Une des rares series BD de l'ecole "Belge" qui soit encore aujourd'hui produite, et comparable avec les nouveautés de la grande époque des années 50-80...
Ce qui compte, c'est l'esprit d'aventure qui manque désespérément à la production actuelle : l'intrigue compte bien plus que les personnages ou le style, et c'est très bien ainsi.
Les épisodes sont très inégaux. Une histoire très belle comme "Le vol de l"Atlantis" est un peu gâchée par une invraisemblance énorme : que l’épave d'un avion gigantesque ait pu rester cachée pendant des dizaines d’années en flottant sur un plan d'eau (!), même si recouverte par de la végétation, c'est un peu trop...
Un diptyque, extrêmement réussi par ailleurs (à mon avis), voit un hélicoptère de combat détruit par un as du hacking avec l'usage de son laptop, tout en courant et se se cachant dans un arbre en tenant l'ordinateur d'une main... Dois-je en dire plus ?
J’apprécie le soin apporté aux intrigues et aux détails : cela cause parfois un excès d'explications, concentrées sur trop peu de cases, causant parfois un fouillis... Mais le sérieux avec lequel l'histoire est traitée, souvent d'une grande originalité, ou se jouant sur des détails inédits, est ce qui fait la grande qualité de cette série. C'est de la vraie BD de la grande époque, mais produite aujourd'hui !
Certains nouveaux défauts apparaissent dans des épisodes plus tardifs : trop de personnages riches, trop de jet-set, trop d’environnements luxueux... Ce débordement de luxe n’amène pas de personnages attachants, bien au contraire, et certains, qui sont pourtant soit-disant des "bons", ou en tout cas des innocents (!), sont même carrément imbuvables : je ne citerai que cette horrible "pétasse" qui aime écraser des animaux avec son bolide de luxe... Ça finit bien pour elle : à ne pas y croire... Certains albums ont des intrigues tellement improbables que l'histoire elle-même tombe dans l’incohérence complète vers la fin... Il faut l'avoir lu pour le croire... Mais ça n'est pas typique...
Cela dit, beaucoup de poésie, plutôt a la "James Bond" sur les albums tardifs (J'aime moins), mais une touche inimitable qui ne doit pas grand-chose à d'autre séries, malgré les apparences... Certains albums valent largement Tintin, en tout cas sur de longues portions, mais avec une touche osée pas toujours à sa place... Certaines opinions ou dialogues de l’héroïne me laissent plutôt froid à son égard, mais ça fait partie de l'inattendu... "Natacha" sur les 10 premiers albums était comparable en qualité, ce qui n'est déjà pas mal...
C'est une série imprévisible, et ça fait partie de sa qualité. Les personnages manquent souvent de profondeur, mais les intrigues essaient toujours d’être uniques dans leurs détails : ce sont les détails qui font que ce n'est pas du dérive. C'est a chaque fois de l'original assez "risqué", et le risque ne réussit pas toujours...
J'ai découvert Mathieu Bablet avec cette BD, et j'avoue être agréablement surpris!
Cette histoire de science-fiction ne laisse pas de marbre!
Quoique la fin de l'histoire m'ait un peu déçue, dans son ensemble, ce récit réserve plusieurs surprises au lecteur et l'amène dans un monde futuriste assez malheureux qui émouvoit parfois. On suit notre héros depuis son refus jusqu'à son éventuel réveil. Classique dans son ensemble, le récit est tout de même intelligemment ficelé et des questions morales et éthiques sont constamment soulevées. Il y a peut-être une insistance peu subtile sur les dangers de la consommation excessive, mais le reste est très bien abordé.
Qui dit vrai? Qui fait mieux? Qui a raison?
Bablet a assurément de la difficulté avec les visages féminins, mais sinon, les décors sont d'une beauté époustouflante. Les couleurs dont les pages sont saturées sont à couper le souffle, qu'elles soient en bleu, en orange ou en noir.
Bref, un scénario bien ficelé qui fait réfléchir, des décors magnifiques, des personnages nuancés, un univers assez plausible... franchement recommandé!
À lire!
Wow! Quelle BD!
[Lue en V.O., c.-à-d. en anglais.]
Sublime en tous points! L'histoire, à la fois légère et dramatique. Parfois drôle à en rire à gorge déployée. Les dessins sont charmants et agréables à l'oeil. L'héroïne est attachante et on compatit avec elle. Les dialogues sont futés. L'histoire qui déborde dans le fantastique porte à réfléchir.
Grâce à des champignons "magiques", Katie peut effacer une expérience de vie non désirable et recommencer. Mais plus elle efface, plus elle s'enfonce, et plus son monde devient bizarre...
Une méchante bonne lecture!
À lire!
Excellente BD que j'adore depuis mon enfance. De ce fait, je suis peut-être partial, mais je l'ai relue depuis sa réédition et je l'aime toujours autant.
Ceci étant dit, certains tomes sont meilleurs que d'autres. Le tome 4 est, selon moi, le moins bon de la série, même s'il demeure agréable à lire.
Les personnages ne sont pas très développés. Guilio projette sa haine envers sa boule verte sans véritable raison et son compagnon Odi est le bouffon de service. C'est plutôt l'univers qui est charmant et les paysages dessinés par Parcelier qui sont sublimes. De plus, l'histoire demeure fort intéressante, quoique parfois mal narrée. Les mondes inconnus à découvrir et les conséquences de l'immortalité sont des sujets fascinants.
Malgré ses défauts, cette série dégage un charme que je ne saurais expliquer.
À lire!
Les dessins et les textes qui les accompagnent sont excellents !!!
C'est à la fois tendre, trash, absurde, burlesque, dramatiquement cocasse... Des planches aussi surprenantes les unes que les autres.
C'est rare d'avoir d'aussi bons dessins d'humour.
Ca ne se lit pas si vite que ça... et il y a le tome 1 à relire !!!
C’est la première fois que je lis une bd aussi intelligente. Il faut comprendre que les idiots, c’est bien nous qui croyons tous à un Dieu qui n’existe pas. On se laisse bercer par des sermons du style que Diou est partout et il est dans nos cœurs et qu’il faut savoir le ressentir et avoir la foi. Les prières peuvent aider. Les offrandes également ! Un prophète peut même nous montrer le chemin. Il y aura également toutes les dérives autoritaires que peuvent mener une religion basée sur un postulat de départ qui est invisible à l’œil nu. C’est tout le thème de cette œuvre magnifique sous forme de fable animalière.
Oui, c’est la première fois que je lis une bd située de l’autre côté à savoir du côté des non-croyants. L’auteur réussit à démonter mécaniquement chaque rouage. Il le fait en utilisant des singes pour ne pas montrer les hommes et leurs bêtises. C’est tellement vrai. La plupart des guerres dans le monde est basé sur un mensonge car cela parait tellement évident qu’il n’existe pas de force suprême dans l’univers qui aurait un destin pour chacun de nous.
Le crépuscule des idiots devrait être le livre de chevet de la plupart des habitants de la planète. Cela éviterait tant de massacres inutiles qui se sont perpétués depuis des siècles pour une lubie. Dieu est une invention des hommes pour asservir et contrôler les peuples. C’est d’ailleurs assez pratique pour les dominants qui accroissent leur source de pouvoir.
Les hommes ont créé Diou car ils n’avaient pas toutes les réponses à leurs inquiétudes notamment la mort. Alors, ils ont fabriqué un dieu vivant dans les nuages et ils lui ont attribué la création de la Terre et de notre monde. Tout ce que l'on peut dire de façon sûre c'est que l'homme n'a pas toujours été présent dans l'univers, nous sommes là depuis deux millions d'années et l'univers à 13,7 milliards d'années. Ce qui signifie que l'univers a passé le plus clair de son temps sans l'homme.
La création spontanée est la raison pour laquelle il y a quelque chose plutôt que rien, pour laquelle l'univers existe, pour laquelle nous existons. Il est nul besoin d’invoquer Diou pour qu’il allume la mèche et fasse naître l’univers. Par conséquent, Diou et l'Univers c'est un peu la même chose ! L’univers s’est formé selon les lois de la physique. L’univers n’a pas besoin de Diou pour être créer et pour exister puisqu’il y a un phénomène d’autocréation démontrée notamment par le plus célèbre astrophysicien au monde Stephen Hawking. Il nous explique que l’univers s’est formé sans la main d’un créateur mais selon les lois de la physique.
Fort heureusement, le sage singe qui tente d’expliquer cela à ses congénères va plutôt démontrer la manipulation plutôt que d’aller vers ces considérations scientifiques. Est-ce la terrible vérité que nous avons du mal à admettre ? Diou ne serait qu'un concept, une idée, un mot comme un autre qui n'existe pas en dehors des réactions électrochimiques de notre cervelle.
Le lecteur qui aura la foi va avoir beaucoup de mal avec cette lecture. L’auteur pourrait être un impie dans son esprit qu’il faudrait pourchasser, voir même plus selon la religion concernée ou son interprétation. C’est un sujet très sensible auquel l’auteur s’est attaqué avec courage. Je salue la démonstration qui conduit à la manipulation des masses. Cette lecture a été un vrai régal. A méditer !
Pour mon 4000ème avis, il me fallait une série exceptionnelle et j'ai choisi Cobra : The Space Pirate. J'avais déjà vu il y a quelques années la série animée et j'avais adoré. C'est donc avec une bonne impression que j'ai lu le manga et j'ai retrouvé les mêmes émotions que lorsque j'ai vu le dessin animé.
Tout d'abord j'adore le personnage de Cobra. J'adore son intelligence et la manière avec laquelle il trouve toujours une solution lorsqu'il se retrouve dans le pétrin. Ça peut devenir lassant un héros invincible, mais ça passe parce qu'il est assez drôle et parfois il se fait avoir par un élément imprévu et doit donc improviser un plan et je trouve que c'est intéressant. Il faut dire aussi qu'il est basé sur Belmondo et donc c'est normal qu'il soit sympathique !
En fait, je trouve que les scénarios sont plutôt intelligents vu que Cobra et ses ennemis se servent de leurs cerveaux. Les histoires sont captivantes et j'ai ressenti beaucoup de tension lors des scènes d'action même si je savais que Cobra allait finir par s'en sortir. Si les femmes font du fan service vu qu'elle sont la plupart du temps dans des costumes sexy et qu'elles se déshabillent, elles ne sont pas juste que de simple bimbos qu'on oublie facilement. Certaines font partie des meilleurs personnages de la série et je trouve d'ailleurs que la plupart des personnages sont inoubliables. J'aime particulièrement la relation entre Cobra et son robot qui est une femme.
Le dessin est très bon. J'aime ce style et je trouve qu'il est dynamique. L'auteur sait très bien comment créer une atmosphère. Je comprendre que certains trouvent que ce manga est kitch et macho, mais moi je trouve qu'il vieillit bien et que c'est l'un des meilleurs que j'ai lu jusqu'à présent.
Je voulais rédiger une brève critique de Starbuck pour contrebalancer le jugement fort sévère à mon sens des autres critiques.
Starbuck est une bédé qui a profondément marqué, voire « hanté » mon enfance. Cet assemblage de Moby Dick, de Jules Vernes et de fantastique tordu m’a fasciné.
J’ai cherché longtemps, longtemps chez les bouquinistes à retrouver ces albums si rares… Je viens enfin de les dénicher dans un magnifique coffret dédicacé.
Et j’ai donc pu les relire, enfin !, me replonger dans ces sensations étranges et mélangées que me donne cet univers, univers aux personnages attachants mais rempli de périls bizarres, colossaux et angoissants.
Alors bien sûr c’est fait pour les pré-ados, mais ça n’empêche pas que les histoires soient puissantes et mémorables.
Et c’est d’une imagination si riche, si bizarre, si inattendue. Du Foerster quoi !
Je recommande chaudement. Et oui c’est culte pour moi, donc 5 étoiles.
Voilà de la SF intelligente, du genre qui questionne le devenir de la société humaine façonnée par le progrès technologique. A n'en pas douter, les auteurs connaissent leurs classiques de la littérature SF et les ont bien digérés. A coté du kitsch (1974 oblige), on trouve pas mal d'éléments visionnaires dans cette BD, elle est notamment la première à traiter du concept de "singularité technologique" (bien avant que celle-ci ne soit popularisée par les romans de Vinge dans les années 80-90 !).
Malgré ses défauts (l'anticipation est un genre difficile qui vieillit souvent mal), je pense qu'on peut la qualifier de BD culte.
Voici une bien belle découverte, une histoire en deux tomes que l’on débute comme tant d’autres avec l’espoir de passer au moins un bon moment de divertissement et puis, au fur et à mesure on se laisse immerger dans le récit à la fois réel et onirique. Le rythme est lent, on se laisse guider par la douce quiétude qui se dégage qui contraste pourtant avec l’histoire dramatique qui y est contée. Au fil des pages, et à ma grande surprise, les émotions surviennent çà et là pour atteindre leur pic d’intensité lorsque l’on referme chaque volume.
Un point négatif toutefois concernant le dessin et notamment certains visages difficiles à différencier. J’ai dû effectuer quelques retours en arrière en première lecture afin d’identifier clairement les personnages. Ceci m’a fait hésiter mais bon, je mets quand même 5/5 tant il est rare que je ressente autant d’émotions à la lecture d’une histoire.
Au risque de me répéter, c’est une bien belle découverte.
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Franka
Une des rares series BD de l'ecole "Belge" qui soit encore aujourd'hui produite, et comparable avec les nouveautés de la grande époque des années 50-80... Ce qui compte, c'est l'esprit d'aventure qui manque désespérément à la production actuelle : l'intrigue compte bien plus que les personnages ou le style, et c'est très bien ainsi. Les épisodes sont très inégaux. Une histoire très belle comme "Le vol de l"Atlantis" est un peu gâchée par une invraisemblance énorme : que l’épave d'un avion gigantesque ait pu rester cachée pendant des dizaines d’années en flottant sur un plan d'eau (!), même si recouverte par de la végétation, c'est un peu trop... Un diptyque, extrêmement réussi par ailleurs (à mon avis), voit un hélicoptère de combat détruit par un as du hacking avec l'usage de son laptop, tout en courant et se se cachant dans un arbre en tenant l'ordinateur d'une main... Dois-je en dire plus ? J’apprécie le soin apporté aux intrigues et aux détails : cela cause parfois un excès d'explications, concentrées sur trop peu de cases, causant parfois un fouillis... Mais le sérieux avec lequel l'histoire est traitée, souvent d'une grande originalité, ou se jouant sur des détails inédits, est ce qui fait la grande qualité de cette série. C'est de la vraie BD de la grande époque, mais produite aujourd'hui ! Certains nouveaux défauts apparaissent dans des épisodes plus tardifs : trop de personnages riches, trop de jet-set, trop d’environnements luxueux... Ce débordement de luxe n’amène pas de personnages attachants, bien au contraire, et certains, qui sont pourtant soit-disant des "bons", ou en tout cas des innocents (!), sont même carrément imbuvables : je ne citerai que cette horrible "pétasse" qui aime écraser des animaux avec son bolide de luxe... Ça finit bien pour elle : à ne pas y croire... Certains albums ont des intrigues tellement improbables que l'histoire elle-même tombe dans l’incohérence complète vers la fin... Il faut l'avoir lu pour le croire... Mais ça n'est pas typique... Cela dit, beaucoup de poésie, plutôt a la "James Bond" sur les albums tardifs (J'aime moins), mais une touche inimitable qui ne doit pas grand-chose à d'autre séries, malgré les apparences... Certains albums valent largement Tintin, en tout cas sur de longues portions, mais avec une touche osée pas toujours à sa place... Certaines opinions ou dialogues de l’héroïne me laissent plutôt froid à son égard, mais ça fait partie de l'inattendu... "Natacha" sur les 10 premiers albums était comparable en qualité, ce qui n'est déjà pas mal... C'est une série imprévisible, et ça fait partie de sa qualité. Les personnages manquent souvent de profondeur, mais les intrigues essaient toujours d’être uniques dans leurs détails : ce sont les détails qui font que ce n'est pas du dérive. C'est a chaque fois de l'original assez "risqué", et le risque ne réussit pas toujours...
Shangri-La
J'ai découvert Mathieu Bablet avec cette BD, et j'avoue être agréablement surpris! Cette histoire de science-fiction ne laisse pas de marbre! Quoique la fin de l'histoire m'ait un peu déçue, dans son ensemble, ce récit réserve plusieurs surprises au lecteur et l'amène dans un monde futuriste assez malheureux qui émouvoit parfois. On suit notre héros depuis son refus jusqu'à son éventuel réveil. Classique dans son ensemble, le récit est tout de même intelligemment ficelé et des questions morales et éthiques sont constamment soulevées. Il y a peut-être une insistance peu subtile sur les dangers de la consommation excessive, mais le reste est très bien abordé. Qui dit vrai? Qui fait mieux? Qui a raison? Bablet a assurément de la difficulté avec les visages féminins, mais sinon, les décors sont d'une beauté époustouflante. Les couleurs dont les pages sont saturées sont à couper le souffle, qu'elles soient en bleu, en orange ou en noir. Bref, un scénario bien ficelé qui fait réfléchir, des décors magnifiques, des personnages nuancés, un univers assez plausible... franchement recommandé! À lire!
Seconds
Wow! Quelle BD! [Lue en V.O., c.-à-d. en anglais.] Sublime en tous points! L'histoire, à la fois légère et dramatique. Parfois drôle à en rire à gorge déployée. Les dessins sont charmants et agréables à l'oeil. L'héroïne est attachante et on compatit avec elle. Les dialogues sont futés. L'histoire qui déborde dans le fantastique porte à réfléchir. Grâce à des champignons "magiques", Katie peut effacer une expérience de vie non désirable et recommencer. Mais plus elle efface, plus elle s'enfonce, et plus son monde devient bizarre... Une méchante bonne lecture! À lire!
La Malédiction des sept boules vertes
Excellente BD que j'adore depuis mon enfance. De ce fait, je suis peut-être partial, mais je l'ai relue depuis sa réédition et je l'aime toujours autant. Ceci étant dit, certains tomes sont meilleurs que d'autres. Le tome 4 est, selon moi, le moins bon de la série, même s'il demeure agréable à lire. Les personnages ne sont pas très développés. Guilio projette sa haine envers sa boule verte sans véritable raison et son compagnon Odi est le bouffon de service. C'est plutôt l'univers qui est charmant et les paysages dessinés par Parcelier qui sont sublimes. De plus, l'histoire demeure fort intéressante, quoique parfois mal narrée. Les mondes inconnus à découvrir et les conséquences de l'immortalité sont des sujets fascinants. Malgré ses défauts, cette série dégage un charme que je ne saurais expliquer. À lire!
Bonne Continuation
Les dessins et les textes qui les accompagnent sont excellents !!! C'est à la fois tendre, trash, absurde, burlesque, dramatiquement cocasse... Des planches aussi surprenantes les unes que les autres. C'est rare d'avoir d'aussi bons dessins d'humour. Ca ne se lit pas si vite que ça... et il y a le tome 1 à relire !!!
Le Crépuscule des Idiots
C’est la première fois que je lis une bd aussi intelligente. Il faut comprendre que les idiots, c’est bien nous qui croyons tous à un Dieu qui n’existe pas. On se laisse bercer par des sermons du style que Diou est partout et il est dans nos cœurs et qu’il faut savoir le ressentir et avoir la foi. Les prières peuvent aider. Les offrandes également ! Un prophète peut même nous montrer le chemin. Il y aura également toutes les dérives autoritaires que peuvent mener une religion basée sur un postulat de départ qui est invisible à l’œil nu. C’est tout le thème de cette œuvre magnifique sous forme de fable animalière. Oui, c’est la première fois que je lis une bd située de l’autre côté à savoir du côté des non-croyants. L’auteur réussit à démonter mécaniquement chaque rouage. Il le fait en utilisant des singes pour ne pas montrer les hommes et leurs bêtises. C’est tellement vrai. La plupart des guerres dans le monde est basé sur un mensonge car cela parait tellement évident qu’il n’existe pas de force suprême dans l’univers qui aurait un destin pour chacun de nous. Le crépuscule des idiots devrait être le livre de chevet de la plupart des habitants de la planète. Cela éviterait tant de massacres inutiles qui se sont perpétués depuis des siècles pour une lubie. Dieu est une invention des hommes pour asservir et contrôler les peuples. C’est d’ailleurs assez pratique pour les dominants qui accroissent leur source de pouvoir. Les hommes ont créé Diou car ils n’avaient pas toutes les réponses à leurs inquiétudes notamment la mort. Alors, ils ont fabriqué un dieu vivant dans les nuages et ils lui ont attribué la création de la Terre et de notre monde. Tout ce que l'on peut dire de façon sûre c'est que l'homme n'a pas toujours été présent dans l'univers, nous sommes là depuis deux millions d'années et l'univers à 13,7 milliards d'années. Ce qui signifie que l'univers a passé le plus clair de son temps sans l'homme. La création spontanée est la raison pour laquelle il y a quelque chose plutôt que rien, pour laquelle l'univers existe, pour laquelle nous existons. Il est nul besoin d’invoquer Diou pour qu’il allume la mèche et fasse naître l’univers. Par conséquent, Diou et l'Univers c'est un peu la même chose ! L’univers s’est formé selon les lois de la physique. L’univers n’a pas besoin de Diou pour être créer et pour exister puisqu’il y a un phénomène d’autocréation démontrée notamment par le plus célèbre astrophysicien au monde Stephen Hawking. Il nous explique que l’univers s’est formé sans la main d’un créateur mais selon les lois de la physique. Fort heureusement, le sage singe qui tente d’expliquer cela à ses congénères va plutôt démontrer la manipulation plutôt que d’aller vers ces considérations scientifiques. Est-ce la terrible vérité que nous avons du mal à admettre ? Diou ne serait qu'un concept, une idée, un mot comme un autre qui n'existe pas en dehors des réactions électrochimiques de notre cervelle. Le lecteur qui aura la foi va avoir beaucoup de mal avec cette lecture. L’auteur pourrait être un impie dans son esprit qu’il faudrait pourchasser, voir même plus selon la religion concernée ou son interprétation. C’est un sujet très sensible auquel l’auteur s’est attaqué avec courage. Je salue la démonstration qui conduit à la manipulation des masses. Cette lecture a été un vrai régal. A méditer !
Cobra - The space pirate (Space adventure Cobra)
Pour mon 4000ème avis, il me fallait une série exceptionnelle et j'ai choisi Cobra : The Space Pirate. J'avais déjà vu il y a quelques années la série animée et j'avais adoré. C'est donc avec une bonne impression que j'ai lu le manga et j'ai retrouvé les mêmes émotions que lorsque j'ai vu le dessin animé. Tout d'abord j'adore le personnage de Cobra. J'adore son intelligence et la manière avec laquelle il trouve toujours une solution lorsqu'il se retrouve dans le pétrin. Ça peut devenir lassant un héros invincible, mais ça passe parce qu'il est assez drôle et parfois il se fait avoir par un élément imprévu et doit donc improviser un plan et je trouve que c'est intéressant. Il faut dire aussi qu'il est basé sur Belmondo et donc c'est normal qu'il soit sympathique ! En fait, je trouve que les scénarios sont plutôt intelligents vu que Cobra et ses ennemis se servent de leurs cerveaux. Les histoires sont captivantes et j'ai ressenti beaucoup de tension lors des scènes d'action même si je savais que Cobra allait finir par s'en sortir. Si les femmes font du fan service vu qu'elle sont la plupart du temps dans des costumes sexy et qu'elles se déshabillent, elles ne sont pas juste que de simple bimbos qu'on oublie facilement. Certaines font partie des meilleurs personnages de la série et je trouve d'ailleurs que la plupart des personnages sont inoubliables. J'aime particulièrement la relation entre Cobra et son robot qui est une femme. Le dessin est très bon. J'aime ce style et je trouve qu'il est dynamique. L'auteur sait très bien comment créer une atmosphère. Je comprendre que certains trouvent que ce manga est kitch et macho, mais moi je trouve qu'il vieillit bien et que c'est l'un des meilleurs que j'ai lu jusqu'à présent.
Starbuck
Je voulais rédiger une brève critique de Starbuck pour contrebalancer le jugement fort sévère à mon sens des autres critiques. Starbuck est une bédé qui a profondément marqué, voire « hanté » mon enfance. Cet assemblage de Moby Dick, de Jules Vernes et de fantastique tordu m’a fasciné. J’ai cherché longtemps, longtemps chez les bouquinistes à retrouver ces albums si rares… Je viens enfin de les dénicher dans un magnifique coffret dédicacé. Et j’ai donc pu les relire, enfin !, me replonger dans ces sensations étranges et mélangées que me donne cet univers, univers aux personnages attachants mais rempli de périls bizarres, colossaux et angoissants. Alors bien sûr c’est fait pour les pré-ados, mais ça n’empêche pas que les histoires soient puissantes et mémorables. Et c’est d’une imagination si riche, si bizarre, si inattendue. Du Foerster quoi ! Je recommande chaudement. Et oui c’est culte pour moi, donc 5 étoiles.
Les Mange-bitume
Voilà de la SF intelligente, du genre qui questionne le devenir de la société humaine façonnée par le progrès technologique. A n'en pas douter, les auteurs connaissent leurs classiques de la littérature SF et les ont bien digérés. A coté du kitsch (1974 oblige), on trouve pas mal d'éléments visionnaires dans cette BD, elle est notamment la première à traiter du concept de "singularité technologique" (bien avant que celle-ci ne soit popularisée par les romans de Vinge dans les années 80-90 !). Malgré ses défauts (l'anticipation est un genre difficile qui vieillit souvent mal), je pense qu'on peut la qualifier de BD culte.
Underwater - le village immergé
Voici une bien belle découverte, une histoire en deux tomes que l’on débute comme tant d’autres avec l’espoir de passer au moins un bon moment de divertissement et puis, au fur et à mesure on se laisse immerger dans le récit à la fois réel et onirique. Le rythme est lent, on se laisse guider par la douce quiétude qui se dégage qui contraste pourtant avec l’histoire dramatique qui y est contée. Au fil des pages, et à ma grande surprise, les émotions surviennent çà et là pour atteindre leur pic d’intensité lorsque l’on referme chaque volume. Un point négatif toutefois concernant le dessin et notamment certains visages difficiles à différencier. J’ai dû effectuer quelques retours en arrière en première lecture afin d’identifier clairement les personnages. Ceci m’a fait hésiter mais bon, je mets quand même 5/5 tant il est rare que je ressente autant d’émotions à la lecture d’une histoire. Au risque de me répéter, c’est une bien belle découverte.