Alfred est un auteur sympathique, un autodidacte au style bien particulier. A seulement 27 ans, il donne une nouvelle orientation à sa carrière en s'essayant au conte pour enfants. Pour ce faire, il a changé son style, s'adaptant progressivement à son sujet. Le dessin est plus clair, plus rond, moins tourmenté. L'histoire, sans être révolutionnaire, est très mignonne. On retrouve beaucoup d'ingrédients propres à l'imagerie enfantine : animaux parlants, parents peu présents, rite d'initiation, peurs primales... Il est intéressant de noter que le rapport narration /illustration est très proche de ce qui se fait traditionnellement en termes de contes pour enfants.
Cet album est un petit bijou pour celui ou celle qui a gardé son âme d'enfant quelque part...
Avis sur le tome 2 : Alfred a encore un poil simplifié son trait pour s'approcher d'une ligne claire, et l'on est toujours charmé par l'histoire, même si je la trouve un peu moins bonne que dans le tome 1. A noter également, l'engagement plus net (contre la pêche au gros) des auteurs, afin de ne pas rester dans le champ de la BD jeunesse gentillette qui ne se mouille pas.
A noter, sur la couverture du tome 1, The Alfred Touch, la petite mouette. Cette couverture est d'ailleurs splendide, je trouve.
Je me suis lancé dans ce shojo manga (manga pour filles) un peu par hasard, pour voir de quoi il s’agissait. Première impression, le dessin est très personnel, donnant naissance à des personnages très filiformes mais non dénués de grâce. Cet aspect leur donne d’ailleurs un air un peu fragile. A part ça, il sait se faire véritablement beau : certains plans sur Nana sont en effet tout simplement superbes. On a parfois l’impression que l’auteur veut dessiner trop de choses : les personnages débordent des cases, la page semble trop petite. Impression bizarre, mais bienvenue, d’autant que le découpage est agréablement varié.
Petit reproche : les textes sont parfois trop abondants, et on a un peu de mal à savoir qui dit quoi…
Question scénario, eh bien… la première Nana est incroyablement stupide. Niaise. Mais néanmoins terriblement attachante. Car sous les apparences, les personnages ici ne sont pas que ce qu’ils paraissent. Typés, caricaturaux, oui, ils le sont. Mais ils sont en même temps terriblement attachants, et ils gagnent rapidement une profondeur intéressante.
La deuxième Nana est beaucoup plus sûre d’elle, plus intelligente aussi. Mais elle aussi va être confrontée au problème de la séparation. Autre personnage, autre problématique, autre histoire… Deux visions différentes, très personnalisées, très prenantes. Manga montrant pudiquement un amour somme toute assez mûr, « Nana » est un concentré de sentiments, de joies et de peines. A lire. Si, vraiment !
De plus en fin d’album un guide de lecture des noms permet de retrouver la prononciation originale, et un lexique explique des notions linguistiques et sociales franchement intéressantes. On remarquera également que l’auteur manie avec humour la mise en abyme, et n’a vraiment pas la grosse tête.
Tome 3
Autant les deux premiers tomes m'ont semblé intéressants, autant celui-ci sonne le glas de cette impression. Là où en effet le début était une histoire en un volume, là où sa suite pouvait encore être considérée comme indépendante, ce troisième volume inaugure une série, et augure à mon avis un avenir moins prometteur...
Le dessin tout d'abord, s'il reste d'une qualité constante, devient confus. Les personnages ont tendance à se ressembler (exemple frappant : Hachiko et Sachiko, à part les cheveux elles sont identiques) et la mise en page devient parfois confuse et on doit relire la page précédente pour s'assurer qu'on a bien tout lu...
L'histoire ensuite... Si auparavant elle était plutôt sympa (quoique légèrement et agréablement niaise), on se dirige de plus en plus vers un "Hélène et les garçons" façon manga... Lieux précis et en nombre réduit où se déroule "l'action", sentiments dégoulinants de guimauve fondue mâchés et remâchés...
Bref, en ce qui me concerne, cette série va s'arrêter là, afin de préserver la bonne impression que m'avaient laissés les deux premiers tomes. :(
Blacksad...Qu'est ce que c'est beau...
Les bandes dessinées animalières ne m'ont jamais attirées, je n'arrive pas à accrocher avec De Cape et De Crocs et Aberzen me laisse completement froide...Blacksad est vraiment la première histoire mettant en scène des animaux qui m'a plu instantanement, surement parce que les "animaux" en question y sont bien plus humains que bestiaux...J'ai vraiment aimé cet espèce de stéréotype qui consiste à representer le bon (?) flic en berger allemand, le barman en gros porc crado, le chanteur de blues en orang-outang usé...Je ne trouve pas ça réducteur, au contraire c'est une vision très interessante. D'autant plus que tous les personnages sont extremement bien soignés et travaillés, avec un soucis du détail concernant leurs expressions, leurs sentiments et leur physionomie tout simplement hallucinant ! Je pense particulièrement à John Blacksad, le héros...Le dessinateur lui donne des postures, des mouvements vraiment félins, c'est assez extraordinaire.
Le scénario n'est pas vraiment original mais très bien traité, j'aime en particulier le passage ou Blacksad raconte son histoire avec Nathalia, je l'ai trouvé, sinon réaliste, très agréable à lire et très bien écrit. Bien sur, le dénouement ne surprend pas vraiment mais on y arrive avec plaisir, presqu'à regret.
Une très bonne BD selon moi, qui installe une atmosphère sombre, intimiste et plutôt noire...
...qui ne cesse d'emplire totalement et profondement le deuxième tome...
L'histoire, plus originale, nous entraine dans un monde où les seules couleurs sont le noir et blanc...et où il vaut vraiment mieux être blanc...Le scénario met en scéne une étonnante galerie de personnages, et là encore, le dessin animalier met le doigt sur quelque chose d'essentiel, ces "classifications" raciales permettent de montrer les choses très efficacement, bien plus qu'avec des personnages humains. L'histoire est très prenante et avec de nombreux rebondissements inattendus. Il s'agit evidemment d'une enquête, mais d'un genre particulier, le ton est clairement policier, et pourtant, il y a autre chose...Une grande tristesse se dégage de cet album, qui est finalement très réaliste. Avec ce deuxième tome, la série confirme sa marginalité et aussi son étonnant potentiel.
Adapté un roman en Bande Dessinée n’est pas chose facile, c’est un véritable défi et un projet audacieux. Bien sûre quelques auteurs comme Tardi ont réussis cette tâche difficile. Dernier en date « Le Cris du Peuple », bel exemple d’adaptation du roman de Vautrin. Jean-Christophe Chauzy, avec son dessin délicat et son trait gras, sa mise en valeur des couleurs et son sens averti du découpage suit les traces du maître Tardi.
Il s’offre ainsi une nouvelle collaboration avec Thierry Jonquet qui adapte ici son roman « La Vie de ma Mère ». Après « La Vigie », nos deux auteurs se tournent vers une chronique sociale et nous plongent dans l’univers difficile des cités. Les problèmes d’éducation, d’intégration ou encore la difficulté de se sortir des bas-fond y sont traités avec une incroyable authenticité.
Il ne s’agit pas ici d’une simple fiction, mais d’un reflet de la réalité, un personnage qui évolue aux côtés des reubeus, des Feujs, des Pakis,… et tout cela dans un dialecte verlan pour encore mieux se laisser absorber par l’histoire.
Bref, on se trouve devant un album réussi et parfaitement abouti. De quoi se réjouir pour les prochains tomes !
Crespin fait partie des quelques dessinateurs européens (avec Varenne, Trondheim, Baudoin, Baru...) qui ont tentés de publier au japon, par l'intermédiaire des liens particulier qu'avaient tissés Casterman et Kodansha (gros éditeur japonais pour jeunes adultes). Ils avaient tous, pour l'occasion, joué le jeu du format japonais. Ils s'en sont sortis avec des fortunes diverses, Crespin est peut-être même celui, avec Baru, qui a su tirer de ce format le plus de liberté.
Quand on lit Elie, on se rend vite compte qu'on est face à quelque chose difficilement faisable en 46 planches standard... Il y aurait trop peu de place pour un découpage aussi particulier et un tel sens de l'esthétisme et de l'épure.
Ici, tout est magnifié, les cases prennent la place qu'il leur faut, parfois deux planches entières. Le découpage incroyable de Crespin profite vraiment au maximum du format. Découpant l'instant avec une telle virtuosité. On tourne les pages à une vitesse folle, pris par le tourbillon des sensations évoquées.
Pourtant, il y a très peu de narratif ici, dans une certaine mesure, on peut même dire que "Elie" ne raconte pas une histoire mais met en scène une succession d'instants fugitifs, de sensations passagères. J'ai souvent vu cela au cinéma, mais rarement en bd.
Un exemple : un des chapitre raconte un plongeon, un plongeon d'Elie dans l'eau, cela prend 10 pages. Crespin s'attarde sur les remous, la manière dont la surface de l'eau "explose" à l'entrée du corps dans l'eau. Et c'est d'une telle virtuosité que c'est d'emblée dramatique.
Et puis, il y a ce jeu subtil des couleurs, noir, blanc et une infinité de tons de gris. Il faut voir comment Crespin met en scène la montagne enneigée, c'est magnifique, presque abstrait, fragile et effacé...
Allez voir la galerie, vous m'en direz des nouvelles.
Un super manga X très drôle et très excitant.
On suit les tribulations sexuelles de deux profs de Lycée complètement obsédées qui manipulent leurs élèves par le bout de la queue (si je peux me permettre).
Ce sont des dominatrices bouffeuses de sperme.....c'est donc très hard.
Les dessins sont très biens (très réalistes sauf les pénis disproportionnés).
En gros, un bon ptit moment de détente (et de plaisir!!!) dans la lignée de Hot Tails.
J'ai beaucoup entendu de choses sur Golden City, et pas forcement des bonnes...
Moi je vois pas ce qu'on peut reprocher à Golden City ! Un gros film d'action avec Bruce Willis ou Nicolas Cage, ca n'as pas d'autre but que de divertir, ba pour moi Golden City, c'est pareil ! C'est une bd qui à pour but de divertir, tout simplement... Quand j'ai lu Golden City, j'ai passé un bon moment, voir un très bon moment même !!
Le scenario est assez classique, on est dans un futur proche, un milliardaire veux sauver sa nana, mais pad'bol ya un gars qui prend sa place ! Bon c'est pas très original mais ca passe carrement bien, ca se lit vraiment facilement... et je le redis : c'est divertissant !
Sinon pour les dessins, pas grand chose à dire, assez classiques, sympas et dnas l'esprit de la bd... Quand aux couleurs, elles sont assez flashies mais bien quand meme...
Dans l'ensemble, Golden City est une bonne bd agréable à lire :)
j'avoue que cette série frise la note maximale. Le scénario tout d'abord est vraiment excellent, super original, et même marrant parfois, il faut vraiment avoir de l'imagination pour sortir un truc de ce genre. Cela m'a fait penser à un mélange de Truman Show avec un monde clos étrange dans lequel "tombe" le héros et l'age de cristal quand ils découvrent ce qu'il y a derrière
Ensuite les dessins sont vraiment très beaux, même si les couleurs me paraissaient bizarres au départ - faits à la peinture ou je ne sais quoi, à vrai dire je n'y connais rien. En clair, c'est excellent et ça m'a plutot surpris
je n'avais pas mis d'avis sur Largo Winch, mais je trouve que cette série est vraiment divertissante sans non plus être un chef-d'oeuvre. On voit que l'auteur s'y connait dans le petit monde de l'économie et qu'il sort sa science. Au moins la série n'est pas que du vide et on apprend des trucs - pour ma part j'ai toujours pensé qu'à lire et relire mes albums dans mon enfance a influé sur mon niveau d'orthographe et de français de manière plus générale (mais pourquoi je parle de ça moi :) )
bon en fait j'ai toute la série parce que je l'apprécie et aussi parce que je n'aime pas avoir une série en plan même si les nouveautés sont moins bonnes
J'ai lu les 2 tomes parus à ce jour, et c'est vraiment pas mal (franchement pas mal, ou pas mal bien, bon j'arrete). L'histoire peut sembler similaire à Aldébaran par certains points, mais cela s'oriente plus du côté horreur avec certaines scènes sanglantes - à ne pas laisser aux mains d'un très jeune public je pense. Le scénariste est plutôt tourné sur la "chose", un peu trop presque, et met des idées lubriques dans la tête de tout le monde. La fin du tome 2 me fait présumer de la suite genre un célèbre film hollywoodien mais j'espère que les auteurs sauront créer la surprise.
Tome 3
Le 15 juin 2004.
J'ai trouvé ce tome un peu moins passionant. J'étais un peu perdu au début - j'aurais peut-être dû relire les 2 premiers tomes aussi. Pourtant on a le sentiment qu'on démarre un nouveau cycle. Le côté intriguant des dinosaures et des soucoupes volantes est plus que présent. Au final il ne se passe pas grand chose et cet épisode n'est à mon sens qu'un épisode de transition. La série risque de durer encore un petit peu.
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Octave
Alfred est un auteur sympathique, un autodidacte au style bien particulier. A seulement 27 ans, il donne une nouvelle orientation à sa carrière en s'essayant au conte pour enfants. Pour ce faire, il a changé son style, s'adaptant progressivement à son sujet. Le dessin est plus clair, plus rond, moins tourmenté. L'histoire, sans être révolutionnaire, est très mignonne. On retrouve beaucoup d'ingrédients propres à l'imagerie enfantine : animaux parlants, parents peu présents, rite d'initiation, peurs primales... Il est intéressant de noter que le rapport narration /illustration est très proche de ce qui se fait traditionnellement en termes de contes pour enfants. Cet album est un petit bijou pour celui ou celle qui a gardé son âme d'enfant quelque part... Avis sur le tome 2 : Alfred a encore un poil simplifié son trait pour s'approcher d'une ligne claire, et l'on est toujours charmé par l'histoire, même si je la trouve un peu moins bonne que dans le tome 1. A noter également, l'engagement plus net (contre la pêche au gros) des auteurs, afin de ne pas rester dans le champ de la BD jeunesse gentillette qui ne se mouille pas. A noter, sur la couverture du tome 1, The Alfred Touch, la petite mouette. Cette couverture est d'ailleurs splendide, je trouve.
Nana
Blacksad
Blacksad...Qu'est ce que c'est beau... Les bandes dessinées animalières ne m'ont jamais attirées, je n'arrive pas à accrocher avec De Cape et De Crocs et Aberzen me laisse completement froide...Blacksad est vraiment la première histoire mettant en scène des animaux qui m'a plu instantanement, surement parce que les "animaux" en question y sont bien plus humains que bestiaux...J'ai vraiment aimé cet espèce de stéréotype qui consiste à representer le bon (?) flic en berger allemand, le barman en gros porc crado, le chanteur de blues en orang-outang usé...Je ne trouve pas ça réducteur, au contraire c'est une vision très interessante. D'autant plus que tous les personnages sont extremement bien soignés et travaillés, avec un soucis du détail concernant leurs expressions, leurs sentiments et leur physionomie tout simplement hallucinant ! Je pense particulièrement à John Blacksad, le héros...Le dessinateur lui donne des postures, des mouvements vraiment félins, c'est assez extraordinaire. Le scénario n'est pas vraiment original mais très bien traité, j'aime en particulier le passage ou Blacksad raconte son histoire avec Nathalia, je l'ai trouvé, sinon réaliste, très agréable à lire et très bien écrit. Bien sur, le dénouement ne surprend pas vraiment mais on y arrive avec plaisir, presqu'à regret. Une très bonne BD selon moi, qui installe une atmosphère sombre, intimiste et plutôt noire... ...qui ne cesse d'emplire totalement et profondement le deuxième tome... L'histoire, plus originale, nous entraine dans un monde où les seules couleurs sont le noir et blanc...et où il vaut vraiment mieux être blanc...Le scénario met en scéne une étonnante galerie de personnages, et là encore, le dessin animalier met le doigt sur quelque chose d'essentiel, ces "classifications" raciales permettent de montrer les choses très efficacement, bien plus qu'avec des personnages humains. L'histoire est très prenante et avec de nombreux rebondissements inattendus. Il s'agit evidemment d'une enquête, mais d'un genre particulier, le ton est clairement policier, et pourtant, il y a autre chose...Une grande tristesse se dégage de cet album, qui est finalement très réaliste. Avec ce deuxième tome, la série confirme sa marginalité et aussi son étonnant potentiel.
La Vie de ma Mère
Adapté un roman en Bande Dessinée n’est pas chose facile, c’est un véritable défi et un projet audacieux. Bien sûre quelques auteurs comme Tardi ont réussis cette tâche difficile. Dernier en date « Le Cris du Peuple », bel exemple d’adaptation du roman de Vautrin. Jean-Christophe Chauzy, avec son dessin délicat et son trait gras, sa mise en valeur des couleurs et son sens averti du découpage suit les traces du maître Tardi. Il s’offre ainsi une nouvelle collaboration avec Thierry Jonquet qui adapte ici son roman « La Vie de ma Mère ». Après « La Vigie », nos deux auteurs se tournent vers une chronique sociale et nous plongent dans l’univers difficile des cités. Les problèmes d’éducation, d’intégration ou encore la difficulté de se sortir des bas-fond y sont traités avec une incroyable authenticité. Il ne s’agit pas ici d’une simple fiction, mais d’un reflet de la réalité, un personnage qui évolue aux côtés des reubeus, des Feujs, des Pakis,… et tout cela dans un dialecte verlan pour encore mieux se laisser absorber par l’histoire. Bref, on se trouve devant un album réussi et parfaitement abouti. De quoi se réjouir pour les prochains tomes !
Elie
Crespin fait partie des quelques dessinateurs européens (avec Varenne, Trondheim, Baudoin, Baru...) qui ont tentés de publier au japon, par l'intermédiaire des liens particulier qu'avaient tissés Casterman et Kodansha (gros éditeur japonais pour jeunes adultes). Ils avaient tous, pour l'occasion, joué le jeu du format japonais. Ils s'en sont sortis avec des fortunes diverses, Crespin est peut-être même celui, avec Baru, qui a su tirer de ce format le plus de liberté. Quand on lit Elie, on se rend vite compte qu'on est face à quelque chose difficilement faisable en 46 planches standard... Il y aurait trop peu de place pour un découpage aussi particulier et un tel sens de l'esthétisme et de l'épure. Ici, tout est magnifié, les cases prennent la place qu'il leur faut, parfois deux planches entières. Le découpage incroyable de Crespin profite vraiment au maximum du format. Découpant l'instant avec une telle virtuosité. On tourne les pages à une vitesse folle, pris par le tourbillon des sensations évoquées. Pourtant, il y a très peu de narratif ici, dans une certaine mesure, on peut même dire que "Elie" ne raconte pas une histoire mais met en scène une succession d'instants fugitifs, de sensations passagères. J'ai souvent vu cela au cinéma, mais rarement en bd. Un exemple : un des chapitre raconte un plongeon, un plongeon d'Elie dans l'eau, cela prend 10 pages. Crespin s'attarde sur les remous, la manière dont la surface de l'eau "explose" à l'entrée du corps dans l'eau. Et c'est d'une telle virtuosité que c'est d'emblée dramatique. Et puis, il y a ce jeu subtil des couleurs, noir, blanc et une infinité de tons de gris. Il faut voir comment Crespin met en scène la montagne enneigée, c'est magnifique, presque abstrait, fragile et effacé... Allez voir la galerie, vous m'en direz des nouvelles.
Cours Particuliers
Un super manga X très drôle et très excitant. On suit les tribulations sexuelles de deux profs de Lycée complètement obsédées qui manipulent leurs élèves par le bout de la queue (si je peux me permettre). Ce sont des dominatrices bouffeuses de sperme.....c'est donc très hard. Les dessins sont très biens (très réalistes sauf les pénis disproportionnés). En gros, un bon ptit moment de détente (et de plaisir!!!) dans la lignée de Hot Tails.
Golden City
J'ai beaucoup entendu de choses sur Golden City, et pas forcement des bonnes... Moi je vois pas ce qu'on peut reprocher à Golden City ! Un gros film d'action avec Bruce Willis ou Nicolas Cage, ca n'as pas d'autre but que de divertir, ba pour moi Golden City, c'est pareil ! C'est une bd qui à pour but de divertir, tout simplement... Quand j'ai lu Golden City, j'ai passé un bon moment, voir un très bon moment même !! Le scenario est assez classique, on est dans un futur proche, un milliardaire veux sauver sa nana, mais pad'bol ya un gars qui prend sa place ! Bon c'est pas très original mais ca passe carrement bien, ca se lit vraiment facilement... et je le redis : c'est divertissant ! Sinon pour les dessins, pas grand chose à dire, assez classiques, sympas et dnas l'esprit de la bd... Quand aux couleurs, elles sont assez flashies mais bien quand meme... Dans l'ensemble, Golden City est une bonne bd agréable à lire :)
L'Autre Monde
j'avoue que cette série frise la note maximale. Le scénario tout d'abord est vraiment excellent, super original, et même marrant parfois, il faut vraiment avoir de l'imagination pour sortir un truc de ce genre. Cela m'a fait penser à un mélange de Truman Show avec un monde clos étrange dans lequel "tombe" le héros et l'age de cristal quand ils découvrent ce qu'il y a derrière Ensuite les dessins sont vraiment très beaux, même si les couleurs me paraissaient bizarres au départ - faits à la peinture ou je ne sais quoi, à vrai dire je n'y connais rien. En clair, c'est excellent et ça m'a plutot surpris
Largo Winch
je n'avais pas mis d'avis sur Largo Winch, mais je trouve que cette série est vraiment divertissante sans non plus être un chef-d'oeuvre. On voit que l'auteur s'y connait dans le petit monde de l'économie et qu'il sort sa science. Au moins la série n'est pas que du vide et on apprend des trucs - pour ma part j'ai toujours pensé qu'à lire et relire mes albums dans mon enfance a influé sur mon niveau d'orthographe et de français de manière plus générale (mais pourquoi je parle de ça moi :) ) bon en fait j'ai toute la série parce que je l'apprécie et aussi parce que je n'aime pas avoir une série en plan même si les nouveautés sont moins bonnes
Kenya
J'ai lu les 2 tomes parus à ce jour, et c'est vraiment pas mal (franchement pas mal, ou pas mal bien, bon j'arrete). L'histoire peut sembler similaire à Aldébaran par certains points, mais cela s'oriente plus du côté horreur avec certaines scènes sanglantes - à ne pas laisser aux mains d'un très jeune public je pense. Le scénariste est plutôt tourné sur la "chose", un peu trop presque, et met des idées lubriques dans la tête de tout le monde. La fin du tome 2 me fait présumer de la suite genre un célèbre film hollywoodien mais j'espère que les auteurs sauront créer la surprise. Tome 3 Le 15 juin 2004. J'ai trouvé ce tome un peu moins passionant. J'étais un peu perdu au début - j'aurais peut-être dû relire les 2 premiers tomes aussi. Pourtant on a le sentiment qu'on démarre un nouveau cycle. Le côté intriguant des dinosaures et des soucoupes volantes est plus que présent. Au final il ne se passe pas grand chose et cet épisode n'est à mon sens qu'un épisode de transition. La série risque de durer encore un petit peu.