Huhu ! J'évitais de lire cette série parce qu'elle me semblait un peu vieillote et sans véritable intéret.
Wah quelle baffe pourtant ! Un premier tome tout simplement exceptionnel, aussi bien graphiquement que scénaristiquement, qui pose des bases solides à cette aventure pourtant assez banale de prime abord.
Les albums ne sont pas franchement régulier dans la qualité scénaristique (mais on peut quand même noter que Leroux est lui aussi très bon, même si Lauffray reste un poil plus impressionnant) mais le 5e tome est juste une catastrophe. On ne ressort un happy end pourrave dont cette série aurait pu se passer.
Allez, ça reste vachement bon dans l'ensemble...
Note : cet avis porte sur les 4 premiers albums ; la suite est à venir.
Tiens, c'est sympa, ce truc. Une BD bien dessinée (le contraste graphique entre les Bone et les autres personnages montre l'étendue du talent de Jeff Smith), très agréable à l'oeil. Les histoires attirent l'attention, intéressent, aguichent. A la fin du tome 4, on se demande quel peut être le lien entre les Bone, les rats-garous et mamie Ben (et donc Thorn).
Depuis quelques années, il semble que le passage obligé de tous les étudiants venant de terminer les Beaux-Arts et désireux de faire de la BD soit de publier un truc autobiographique en noir et blanc, si possible en s’étendant un maximum sur sa sexualité sordide et/ou sur ses rapports difficiles avec ses parents. Ces ouvrages se ressemblent à peu près tous mais, de temps en temps, l’un d’eux a quelque chose d’un peu plus intéressant et profond à dire que « Papa n’a jamais été là pour moi et quand j’avais 17 ans, je me branlais devant des vieux catalogues Manufrance ». C’est le cas du Journal de Fabrice Neaud qui, bien qu’il présente en surface les mêmes caractéristiques que les autres, est néanmoins très nettement au-dessus du lot.
L’une des raisons étant que Neaud, tout en nous racontant sa vie, n’hésite pas à creuser profondément tous les thèmes qu’il est amené à aborder par le biais de son autobio : l’amour, les rapports humains en général, l’art, l’homosexualité.... Une autre raison étant que, sur tous ces thèmes, il rejette les discours consensuels tenus partout ailleurs. Quand il parle de son homosexualité par exemple, il ne se contente pas de quelques platitudes convenues ; il développe un discours certes plein de colère, mais intelligent et sans langue de bois, et n’hésite pas à lâcher de gros pavés dans la mare et à mettre le nez dans leur propre caca aux lecteurs hétéros lambda qui se targuent pourtant d’être "tolérants". Alors c’est sûr que du coup, quand on est soi-même un de ces lecteurs hétéros lambda, ça fait bizarre d’être un peu malmené comme ça, c’est pas forcément agréable à lire, et face à cela, soit on reconnaît, un peu honteusement, que dans le fond Neaud a raison, soit on se dit que Neaud un gros con aussi intolérant que ceux qu’il critique et on le rejette en bloc… Pour montrer à quel point je suis un type intelligent et ouvert d’esprit ;) , je pourrais préciser que ma réaction a évidemment été la première citée, mais bon, vous avez vu, j’ai mis 4 étoiles, donc vous aurez compris que je n’ai pas balancé le Journal aux chiottes en pensant que Neaud était un con.
Mais à ce sujet, soyez néanmoins prévenus : du fait même de la nature de cette série (c’est un journal, pas une fiction avec une intrigue), tout au long de la lecture, le jugement du lecteur ne se fera pas beaucoup sur des considérations de type "est-ce que l’histoire est bien construite, est-ce que les dialogues sont bien écrits, etc", mais surtout en fonction de la sympathie que le lecteur aura ou non pour l’auteur. Et soyons honnête : Neaud n’est pas un gars super sympa et drôle à la Trondheim, à qui on s’attache immédiatement. Neaud est un intello, ne s’en cache pas, ne s’en défend pas. Du coup, il pourra paraître à certains plutôt verbeux et chiant, mais également élitiste et méprisant. C’est aussi quelqu’un qui a beaucoup de colère, de dégoût, d’amertume, de tristesse en lui ; du coup son Journal n’est décidément pas une balade de santé, un truc qu’on feuillette pour se remonter le moral et/ou se vider la tête. C’est aussi, enfin, quelqu’un bourré de défauts, de contradictions ; du coup, il faudra réussir à surmonter tout ça pour ne pas lâcher ses bouquins en se disant « Pff, allez, j’en ai ras-le-bol, de ce connard ». Mais bon… Il a beau être Auteur de Bandes Dessinées, il n’est qu’humain… tout le monde à des défauts… et on peut en venir à beaucoup apprécier ce mec malgré tous ses travers…
Un point noir malheureusement : le 4ème tome, dernier paru à ce jour (mais d’autres suivront), est malheureusement moins intéressant que ses prédecesseurs… Il raconte une période de la vie de Neaud où il sortait un peu la tête de l’eau, se sentait moins mal (ah oui, parce que les 3 premiers tomes sont vraiment noirs-noirs-noirs hein)… Alors, est-ce parce qu’un artiste produit forcément de meilleures œuvres lorsqu’il est dépressif et tourmenté, ou est-ce parce qu’une histoire vécue bien sordide paraîtra toujours plus passionnante aux lecteurs qu’une histoire vécue gentillette, je ne sais pas… Toujours est-il que ce fameux tome 4, donc, déçoit. Peut-être aussi parce qu’au bout de 3 tomes représentant plusieurs centaines de pages, on commence à avoir un peu fait le tour du personnage, de ce qu’il a à dire… Bon, bref. Ça commence par une interminable publicité pour le Pays Basque, ses paysages enchanteurs, ses petits bruns trapus aux gros sourcils… Un premier chapitre qui a dû faire plaisir à l’Office du Tourisme local (non, je ne vais pas insinuer que Neaud a touché un petit chèque pour inclure ces planches à sa BD), mais qui se révèle très chiant à lire. Tout n’est heureusement pas du même tonneau, mais il y a quelques autres trucs qui fâchent un peu… Neaud nous a habitués à de violentes diatribes certes, et il faut bien reconnaître que souvent il n’a pas tort, mais là, tout regonflé d’énergie qu’il est, il aurait presque tendance à trop s’emporter, et du coup, à dire des conneries… Chaque fois qu’il gueule, derrière le discours bien structuré on croirait que le message est « De toutes façons, je suis plus sensible et plus intelligent que tout le monde, je comprends tout mieux que tout le monde, j’ai le droit de juger tout le monde mais personne n’a le droit de me juger, et je vous emmerde tous, bande d’homophobes petits-bourgeois hétéros bien-pensants qui ne comprenez rien à l’art que vous êtes ». Il reparle aussi de son agacement vis-à-vis de ce qu’il appelle « la dictature du sympa », c’est-à-dire, pour reprendre sa définition, l’obligation d’être « cool, fun, modeste, ne pas se prendre la tête, léger, avoir de l’humour, être tolérant, ouvert, pas grave »… sur ce point, il dit des trucs avec lesquels je suis assez d’accord, sauf qu’après ça, il nous raconte avec une certaine jubilation sa participation à une émission de radio hebdomadaire organisée par lui et ses nouveaux potes, et je ne sais pas s’il s’en rend compte, mais cette émission dont il a l’air particulièrement fier présente tous les travers du "sympa" à deux balles que, pourtant, il déteste quand il vient des autres… A s’octroyer ainsi le privilège de cracher sur tout le monde sans plus balayer devant sa porte, il commence à épuiser le capital sympathie (au sens non-péjoratif du mot "sympa" cette fois) qu’il s’était construit avec les 3 premiers tomes.
Avec tout ça, je n’ai même pas eu le temps de parler du dessin, mais plus je me relis, plus je trouve mon avis trop long, confus et super mal écrit, donc je vais essayer d’arrêter le massacre et de conclure rapidement. Disons en bref que je n’aime pas trop, que c’est un peu trop « sage », trop « dessiné d’après photo », trop « étudiant des Beaux-Arts bien appliqué », quoi. Même quand il commence à se permettre quelques fantaisies visuelles (à partir des tomes 3-4 en gros), je trouve ça raté. Mais le propos est si riche et dense que finalement, tant pis si le dessin ne me plaît pas.
Comme je le disais au début, le Journal reste pour l’instant (malgré ce 4ème tome) largement plus intéressant que la grande majorité de l’abondante production actuelle de BD autobiographique. Je n’en conseille pas forcément l’achat, et je ne conseille pas forcément non plus à ceux qui liraient le 1er tome et le trouveraient hyper-chiant de s’acharner à lire la suite, mais néanmoins, cette œuvre singulière mérite qu’on y jette un coup d’œil.
C'est excellent. En fait j'ai aimé l'histoire avant même d'avoir vue le film ou d'avoir acheté le manga. Quand je me suis résolu à acheter ce dernier, j'ai été d'abord effaré par le degrés de violence, qui n'a d'ailleurs jamais été dépassé par la suite. Les dessins sont extras mais c'est subjectif d'aprés les avis. Les personnages ont des visages tellement angéliques au début qu'on a du mal à imaginer qu'il vont s'entretuer. Et ils vont le faire avec un degré de sauvagerie inégalé.
La seule chose qui est dommage par rapport au film est que les armes ne sont pas très variées avec des guns pour presque tout le monde. Je n'ai toujours pas vu le film afin de ne pas savoir la fin mais je suis allé sur un site et c'était une mauvaise idée : je connais le (ou la) vainqueur.
Ce qui est dommmage est la présence de scènes qui relève de la pornographie dans le 3ème tome, le moins bon d'ailleurs, et des flash back qui compose le tiers du livre qui nous décrivent la vie des personnages. Mais comme ces derniers sont trés divers, on peut se sentir proche d'au moins un personnage.
Je le déconseille à toutes les âmes sensibles dans la mesure où cette violence est parfois trés éxagérée (le 1er tome est d'ailleurs celui qui comporte le plus de scènes très violentes) et le 3ème tome j'en ai déjà parlé.
Bourgeon avec ses "Passagers du Vent" avait placé la barre très haut, et c'est donc avec une petite appréhension que je me suis lancé un jour dans la lecture des "Compagnons du Crépuscule".
Les fans de Bourgeon ne seront pas dépaysés, on retrouve un graphisme toujours aussi léché et détaillé, le référentiel historique autant travaillé (je me répète peut être mais le travail de documentation de Bourgeon est formidable) et le scénario touffu à souhait ...
...Et pourtant, il y a un "je ne sais quoi" qui manque dans cette série. On sent l'auteur un peu moins à l'aise que pour les "Passagers...", l'histoire est dense voire trop, par moment on ne sait plus trop où Bourgeon veut nous mener, cela se ressent d'autant plus lorsque l'on passe d'un récit médiéval mâtiné de rêve (1er épisode) à de la "fantasy" pure et dure dans le second tome qui est le plus faible selon moi (enfin toute proportion gardée hein !!!, on parle d'une oeuvre à 100 coudées au dessus de la production habituelle).
Cependant l'auteur rectifie le tir de manière magistrale dans le troisième épisode qui peut se lire indépendament des autres et l'on retrouve la "patte" du Maître. C'est pourquoi, malgré une critique relativement négative comparée à celle des "Passagers...", je lui décerne cependant la même note.
J'avais eu, il y a quelques années (doux euphémisme...), l'occasion de lire cette série, mais je n'avais pas du tout accroché. Manque de maturité ? peut être ....
Toujours est-il qu'il y a quelques mois je retrouve cette série dans un rayonnage, je l'ouvre et là, c'est la révélation !!!
Les dessins et les couleurs sont magnifiques, Bourgeon a réalisé un travail remarquable de précision, le niveau de détails (particulièrement les navires et le milieu marin) est prodigieux, de plus l'histoire est dense et très bien menée. Certes le rythme n'est pas trépidant mais ce n'est pas l'objet de cette oeuvre (et je pèse mes mots en parlant d'oeuvre).
On sent que l'auteur a effectué un travail de recherche très approfondi tant d'un point de vue historique que scénaristique (les personnages sont bien campés et décrits) et cela débouche sur une série très bien construite, d'une cohérence et d'un réalisme rarement atteints tout en évitant le côté par trop didactique de certaines productions dites "historiques".
Au final nous sommes en présence d'une oeuvre qui ravira aussi bien les graphistes que les amateurs d'histoires bien racontées, et devrait même se révéler intéressante pour les historiens en herbe.
Tome 1 :
Lors de lecture du tome 1 des Entremondes, j'y ai découvert la manière dont le dessin de Larcenet, que je trouvais jusqu'à présent sympa et drôle mais également brouillon et un peu minimaliste, peut devenir très beau dans un récit sérieux et aussi bien colorisé que "Lazarr". Bref, un album visuellement très sympa. Avec toujours les visages expressifs et parfois tout simplement drôles que réussit à faire Larcenet.
En ce qui concerne le scénario, d'une certaine manière il se résume assez vite, mais il est aussi assez original et assez prenant. Les personnages sont bons, l'intrigue intelligente, l'histoire bien équilibrée.
En résumé, au vu de ce premier tome qui se suffit à lui-même, voilà une série très sympa. Je lirai la suite dès que possible.
Tome 2 :
J'ai trouvé le tome 2 nettement moins bon que le tome 1.
Son histoire est sympa, prenante et surtout Larcenet a su y instaurer une ambiance toute particulière. Mais par contre, déjà le dessin me plait moins, mais surtout le scénario, en définitive, n'est qu'une banale histoire de science-fiction comme j'en ai déjà vu plusieurs auparavant : c'est vraiment du déjà-vu et ça, ça m'ennuie. Cet album là n'a pas l'originalité et l'interêt du tome 1 à mes yeux.
Il n'en reste pas moins un album agréable à lire, ceci étant dit.
Voici donc Sfar à ses débuts... difficile de donner son avis sur un album aussi troublant que touchant. En effet, troublantes sont les planches de Guibert et touchant est le récit de Sfar... Récit qui met en image l'amour impossible d'un prince d'Egypte, Imhotep IV, pour la fille d'un archéologue réputé et so british, Liliane, qui ressemble trait pour trait à la défunte du pharaon.
Tout y est : de l'émotion, de l'humour, de la poésie en passant par le flegme britannique. J'ai même retrouvé à plusieurs reprises une pointe d'absurde à la Dumontheuil (comme dans "Malantendus" et "Qui à tué l'idiot").
Ajoutez à cela des dialogues bien choisis, un peu comme avec "le chat du rabbin", et vous avez une bd décalée car elle ne ressemble à aucune autre... En voici un petit extrait :
Imohotep IV: "Bon sang! Liliane! il me faut un bateau."
Antiquaire: "J'ai un bateau."
Imohotep IV: "Et comment s'appelle-t-il, votre bateau ?"
Antiquaire: "Appelez-le comme vous voulez..."
Imohotep IV (à la vue de l’embarcation): "une barque..."
A découvrir !
Comanche........
Cette série a pour moi une résonance toute particulière, nous avons tous en effet une BD fétiche à laquelle nous sommes particulièrement attachés pour des raisons diverses et variées. Celle-ci fut pour moi l'occasion de découvrir qu'il existait autre chose que Tintin, Astérix et consorts.
Alors certes Comanche n'est pas aussi abouti que Blueberry par exemple, du fait notamment de la baisse de qualité des derniers albums, cependant les 8 premiers sont excellents.
Je conseille tout particulièrement "Le désert sans lumière", "le doigt du diable", et surtout "les Sheriffs". Chaque relecture de ce dernier tome me donne des frissons et je retrouve l'ambiance des westerns désabusés et crépusculaires de Clint Eastwood (l'Homme des Hautes Plaines, Pale Rider ou encore Impitoyable) avec, sous-jacente, l'idée d'un héros fatigué qui ne comprend pas/plus le monde qui l'entoure et essaye vainement de retrouver les sensations perdues (c'est particulièrement visible dans "le Doigt du Diable").
Enfin le dessin de Hermann (ancienne période) ne cesse de se bonifier au long de ces 8 volumes qui, je le répète, représentent pour moi l'essence de cette série.
Scénariste de la série, je profite de l'occasion qui m'est donnée pour la présenter. Arkezone appartient à l'univers de la science-fantasy, un genre peu courant en BD. A travers ce premier tome, nous avons voulu poser les fondations d'un monde vaste et mystérieux. A vous donc de dire ce que vous en pensez ! Bonne lecture.
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Le Serment de l'Ambre
Huhu ! J'évitais de lire cette série parce qu'elle me semblait un peu vieillote et sans véritable intéret. Wah quelle baffe pourtant ! Un premier tome tout simplement exceptionnel, aussi bien graphiquement que scénaristiquement, qui pose des bases solides à cette aventure pourtant assez banale de prime abord. Les albums ne sont pas franchement régulier dans la qualité scénaristique (mais on peut quand même noter que Leroux est lui aussi très bon, même si Lauffray reste un poil plus impressionnant) mais le 5e tome est juste une catastrophe. On ne ressort un happy end pourrave dont cette série aurait pu se passer. Allez, ça reste vachement bon dans l'ensemble...
Bone
Note : cet avis porte sur les 4 premiers albums ; la suite est à venir. Tiens, c'est sympa, ce truc. Une BD bien dessinée (le contraste graphique entre les Bone et les autres personnages montre l'étendue du talent de Jeff Smith), très agréable à l'oeil. Les histoires attirent l'attention, intéressent, aguichent. A la fin du tome 4, on se demande quel peut être le lien entre les Bone, les rats-garous et mamie Ben (et donc Thorn).
Journal
Depuis quelques années, il semble que le passage obligé de tous les étudiants venant de terminer les Beaux-Arts et désireux de faire de la BD soit de publier un truc autobiographique en noir et blanc, si possible en s’étendant un maximum sur sa sexualité sordide et/ou sur ses rapports difficiles avec ses parents. Ces ouvrages se ressemblent à peu près tous mais, de temps en temps, l’un d’eux a quelque chose d’un peu plus intéressant et profond à dire que « Papa n’a jamais été là pour moi et quand j’avais 17 ans, je me branlais devant des vieux catalogues Manufrance ». C’est le cas du Journal de Fabrice Neaud qui, bien qu’il présente en surface les mêmes caractéristiques que les autres, est néanmoins très nettement au-dessus du lot. L’une des raisons étant que Neaud, tout en nous racontant sa vie, n’hésite pas à creuser profondément tous les thèmes qu’il est amené à aborder par le biais de son autobio : l’amour, les rapports humains en général, l’art, l’homosexualité.... Une autre raison étant que, sur tous ces thèmes, il rejette les discours consensuels tenus partout ailleurs. Quand il parle de son homosexualité par exemple, il ne se contente pas de quelques platitudes convenues ; il développe un discours certes plein de colère, mais intelligent et sans langue de bois, et n’hésite pas à lâcher de gros pavés dans la mare et à mettre le nez dans leur propre caca aux lecteurs hétéros lambda qui se targuent pourtant d’être "tolérants". Alors c’est sûr que du coup, quand on est soi-même un de ces lecteurs hétéros lambda, ça fait bizarre d’être un peu malmené comme ça, c’est pas forcément agréable à lire, et face à cela, soit on reconnaît, un peu honteusement, que dans le fond Neaud a raison, soit on se dit que Neaud un gros con aussi intolérant que ceux qu’il critique et on le rejette en bloc… Pour montrer à quel point je suis un type intelligent et ouvert d’esprit ;) , je pourrais préciser que ma réaction a évidemment été la première citée, mais bon, vous avez vu, j’ai mis 4 étoiles, donc vous aurez compris que je n’ai pas balancé le Journal aux chiottes en pensant que Neaud était un con. Mais à ce sujet, soyez néanmoins prévenus : du fait même de la nature de cette série (c’est un journal, pas une fiction avec une intrigue), tout au long de la lecture, le jugement du lecteur ne se fera pas beaucoup sur des considérations de type "est-ce que l’histoire est bien construite, est-ce que les dialogues sont bien écrits, etc", mais surtout en fonction de la sympathie que le lecteur aura ou non pour l’auteur. Et soyons honnête : Neaud n’est pas un gars super sympa et drôle à la Trondheim, à qui on s’attache immédiatement. Neaud est un intello, ne s’en cache pas, ne s’en défend pas. Du coup, il pourra paraître à certains plutôt verbeux et chiant, mais également élitiste et méprisant. C’est aussi quelqu’un qui a beaucoup de colère, de dégoût, d’amertume, de tristesse en lui ; du coup son Journal n’est décidément pas une balade de santé, un truc qu’on feuillette pour se remonter le moral et/ou se vider la tête. C’est aussi, enfin, quelqu’un bourré de défauts, de contradictions ; du coup, il faudra réussir à surmonter tout ça pour ne pas lâcher ses bouquins en se disant « Pff, allez, j’en ai ras-le-bol, de ce connard ». Mais bon… Il a beau être Auteur de Bandes Dessinées, il n’est qu’humain… tout le monde à des défauts… et on peut en venir à beaucoup apprécier ce mec malgré tous ses travers… Un point noir malheureusement : le 4ème tome, dernier paru à ce jour (mais d’autres suivront), est malheureusement moins intéressant que ses prédecesseurs… Il raconte une période de la vie de Neaud où il sortait un peu la tête de l’eau, se sentait moins mal (ah oui, parce que les 3 premiers tomes sont vraiment noirs-noirs-noirs hein)… Alors, est-ce parce qu’un artiste produit forcément de meilleures œuvres lorsqu’il est dépressif et tourmenté, ou est-ce parce qu’une histoire vécue bien sordide paraîtra toujours plus passionnante aux lecteurs qu’une histoire vécue gentillette, je ne sais pas… Toujours est-il que ce fameux tome 4, donc, déçoit. Peut-être aussi parce qu’au bout de 3 tomes représentant plusieurs centaines de pages, on commence à avoir un peu fait le tour du personnage, de ce qu’il a à dire… Bon, bref. Ça commence par une interminable publicité pour le Pays Basque, ses paysages enchanteurs, ses petits bruns trapus aux gros sourcils… Un premier chapitre qui a dû faire plaisir à l’Office du Tourisme local (non, je ne vais pas insinuer que Neaud a touché un petit chèque pour inclure ces planches à sa BD), mais qui se révèle très chiant à lire. Tout n’est heureusement pas du même tonneau, mais il y a quelques autres trucs qui fâchent un peu… Neaud nous a habitués à de violentes diatribes certes, et il faut bien reconnaître que souvent il n’a pas tort, mais là, tout regonflé d’énergie qu’il est, il aurait presque tendance à trop s’emporter, et du coup, à dire des conneries… Chaque fois qu’il gueule, derrière le discours bien structuré on croirait que le message est « De toutes façons, je suis plus sensible et plus intelligent que tout le monde, je comprends tout mieux que tout le monde, j’ai le droit de juger tout le monde mais personne n’a le droit de me juger, et je vous emmerde tous, bande d’homophobes petits-bourgeois hétéros bien-pensants qui ne comprenez rien à l’art que vous êtes ». Il reparle aussi de son agacement vis-à-vis de ce qu’il appelle « la dictature du sympa », c’est-à-dire, pour reprendre sa définition, l’obligation d’être « cool, fun, modeste, ne pas se prendre la tête, léger, avoir de l’humour, être tolérant, ouvert, pas grave »… sur ce point, il dit des trucs avec lesquels je suis assez d’accord, sauf qu’après ça, il nous raconte avec une certaine jubilation sa participation à une émission de radio hebdomadaire organisée par lui et ses nouveaux potes, et je ne sais pas s’il s’en rend compte, mais cette émission dont il a l’air particulièrement fier présente tous les travers du "sympa" à deux balles que, pourtant, il déteste quand il vient des autres… A s’octroyer ainsi le privilège de cracher sur tout le monde sans plus balayer devant sa porte, il commence à épuiser le capital sympathie (au sens non-péjoratif du mot "sympa" cette fois) qu’il s’était construit avec les 3 premiers tomes. Avec tout ça, je n’ai même pas eu le temps de parler du dessin, mais plus je me relis, plus je trouve mon avis trop long, confus et super mal écrit, donc je vais essayer d’arrêter le massacre et de conclure rapidement. Disons en bref que je n’aime pas trop, que c’est un peu trop « sage », trop « dessiné d’après photo », trop « étudiant des Beaux-Arts bien appliqué », quoi. Même quand il commence à se permettre quelques fantaisies visuelles (à partir des tomes 3-4 en gros), je trouve ça raté. Mais le propos est si riche et dense que finalement, tant pis si le dessin ne me plaît pas. Comme je le disais au début, le Journal reste pour l’instant (malgré ce 4ème tome) largement plus intéressant que la grande majorité de l’abondante production actuelle de BD autobiographique. Je n’en conseille pas forcément l’achat, et je ne conseille pas forcément non plus à ceux qui liraient le 1er tome et le trouveraient hyper-chiant de s’acharner à lire la suite, mais néanmoins, cette œuvre singulière mérite qu’on y jette un coup d’œil.
Battle Royale
C'est excellent. En fait j'ai aimé l'histoire avant même d'avoir vue le film ou d'avoir acheté le manga. Quand je me suis résolu à acheter ce dernier, j'ai été d'abord effaré par le degrés de violence, qui n'a d'ailleurs jamais été dépassé par la suite. Les dessins sont extras mais c'est subjectif d'aprés les avis. Les personnages ont des visages tellement angéliques au début qu'on a du mal à imaginer qu'il vont s'entretuer. Et ils vont le faire avec un degré de sauvagerie inégalé. La seule chose qui est dommage par rapport au film est que les armes ne sont pas très variées avec des guns pour presque tout le monde. Je n'ai toujours pas vu le film afin de ne pas savoir la fin mais je suis allé sur un site et c'était une mauvaise idée : je connais le (ou la) vainqueur. Ce qui est dommmage est la présence de scènes qui relève de la pornographie dans le 3ème tome, le moins bon d'ailleurs, et des flash back qui compose le tiers du livre qui nous décrivent la vie des personnages. Mais comme ces derniers sont trés divers, on peut se sentir proche d'au moins un personnage. Je le déconseille à toutes les âmes sensibles dans la mesure où cette violence est parfois trés éxagérée (le 1er tome est d'ailleurs celui qui comporte le plus de scènes très violentes) et le 3ème tome j'en ai déjà parlé.
Les Compagnons du Crépuscule
Bourgeon avec ses "Passagers du Vent" avait placé la barre très haut, et c'est donc avec une petite appréhension que je me suis lancé un jour dans la lecture des "Compagnons du Crépuscule". Les fans de Bourgeon ne seront pas dépaysés, on retrouve un graphisme toujours aussi léché et détaillé, le référentiel historique autant travaillé (je me répète peut être mais le travail de documentation de Bourgeon est formidable) et le scénario touffu à souhait ... ...Et pourtant, il y a un "je ne sais quoi" qui manque dans cette série. On sent l'auteur un peu moins à l'aise que pour les "Passagers...", l'histoire est dense voire trop, par moment on ne sait plus trop où Bourgeon veut nous mener, cela se ressent d'autant plus lorsque l'on passe d'un récit médiéval mâtiné de rêve (1er épisode) à de la "fantasy" pure et dure dans le second tome qui est le plus faible selon moi (enfin toute proportion gardée hein !!!, on parle d'une oeuvre à 100 coudées au dessus de la production habituelle). Cependant l'auteur rectifie le tir de manière magistrale dans le troisième épisode qui peut se lire indépendament des autres et l'on retrouve la "patte" du Maître. C'est pourquoi, malgré une critique relativement négative comparée à celle des "Passagers...", je lui décerne cependant la même note.
Les Passagers du vent
J'avais eu, il y a quelques années (doux euphémisme...), l'occasion de lire cette série, mais je n'avais pas du tout accroché. Manque de maturité ? peut être .... Toujours est-il qu'il y a quelques mois je retrouve cette série dans un rayonnage, je l'ouvre et là, c'est la révélation !!! Les dessins et les couleurs sont magnifiques, Bourgeon a réalisé un travail remarquable de précision, le niveau de détails (particulièrement les navires et le milieu marin) est prodigieux, de plus l'histoire est dense et très bien menée. Certes le rythme n'est pas trépidant mais ce n'est pas l'objet de cette oeuvre (et je pèse mes mots en parlant d'oeuvre). On sent que l'auteur a effectué un travail de recherche très approfondi tant d'un point de vue historique que scénaristique (les personnages sont bien campés et décrits) et cela débouche sur une série très bien construite, d'une cohérence et d'un réalisme rarement atteints tout en évitant le côté par trop didactique de certaines productions dites "historiques". Au final nous sommes en présence d'une oeuvre qui ravira aussi bien les graphistes que les amateurs d'histoires bien racontées, et devrait même se révéler intéressante pour les historiens en herbe.
Les Entremondes
Tome 1 :
Lors de lecture du tome 1 des Entremondes, j'y ai découvert la manière dont le dessin de Larcenet, que je trouvais jusqu'à présent sympa et drôle mais également brouillon et un peu minimaliste, peut devenir très beau dans un récit sérieux et aussi bien colorisé que "Lazarr". Bref, un album visuellement très sympa. Avec toujours les visages expressifs et parfois tout simplement drôles que réussit à faire Larcenet.
En ce qui concerne le scénario, d'une certaine manière il se résume assez vite, mais il est aussi assez original et assez prenant. Les personnages sont bons, l'intrigue intelligente, l'histoire bien équilibrée.
En résumé, au vu de ce premier tome qui se suffit à lui-même, voilà une série très sympa. Je lirai la suite dès que possible.
Tome 2 :
J'ai trouvé le tome 2 nettement moins bon que le tome 1.
Son histoire est sympa, prenante et surtout Larcenet a su y instaurer une ambiance toute particulière. Mais par contre, déjà le dessin me plait moins, mais surtout le scénario, en définitive, n'est qu'une banale histoire de science-fiction comme j'en ai déjà vu plusieurs auparavant : c'est vraiment du déjà-vu et ça, ça m'ennuie. Cet album là n'a pas l'originalité et l'interêt du tome 1 à mes yeux.
Il n'en reste pas moins un album agréable à lire, ceci étant dit.
La fille du professeur
Voici donc Sfar à ses débuts... difficile de donner son avis sur un album aussi troublant que touchant. En effet, troublantes sont les planches de Guibert et touchant est le récit de Sfar... Récit qui met en image l'amour impossible d'un prince d'Egypte, Imhotep IV, pour la fille d'un archéologue réputé et so british, Liliane, qui ressemble trait pour trait à la défunte du pharaon. Tout y est : de l'émotion, de l'humour, de la poésie en passant par le flegme britannique. J'ai même retrouvé à plusieurs reprises une pointe d'absurde à la Dumontheuil (comme dans "Malantendus" et "Qui à tué l'idiot"). Ajoutez à cela des dialogues bien choisis, un peu comme avec "le chat du rabbin", et vous avez une bd décalée car elle ne ressemble à aucune autre... En voici un petit extrait : Imohotep IV: "Bon sang! Liliane! il me faut un bateau." Antiquaire: "J'ai un bateau." Imohotep IV: "Et comment s'appelle-t-il, votre bateau ?" Antiquaire: "Appelez-le comme vous voulez..." Imohotep IV (à la vue de l’embarcation): "une barque..." A découvrir !
Comanche
Comanche........ Cette série a pour moi une résonance toute particulière, nous avons tous en effet une BD fétiche à laquelle nous sommes particulièrement attachés pour des raisons diverses et variées. Celle-ci fut pour moi l'occasion de découvrir qu'il existait autre chose que Tintin, Astérix et consorts. Alors certes Comanche n'est pas aussi abouti que Blueberry par exemple, du fait notamment de la baisse de qualité des derniers albums, cependant les 8 premiers sont excellents. Je conseille tout particulièrement "Le désert sans lumière", "le doigt du diable", et surtout "les Sheriffs". Chaque relecture de ce dernier tome me donne des frissons et je retrouve l'ambiance des westerns désabusés et crépusculaires de Clint Eastwood (l'Homme des Hautes Plaines, Pale Rider ou encore Impitoyable) avec, sous-jacente, l'idée d'un héros fatigué qui ne comprend pas/plus le monde qui l'entoure et essaye vainement de retrouver les sensations perdues (c'est particulièrement visible dans "le Doigt du Diable"). Enfin le dessin de Hermann (ancienne période) ne cesse de se bonifier au long de ces 8 volumes qui, je le répète, représentent pour moi l'essence de cette série.
Arkezone
Scénariste de la série, je profite de l'occasion qui m'est donnée pour la présenter. Arkezone appartient à l'univers de la science-fantasy, un genre peu courant en BD. A travers ce premier tome, nous avons voulu poser les fondations d'un monde vaste et mystérieux. A vous donc de dire ce que vous en pensez ! Bonne lecture.