Franka

Note: 2.89/5
(2.89/5 pour 9 avis)

Une jeune archéologue vit des aventures aux quatre coins de la planète...


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Franka est une jeune femme sportive et élégante. Archéologue, elle va jouer les aventurières aux quatre coins de la planète. A partir de 1974, 19 albums de la série "Franka" se sont succédés dans le magazine hollandais PEP, sur environ 25 ans... Parti d'un style graphique très proche de ses idoles belges, Kuijpers a su évoluer régulièrement sous l'influence d'auteurs plus modernes tels que Chaland ou Clerc. D'une grande maîtrise et d'une grande élégance, il fait naître sous son trait souple des jeunes femmes totalement ingénues et terriblement sexy, dont Franka, l'héroïne, est particulièrement représentative...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 1981
Statut histoire Une histoire par tome 25 tomes parus

Couverture de la série Franka © BD Must 1981
Les notes
Note: 2.89/5
(2.89/5 pour 9 avis)
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29/09/2006 | L'Ymagier
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L'avatar du posteur bamiléké

Cette série avait de nombreux atouts pour me séduire : une ligne claire bien dynamique, une richesse des extérieurs, une mise en couleur bien vive que j'aime beaucoup et une héroïne sexy voire sensuelle. Sauf que j'ai trouvé la lecture indigeste et ringarde. Franka débute comme petite secrétaire de son ventru patron du musée du crime pour lui faire son café et tomber amoureuse du premier stagiaire venu. Elle devient vite experte en tout pour représenter la super nageuse de combat redresseuse de torts aux quatre coins du monde. Toujours impeccablement coiffée même dans un ouragan, elle n'oublie pas les parties de T-shirt mouillé pour remplir les temps morts. Pourquoi pas ? Avec de la mise à distance et de l'humour, ce type de scénario pour école maternelle des années 50/60 est assez nostalgique et plaisant. Sauf que Kuijpers consciemment ou pas se fond dans une pensée que je n'apprécie pas trop. Comme Franka est souvent en opex, le rapport à l'image des pays qu'elle traverse est premier dans la série. Je trouve que l'on ne peut pas faire plus cliché stigmatisant que les propositions de l'auteur. En Amérique du Sud on se retrouve forcément face à des militaires d'opérettes à volonté dictatoriale, dans l'archipel des Philippines Kuijpers nous sert la totale : police corrompue, contrefaçon et contrebande, détournement de l'aide alimentaire internationale (Tome 7 page 39). Mais le plus beau c'est que Kuijpers fait de sa Franka une délinquante expérimentée toute naturelle et souriante. À chacune de ses aventures que j'ai lues, le nombre de ses délits est impressionnant mais cela fait partie du genre. Par contre quand elle achète sans sourciller plusieurs caisses d'aide alimentaire pour son expédition j'ai du mal à la suivre. J'imagine que l'auteur va trouver une astuce pour que la manieuse de Kalach se transforme en humanitaire sympa qui passe au vingt heures. Si je peux comprendre ce type de scénarii dans les années 30/50 j'ai plus de mal avec des créations 80's.

18/08/2023 (modifier)
Par PatrikGC
Note: 5/5
L'avatar du posteur PatrikGC

Et bien moi, j'aime plus que beaucoup, ça fera une bonne moyenne :p Franka, 3 périodes de ma vie en BD (environ 10 ans entre chaque) : - J'ai découvert cette charmante néerlandaise dans les pages de Spirou vers la fin des années 70 ou début 80, je ne sais plus. C'était mignon, tout rond avec des dessins ultra fouillés et des scénarios béton. - Puis des années plus tard, les Humanoïdes ont sorti 2 albums. Franka avait bien changé graphiquement mais les dessins et les scénarios n'avaient pas faibli. Bref, les BD restaient toujours denses. - Puis un beau jour, je me suis procuré quelques albums en néerlandais, et j'ai pu suivre l'évolution graphique de l'auteur. Je n'ai pas regretté lire en VO. Je regrette simplement que Franka n'ait plus été traduite. Je place Franka parmi les très bonnes BD à l'ancienne, dans le style ligne claire. Certains n'aimeront pas. ---Ajout 06/2020--- BDMust traduit depuis quelques années en français cette BD. Malheureusement pour moi, je n'étais pas au courant, et certains albums étaient déjà épuisés ou sont actuellement disponibles à des prix prohibitifs. Je passerai sous silence certaines "techniques commerciales" que je trouve douteuses. Bon, j'ai bien divers albums en VO, mais en français dans un bel album cartonné rigide, c'est "plus mieux". Certains albums sont trop "jet set", ça nuit à la crédibilité. On dirait que Franka dispose parfois d'une carte MasterSuperGold afin de s'acheter tout ce qu'elle souhaite, alors que dans d'autres albums (surtout les premiers), elle dit se serrer la ceinture, assez désargentée. Elle se retrouve facilement à l'autre bout du monde avec facilité, et il semble très facile pour elle d'aller passer un petit weekend sur un coup de tête au Portugal ou en Italie, alors qu'elle habite aux Pays-Bas. Bon, c'est vrai qu'elle n'est plus secrétaire et qu'elle s'est mise à son compte... :) Les intrigues sont parfois tordues, avec ci et là d'étranges facilités. Néanmoins, Henk Kuijpers s'est assurément documenté, et son dessin fourmille de mille détails, ce qui fait qu'on peut relire plusieurs fois la même planche et y dénicher encore de nouvelles choses. De ce côté-là, on n'est pas volé ! Franka est l'une des rares héroïnes de papier à avoir vécu un sacré coup de foudre, et vivre ensuite quelques aventures avec son petit ami attitré. C'est aussi l'une des premières fois que je vois un auteur résoudre de la sorte un commencement de problème de couple... Parfois, Henk Kuijpers dénude trop facilement son héroïne, et pas qu'elle. Il est vrai que son public a changé, il est nettement plus adulte. Avec sa silhouette devenue allongée, Franka fait trop mannequin, et dans certaines cases, j'ai quelques doutes sur ses proportions... Un peu comme pour Yoko Tsuno, je préfère la Franka du début, au trait plus rond, aux aventures plus plausibles.

09/12/2007 (MAJ le 22/06/2020) (modifier)
Par Gaston 2
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

Une des rares series BD de l'ecole "Belge" qui soit encore aujourd'hui produite, et comparable avec les nouveautés de la grande époque des années 50-80... Ce qui compte, c'est l'esprit d'aventure qui manque désespérément à la production actuelle : l'intrigue compte bien plus que les personnages ou le style, et c'est très bien ainsi. Les épisodes sont très inégaux. Une histoire très belle comme "Le vol de l"Atlantis" est un peu gâchée par une invraisemblance énorme : que l’épave d'un avion gigantesque ait pu rester cachée pendant des dizaines d’années en flottant sur un plan d'eau (!), même si recouverte par de la végétation, c'est un peu trop... Un diptyque, extrêmement réussi par ailleurs (à mon avis), voit un hélicoptère de combat détruit par un as du hacking avec l'usage de son laptop, tout en courant et se se cachant dans un arbre en tenant l'ordinateur d'une main... Dois-je en dire plus ? J’apprécie le soin apporté aux intrigues et aux détails : cela cause parfois un excès d'explications, concentrées sur trop peu de cases, causant parfois un fouillis... Mais le sérieux avec lequel l'histoire est traitée, souvent d'une grande originalité, ou se jouant sur des détails inédits, est ce qui fait la grande qualité de cette série. C'est de la vraie BD de la grande époque, mais produite aujourd'hui ! Certains nouveaux défauts apparaissent dans des épisodes plus tardifs : trop de personnages riches, trop de jet-set, trop d’environnements luxueux... Ce débordement de luxe n’amène pas de personnages attachants, bien au contraire, et certains, qui sont pourtant soit-disant des "bons", ou en tout cas des innocents (!), sont même carrément imbuvables : je ne citerai que cette horrible "pétasse" qui aime écraser des animaux avec son bolide de luxe... Ça finit bien pour elle : à ne pas y croire... Certains albums ont des intrigues tellement improbables que l'histoire elle-même tombe dans l’incohérence complète vers la fin... Il faut l'avoir lu pour le croire... Mais ça n'est pas typique... Cela dit, beaucoup de poésie, plutôt a la "James Bond" sur les albums tardifs (J'aime moins), mais une touche inimitable qui ne doit pas grand-chose à d'autre séries, malgré les apparences... Certains albums valent largement Tintin, en tout cas sur de longues portions, mais avec une touche osée pas toujours à sa place... Certaines opinions ou dialogues de l’héroïne me laissent plutôt froid à son égard, mais ça fait partie de l'inattendu... "Natacha" sur les 10 premiers albums était comparable en qualité, ce qui n'est déjà pas mal... C'est une série imprévisible, et ça fait partie de sa qualité. Les personnages manquent souvent de profondeur, mais les intrigues essaient toujours d’être uniques dans leurs détails : ce sont les détails qui font que ce n'est pas du dérive. C'est a chaque fois de l'original assez "risqué", et le risque ne réussit pas toujours...

26/10/2016 (modifier)
L'avatar du posteur Eric2Vzoul

Il paraît que Franka est une institution aux Pays-Bas, où le dessinateur Henk Kuijpers enchaîne les albums depuis 40 ans. Admettons… Dupuis et les Humanos se sont essayés à traduire et publier quelques aventures dans les années 1980 – sans rencontrer le succès semble-t-il – car ces embryons de série furent bien vite abandonnés, même si, à mon avis, le cycle des dents du dragon est de loin la meilleure des aventures de Franka. BD Must a pris la relève depuis quelques années et édite les albums inédits de la série. C'est fait à la mode BD Must : on commence par des versions onéreuses limitées-numérotées-signées-avec-ex-libris-collé-dedans, puis, un an ou deux après, on édite les albums normaux au compte-goutte sans vraiment prendre la peine de les distribuer chez les libraires ou chez Amazon [du coup, il faut les commander en Belgique et les frais d'envoi coûtent un bras – mais il faut reconnaître que c'est très bien emballé]. Par ailleurs, l'éditeur ne respecte pas davantage la chronologie de la série que ses prédécesseurs. Bref, pour les gars comme moi qui ne sont pas patients et ont horreur d'attendre les suites, ça finit par être carrément agaçant. Sur le dessin, rien à dire. C'est du très beau travail de ligne claire. Et le trait de Kuijpers évolue positivement au fil des albums. Quant à l'héroïne, elle acquiert des formes de plus en plus “nabilesques” qu'elle dévoile sous les prétextes les plus spécieux… Indépendamment des plastiques généreuses de franka et de ses amies jetsetteuses, l'attrait du dessin tient aux décors foisonnants… même trop par moments, car la lisibilité de certaines scènes s'en trouve perturbée et j'ai l'impression de jouer à « Où est Charlie ? » tant il y a à regarder dans les cases [au moins ça ne se lit pas trop vite ; on en a pour ses sous]. Mais plus je découvre la série Franka, et plus je comprends pourquoi la Belgique est au bord de l'explosion. Il doit bel et bien exister chez les flamingants une lourdeur d'esprit toute germanique radicalement opposée à la subtilité wallonne imprégnée de génie latin… C'est du moins la seule explication rationnelle qui me vienne à l'esprit pour expliquer la pesanteur de la plupart des scénarios de cette série. La moindre intrigue se traîne comme une tortue valaisanne. Au lieu d'aller à l'essentiel, Kuijpers délaie les péripéties policières dans une suite d'anecdotes concernant la vie privée de Franka : ses amours, ses choix vestimentaires et capillaires, ses états d'âmes, ses goûts en matière d'automobiles, ou d'hôtels… Bref, à part les cases où elle sort de la douche en oubliant sa serviette [ben ouais, ça ne vole pas haut, j'assume…], c'est chiant comme une émission de télé-réalité, et comme les histoires sont à peu près totalement dénuées d'humour, il n'y a pas grand chose pour les sauver. Pourtant, les scénarios, tout classiques qu'ils sont, ne sont pas mauvais et réservent quelques surprises. Si la trame narrative était moins lâche, si elle était resserrée efficacement (par exemple sur un seul album au lieu de trois pour le cycle d'Ishtar), l'ensemble tiendrait très honnêtement la route. Il me semble aussi que le texte est souvent mal traduit, ou d'une manière trop littérale, ce qui alourdit encore la lecture. J'ai remarqué que ce défaut est récurrent dans les BD traduites du néerlandais. Je ne sais pas si cette langue – qui souffre déjà de ses accents volontiers gutturaux – est habituellement aussi ampoulée, ou si l'auteur aime écrire pour ne rien dire, mais ça ne donne pas envie de lire Franka en VO [ça c'est pour le couplet franchouillard…]. C'est bien parce que le dessin de Tillieux et Franquin me manque que je suis les aventures de Franka et que je leur attribue deux étoiles… Mais à moins que vous ne soyez nostalgiques de la BD franco-belge classique, j'en déconseille l'achat.

08/12/2014 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Malgré un dessin d'inspiration franco-belge, cette série hollandaise créée en 1974 dans l'hebdo Pep, mettra du temps avant d'être publiée en France. Ce n'est qu'en 1980 que le journal Spirou publie les aventures de cette charmante aventurière alors que c'est un gros succès aux Pays-Bas. C'était d'ailleurs étonnant que Spirou accueille ses aventures quand on voit certaines audaces, mais en même temps les temps avaient évolués et des filles comme Natacha et Yoko Tsuno étaient passées par là pour apporter un vent nouveau chez le prude Spirou. Graphiquement, "Franka" correspondait aux séries du journal, mais étrangement, le public français n'accroche pas à cette bande qui pourtant ne manque ni d'audace ni de charme. Les éditions Dupuis puis les Humanos ont tenté l'édition en albums qui tourna court faute de succès. Je ne sais pas à quoi c'est dû, sans doute un manque de profondeur chez cette héroïne ou la tiédeur des intrigues, j'ai essayé de lire une dizaine d'albums pour comprendre, rien à faire, non seulement ça confirme le désintérêt du public francophone pour les séries hollandaises, mais j'avoue que moi aussi, ça ne m'emballait pas vraiment, et sans que je puisse réellement l'expliquer.

02/02/2014 (modifier)

Difficile d’attribuer une vision globale à la série. Disons que les débuts ne sont pas d’un intérêt démesuré et que la fin non plus. Parlons donc de ce qui est largement appréciable et du meilleur : le diptyque tomes 4-5. Ces deux albums seuls valent l’achat et la lecture, pour le reste les défauts d’un album néerlandais se font cruellement sentir. (entendez par là scénario pour très jeunes ados basique). Le tome 1 avec ses cases toutes petites, ses pages surchargées, et pourtant sa volonté de bien faire avec une bonne maîtrise de la ligne claire est un supplice alors que l’intrigue vole nettement plus haut que Bob et Bobette, idem pour le tome 3 (en plus ce format souple vraiment m’empêche d’apprécier le travail). Et puis vient le diptyque 4-5 nous racontant une histoire trouvant un équilibre, dynamique sans tomber dans la succession de situations un peu artificiellement amenées. Les cases moins chargées mais toujours bien vivantes laissent enfin un peu de place à nos aventuriers. N’ayant pas été plus loin que le tome 7 par manque d’envie, je ne saurais dire que la série est vraiment bien. Ce "Franka" constitue un album sympathique qui laissera certainement un gentil moment à la lecture près d’un feu quand il pleut dehors, mais s’oubliera également aussi vite qu’il a été lu. Pas mal, mais inutile d’en garnir votre bibliothèque si vous n’êtes pas fan absolu de la BD Belge.

21/11/2012 (modifier)
Par Ems
Note: 2/5

Après la lecture des 2 tomes "Les dents du dragon". Le dessin est très chargé, il fourmille de détails mais la colorisation rend l'ensemble parfois très brouillon. Le scénario est dense et la lecture prend du temps. J'ai vraiment apprécié le premier tome mais j'ai trouvé que le scénario partait en vrille sur le second. L'histoire semblant même se résumer à une accumulation de prétextes pour dénuder les 3 héroïnes.... Je n'irai pas plus loin sur cette série.

30/01/2011 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
L'avatar du posteur Ro

C'est par le biais de la réédition des Humanoïdes Associés que j'ai découvert Franka. Et j'ai l'impression d'avoir manqué quelque chose dans les années 80 car c'est typiquement le genre de série que j'affectionnais et affectionne encore alors que je n'en avais jamais entendu parler auparavant. Franka, je la vois comme un étonnant mélange entre Natacha et Gil Jourdan. Natacha pour l'héroïne sexy et indépendante, prête à l'aventure et au voyage tout en gardant sa féminité et son petit caractère. Gil Jourdan pour le style graphique et l'esprit assez mature des intrigues qui s'adressent davantage à des adolescents ou des adultes qu'à des enfants. Comme dit ci-dessus, le dessin de Kuijpers s'apparente à mes yeux à celui de Tillieux et d'autres grands maîtres de la ligne claire franco-belge à partir des années 60. Il a pourtant une "patte" bien à lui et elle n'a pas vieilli pour qui apprécie ce style. Ce sont donc des dessins tout à fait bons et plaisants à lire qui nous sont offerts ici. J'apprécie en outre son soin dans les décors, l'auteur cherchant à donner une vraie vie à chacun d'entre eux, les emplissant de détails et de personnages pour mieux rendre l'atmosphère des villes et lieux visités par son héroïne. Il en résulte certes quelques cases plutôt encombrées mais cela donne aussi une vraie âme au dessin. En outre, les Humanos ont profité de cette réédition pour donner un vrai coup de jeune aux planches, reprenant aspect d'ensemble et couleurs d'une manière que je trouve excellemment réussie. La colorisation est désormais informatisée mais réalisée avec sobriété et bon goût. En lisant cet album qui vient de paraître, on a l'impression à la fois de lire une série toute neuve et de redécouvrir une ancienne BD qu'on aurait manqué à regret. C'est de l'aventure franco-belge à l'ancienne. Les histoires se basent sur un élément déclencheur pour se révéler rapidement prétextes à enquêtes et voyages exotiques, alternant courses-poursuites, péripéties et dialogues constructifs. Le départ de ces intrigues ne s'embarrasse pas de trop de complexité mais reste plausible et prenant. L'héroïne est pleine de personnalité avec un caractère - et un corps - qui la rend très vivante et assez rapidement attachante. Les albums sont très denses, il se passe beaucoup de choses en 48 pages seulement. Les cases sont relativement nombreuses par planche : l'auteur ne se moque pas de son lecteur, ce dernier en ayant pour son argent. Quant au contenu du dyptique des Dents du Dragon en lui-même, il m'a vraiment bien plu. Franka se retrouve par hasard en possession de ce qui ressemblent à une épée antique mais se révèle être la mâchoire d'une créature marine sensée avoir disparu depuis des millions d'années. Or cette créature pourrait bien être encore en vie de nos jours, garantissant la gloire ou bien la richesse à ceux qui la découvriront les premiers. Malgré quelques petites baisses de régime ou passages trop longs (une filature dure un peu trop longtemps au début de ce tome 1 par exemple), il y a aussi de très bons moments, voire quelques jeux narratifs très amusants (je pense à la bagarre entre Franka et la chinoise tandis que derrière elles un ersatz de Tome et Jerry se battent simultanément). Le scénario est complexe et bien mené, l'aventure amène à la fois réflexion, action, exotisme et un peu d'humour. L'auteur nous fait voyager en même temps que son héroïne, nous menant d'Amsterdam jusqu'à Londres, Venise puis les îles Indonésiennes. Quelques légères incohérences et petites facilités scénaristiques sont repérables mais s'oublient très vite devant le plaisir simple de la lecture. Cette série joliment rééditée et fraichement remise à jour ravira les amateurs de BD d'aventure franco-belge à l'ancienne (Natacha, Gil Jourdan ou encore Spirou et Fantasio).

30/01/2011 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 1/5

Franka ?... Elle montre le bout de son s... euh... de son nez dans l'hebdomadaire hollandais "Pep" n° 48 du 30 Novembre 1974. Voici une dizaine d'années, lors d'un festival BD, j'ai eu mon attention attirée par trois albums brochés dont les couvertures -de belle facture- me semblaient réalisés par Walthéry... Tiens ?... Une cousine de Natacha qui n'aurait été éditée qu'en Hollande ?.. Pourquoi pas !... J'ai acheté, très bon marché, sans paginer au préalable. J'aurais dû ! Positivement, je reconnais que l'auteur a le sens du détail, a un trait bien lisible. Mais pour le reste, c'est vraiment n'importe quoi !... A moins que : l'esquisse de l'ombre de la pointe d'un sein ici, la bretelle d'une nuisette tombée là, une cuisse dégagée ailleurs... peut-être cela fait-il saliver le lectorat masculin des Pays-Bas ?... Ben, chers voisins, nous on en a vu d'autres !!!... Trames classiques, scénarios d'une banalité quelconque, personnages sans "épaisseur". Je me suis renseigné : Franka, au fil des épisodes, a acquis un grand réalisme et a conquis une très grande partie du lectorat dans son pays d'origine. Ben.. qu'elle y reste !... L'hebdo Spirou, je m'en souviens, en a proposé 3 épisodes dès 1980, ultérieurement édités chez Dupuis. Heureusement pour nous, Franka n'a remporté qu'un succès vraiment très mitigé auprès du public francophone. Désolé ! Chose très rare, je n'aime vraiment pas. Je reconnais de bonnes qualités graphiques -et encore- à la série, mais -personnellement- c'est tout ce que je réussis à sauver de ces parutions. Néanmoins, il faut de tout pour faire un monde. Ca existe, donc j'avise. L'auteur : Henk KUIJPERS, vraisemblablement de nationalité hollandaise. Mais je ne me suis même pas renseigné.

29/09/2006 (modifier)