Les derniers avis (47464 avis)

Couverture de la série Marée Blanche
Marée Blanche

Un récit inégal, pas prise de tête, mais globalement c’est une lecture plaisante. La mise en place est peut-être un peu longue, il y a aussi sans doute quelques personnages trop caricaturaux, et certaines situations sont un peu artificielles – en tout cas donnent l’impression de facilités scénaristiques. Mais malgré ces petits reproches, c’est une histoire qui se laisse lire agréablement. Une fois que les quatre marins-pêcheurs ont mis la main dans l’engrenage (ils ont repêché par hasard des ballots de drogue en mer), l’intrigue s’accélère. Tous les personnages que nous avons découverts précédemment se retrouvent tous rapidement liés, en tout cas tous embarqués dans un jeu de massacre qui leur échappe. C’est parfois expédié, parfois grotesque, avec quelques touches d’humour un peu gras (les deux jumeaux malfrats – en particulier le plus débile des deux, analpha-bête et presque poète avec se lapsus et autres créations verbales). Une petite lecture détente sympathique.

18/03/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Sous les galets la plage
Sous les galets la plage

Une histoire correcte, mais sans plus et cela m'a déçu parce que j'avais bien aimé certains récits de Rabaté. Ici, je trouve qu'il a un peu manqué d'inspiration. Je retrouve son dessin que je trouve élégant et qui est le point fort. Le scénario raconte les vacances d'un jeune bourgeois coincé qui a un père militaire et qui pour une fois se retrouve seul à la maison pour les vacances. Il en profite pour passer du bon temps avec ses copains et ils rencontrent une jeune femme rebelle qui va faire basculer leurs vies. Il y a de la romance et une dénonciation de la violence venant d'une certaine bourgeoisie, mais je trouve que tout est un peu cliché. Déjà au sujet de la romance, il y a le même problème que dans plein de récits écrits par des hommes: si je comprends pourquoi le héros est amoureux de cette femme malgré qu'elle apporte des ennuis, j'ai pas trop compris pourquoi elle s'intéressait à cet ado-presque adulte un peu coincé. En plus, son histoire personnelle est intéressante, mais ce n'est qu'effleuré et en plus elle est racontée par un personnage masculin. Le seul personnage féminin important de l'histoire est juste un gros fantasme ambulant, sauf dans la scène où elle est victime de la violence des méchants hommes issus de la société patriarcat. Sinon, je trouve aussi que le récit n'approfondit jamais ses thèmes, mais c'est peut-être parce que j'ai toujours ressenti une distance entre les personnages et moi. Je n'ai pas été touché par leur histoire. Je trouve aussi que tout se résout facilement. Tellement facile qu'au final on peut se dire que la société est pas trop mal. On passe un mauvais moment et puis c'est tout !

18/03/2025 (modifier)
Couverture de la série Nellie Bly
Nellie Bly

La biographie est bonne, relativement fidèle (des connaissances éloignées que je connaisse sur Nellie Bly) et, malheureusement, assez maigre j'ai trouvé. Le défaut inhérent à toute biographie : comment résumer en si peu de mots, d'images, de temps l'ensemble d'une vie ? Comment rendre le tout digeste et intéressant pour les lecteur-ice-s/spectateur-ice-s ? Question mine de rien pas si simple qu'elle en a l'air. En tout cas, bien souvent, les biographies décident de se centrer sur un aspect de la vie de la personne, de prendre une ligne directrice afin de ne pas trop s'éparpiller dans les milliards de "sous-intrigues" qui composent nos existences (je dis sous-intrigues dans le cas où l'on considèrerait une vie sous un angle précis, qui serait alors "l'intrigue principale"). Ici, on se centre sur la profession de Nellie Bly : le journalisme. On retrace ses débuts, ses motivations, son parcours et sa fin. Pas inintéressant, mais peut-être un peu trop large, en tout cas avec si peu de pages. Parce que là, j'ai vraiment eu l'impression d'avoir survolé un résumé sur la vie de Nellie Bly plutôt que d'avoir lu (et surtout vécu) son histoire. Pas le temps de s'attarder sur un épisode précis, on enchaîne deux pages après sur le suivant. Cela peut passer dans des documentaires retraçant des périodes historiques dont les grandes lignes sont au moins vaguement connues du grand public, mais quand il s'agit d'une personne en particulier je pense qu'il est préférable d'éviter d'être trop mince dans les explications et les développements d'idées. Et l'intrigue annexe amenant Nellie à raconter son passé n'aide pas. Elle est intéressante et importante sur le papier, il faut montrer l'importance et l'impact qu'à eu Nellie Bly sur l'avancée des droits des femmes et les successeuses qu'elle a inspirée, mais ces passages sont tout aussi expéditifs, on ne s'intéresse pas vraiment au personnage qui nous y est présenté. Normal, vous me direz, nous sommes-là pour Nellie. Oui, mais si on ne s'attarde ni sur l'histoire de Nellie ni sur l'histoire romancée d'une jeune femme qu'elle a inspirée, qu'est-ce que l'album nous raconte ? L'album n'est pas mauvais pour autant, mais je l'ai vraiment trouvé oubliable, la faute à la narration anecdotique et au caractère trop mince des explications. Les informations sur les actions et la vie de cette femme restent intéressantes à lire, je déplore juste la forme. La petite présentation des journalistes féminines qui ont succédé à Nellie Bly à la fin de l'album était elle très intéressante.

18/03/2025 (modifier)
Par greg
Note: 3/5
Couverture de la série Angor
Angor

Comme l'a dit l'un de mes prédécesseurs, Angor est une petite série d'héroic-fantasy agréable à lire. Ce n'est pas une grand histoire, mais c'est distrayant et fait le job. On a donc un trio de héros, deux ados et un gamin, qui se retrouvent en possession d'un objet magique leur permettant d'atteindre l'âge adulte, et qui vont se retrouver mêlés à une quête type "McGuffin". Les personnages sont assez sympathiques, l'univers décrit crédible, mais l'histoire est cependant un peu simpliste et "facile". Surtout vers la fin, qui laisse une étrange impression d'avoir été précipitée, alors qu'elle annonce clairement un nouveau cycle dont on a jamais vu la couleur. Donc une petite chose sans prétention pour faire passer le temps.

18/03/2025 (modifier)
Par Cleck
Note: 3/5
Couverture de la série El Diablo
El Diablo

A la manière de la BD La Bête, il s'agit ici d'une BD hommage au génial Marsupilami. La BD joue avec l'horizon d'attente du lecteur, les codes du genre, pour varier son approche, entre le sage hommage et celui insidieusement plus renversant. Ainsi surviennent aussi bien les mêmes codes du récit d'aventure, le même décor verdoyant, la belle légèreté ironique de l'humour, que Franquin avaient génialement mis en place, mais cette vision du mythe est maintes fois bousculée : par ces éléments inauguraux de piraterie, l'insidieuse violence des rapports sociaux ou ce Marsupilami aux couleurs parfaitement reconnaissables mais à la bouille enfantine, joviale, semblable à un étrange mais familier doudou. Le projet est très intéressant, à destination d'un public jeune, mais l'intrigue dévoile fort peu de surprise une fois la forêt amazonienne plantée et les peuples indiens ajoutés. C'est agréable à lire, très coloré, amusant ou dynamique, mais trop attendu et sans perfidie scénaristique venant enrichir un sage récit d'aventure.

18/03/2025 (modifier)
Par Creamy
Note: 3/5
Couverture de la série Pygmalion et la vierge d'ivoire
Pygmalion et la vierge d'ivoire

J'ai découvert cet album en arpentant la chouette chaîne YouTube de Frédéric Peynet, "Dans l'ombre des bulles". Comme plusieurs aviseurs, je n'ai pas pu m'empêcher de faire le parallèle avec Tirésias du même scénariste : même traitement dynamique de l'antiquité grecque où les dieux agissent directement sur le quotidien de simples mortels. Dans les deux histoires, une personne se métamorphose littéralement, ce qui entraînera l'avènement d'une histoire d'amour. Tirésias et Pygmalion nous sont présentés tous deux comme vains et égoïstes, mais là où Tirésias gagnait en humanité au fil du récit jusqu'à devenir touchant sur la dernière partie, je n'ai senti que peu d'évolution chez Pygmalion. Son amour pour Agapè semble complètement subordonné à l'apparence physique de celle-ci, ce qui le rend assez superficiel. La lecture reste plaisante avec ce superbe dessin réhaussé de couleurs chaudes au service d'une narration fluide et vivante.

17/03/2025 (modifier)
Couverture de la série Red eyes sword - Akame ga Kill !
Red eyes sword - Akame ga Kill !

Un manga facile qui se lit bien pour peu que l’on soit amateur de ce type de récit. Ça a été mon divertissement vide cerveau des dernières semaines. Au menu du classique combats dans un monde Fantasy, du Shonen avec de bonnes idées mais pas tout le temps passionnant pour autant. Cependant la partie graphique assure bien le taf et c’est pas un truc en 70 tomes (ça rallonge déjà suffisamment la sauce ici). Ce n’est pas une série que je relirai mais certains ingrédients m’ont bien attrapé : quelques personnages et leurs relations bien sûr, mais surtout ce petit côté sombre et incertain sur l’avenir de nos héros. Un détail qui fait pour beaucoup dans le sel de la série sinon c’est plutôt lambda dans les péripéties.

17/03/2025 (modifier)
Couverture de la série Les Fleurs aussi ont une saison
Les Fleurs aussi ont une saison

Si j’ai été un chouia moins touché que mes prédécesseurs par cet album, j’ai quand même apprécié cette lecture. C’est un album qui aborde, de façon à la fois pudique et sans tabou les « drames de la vie » vécus par l’héroïne, Cécile (elle perd en quelques temps sa grand-mère, sa mère et sa sœur – trois personnes desquelles elle était très proche, et ce de façon assez brutale). Ces décès amènent avec eux des questionnements, des regrets (sur ce qu’on n’a pas eu le temps de partager par exemple). Cette succession de drames se heurtent à une personnalité assez positive, qui plus est une femme qui découvre au milieu de ces événements qu’elle est enceinte. Comme un symbole, la vie « prend le dessus », malgré tout. C’est ce malgré tout qu’illustre le récit, qui même tristesse et joie, avec quelques pointes d’humour et d’autodérision (voir en particulier lorsqu’il faut « habiller » les mortes pour leur « dernier voyage »). Ça n’est pas forcément le type de récit qui me touche le plus, je ne suis pas le cœur de cible. Mais ici l’auteure (je ne sais ce qu’il peut y avoir d’autobiographique dans ces événements ?) a su trouver le juste équilibre pour raconter ces moments de vie – et de mort. Mots et situations sont simplement décrits. En effet, Cécile raconte ces événements à ses enfants, quelques années plus tard (ils n’ont pas directement connu les mortes). J’ai trouvé le dessin très simple, mais très bon, et surtout très beau. J’ai un peu moins accroché à la colorisation. C’est sûrement un choix esthétique, mais je l’ai trouvé un peu trop terne parfois.

17/03/2025 (modifier)
Couverture de la série Monsieur Apothéoz
Monsieur Apothéoz

Une histoire globalement sympathique, mais dont j’attendais davantage. En tout cas autre chose. Elle oscille entre le rigolo et le dramatique, mais aucun de ces aspects n’est suffisamment affirmé selon moi. Il y a de bonnes idées (l’auteur mythomane devenu conseiller bien au-delà de ce qu’il est prêt à assumer, le jeune voulant éviter la fin du viager à la mort de son père). Mais tout ça est un peu noyé dans l’ensemble, et surtout le dernier quart de l’intrigue manque de clarté et de crédibilité (la fin est même un peu expédiée !). Même l’aspect « romantique » (le héros hésitant à déclarer sa flamme à son amour de jeunesse) n’apporte pas ici le sel attendu (et j’ai eu du mal à « accepter » comme crédible l’acte de cette femme vers la fin). Bon, pour le reste ça se laisse lire, et j’ai trouvé le dessin très agréable. Mais la fin en eau de boudin et quelques idées à peine exploitées m’ont un peu laissé sur ma faim. Note réelle 2,5/5.

17/03/2025 (modifier)
Couverture de la série Barcelona, âme noire
Barcelona, âme noire

Un petit oui pour cet album. Je m’y suis lancé à l’aveugle et si ça se lit bien, des petits détails amoindrissent le ressenti final. Pourtant j’aime l’idée générale, la localisation et la temporalité mais ça manque un peu de force et de liant. La faute à un protagoniste principal plutôt fade, on traverse les époques à (trop) grands pas mais sans réels atomes crochus pour son parcours ou ses relations. Les transitions sont souvent abruptes et le récit, qui reste une peinture intéressante de cette période, brasse sans doute un peu trop de thèmes pour subjuguer. Je salue l’envie, cette virée dans l’Espagne franquiste n’est pas déplaisante comme le portait de ce « parrain » local. En plus la partie graphique est agréable. Ça manque juste d’un peu de magie comme les autres œuvres du duo Lapierre/Pellejero ont su me procurer. C’est ici limite trop dense pour ça.

17/03/2025 (modifier)