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Couverture de la série 300
300

Ceci est la réécriture complète d’un de mes premiers avis posté sur ce site. Je n’irai pas jusqu’à dire que mon avis à changé du tout au tout mais pas loin. Je lui avais accolé à l’époque un médiocre 2/5 et m’en prenant exclusivement au dessin de Frank Miller. Aujourd’hui je pense toujours que l’adaptation filmique de Zack Snyder surpasse l’œuvre originale mais j’apprécie tellement cette histoire qu’une relecture devait être à un moment ou un autre inévitable. Et finalement, peut être mon œil est-il devenu plus expert ou que je me laisse aveugler délibérément, mais j’ai fini par apprécier le trait de Frank Miller. Certainement pas sur toute son œuvre, mais en tout cas pour 300 je pense que tout n’est pas à jeter non plus. Il y a indéniablement un certain talent de la mise en scène avec ces vues à la première personne durant les combats, les poses héroïques qui en jettent pas mal, l’alignement très géométriques des hoplites renforçant ce côté martial, très discipliné et inébranlable. Et puis il y a cet encrage très prononcé dont je me demande comment je n’avais pu percevoir toute la beauté. Bien sûr il y a deux points qui me faisaient tiquer à l’époque et toujours un peu maintenant : d’abord le dessin de Miller, qu’on pourra trouver trop facile, rapidement exécuté, sans se préoccuper du détail. Et il y avait ces couleurs dont j’ai appris qu’elles n’étaient pas réalisées par Miller mais par Lynn Varley. Bon là il faut trier le bon grain de l’ivraie car si sur certaines planches on se dit qu’il manque les finitions, ben il y en a d’autres où c’est franchement bien chiadé, notamment sur les arrières plans et les couchers de soleil. Quant à l’histoire moi j’ai toujours adhéré au concept. J’ai fait ma première rencontre avec les 300 dans le tome 1 du Lion de Macédoine de David Gemmell et je les ai adoré toujours autant par la suite dans Les Murailles de Feu de Steven Pressfield. Chez ceux qui critiquaient négativement il y avait généralement deux camps : ceux qui prenaient le récit au premier degré et y voyaient une sorte de fascination de l’auteur pour les sociétés fascisante entre autres choses ; et les pseudos-historiens qui avait pris eux-aussi le récit au premier degré mais en le jugeant sous l’angle historique. A mes yeux les deux se sont plantés. A mon sens 300 est encore moins historique que le Gladiator de Ridley Scott et le Braveheart de Mel Gibson. L’histoire on s’en moque un peu, si c’est ce que l’on cherche mieux vaut se tourner vers les ouvrages de références. De toute façon de la bouche même des historiens et archéologues on ne sait rien avec précision du déroulement de cette bataille. 300 est un conte. Un conte exalté par la verve de Dilios, le seul hoplite spartiate survivant de la bataille des Thermopyles. Sur l’ordre de son roi Léonidas il retourne à Sparte pour raconter ce qu’il s’est passé, ce qu’il a vu, pour rassembler et unir. C’est donc à la veille de la bataille de Platée, réunit autour d’un feu de camp que Dilios harangue ses frères d’armes. Il glorifie la « nation » (300 est bourré d’anachronisme) spartiate, ses valeurs de courage, son absolutisme, ses lois, ses hommes et ses femmes. Oui le spartiate a des allures d’übermensch et sa cité est un peu flippante pour un homme du XXIème siècle, mais gare aux jugements anachroniques, surtout face à des faits qui n’ont jamais eu lieu. Non les spartiates ne pratiquaient pas l’infanticide au berceau, non Sparte n’avaient pas un roi mais deux, non il n’y avait pas de« nation » grecque unie contre l’envahisseur perse, c’est d’ailleurs bien pour cela qu’on les appelle les Guerres Médiques, certaines cités étaient alliés aux perses quand d’autres restées neutres. Non les perses ne sont pas ces espèces de barbares ressemblant à des goules et autres monstruosités, encore une fois on embrasse le point de vu d’un hoplite spartiate face à son ennemi. La liste est longue aussi je m’arrêterai là. Quand aux valeurs glorifiées ici qui en ont rebutées plus d’un, je trouve que c’est le grand tour de force de Frank Miller d’arriver à nous faire aimer, nous gens du XXIème siècle qui adorons mettre en avant nos soi-disant valeurs d’égalité, d’humanisme ou encore démocratique ; une cité qui possède toutes les facettes d’une société totalitaire et intolérante. Vu la renommée du comics et de son film, d’autres en ont certainement mieux parlé que moi dans des analyses plus développées. Ce 300 de Miller me semble très proche de la philosophie que développait Robert E. Howard à travers Conan sa création phare, à savoir que la civilisation n’est pas un état naturel mais une fantaisie de la vie. Que tôt ou tard la barbarie finit par triompher. Avec le succès de 300 j’ai pu constater qu’il y avait toujours chez l’humain cette tentation de la violence et du retour à un état archaïque. Je trouve cela fascinant. Donc pour moi, pas de l’historique mais du fantastico-historique, du bon divertissement loin d’être stupide. Et puis si cela ne suffit pas à convaincre, l’intégrale en format à l’italienne vaut le détour.

09/09/2011 (MAJ le 15/09/2016) (modifier)
Par herve
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Shangri-La
Shangri-La

J'ai mis pas mal de temps à lire ce pavé. C'est vrai que les visages se ressemblent un peu dans cette bande dessinée, mais je me suis beaucoup attardé sur la beauté des planches surtout celles qui se déroulent dans l'espace (les couleurs sont superbes !). Le chapitre introductif est remarquable et nous donne une autre vision de cette aventure, une fois l'ouvrage lu. Le scénario offre de multiples rebondissements, certes avec parfois certaines redondances, notamment sur le lancement à peine voilé d'un iphone qui ressemble étrangement au battage médiatique que l'on connait actuellement. Il faut souligner la qualité de l'édition qui, à presque 20 € malgré plus de 200 pages, est tout à fait remarquable. Un rapport qualité prix qui devrait faire réfléchir d'autres éditeurs. Je remercie vivement mon libraire de m'avoir fait découvrir cette œuvre de SF, genre qui n'est pas trop, habituellement, mon domaine de prédilection. En tout cas , une très belle lecture pour cette rentrée. Et je n'hésiterai pas à me replonger dans la lecture de cet ouvrage. Bref, à lire et à relire.

14/09/2016 (modifier)
Couverture de la série La Fille maudite du capitaine pirate
La Fille maudite du capitaine pirate

OUAOUH ! Eh bien, quelle claque ! Et que voilà une superbe découverte que cet auteur et cette série (que je vous encourage fortement à découvrir, en espérant que la suite sera du même acabit). On ne peut décemment pas être indifférent à l’aspect graphique. Auquel il faut accrocher, certes, car il est parfois déroutant et toujours original, mais qui est d’une richesse immense ! Surtout que les éditions de la Cerise ont fait un travail qui ne trahit pas celui de Jeremy Bastian : on a là un bien bel album ! Le dessin, en Noir et Blanc, est souvent hyper détaillé, avec certaines planches ressemblant aux gravures du XIXème siècle – ou à des collages réalisés à partir de ces mêmes gravures. Des personnages tantôt réalistes, tantôt aux formes étonnantes, avec des planches plus ou moins chargées : je me dis que Bastian a dû passer un temps fou pour réaliser cet album ! Mais qu’il a du talent ! Un petit côté art-book qui à lui seul vaut la lecture et l’achat. Pour ce qui est de l’histoire, j’ai été tout aussi vite captivé, « embarqué », enrôlé comme on pouvait l’être sur un coup de tête (ou un coup reçu sur la tête !) dans un équipage – qu’il soit pirate ou de la marine royale. Si l’on semble reconnaître un univers proche des Antilles et des ilots recelant des repères de pirates au XVIIIème siècle, cela s’écarte rapidement d’une réalité connue, on embarque sur les mers de l’Omerta en larguant précipitamment les amarres, vers l’inconnu, avec cette gamine à la recherche de son père pirate. Le reste est difficile à résumer, cela pourrait s’approcher de l’Odyssée, d’Alice au pays des merveilles ou de quelques récits médiévaux : j’ai souvent eu l’impression d’avoir feuilleté un recueil de portulans remplis d’aventures et de créatures fabuleuses, déconnectées du rationnel commun. Le tout mâtiné de récit d’aventure classique à la Stevenson. Un scénario décousu et délirant qui louvoie face au vent du rationnel. Un récit foisonnant, poétique, décalé, en tout cas une perle que tous les amoureux d’œuvres originales se doivent de découvrir ! Je mets quatre étoiles à cette série pour le moment (note réelle 4,5/5), mais si la suite est du même tonneau, la cinquième lui est acquise. ********************************************** La lecture ce matin du deuxième tome fait plus que confirmer la richesse de cet ovni, et l'enthousiasme que la lecture du précédent opus avait déclenché de ma part. En effet, on retrouve la suite de cette quête, menée par une Alice qui aurait traversé le miroir et le temps, qui, dans des décors de collages surréalistes flânerait sur l'imagination de Bosch ! La construction des planches est souvent très décousue (il faut s'accrocher parfois pour suivre le texte, qui serpente autour des dessins !), et le dessin est d'une richesse ! L'éditeur a une nouvelle fois été à la hauteur, avec une page qui se déplie en sus, pour ajouter à la difficulté. C'est vraiment beau. En fin d'album, quelques pages proposent des dessins de personnages à découper. Ce serait vraiment dommage de le faire et d'ainsi rompre ce bel écrin. Une suite qui confirme en tout cas le talent de Bastian - j'attends la fin avec beaucoup d'impatience ! Je mets ici, pour conclure, une citation d'un critique, mise en exergue sur un bandeau de cette édition: " Un mariage parfait des images et des mots. Époustouflant !!!". Rien à ajouter. Enfin si, un petit ajout, une étoile, puisque je passe aux cinq que cette série mérite amplement, tant elle sort (brillamment !) des sentiers battus ! (mon seul regret, mais il est finalement aussi un hommage à cette belle histoire, c'est que le deuxième album soit moins épais que le premier...)

15/05/2016 (MAJ le 14/09/2016) (modifier)
Par Blue Boy
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Charly 9
Charly 9

Si le mérite de l’ouvrage revient d’abord à Jean Teulé, qui a effectué un travail de recherche conséquent sur la vie de Charles IX, révélant des faits peu connus de l’Histoire officielle, Richard Guérineau peut se targuer d’en avoir extrait toute la substantifique moelle pour l’accommoder avec brio aux codes du neuvième art. Si cela reste une œuvre de fiction, toutes les anecdotes sont authentiques, selon les propres termes de Jean Teulé, seul le surnom du roi qui a inspiré le titre est inventé. « Charly 9 » confirme le côté espiègle de l’écrivain qui en outre réhabilite d’une certaine manière ce souverain qui dut endosser seul le fardeau du massacre de la Saint Barthélemy, alors qu’au départ il y était opposé. Encore jeune et malléable, il le fit sous la pression de sa machiavélique mère Catherine de Médicis mais fut rongé ensuite par la culpabilité puis la folie, et ce jusqu’à sa mort, moins de deux ans après le tragique événement. Le récit en lui-même est vraiment passionnant et devrait rallier même les plus rétifs à l’Histoire. Une qualité renforcée par le traitement graphique plutôt original de Richard Guérineau, dans les limites du style issu de l’école franco-belge. Ce dernier s’en amuse d’ailleurs beaucoup avec quelques clins d’œil savoureux (Johan et Pirlouit, Lucky Luke), créant un contraste saisissant entre la quête de légèreté du Roi, déplacée mais compréhensible, et une atmosphère très assombrie par le massacre qu’il a lui-même ordonné, à laquelle l’auteur du « Chant des Stryges » sait insuffler la noirceur nécessaire. La mise en couleur y est pour beaucoup, alternant des styles chromatiques variés tout au long du livre en fonction du contexte, limitée à des dominantes rouge et noir pour les scènes les plus sanglantes. Tout cela produit quelque chose d’extrêmement vivant voire frénétique, ce qui correspond peut-être bien à l’état d’esprit de « Charly », à qui il ne restait que la folie après son acte sanglant. Et c’est bien ce roi ordinaire à la réputation sulfureuse, d’une nature influençable (il faut dire qu’il n’avait que 22 ans lors de la St Barthélemy), dépeint comme amateur de chasse et de poésie, qui risque de marquer le néophyte, et ce pour longtemps. A la lecture de l’ouvrage, on découvre un homme à la fois détestable dans sa violence et attachant dans sa fantaisie et sa fragilité, au fur et à mesure de son glissement vers la paranoïa. En outre, ce roi ne se privait pas de jurer à tout bout de champ et s’adonnait aux joies du sexe de plus en plus ouvertement alors qu’il sentait le souffle de la mort se rapprocher de lui. Peu à peu, le lecteur un tant soit peu sensible se sentira pris d’empathie pour cet être à la dérive (sans pour autant l’absoudre de ses actes), à l’évidence trop jeune pour connaître les affres du pouvoir (surtout dans un tel contexte). Sa déchéance fut aussi courte qu’effrayante, presque surnaturelle, comme si le sang versé lors de la St Barthélemy lui sortait par les pores de la peau, marquée par une solitude déchirante que sa mère dépourvue d’états d’âme ne chercha aucunement à combler. Tout cela est accentué par le dessin, qui rend compte de façon saisissante de la constante métamorphose du souverain tout au long du récit, Tout comme ses cheveux s’ébouriffent avec la folie, ses joues se creusent avec la maladie. Au crépuscule de sa vie, à 23 ans seulement, Charles IX avait l’aspect d’un vieillard. Cet épisode peu glorieux de l’Histoire de France traité ici nous rappelle l’absurdité des guerres de religion et la nécessité de combattre l’intolérance et l’obscurantisme. Il suffira d’une allusion bien placée (dont je préfère laisser la surprise au lecteur) pour établir une passerelle entre cette époque et la nôtre, qui semble traverser une phase de crispations identitaires peu réjouissantes, en particulier dans la « République bénie de France » de 2016. En un mot comme en cent, « Charly 9 » est une lecture chaudement recommandée. Non seulement par sa qualité graphique et son souci de restituer les faits historiques (les anecdotes sur le jour de l’an, les 1er avril et 1er mai, la mode vestimentaire…), mais aussi par la force du récit et le personnage finalement haut en couleurs de Charles IX. Quant à savoir si cela le réhabilite, chacun aura son avis sur la question…

06/09/2016 (modifier)
Par Chris
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Cent mille journées de prières
Cent mille journées de prières

Eh bien quelle claque ces deux albums ! Décidément Loo Hui Phang est vraiment une scénariste à suivre de près ! A la fois initiatique, historique et travail de mémoire, avec "Cent mille journées de prières", Loo Hui Phang signe une magnifique histoire, toute en nuance et subtilité, profonde, humaine, sensible et universelle par les thèmes qu'elle aborde. Le récit est habilement construit, patiemment, comme la longue quête de vérité du jeune Louis au travers duquel on vit cette histoire, et la grande Histoire. Le dessin simple et reposant, très efficace et collant parfaitement au récit, répond à la même profondeur grâce à une habile mise en scène et une grande place laissée à l’introspection du personnage comme du lecteur. Un tandem totalement complémentaire et en parfaite harmonie. Je ne savais rien de cette histoire avant de lire, sauf la préface du livre premier mais curieusement — et tant mieux pour moi — c'est comme si je l'avais mise de côté dans ma tête pendant ma lecture. Je déconseille de la lire avant, mais plutôt après la BD. Et pour cette raison je ne parlerais pas des thèmes abordés, pour laisser toute l'ampleur du récit vous prendre à votre tour. Gros coup de cœur pour cette œuvre qui va rejoindre les BD qui m'auront le plus marqué dans ma collection ! Merci aux auteurs pour leur travail... 4,5/5

03/09/2016 (modifier)
Par Bouriket
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Long John Silver
Long John Silver

Je viens de relire l'intégrale de Long John Silver de Dorison et Lauffray. Totalement emballé par cet ouvrage, je lui décerne le 5/5 d'ordinaire réservé aux séries ayant marqué leur époque et au-delà. Un cri du coeur. Je ne sais pas de quelle façon ont travaillé les auteurs mais il faut noter que Mathieu Lauffray est crédité également comme co-scénariste. Et rarement - dans les limites de mon univers bd - j'ai pu sentir une telle symbiose entre le récit et la mise en image. C'est pour moi le point fort de LJS. Mathieu Lauffray nous régale sur le cadrage et le découpage de son dessin. L'histoire se déroule avec une fluidité sans accro et semble se dérouler sous nos yeux. À mon sens, le manque de précision dans les visages permet de surpasser l'aspect statique d'un dessin trop net, et de donner du mouvement à l'image. Aucune fausse note sur l'ambiance, de l'Angleterre du 18ème siècle au fin fond de la jungle amazonienne en passant par l'océan atlantique, le voyage est emballant. Concernant la jambe de bois de Silver qui passe parfois de gauche à droite, je mettrai cela sur la mémoire du docteur Livesey qui nous narre le récit. Et nul grand film n'est exempt d'erreur de raccord. Le scénario de Xavier Doridion quant à lui peut sembler classique mais est remarquablement mené et va nettement crescendo dans l'action. Un premier tome d'introduction, un huis clos à la tension grandissante dans le second, l'exploration d'une jungle oppressante dans le 3ème pour finir par l'exploration d'un temple maudit aux accents bien plus mystiques que réellement fantastiques. On pourra lui reprocher la disparition rapide de deux personnages : Paris et lord Byron. Les contraintes de la bd font qu'un auteur ne peut s'étaler autant en intrigues secondaires que dans un roman. Le mérite de Xavier Dorison est ici de rester sur la chasse au trésor, sans s'étaler dans une série à rallonge. Notons encore une fois que l'histoire nous est contée par le docteur Livesey qui ne sait peut-être pas tout... Le seul mystère reste pour moi l'arrivée de l'indien en Angleterre au début du récit (comment ?). Le point fort est un texte réellement travaillé qui touche parfois le romanesque, la dernière page offrant un final sublime. Une mise en image magistrale, comme un parfum, tantôt vague, tantôt puissant, mais toujours entêtant, et scénario ciselé, sans digression inutile, dont les mots touchent l'aventurier qui sommeille en moi font de Long John Silver un véritable coup de coeur.

22/08/2016 (modifier)
Par Raphifty
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Mutafukaz
Mutafukaz

J'ai découvert Mutafukaz en tombant par hasard chez mon libraire sur l'édition collector du tome 5. Intrigué par cette superbe couverture, je suis allé naturellement consulter les avis des lecteurs sur internet. Et je dois bien avouer que j'ai bien fait d'écouter leurs avis (pour la plupart) élogieux! Mutafukaz est une série au style graphique unique que je classerai plutôt dans un genre action / aventure. Le tome 1 pose les bases d'un scénario dense et bien ficelé. L'univers est riche et chaud sous influence du jeu vidéo GTA San-Andreas pour les plus geek, The Shield pour les amateurs du petit écran. Pour les autres, c'est ambiance ghetto/gangsta à la sauce Dr Dree. Les (anti) héros sont bien construits, attachants et font bien rire. Le tome 2 est clairement le plus mauvais de la série. Il est orienté action, qui malheureusement n'apporte presque rien à l'intrigue. On se croirait dans un manga pour fan de kung-fu. Le tome le moins bon scénaristiquement de la série. Tome trois l'intrigue se précise et s'affine. Les nombreux personnages se dévoilent, ils ont une âme dans un univers auquel on aime croire. Tome 4, ça devient surprenant, sans rien dévoiler, je ne pensais pas que l'auteur avait autant travaillé son scenario. C'est hollywoodien! Tome 5 l'apothéose. Toutes les nombreuses intrigues se clôturent. Mutafukaz est plutôt une série adulte, c'est souvent violent mais diablement bien fait. Le découpage est incroyable. La qualité des différents styles graphiques est fantastique : mélange de BD franco-belge, de manga et de comics. L'impression et la colorisation sont magnifiques! Alors oui c'est dense, oui c'est intense, oui il y a beaucoup d'action, de personnages (tous avec une vraie personnalité) et de nombreux rebondissements. Mais bon dieu que c'est bon! Un bijou! Run donne nous en plus!

18/08/2016 (modifier)
Par Mitch
Note: 5/5
Couverture de la série Alix
Alix

Cette BD m'a, parmi d'autres lectures, donné le goût d'étudier l'Histoire de l'Antiquité. Nous sommes sans doute des milliers à avoir suivi cette voie après avoir été nourris au biberon de Jacques Martin. Et rien que pour ça, chapeau bas et merci l'artiste. Certains albums sont insipides, comme le fleuve de Jade. Mais les derniers albums, qui renouent largement avec le style du mythique album des "Légions perdues", redonnent un souffle nouveau à la série. Le seul défaut, c'est Enak. Il me fatigue à toujours trébucher lorsqu'ils se font poursuivre. En clair c'est un boulet, toujours à la traîne, et on se demande à chaque fois quand va surgir sa première bourde.

17/08/2016 (modifier)
Par ArzaK
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Esteban (Le Voyage d'Esteban)
Esteban (Le Voyage d'Esteban)

Esteban est une série d’aventures tout public d’une grande qualité. Bien que très classique, l’intrigue est passionnante et le dessin de Mathieu Bonhomme est magistral. Je vous conseille d’ailleurs de lire l’intégrale noir et blanc, la qualité de son dessin y est encore plus frappante. Quels crayonnés ! Quel sens des matières ! Mathieu Bonhomme est un grand dessinateur réaliste à mettre sur le même pied que les maitres du genre que sont Giraud, Hermann ou Rossi. J’ai éprouvé un grand plaisir tout au long de ces cinq tomes à suivre un récit d’aventure classique aux enjeux simples mais universels. A conseiller sans réserve dès l’âge de 10 ans. J'espère qu'il y aura un deuxième cycle. Quelqu'un en sait plus?

11/08/2016 (modifier)
Couverture de la série Mon ami Dahmer
Mon ami Dahmer

Une découverte géniale ce Derf Backderf ! J'ai adoré son style de dessin d'ado de lycée qui se révèle en fait super précis. Les histoires des 3 volumes sont excellentes, l'Amérique profonde, des types ordinaires dans des vies ordinaires, mais racontées et dessinées de façon extraordinaire ! Une des meilleures séries BD indépendante que j'ai lue depuis longtemps. J'attends avec impatience le prochain opus.

05/08/2016 (modifier)