carrément iconoclaste. Le trombone illustré, c’est non seulement de l’excellente bédé (les débuts des Idées Noires, mais aussi de Germain et Nous, et des noms aussi prestigieux que Bretécher, Comès, F’murr, Gotlib, Macherot ou Tardi, pour n’en citer que quelques-uns, et plein de choses jamais rééditées, bien sûr), mais ce sont également des nouvelles courtes passionnantes, des textes plus engagés, des jeux bien délirants, bref tout ça quoi... le tout dans un esprit bon enfant des plus réjouissants.
Et puis, rien que pour les titres de Franquin, cela vaut déjà la peine (Pour rappel, le titre de chaque numéro était dessiné par Franquin, chaque fois différemment, en incluant toute une série de personnages qui évoluent au fil des numéros... une histoire en soi !)
Si un jour vous croisez cet album, n’hésitez pas trop, même si c’est un peu cher (à 120 euros, ça ne fait que jamais 4 euros le numéro).
[À noter : il existe un album récent qui, lui, ne contient que les titres de chaque numéro, dessinés par Franquin... c’est intéressant, certes, mais si vous pouvez trouver le recueil complet, c’est évidemment dix mille fois mieux. Par ailleurs, ces mêmes titres sont tous disponibles dans l’intégrale Rombaldi de l’oeuvre de Franquin ; dans le dernier volume, celui consacré aux Idées Noires.]
Je viens de lire Wimbledon Green, et je suis véritablement tombé sous le charme...
C'est d'abord un magnifique objet d'édition. Un livre à toucher, regarder, exposer, contempler, et même à lire, tiens !
Mais ce soin apporté au design n'est pas anodin puisqu'il nous introduit à l'histoire qui y est raconté, qui tourne autour du monde des collectionneurs de comics. Un véritable bijou (or et jade) d'adéquation de la forme au fond.
La forme est aussi présente dans le recours quasi-immuable à un gaufrier parfaitement carré 4x4 et le travail sous contrainte qu'il impose. Les seules digressions que s'autorise l'auteur, Seth, sont, elles, on ne peut plus pertinentes et judicieuses.
Mais c'est également une narration hors pair qui procure le plaisir de lecture réel qu'on a de cet ouvrage. A travers une espèce de documentaire-aventure sur "le plus grand collectionneur de comics du monde", Seth nous fait vivre une histoire palpitante mélangeant allègrement les points de vue, les allers-retours temporels, les parts d'ombre et de lumière d'un scénario rondement mené.
Le fait que cela parle de collections de comics n'est peut-être pas le plus important sujet, mais, comme dans De mal en pis d'Alex Robinson, les références qu'on peut y trouver apportent un vrai plus pour celui (comme moi) qui s'intéresse aux principes de la culture comics. A peine peut-on émettre du coup un petit regret sur les imperfections obligées de la traduction (parler d'"age d'or", d'"age d'argent" au lieu de "golden-silver age" pour amener un jeu de mot ; ou les difficultés de traduc' de références aux classifications d'état très élaborées outre-atlantique : "very fine", "near mint",...).
Tout est captivant, certains passages sont même très forts et touchants (comme la mort de Wilbur R. Webb).
Pas du tout, du tout, du tout dispensable ( ;) hervé...).
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Les oreilles rouges
Ce pauvre gosse qui n'a pas le droit de se branler tranquillement sans se ramasser des beignes monstrueuses de la part de ses parents. Ca me fait pleurer de rire à chaque lecture. Je sais, c'est un peu gras, mais en même temps c'est tellement vrai. Tout mec normalement constitué devrait apprécier cet album.
Jeanine
Ah Jeanine !!! C'est pas la meilleure mère que l'on puisse souhaiter... mais c'est sûrement la plus jolie. J'adore le dessin nerveux de Reiser. En 3 gribouillis, la scène est posée. Encore quelques traits et les persos s'animent. C'est vivant. Cette album est truffé de scènes inoubliables : le gosse qui souffle sur les doigts de pieds vernis de sa mère et se prend une beigne parce qu'il mate sa culotte, les piles de vaisselles qui s'entassent inexorablement, les amants renvoyés à leur médiocrité solitaire... Jeanine est un peu ce que les mamans doivent secrètement phantasmer mais que leur morale interdit : imaginer de ne plus jamais toucher au ménage, de rester libre et disposer des hommes comme d'objets, d'être malgré tout entourée de ses enfants et en être aimée et admirée passionnément... Je pense qu'il y a derrière un premier niveau de lecture de BD rigolote/provocante, une sensibilité et une justesse propres à Reiser. Je suis surpris des mauvaises appréciations de cette BD. Il est vrai que l'ensemble paraît choquant et irrespectueux mais à chaque lecture, je ressent toujours très fort cette sensibilité sur la vie, ce désir d'échapper à la médiocrité. Bon, j'arrête là en espérant ne pas être le seul ici qui croit encore aux Jeanines cachées au fond de chaque femme.
Le Mur de Pan
J’adore cette série. Je l’ai découverte il y a quelques ans sans savoir du tout de quoi il s’agissait. Je me souviens avoir tiqué en découvrant les cases toutes petites et le dessin… bizarre… et tout marron. Mais très très vite, je me suis laissée emporter par le charme de ce conte dans un monde de légende avec une part de fantasy, un zeste de contes de fée et une portion de science-fiction mixées en un cocktail original et appétissant. L’histoire est prenante et belle. Un vrai envoûtement. Je dois dire que j’aime moins le dernier album qui clôt la série où le charme est légèrement rompu par rapport aux deux premiers. Mais dans l’ensemble, cette série fait partie de mon best-of personnel.
Sandman
Formidable œuvre lyrique et originale, Sandman est une bande dessinée d’une originalité et d’une force incroyable. S’enfoncer dans sa lecture, c’est s’enfoncer dans un monde noir et beau, envoûtant et prenant. La richesse des idées et de la poésie de Neil Gaiman emporte mon cœur de lectrice, passant ainsi au-delà de l’aspect assez glauque de certains passages un peu trop noirs. Ma seule déception vient du dessin de certaines histoires, notamment celles du tout premier tome, qui est vraiment très moche et m’empêche de faire apprécier au premier coup d’œil cette bande dessinée à mes amis à qui je veux leur faire découvrir : ils sont toujours obligés de prendre vraiment leur temps et de lire au moins un album dans son intégralité pour commencer à vraiment être subjugué… mais ça marche pour ceux qui savent apprécier les choses grandioses en prenant le temps de s’y plonger pour de bon ! Ma deuxième TRES grande déception vient de DC Comics qui a bloqué les droits de cette série pour le moment, empêchant Delcourt de sortir de nouveaux tomes depuis plus d’un an sans qu’on sache encore ce qu’il va advenir à l’avenir. Mais cette question de droit n’enlève rien à la puissance et à la beauté de Sandman.
Le Vent dans les Saules
Tout comme je conseillerais avec force la lecture de la série Jules à tout public, je conseille aussi la lecture du Vent dans les Saules à tout âge ! D’une pure beauté graphique, c’est aussi un formidable moment de détente, de bonheur, de nostalgie à la lecture des ces histoires d’une simplicité et d’une pureté à l’épreuve du temps. Que ceux qui aiment l’action et la complexité oublient cette bande dessinée, mais que tous les autres, tous ceux qui ont gardé une âme d’enfant la lisent !
Une épatante aventure de Jules
Je m’avance peut-être en considérant cette bande dessinée comme culte mais je suis sûr qu’aux yeux des lecteurs qui la lisent en étant jeune actuellement, elle sera l’un de leurs plus formidables souvenirs de jeunesse. Jules mélange les qualités de Tintin - sans les défauts - et de Spirou réunis, avec un peu plus d’humour et d’intelligence encore. Le dessin d’Emile Bravo n’est pas vraiment à la hauteur de celui d’un Franquin mais il est très bon quand même. Et pour un jeune - moyenne d’âge ciblée en théorie 12 ans, je dirais - comme pour un adulte, chaque album de Jules est un pur moment de plaisir long et drôle. Formidable !
Le Trombone Illustré
(mode vieux combattant /ON) Moi je l'ai pas payé 120 euros... mais une trentaines de francs... à l'époque où il est sorti. :) Bien entendu c'est Culte. A une époque où, dans Spirou, on se tâtait si on n'allait pas vers les ados plutôt que vers les gamins, le Trombone fut une expérience unique. De belles signatures, des dessins originaux, une certaine impertinence... Bon, ça n'a pas duré et ça n'a pas déteint sur le journal de Spirou mais ce fut très bon. (mode vieux combattant /OFF)
Ocean City
Un super polar admirablement mis en images et en couleur ! Tout m'a plu dans cette série, les personnages, le dessin, le scénario, .... le problème dans ces cas là c'est que, quand on referme le dernier tome, on en veut encore et on est limite déçu que ce soit déjà fini. J'ai vraiment beaucoup aimé le dessin, le style est celui que j'apprécie, moderne avec des traits précis et les couleurs sont parfaitement choisies. Pour ne rien gâcher, les cadrages sont excellents avec notamment des scènes en vue de dessus que j'ai trouvées bien originales et très réussies. Du coup ça me donne très envie de lire d'autres BD dessinées par Komorowski, mais je n'en ai pas trouvé..... Dans Ocean City, Chauvel nous raconte quelques jours de la vie de Louis Facciano, et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il va de problèmes en emmerdes. Plus il essaye d'arranger les choses, plus ça va s'empirer. En parallèle, Norman, un culturiste et videur à ses heures, et son frère vont se lancer dans un petit braquage. Bien évidemment, les 2 histoires vont se rejoindre. Souvent dans ces cas là, c'est couru d'avance, là j'ai trouvé qu'au contraire c'était très bien ficelé. Dans l'ensemble, je dirais même que c'est toute la BD qui est très bien ficelée, on ne s'ennuie jamais, les rebondissements sont nombreux, mais toujours bien amenés et "réalistes", c'est jamais abracadabrant. Seule la fin est moins originale, mais on ne peut pas demander à chaque polar de se finir à la Usual suspects, ce serait trop beau. J'ai passé un super moment avec cette BD, et je ne peux que la recommander à tout le monde.
Le Trombone Illustré
Voilà, j'ai cassé ma tirelire... 120 euros l'album tout de même ! Mais voilà un achat que je ne regrette pas une seconde ! Je crois même que j’aurais bien pu le payer plus cher. Le trombone illustré, c’est que du bonheur en concentré... Un esprit frondeur, malicieux, parfois carrément iconoclaste. Le trombone illustré, c’est non seulement de l’excellente bédé (les débuts des Idées Noires, mais aussi de Germain et Nous, et des noms aussi prestigieux que Bretécher, Comès, F’murr, Gotlib, Macherot ou Tardi, pour n’en citer que quelques-uns, et plein de choses jamais rééditées, bien sûr), mais ce sont également des nouvelles courtes passionnantes, des textes plus engagés, des jeux bien délirants, bref tout ça quoi... le tout dans un esprit bon enfant des plus réjouissants. Et puis, rien que pour les titres de Franquin, cela vaut déjà la peine (Pour rappel, le titre de chaque numéro était dessiné par Franquin, chaque fois différemment, en incluant toute une série de personnages qui évoluent au fil des numéros... une histoire en soi !) Si un jour vous croisez cet album, n’hésitez pas trop, même si c’est un peu cher (à 120 euros, ça ne fait que jamais 4 euros le numéro). [À noter : il existe un album récent qui, lui, ne contient que les titres de chaque numéro, dessinés par Franquin... c’est intéressant, certes, mais si vous pouvez trouver le recueil complet, c’est évidemment dix mille fois mieux. Par ailleurs, ces mêmes titres sont tous disponibles dans l’intégrale Rombaldi de l’oeuvre de Franquin ; dans le dernier volume, celui consacré aux Idées Noires.]
Wimbledon Green
Je viens de lire Wimbledon Green, et je suis véritablement tombé sous le charme... C'est d'abord un magnifique objet d'édition. Un livre à toucher, regarder, exposer, contempler, et même à lire, tiens ! Mais ce soin apporté au design n'est pas anodin puisqu'il nous introduit à l'histoire qui y est raconté, qui tourne autour du monde des collectionneurs de comics. Un véritable bijou (or et jade) d'adéquation de la forme au fond. La forme est aussi présente dans le recours quasi-immuable à un gaufrier parfaitement carré 4x4 et le travail sous contrainte qu'il impose. Les seules digressions que s'autorise l'auteur, Seth, sont, elles, on ne peut plus pertinentes et judicieuses. Mais c'est également une narration hors pair qui procure le plaisir de lecture réel qu'on a de cet ouvrage. A travers une espèce de documentaire-aventure sur "le plus grand collectionneur de comics du monde", Seth nous fait vivre une histoire palpitante mélangeant allègrement les points de vue, les allers-retours temporels, les parts d'ombre et de lumière d'un scénario rondement mené. Le fait que cela parle de collections de comics n'est peut-être pas le plus important sujet, mais, comme dans De mal en pis d'Alex Robinson, les références qu'on peut y trouver apportent un vrai plus pour celui (comme moi) qui s'intéresse aux principes de la culture comics. A peine peut-on émettre du coup un petit regret sur les imperfections obligées de la traduction (parler d'"age d'or", d'"age d'argent" au lieu de "golden-silver age" pour amener un jeu de mot ; ou les difficultés de traduc' de références aux classifications d'état très élaborées outre-atlantique : "very fine", "near mint",...). Tout est captivant, certains passages sont même très forts et touchants (comme la mort de Wilbur R. Webb). Pas du tout, du tout, du tout dispensable ( ;) hervé...).