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Couverture de la série L'Autre Monde
L'Autre Monde

L'Autre Monde... (soupir) ... L'Autre Monde Jan pilote son avion quand soudain son tableau de bord et les étoiles dans le ciel s'éteignent. Il se réveille alors dans un autre monde. Un monde plat comme dans les croyances du Moyen Age, un monde où les quatre pays portent le nom des quatre saisons, un monde où la technologie est la même qu'au début du 20ème siècle, un monde où l'imaginaire rejoint la réalité, un monde où le ciel est tel une toile tendue au-dessus de nos têtes, un monde où Jan est perçu comme un fou... Le dessin de Florence Magnin est un chef d'oeuvre. Ni plus ni moins. Un des plus beaux qu'il m'ait été donné de voir depuis les planches de De Cape et de Crocs. Le style crayonné est à couper le souffle. La luminosité qui se dégage de chaque case a un je ne sais quoi de fantastique. Une touche de poésie et de douceur dans ce monde de brutes. C'est chatoyant, précis, lumineux, beau, mystérieux. Mention spéciale aux paysages : j'ai déjà vu beaucoup moins beau dans des musées ! La mise en couleur est un pur régale. Rien à redire. C'est magnifique. Tout est harmonieux. Les couleurs appuient à merveille le dessin déjà fabuleux. S'ajoute à cela un découpage des planches parfois très original et audacieux mais qui ne le devient que quand l'histoire le demande. Je fais par exemple référence à la fin du tome 2 mais je ne dirai rien rassurer vous, tenant absolument à préserver la surprise au futur lecteur que vous serez je l'espère. Note : 5/5 sans aucune hésitation. Le scénario est un petit bijou. Du fantastique comme ça c'est tous les jours que j'en voudrais. Tout est finement amené, avec justesse, précision et une incroyable envie de nous faire voyager. En effet, comme son nom l'indique, L'Autre Monde vous emmènera bien dans un autre monde... un monde de rêve. J'ai été littéralement absorbé par l'histoire. Une fois l'intégrale entre mes mains, je ne l'ai reposé qu'à la fin de la 118ème page. Pas une seule fois le cours du récit ne semble prévisible. On est chaque fois surpris et puis une fois le passage lu on se dit que ça ne pouvait pas se passer autrement. Tout se déroule de façon naturelle et douce. La poésie est omniprésente dans l'aventure de Jan. Même moi qui suis quelqu'un qui n'aime pas les poèmes en général, j'ai été conquis. Note : 5/5 et c'est peu dire Les personnages sont très bien pensés : Jan perdu dans un monde qu'il ne comprend pas (du moins au début), Blanche la jolie infirmière, le vieux "savant fou" pas si fou et tous les autres. On ne peut pas dire qu'ils soient charismatiques mais ils ont tous un je ne sais quoi qui nous capte et les rend attachants. L'Autre Monde est pour moi une révélation. Merci à Alix (NDW : De rien) pour la création de ton site sans lui je n'aurai sans doute jamais croisé la route de ce "CONI" : Chef d'Oeuvre Non Identifié. :D Je n'hésite pas à le dire, cette série est culte et absolument immanquable ! Laissez vous tenter et vous pourriez bien vous retrouver dans un autre monde... Tout simplement magique...

03/05/2007 (modifier)
Par Jugurtha
Note: 5/5
Couverture de la série Jerry Spring
Jerry Spring

Un classique du western trop oublié du grand public aujourd'hui. L'évoquer, c'est s'entendre dire: "bof, c'est vieux" ou "ouais, mon père lisait ça, alors moi...". C'est étrange d'entendre ça à une époque où Astérix (de seulement cinq ans son cadet) ou Tintin (né en 1929(!)-dispo certes dans des éditions rafraîchies-) sont d'indétrônables best-sellers. Se donner la peine de découvrir cette série, c'est découvrir l'une des principales qualités du western s'il est réussi: son intemporalité. Il obéit à des codes inspirés par le cinéma ou la littérature sur une époque et un lieu précis, à chaque auteur d'être capable de mettre sa personnalité dans cet univers pour donner vie à ce genre donc très codifié. Pour Jijé, aventure au menu bien sûr, mais aussi et surtout grands espaces. "Golden Creek", premier album et sans doute le meilleur le prouve: jamais l'ouest américain n'avait été si bien représenté dans son réalisme, on y trouve chaleur et poussière au fil d'une intrigue solide. L'histoire n'est jamais naïve, mais surtout jamais le graphisme n'est celui d'une publication de presse produite par un auteur payé au rendement. La profondeur de champ est superbement rendue par les choix d'angles et le travail sur les décors. Jerry Spring, droit et ironique, y rencontre celui qui devient son inséparable compagnon, le truculent Pancho. Il croise aussi un indien noble et généreux. Et oui, l'album date de 1954, pourtant il ne s'abandonne ni aux facilités de la bande dessinée de l'époque ni aux poncifs du cinéma Hollywoodien. Il n'en gagne que sa place au panthéon des chef-d'oeuvres. Les cinq premiers tomes sont de remarquables merveilles de structures et d'imagination au niveau du dessin comme du scénario. Ensuite, une certaine facilité peut apparaître ici et là, le scénario étant écrit par différents auteurs d'où une certaine inégalité. Jijé passe à un récit sur quatre bandes au lieu de trois, il y sacrifie un peu d'espace, la série perd un peu de substance. Pour en juger, il suffit de lire les tomes écrits par Jacques Lob où il retrouve sa première mise en page, surtout "le duel", une longue traque où les décors sauvages ont leur rôle à jouer. Toutefois, Jijé sait surprendre et s'échapper de cadres sévères, avec son dessin fougueux et bondissant, s'appuyant sur une science maîtrisée du noir et blanc. Franz dessine une suite au scénario hésitant entre plusieurs ambiances, mais réservant tout de même de bons moments. Une très grande réussite qui a une importance inestimable, son graphisme ayant inspiré toute une génération d'auteurs -Giraud, Derib, Hermann...- qui ont amené la bande dessinée où elle est. L'oeuvre majeure de Jijé, un artiste qui mérite l'attention encore aujourd'hui, et bien plus que pour son rôle de précurseur.

02/05/2007 (modifier)
Couverture de la série The Fountain
The Fountain

Sans hésitation la plus belle oeuvre de Kent Williams ! Parce qu'il y étale tout les styles graphiques, de la peinture nerveuse et léchée au trait encré à la limite du croquis, et que ces différentes ambiances ne sont pas gratuite mais bien intégrée au récit, c'est ce qu'il fallait pour cette histoire virevoltante d'amour fusionnel entre 2 personnages à travers les âges. La bd possède un rythme hypnotique et contemplatif un peu comparable aux films de Terence Malick par exemple.

02/05/2007 (modifier)
Par Jugurtha
Note: 5/5
Couverture de la série Blueberry
Blueberry

Un avis de plus qui ne fera pas basculer l'unanimité : Blueberry est définitivement la série référence pour le western en bande dessinée. Si elle avait été créée quelques années plus tôt, son héros aurait peut-être été différent, mais Jijé avait déjà réalisé Jerry Spring avec un héros raisonnable et surtout dans un style qui a très certainement posé les bases de la représentation de l'ouest américain au niveau du dessin. Blueberry sera lui un officier anti-conformiste, et ses aventures doivent au départ beaucoup graphiquement au maître Jijé dont Jean Giraud fut l'élève. En même temps que le lieutenant se révèle aussi cabochard que téméraire, Giraud s'affranchit de ses influences pour un trait de plus en plus complexe et précis, atteignant une virtuosité qui n'est plus à prouver, tant au niveau du dessin que des mises en pages. La série est souvent vantée pour la personnalité de son dessinateur, c'est oublier que Blueberry c'est également un Jean-Michel Charlier qui a su à merveille s'adapter à l'univers western. Son héros est souvent à contre-pied des personnages très positifs et même parfois rigides de certaines de ses séries. Buveur, bagarreur, joueur, indiscipliné, sale, Mike Blueberry est bien loin du stéoréotype du héros de publications destinées à la jeunesse vanté dans les années soixante, il est adapté à une reconstitution vivante du far-west tel qu'il peut être imaginé. Le scénariste a eu le génie de s'inspirer de cadres réels pour livrer des anecdotes souvent surprenantes et donner son cachet d'authenticité à sa série, plongeant toujours ses personnages dans des intrigues inextricables qui ne laissent aucune place à un temps morts. L'intelligence des rebondissements qui ne sombrent jamais dans l'excès permet de maintenir sans faillir la tension sur plusieurs tomes. Partant de schémas classiques au western, le tandem d'auteurs parvient à donner de l'épaisseur à son personnage en même temps que la série évolue: ainsi, dans le cycle "Chiuahua Pearl", alors que la violence est de plus en plus présente, Blueberry, lui de plus en plus cynique, se laisse entraîner dans une affaire bien loin de ses préoccupations de militaire pour s'enfoncer dans une spirale sanglante où il n'hésitera jamais à tuer. Jamais l'aspect violent et glauque du western n'avait été aussi bien retranscrit dans la bande dessinée. Déjà, avec le cycle d'albums précédent, Giraud avait atteint le sommet de son art où Charlier se recentrait sur les dialogues pour rythmer davantage ses histoires tout en oubliant les textes descriptifs parfois inutiles. L'inspiration de ce dernier ne tarit jamais, il fera un hors-la-loi de Blueberry qui mettra une dizaine d'albums divisés en sous-cycles pour se réhabiliter. Il ne faut pas oublier les inoubliables seconds rôles qui l'accompagnent, le truculent Jim MacClure ou Red Neck, ou la belle et redoutable Chiuhua Pearl... Le nouveau cycle créé par Giraud seul à la suite de la disparition de Jean-Michel Charlier a été sévèrement reçu. L'auteur délaisse en effet l'épopée pour décrire un Blueberry devenu un joueur professionnel pris dans les tumultes de la ville de Tombstone au milieu d'une mosaïque d'autres personnages. Un biographe tente de lui bâtir une légende, Blueberry lui relate la période précédant son arrivée dans l'ouest, Giraud cernant ainsi la période avant et après les aventures qu'il a créé avec Charlier. Au fur et à mesure que l'on tente d'en faire un mythe, il révèle ses faiblesses qui en font un homme dans un univers cruel. Le scénariste-dessinateur tente le renouvellement en donnant un ton nostalgique et pessimiste digne des oeuvres de Sam Peckinpah ou de "Impitoyable" de Clint Eastwood, pour remettre en cause le culte du légendaire en respectant la réalité. Si le Blueberry aux attitudes contestables détruit l'illusion qu'en avait l'écrivain qui souhaite le rencontrer, il décrit un Géronimo humain qui tente dans le présent d'assurer la survie de son peuple en cherchant la paix, tandis que des blancs se griment en indiens pour s'emparer d'un convoi d'or et que la ville de Tombstone, symbole du progrès, s'enfonce dans la violence. Basé sur les faux-semblants, ce cycle au rythme contemplatif peut surprendre. Il n'en constitue pas moins un bel exemple d'évolution pour un auteur qui fait le point sur son personnage. Attendons la suite avec impatience... Un grand classique que l'on ne peut juger en n'ayant lu que quelques tomes. C'est une grande fresque décrite par deux auteurs hors pair dont il faut connaitre l'intégralité pour mesurer leur génie.

01/05/2007 (modifier)
Par Katz
Note: 5/5
Couverture de la série Astérix
Astérix

Ah, Astérix... Ce doit être une des premières bandes dessinées que j'ai tenue entre mes petites mains. Quel tome ai-je lu en premier, cela, par contre, m'est impossible à souvenir. Je me souviens parfaitement du premier livre que j'ai lu, ou plus exactement que je suis allé chercher dans une bibliothèque familiale pour lire, mais la bande dessinée... Cela est d'autant plus difficile que j'en ai probablement tenues avant même de savoir lire. Bref, tout cela pour vous dire qu'Astérix, tout comme Tintin en son genre, fait véritablement partie des meubles de ma culture bdéesque, voire de ma culture tout court. Cependant, à la différence d'un Tintin, que je ne lis plus beaucoup, et qui fait presque réellement partie des meubles, Astérix est une bande dessinée pour laquelle je garde un grand attachement, matinée d'une grande tendresse, et c'est toujours avec une lueur pétillante au coin de l'oeil que j'observe mes titres, soigneusement rangés à portée de main, pour lire le soir... Ah! misère des misères que la disparition de Goscinny... Ce jour-là, je le crois, c'est une partie de l'âme d'Astérix qui s'est envolée, au paradis des génies s'il en est un. Ce jour-là, de fait, Astérix n'est pas seulement devenu orphelin, on pourrait dire qu'il a décédé lui-aussi. En tout cas, c'est non seulement ce que je pense, mais c'est aussi ce que j'ai ressenti, à la lecture des albums qui ont suivi. J'aimais Astérix et Obélix, donc, bien sûr, j'ai acheté le titre qui a suivi la disparition de Goscinny : Le Grand Fossé. L'âme, incontestablement, n'y était plus. Il n'y était tellement plus que je ne me souviens d'ailleurs plus de l'intrigue de ce titre, alors que je puis me souvenir de toutes les autres (évidemment). Il y avait, en particulier, un côté "mièvre" qui m'a déplu, et ne correspondait absolument pas à ce que l'on pourrait appeler "l'esprit d'Astérix", celui du temps de Goscinny. L'Odyssée d'Astérix était peut-être un peu plus réussi. Il y avait là quelques bons gags qui me sont restés, même si encore une fois j'ai presque tout oublié de l'intrigue. Et puis, vinrent Le Fils de César, dont un de mes seuls souvenirs est : "pitié!", puis Astérix chez Rahazade (vous voyez, malgré tout, mon esprit d'abnégation et de persévérance...) dont j'ai tout oublié sauf le gag reprenant le 'fameux' : "soeur Anne, ne vois-tu rien venir ?". Ce fut donc là que, mon esprit de persévérance ayant été épuisé, et mon abnégation de même, je décidais implicitement qu'Uderzo pouvait s'amuser à perpétuer à sa façon le mythe Astérix (en le détruisant), je le laisserais faire sans m'en préoccuper, puisque je ne pouvais en rien empêcher un tel massacre. Vous comprenez donc, d'ailleurs, que ma note ne vaut que pour les albums scénarisés par Goscinny, les seuls "vrais" Astérix à mes yeux. Quant aux autres, y compris l'inénarrable Le Ciel leur est tombé sur la tête (titre prémonitoire s'il en est) dont j'ai découvert l'existence sur ce site même... Il vaut sans doute mieux, et pour la postérité, et pour le respect des âmes, oublier leur dite existence. Au final, je ne voudrais donc retenir d'Astérix que ce mélange d'Histoire à la fois maltraitée et respectée, de par le fait même qu'il ne s'agissait pas d'une bande dessinée historique, mais qu'elle était pourtant assez bien documentée... et d'humour. Un mélange absolument fascinant et détonnant. Du travail de Goscinny, je ne voudrais aussi retenir que l'essentiel, qui tient en une simple question : n'est-il pas là un des génies de la bande dessinée ? En effet, si l'on se penche un peu sur ses scénario, l'on s'apercevra sans peine de leur mécanique imparable, de leurs enchaînements sans failles, de leurs transitions aux petits oignons, fourmillant de milles idées, le tout servi par des dialogues d'horlogerie fine, d'une précision comique redoutable. Un seul exemple en est l'excellentissime Astérix et Cléopâtre, dont la couverture est en soi une page mythique de la bande dessinée "franco-belge". Si on compare ce chef-d'oeuvre à son pâle ersatz d'adaptation cinématique Astérix : Mission Cléopâtre, c'en est à pleurer. J'en ai fait l'amère expérience, après avoir visionné ledit film. Le jugeant plutôt moyen, et me demandant si la faute en était à la bande dessinée d'origine, dont je me souvenais de la trame, mais non point des détails, je suis allé la relire, en ayant en tête son adaptation filmique. Et là, ce fut un véritable choc : pourquoi diable avait-on oublié l'essentiel des scènes si percutantes, si drôles, d'un comique huilé et ciselé par un orfèvre en la matière ? Pourquoi diable alors qu'une bande dessinée est, par essence, un story-board d'un film ? Hormis quelques scènes 'pharaoniques' (et encore) qu'était-il donc qui ne fut point transposable dans un film ? A priori, rien... Si l'on excepte l'ego des scénaristes et du réalisateur, soucieux de poser leur 'patte' sur ce film, rien n'explique pourquoi l'on ait viré l'excellence, pour la remplacer par un très dispensable comique kleenex. En l'occurrence, un véritable cas d'école de presque tout ce qu'il faut éviter de faire. Oublions donc. Ceci étant, l'hommage ne serait point complet s'il n'incluait Uderzo, qui reste celui qui a donné corps à Astérix. Si l'âme de cette bande dessinée recèle dans le travail de Goscinny, il serait profondément injuste d'oublier celui qui donné corps et chair aux visions de l'orfèvre. Il a su les transcrire, il a sur leur donner chair, il a su leur conférer une patte qui est sienne, et qui fait l'indéniable charme, et l'indéniable force, de cette série mythique. Quelques furent ses errements, on ne saurait oublier qu'il est un des deux pères d'Astérix. C'est à cette aune là que je saurais lui pardonner d'autant plus facilement que s'il est libre de faire ce qu'il veut, je suis tout aussi libre de ne point l'y suivre. Un grand bravo, posthume, donc, à ces deux maîtres, pour cette merveilleuse série, inégalable, et inégalée.

30/04/2007 (modifier)
Par klod
Note: 5/5
Couverture de la série Les Aventures de Tintin
Les Aventures de Tintin

J'ai commencé à lire avec Tintin et depuis, chaque lecture est une nouvelle (re)découverte. Si j'avais un voeux à réaliser, ce serait de les effacer tous de ma mémoire pour pouvoir à nouveau les lire (et les découvrir) pour la 1ère fois ! Comme quand, gamin, à chaque passage dans un rayon BD, je rêvais sur la couverture et le titre des albums non encore lus, imaginant ce qu'il pouvait bien s'y passer, jusqu'au jour où mes parents se décidaient enfin à m'en acheter un ! Et là........... Le Bonheur ! Tintin, c'est LA BD de référence. Une des très rares que l'on peut qualifier d'oeuvre d'art. Chaque album est très différent du précédent et marque une nouvelle évolution. Si l'on y réfléchi bien, il est très difficile de raconter de mémoire le déroulement exact d'une histoire de Tintin. Bien que le scénario paraisse simple au 1er abord, il est en fait très compliqué par les innombrables rebondissement et chemin détournés que suit Tintin pour arriver au bout de l'aventure. C'est ce qu'a cherché (et réussi) à faire Hergé : créer de l'Aventure à l'état pur. Tintin est, pour ma part, une des seules séries dont même les cases, prises isolément, me restent en mémoire. Ce qui prouve qu'Hergé cherchait (et atteignait souvent) à chaque instant la perfection, dans l'équilibre du dessin, dans les mouvements, le décor, les effet de nuit, de pluie etc... Combien de BD actuelles, même très réussie par ailleurs, sont pleines de cases sans charme, non "travaillées" et qui ne servent qu'a supporter un bout de texte et s'oublient à peine quittées des yeux. Voilà quelques raisons parmi tant d'autres (que je ne citerais pas pour ne pas être trop long !) qui font que pour moi, Tintin est à la B.D. ce que les paroles de Jacques Brel et la musique de Mozart sont aux paroles et à la musique rap. Et toc ! Prends ça dans les dents le rap ! PS : En lisant les avis précédents, je m'aperçois que beaucoup de ceux qui n'aiment pas mettent en avant le racisme et l'anticommunisme de Hergé. Pour le racisme on peut se demander si vous avez déjà lu la série en entier! la plupart des albums prechent un message de tolérance et d'acceptation de l'autre. Oui, l'idéologie qui se dégage du "congo" et des "soviets" était dans l'air du temps et l'on ne peut blamer Hergé ( très jeune à l'époque ) pour ça. Il ne faisait que retranscrire bêtement les idées générales de l'époque, tout comme vous le faites actuellement en détournant la tête de tout ce qui ne prone pas l'égalité des races. Quand à l'anticommunisme! je ne vois pas pourquoi il faudrait s'en offusquer à ce point. A l'époque la Russie était en plein bolchévisme et l'on sait ce que ça a donné. Bon allez, j'espère que vous saurez ouvrir les yeux comme l'a fait Hergé à partir du Lotus bleu. amicalement.

29/04/2007 (modifier)
Couverture de la série Les Cinq Conteurs de Bagdad
Les Cinq Conteurs de Bagdad

Waaah ! Alors, drôle, prenant, intelligent... Tout est particulier dans ce livre. Beaucoup plus construit qu'une "bande dessinée d'auteur à la Sfar ou Blain", beaucoup plus cohérent sur tous les points, même si de cette école on retrouve des personnages égarés, une ambiance changeante, les récits qui s'enchaînent sont tous très différents par le degré d'écoute avec lequel il faut les lire et cette multiplicité fait la force de cette histoire. L'arbre à palabres est particulièrement réussi, et l'histoire de l'homme qui reste pas autant à mon sens. Cette bd est si riche que... j'pense pas qu'elle laisse qui que ce soit indifférent.

29/04/2007 (modifier)
Par chris.24
Note: 5/5
Couverture de la série Le Voyage en Italie
Le Voyage en Italie

Décidément à chaque fois que je prends une oeuvre de Cosey je me fais embarquer et je ne décroche pas... Je viens de lire "Le voyage en Italie" l'intégrale parue sous la collection Aire Libre, de quasiment 100 pages et il se passe quelque chose, on se retrouve happé dans cette histoire et on n'en ressort qu'à la dernière case... Une histoire forte, des non-dits, des tensions liées à la guerre du Vietnam en filigrane... des personnages attachants, une histoire d'amour, d'amitié aussi, un voyage, les souvenirs, des retrouvailles... Il y a une réelle implication psychologique des personnages et c'est plus ça qui laisse finalement ces impressions, plutôt qu'un scénario se déroulant classiquement... J'ai beaucoup aimé...

27/04/2007 (modifier)
Couverture de la série 300
300

Excellente Bd de Miller une fois de plus ! D'abord graphiquement, le noir et blanc est superbe, dynamique et expressif à souhait, aidé en plus par un découpage survitaminé. Les couleurs achèvent de planter l'ambiance d'antiquité et de guerre. Un vrai must, à condition de comprendre que les intentions de l'auteur (comme celui du film) étaient de faire de l'heroic fantasy à partir de faits historique -comme Conan le Barbare avec la préhistoire- et on a une histoire faite de résistance dans le bon sens du terme. THIS IS SPARTAAAAAAA !!!!!

27/04/2007 (modifier)
Par klod
Note: 5/5
Couverture de la série Astérix
Astérix

Ca va être de la "répète" mais tant pis. C'est cultissime bien sûr. En tout cas jusqu'au "grand fossé". Après la qualité des scénarios et l'intérêt sont en chute libre. Qu'il nous manque Goscinny! Pour ma part, j'ai arrêté la collection au "grand fossé".

27/04/2007 (modifier)