5 / 5 peut-être lorsque je relirai cette série vraiment originale. Le scénario parvient à revisiter et à renouveler un genre - celui de la science-fiction - trop souvent pétrifié dans ses codes en bandes-dessinées. On est en fait très loin de la prospection propre au genre : "Lupus" ne nous donne pas vraiment d'image précise de ce que pourrait être le futur. Certes, Sanaa n'a jamais vu d'arbres, mais là n'est pas la question. L'essentiel de "Lupus" est tout d'abord dans le dessin magnifique de Peeters, en noir et blanc, très souple, qui sait merveilleusement bien saisir les nuances des émotions des personnages. Il est aussi dans les relations compliquées des trois personnages principaux, Lupus, Sanaa et Tony, quelle que soit la place effective qu'ils occupent chacun dans les 4 volumes. Il est enfin dans l'intrigue (fuite / planque / traque), qui en fait un formidable divertissement.
Une série, donc, d'une richesse extraordinaire.
J’aime beaucoup les jeux-vidéo de Benoît Sokal (L’Amerzone, Syberia). Ils ont un côté un peu rétro qui me plait, et dépeignent des univers très riches grâce à de superbes graphismes et des ambiances envoûtantes.
Et j’ai justement retrouvé tous ces éléments dans la BD « Paradise ». L’histoire risque de décevoir les fans d’intrigues complexes ou haletantes, et mise plutôt sur l’ambiance, le voyage et le dépaysement. Comme les jeux-vidéo elle a un côté un peu naïf et rétro : Elle est assez linéaire et les dialogues peuvent paraître un peu simplistes. Mais moi, j’adore, je me laisse porter, et j’admire les superbes paysages admirablement mis en image par Brice Bingono.
A découvrir !
Je vous invite aussi à découvrir mon avis sur le jeu dans ma chronique.
Un superbe polar sous-marin, dans la lignée de Sanctuaire, avec son lot de monstres aquatiques, de mystère et de groupes aux motivations plus ou moins claires (le groupe de scientifiques, le vieux fou collectionneur, le groupe pétrolier…). Tout le monde est engagé dans une « course au monstre » pour des raisons bien différentes. Vivement la suite… les deux premiers tomes donnent vraiment envie d’en savoir plus !
Le dessin est parfaitement adapté à l’histoire, réaliste, et surtout plus lisible que celui de Sanctuaire justement…
A suivre…
Voici ce que j’appelle une très bonne série historique alliant une solide reconstitution du contexte d’une époque et le souffle épique de l’aventure. Nul doute que Jarbinet s’est minutieusement documenté pour nous pondre pareille œuvre.
La grosse qualité de la série provient de l’équilibre trouvé entre le contexte historique et la part d’imagination de ces aventures. Je trouve que l’artiste a réussi à enchâsser son récit dans l’Histoire (avec un grand H) comme un orfèvre enchâsse un diamant dans un bijou. Le tout est affaire d’harmonie, de finesse et de talent.
La série en elle-même se scinde en plusieurs cycles (on peut clairement en distinguer trois) qui, chacun, nous offre leur part d’aventure. Personnellement, j’ai moins apprécié la partie se déroulant en Angleterre. J’ai, par contre grandement apprécié le dernier cycle, aux accents franco-italiens aussi divertissant qu’instructif.
Graphiquement, j’ai pu constater une grande évolution dans le trait de Jarbinet. Et si, au début, son style ne le distingue absolument pas de la masse des auteurs de la collection Vécu (tant elle est passe-partout), très rapidement, sa précision, sa finesse et son souci du détail vont en faire un auteur remarquable.
Une de mes séries préférées dans cette collection et une très agréable manière d’associer le divertissement d’un récit épique et l’enrichissement culturel d’une série à la rigueur historique indiscutable.
Franchement bien !
Voici une excellente petite série, qui débute sur un mode humoristique pour se terminer sur un mode dramatique et cynique.
De plus, la série développe le thème de la religion et du fanatisme d’une manière originale, divertissante et pertinente. Je trouve vraiment cette série intelligente dans les idées qu’elle développe et véhicule sur ce thème.
Graphiquement, rien à redire non plus. Le travail de Virginie Augustin est soigné. Le trait est dynamique, les décors sont suffisamment détaillés et les expressions de visages sont adéquates et plaisantes à l’œil.
Que des éloges, donc, pour une série d’aventure et de légende qui se distingue de la masse par son thème central (la religion et le fanatisme), par l’évolution de son ambiance (drôle au début, et bien plus dramatique dans sa conclusion) et par la qualité du trait et de la narration.
Un incontournable, selon moi. Franchement bien !
"Amères saisons" est une BD témoignage sincère et honnête.
L'auteur se dévoile et parle d'une période de son passé où il a touché le fond.
La cause est simple : l'alcool. Les conséquences sont plus complexes : le vagabondage, la vie dans la rue, les rencontres douteuses, la marginalisation sous toutes ses formes...
Le récit reste sobre et ne vire jamais dans le mélo. L'auteur garde une certaine pudeur. Je ne pense pas qu'il souhaite cacher des éléments, il fait avec les souvenirs que l'alcool lui a concédés.
Le dessin noir et blanc est simple mais techniquement correct. Il sert convenablement le récit.
Je reste admiratif devant un tel travail introspectif où l'abnégation est importante.
Les sujets abordés sont majoritairement dramatiques mais la narration est fluide et la lecture m'est apparue étonnamment plaisante sans tomber dans le voyeurisme.
Frustrant.
Frustrant de voir un tel bijou resté à jamais inachevé... A vrai dire je ne le savais pas tant que je ne suis pas arrivé au... terme de ma lecture. Et c'est vrai que le goût qui reste en bouche est celui de l'inachevé comme le dit sousoune...
Car ce manga est vraiment très très bon. Il raconte le lent passage vers la vie adulte d'une adolescente, qui aimerait devenir mangaka mais n'a aucune confiance en ses capacités. Nombre de jeunes artistes ont pu, peuvent ou pourront se reconnaître dans ce personnage. Le titre original de la série était "Shojo Nemu", ce qui littéralement signifie bien sur Nemu la jeune fille, mais aussi, en gros, story-board d'un manga pour jeunes filles... Un beau titre, qui révèle la dualité et la fusion du propos. L’esquisse, c'est l'état d'adolescente de Nemu, qui apprendra beaucoup auprès de ce jeune mangaka, Gorô, dont elle tombera probablement amoureuse. J’écris "probablement" car rien n'est vraiment dit, et les sentiments de la jeune fille ne se seraient révélées que plus tard, lorsqu'elle serait devenue autonome, à la fin de ces études. Nous avons un aperçu de cette période sur les 35 dernières pages de l'album (sur près de 250), et la fin laisse le lecteur plutôt désarmé... Il ne peut, comme l'y invite l'éditeur, qu'imaginer le futur de Nemu, sa rencontre future avec Gorô, les interactions de sa cousine Tama pour l'aider, Nemu étant extrêmement timide... Rhaaa c'est frustrant...
Ce "Polar extrême" porte plutôt très bien son nom.
Oui, c'est extrêmement sale, scato, sado, facho sur toute la ligne .. et bien plus encore. C'est vraiment dégueux en fait ... :o
Mais c'est surtout extrêmement bien dessiné, et extrêmement bien écrit. C'est finalement une des meilleures ambiance de polar qui soit, et l'animal (il est à la limite du gorille) a une gueule pas possible.
C'est donc extrêmement réussi.
J'ai adoré plus particulièrement le tac au tac du personnage, les répliques cultes.
J'ai choisi d'en rire plutôt que d'en vomir ...
Kris sait raconter à merveille les histoires et même sur des chapitres totalement différents. C’est un auteur que j’aime bien. Que de chemin parcouru depuis « Un homme est mort » ! Et pourtant si on y regarde bien, peu de temps nous sépare de cette dernière production.
On est plongé au cœur de la Première Guerre Mondiale dans les tranchées à vivre l’horreur en compagnie des poilus. Or ici, le propos va plus loin puisqu’il s’agit de meurtres crapuleux de civils sur la ligne du front. Comme si la boucherie de la guerre ne suffisait pas ! On suit l’enquête d’un militaire qui n’est pas un soldat. A travers ses yeux, on mesure l’innommable et l’absurdité de ces temps.
Ce premier tome m’a donné envie de connaître la suite. Le travail au niveau du dessin est de grande qualité. Le crayonné a permis de bien retranscrire l’atmosphère qui régnait alors. L'association entre le scénariste et le dessinateur semble fonctionner à merveille. C’est du bon travail !
80 jours fait incontestablement penser à l’excellent film L’étrange histoire de Benjamin Button où un vieil homme rajeunit un peu plus chaque jour en sens inverse du cours de la vie. J’avais beaucoup aimé le film pour son originalité. Je vois que l’idée n’était pas aussi nouvelle que cela puisque les auteurs avaient eu la même intuition dès 2006. On ne va pas crier au plagiat…
J’ai apprécié tout le sens de cette histoire qui réserve une surprise de taille à la fin. C’est joliment dessiné et la narration paraît très fluide. On ne perd pas une miette de cet étrange récit qui pousse à la réflexion. C’est une bd qu’il faut incontestablement posséder dans sa bibliothèque. Elle m’a laissé quand même un regard un peu triste sur la vie qui défile aussi rapidement et tous ces actes manqués.
La couverture me rappelle un peu le film Retour vers le futur. Le titre fait penser au Tour du monde en 80 jours. Je trouve que ce n’est pas choisi à bon escient car l’histoire nous emmène autre part.
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Lupus
5 / 5 peut-être lorsque je relirai cette série vraiment originale. Le scénario parvient à revisiter et à renouveler un genre - celui de la science-fiction - trop souvent pétrifié dans ses codes en bandes-dessinées. On est en fait très loin de la prospection propre au genre : "Lupus" ne nous donne pas vraiment d'image précise de ce que pourrait être le futur. Certes, Sanaa n'a jamais vu d'arbres, mais là n'est pas la question. L'essentiel de "Lupus" est tout d'abord dans le dessin magnifique de Peeters, en noir et blanc, très souple, qui sait merveilleusement bien saisir les nuances des émotions des personnages. Il est aussi dans les relations compliquées des trois personnages principaux, Lupus, Sanaa et Tony, quelle que soit la place effective qu'ils occupent chacun dans les 4 volumes. Il est enfin dans l'intrigue (fuite / planque / traque), qui en fait un formidable divertissement. Une série, donc, d'une richesse extraordinaire.
Paradise
J’aime beaucoup les jeux-vidéo de Benoît Sokal (L’Amerzone, Syberia). Ils ont un côté un peu rétro qui me plait, et dépeignent des univers très riches grâce à de superbes graphismes et des ambiances envoûtantes. Et j’ai justement retrouvé tous ces éléments dans la BD « Paradise ». L’histoire risque de décevoir les fans d’intrigues complexes ou haletantes, et mise plutôt sur l’ambiance, le voyage et le dépaysement. Comme les jeux-vidéo elle a un côté un peu naïf et rétro : Elle est assez linéaire et les dialogues peuvent paraître un peu simplistes. Mais moi, j’adore, je me laisse porter, et j’admire les superbes paysages admirablement mis en image par Brice Bingono. A découvrir ! Je vous invite aussi à découvrir mon avis sur le jeu dans ma chronique.
Carthago
Un superbe polar sous-marin, dans la lignée de Sanctuaire, avec son lot de monstres aquatiques, de mystère et de groupes aux motivations plus ou moins claires (le groupe de scientifiques, le vieux fou collectionneur, le groupe pétrolier…). Tout le monde est engagé dans une « course au monstre » pour des raisons bien différentes. Vivement la suite… les deux premiers tomes donnent vraiment envie d’en savoir plus ! Le dessin est parfaitement adapté à l’histoire, réaliste, et surtout plus lisible que celui de Sanctuaire justement… A suivre…
Mémoire de cendres
Voici ce que j’appelle une très bonne série historique alliant une solide reconstitution du contexte d’une époque et le souffle épique de l’aventure. Nul doute que Jarbinet s’est minutieusement documenté pour nous pondre pareille œuvre. La grosse qualité de la série provient de l’équilibre trouvé entre le contexte historique et la part d’imagination de ces aventures. Je trouve que l’artiste a réussi à enchâsser son récit dans l’Histoire (avec un grand H) comme un orfèvre enchâsse un diamant dans un bijou. Le tout est affaire d’harmonie, de finesse et de talent. La série en elle-même se scinde en plusieurs cycles (on peut clairement en distinguer trois) qui, chacun, nous offre leur part d’aventure. Personnellement, j’ai moins apprécié la partie se déroulant en Angleterre. J’ai, par contre grandement apprécié le dernier cycle, aux accents franco-italiens aussi divertissant qu’instructif. Graphiquement, j’ai pu constater une grande évolution dans le trait de Jarbinet. Et si, au début, son style ne le distingue absolument pas de la masse des auteurs de la collection Vécu (tant elle est passe-partout), très rapidement, sa précision, sa finesse et son souci du détail vont en faire un auteur remarquable. Une de mes séries préférées dans cette collection et une très agréable manière d’associer le divertissement d’un récit épique et l’enrichissement culturel d’une série à la rigueur historique indiscutable. Franchement bien !
Alim le tanneur
Voici une excellente petite série, qui débute sur un mode humoristique pour se terminer sur un mode dramatique et cynique. De plus, la série développe le thème de la religion et du fanatisme d’une manière originale, divertissante et pertinente. Je trouve vraiment cette série intelligente dans les idées qu’elle développe et véhicule sur ce thème. Graphiquement, rien à redire non plus. Le travail de Virginie Augustin est soigné. Le trait est dynamique, les décors sont suffisamment détaillés et les expressions de visages sont adéquates et plaisantes à l’œil. Que des éloges, donc, pour une série d’aventure et de légende qui se distingue de la masse par son thème central (la religion et le fanatisme), par l’évolution de son ambiance (drôle au début, et bien plus dramatique dans sa conclusion) et par la qualité du trait et de la narration. Un incontournable, selon moi. Franchement bien !
Amères saisons
"Amères saisons" est une BD témoignage sincère et honnête. L'auteur se dévoile et parle d'une période de son passé où il a touché le fond. La cause est simple : l'alcool. Les conséquences sont plus complexes : le vagabondage, la vie dans la rue, les rencontres douteuses, la marginalisation sous toutes ses formes... Le récit reste sobre et ne vire jamais dans le mélo. L'auteur garde une certaine pudeur. Je ne pense pas qu'il souhaite cacher des éléments, il fait avec les souvenirs que l'alcool lui a concédés. Le dessin noir et blanc est simple mais techniquement correct. Il sert convenablement le récit. Je reste admiratif devant un tel travail introspectif où l'abnégation est importante. Les sujets abordés sont majoritairement dramatiques mais la narration est fluide et la lecture m'est apparue étonnamment plaisante sans tomber dans le voyeurisme.
Les Dessins de la Vie
Frustrant. Frustrant de voir un tel bijou resté à jamais inachevé... A vrai dire je ne le savais pas tant que je ne suis pas arrivé au... terme de ma lecture. Et c'est vrai que le goût qui reste en bouche est celui de l'inachevé comme le dit sousoune... Car ce manga est vraiment très très bon. Il raconte le lent passage vers la vie adulte d'une adolescente, qui aimerait devenir mangaka mais n'a aucune confiance en ses capacités. Nombre de jeunes artistes ont pu, peuvent ou pourront se reconnaître dans ce personnage. Le titre original de la série était "Shojo Nemu", ce qui littéralement signifie bien sur Nemu la jeune fille, mais aussi, en gros, story-board d'un manga pour jeunes filles... Un beau titre, qui révèle la dualité et la fusion du propos. L’esquisse, c'est l'état d'adolescente de Nemu, qui apprendra beaucoup auprès de ce jeune mangaka, Gorô, dont elle tombera probablement amoureuse. J’écris "probablement" car rien n'est vraiment dit, et les sentiments de la jeune fille ne se seraient révélées que plus tard, lorsqu'elle serait devenue autonome, à la fin de ces études. Nous avons un aperçu de cette période sur les 35 dernières pages de l'album (sur près de 250), et la fin laisse le lecteur plutôt désarmé... Il ne peut, comme l'y invite l'éditeur, qu'imaginer le futur de Nemu, sa rencontre future avec Gorô, les interactions de sa cousine Tama pour l'aider, Nemu étant extrêmement timide... Rhaaa c'est frustrant...
Gilles Hamesh
Ce "Polar extrême" porte plutôt très bien son nom. Oui, c'est extrêmement sale, scato, sado, facho sur toute la ligne .. et bien plus encore. C'est vraiment dégueux en fait ... :o Mais c'est surtout extrêmement bien dessiné, et extrêmement bien écrit. C'est finalement une des meilleures ambiance de polar qui soit, et l'animal (il est à la limite du gorille) a une gueule pas possible. C'est donc extrêmement réussi. J'ai adoré plus particulièrement le tac au tac du personnage, les répliques cultes. J'ai choisi d'en rire plutôt que d'en vomir ...
Notre Mère la Guerre
Kris sait raconter à merveille les histoires et même sur des chapitres totalement différents. C’est un auteur que j’aime bien. Que de chemin parcouru depuis « Un homme est mort » ! Et pourtant si on y regarde bien, peu de temps nous sépare de cette dernière production. On est plongé au cœur de la Première Guerre Mondiale dans les tranchées à vivre l’horreur en compagnie des poilus. Or ici, le propos va plus loin puisqu’il s’agit de meurtres crapuleux de civils sur la ligne du front. Comme si la boucherie de la guerre ne suffisait pas ! On suit l’enquête d’un militaire qui n’est pas un soldat. A travers ses yeux, on mesure l’innommable et l’absurdité de ces temps. Ce premier tome m’a donné envie de connaître la suite. Le travail au niveau du dessin est de grande qualité. Le crayonné a permis de bien retranscrire l’atmosphère qui régnait alors. L'association entre le scénariste et le dessinateur semble fonctionner à merveille. C’est du bon travail !
80 jours
80 jours fait incontestablement penser à l’excellent film L’étrange histoire de Benjamin Button où un vieil homme rajeunit un peu plus chaque jour en sens inverse du cours de la vie. J’avais beaucoup aimé le film pour son originalité. Je vois que l’idée n’était pas aussi nouvelle que cela puisque les auteurs avaient eu la même intuition dès 2006. On ne va pas crier au plagiat… J’ai apprécié tout le sens de cette histoire qui réserve une surprise de taille à la fin. C’est joliment dessiné et la narration paraît très fluide. On ne perd pas une miette de cet étrange récit qui pousse à la réflexion. C’est une bd qu’il faut incontestablement posséder dans sa bibliothèque. Elle m’a laissé quand même un regard un peu triste sur la vie qui défile aussi rapidement et tous ces actes manqués. La couverture me rappelle un peu le film Retour vers le futur. Le titre fait penser au Tour du monde en 80 jours. Je trouve que ce n’est pas choisi à bon escient car l’histoire nous emmène autre part.