Les derniers avis (48356 avis)

Par greg
Note: 3/5
Couverture de la série Imaginaire
Imaginaire

Récit d'anticipation années 80, on nous présente une société vissée à la TV et avide de directs aussi sordides que possible (sexe consenti, viols, meurtres, vols, plus on en voit mieux c'est). Ces images sont ramenées par des cameramen freelance qui sont payés en fonction de l'audience réalisée par leur Reportages sur le vif (le cameraman ne commente pas, il n'est que l’œil du direct si je puis dire). Ce one-shot nous invite donc à suivre les aventures d'un de ces cameramen, ses déconvenues et ses succès. Bon il est clair que le scénario sert surtout de prétexte à nous montrer le plus de plans nichon possibles, et les intrigues ne sont pas forcément les plus subtiles pour être poli. Et pourtant, il y a quand même un côté quelque peu visionnaire et pas si irréaliste que cela : comment ne pas penser à la fois aux chaînes d'info en continu et au (très) nombreux vidéastes amateurs qui espèrent toucher gros en filmant l'actualité sur smartphone. Ajoutons à cela des dessins assez léchés, cela nous donne un produit finalement assez sympathique malgré ses imperfections. Cela se laisse lire sans déplaisir même si ce sera vite oublié.

02/05/2023 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
Couverture de la série Le Conte du charbonnier
Le Conte du charbonnier

Un manga sur le Japon d'après guerre, le récit se déroule au milieu des années 1950. On va suivre la vie au quotidien d'un jeune charbonnier, on va y apprendre comment construire un four et la méthodologie pour produire du charbon de bois, en pleine forêt, dans une région reculée du Japon, un travail pénible qui reproduit des gestes ancestraux. Entre ces phases instructives, on va découvrir comment il supporte la solitude avec l'aide de dame nature, en observant la faune. On est loin du conte (un seul chapitre avec des esprits), mais plutôt sur un roman graphique reprenant l'autobiographie de Ue Toshikatsu. Un narration simpliste où la voix off de notre charbonnier domine. Les 240 pages se lisent facilement et rapidement. Un dessin qui se veut réaliste avec sa touche manga pour les visages des personnages. Un noir et blanc qui rend hommage à la flore et à la faune. Une lecture agréable, mais je n'y reviendrai pas.

02/05/2023 (modifier)
Couverture de la série Faux contact
Faux contact

Comme pour tous les albums de Violeff que j'ai eu l'occasion de lire, on retrouve dans ce "Faux contact" ses principales sources d'inspiration. En effet, Violeff apprécie les décors urbains et populaires - et le langage qui leur est associé. On retrouve donc forcément des points commun avec Tardi (une partie du dessin lorgne sur son style), Léo Malet, et Audiard pour les dialogues (un langage populaire, familier, et une volonté de caser pas mal de jeux de mots). Le dessin de Violeff est très bon pour retranscrire les décors urbains, mais je n'ai jamais trouvé jolis ses visages. Qui en plus ont ici le défaut de tous se ressembler un peu (un peu beaucoup en fait), ce qui rend la lecture de certaines cases difficile. Mais globalement c'est fluide et pas désagréable. Même ressenti pour les histoires. Si comme d'habitude il y a un regroupement de plusieurs histoires (qui peuvent presque se lire de façon indépendante), celles que l'on retrouve ici peuvent être lues comme des chapitres d'une même histoire, puisque l'on retrouve d'une histoire à l'autre certains personnages. Le côté loser de la plupart des personnages (il y a aussi un peu de Pécherot dans ce que fait Violeff), certains traits d'humour au milieu d'intrigues assez fragiles, mais aussi fraiches, on a là une lecture sympathique.

02/05/2023 (modifier)
Couverture de la série Perlin et Pinpin... Les Joyeux Nains
Perlin et Pinpin... Les Joyeux Nains

Cette série destinée aux très jeunes lecteurs/trices ne manque pas de charme. J'ai lu les albums édités chez Hélyode. Sylvie Escudié et Didier Savard ont repris et modernisé les deux petits lutins facétieux amateurs de poudres. J'ai surtout aimé le travail sur le vocabulaire que recèle chaque histoire. Entre jeux de mots, musiques syllabiques et recherche de vocabulaire j'ai senti que l'autrice à fait un effort particulier vers les enfants GS/CE1. C'est vraiment une petite BD à lire avec son enfant pour l'aider à déchiffrer toute la richesse du texte. La ligne claire de Savard est pile dans cette tranche d'âge. C'est simple mais certaines histoires ne sont pas dénuées d'humour ou de poésie. Les couleurs sont paisibles avec beaucoup de bleus ou d'orangés (les citrouilles) ce qui forme une atmosphère douillette pour les enfants. J'ai malheureusement une réticence importante. Pourquoi des auteurs/autrices modernes se croient obligés d'associer la couleur noire aux vilains (la grenouille !! noire, les nis nis noirs). Je trouve cela d'autant plus regrettable pour de la littérature enfantine. C'est probablement plus de la paresse que de la malice mais il serait temps que les créatifs inventent de nouveaux codes qui ne choquent pas une partie de leur public.

02/05/2023 (modifier)
Couverture de la série Pisse-Mémé
Pisse-Mémé

C’est con, ça partait vraiment bien… mais Cati Baur semble avoir eu du mal à trouver sa fin. Du coup, le dernier tiers de l’album perd beaucoup de son charme. Ca dérape (la soirée d’ouverture du café tourne au grand burlesque), ça s’égare (cette histoire de mur transformé en urinoir n’a pas grand intérêt) et ça se termine en eau de boudin (les deux frangines auraient quand même pu se renseigner un peu plus tôt sur le passé de leur bienfaitrice). C’est con, car j’ai adoré les deux premiers tiers du récit. C’est un récit feelgood et tendance aux dialogues espiègles. Les personnages sont attachants et leurs profils si différents ne nous empêchent pas de croire en leur amitié. La mise en page est joueuse et je me suis amusé à ainsi voyager dans ces planches. Le dessin dégage une grande fraicheur et une spontanéité qui cadrent bien avec le récit. Les heureux hasards ne sont pas rares et nous rappellent au besoin que nous sommes devant un récit feelgood, mais ça reste relativement plausible et on a envie d’y croire. Pour moi, il y a eu un problème de construction du récit. Le terminer au moment de l’inauguration m’aurait semblé plus opportun. Parler plus tôt du passé de la généreuse tante, et accorder plus d’espace à cette partie du récit auraient été plus judicieux. Mais je ne veux que retenir le positif, ces deux premiers tiers qui m’ont vraiment beaucoup plu. Réel coup de cœur pour ceux-ci !

02/05/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Les Lumières de l'Aérotrain
Les Lumières de l'Aérotrain

Un autre Ducoudray sympathique à lire. J'ai bien aimé la description un peu glauque de la vie de ce trio de personnages qui ne sont pas très riches. L'intrigue est bien menée quoique dans la seconde partie je trouve que la grande sœur est un peu trop naïve. Ça passe pour les deux gars vu leurs âges, mais à moins que je me trompe la seule femme du trio est une jeune adulte avec des responsabilités alors je gobe moins certaines de ces actions. En dehors ça, cela reste un album agréable à lire sans être exceptionnel. On retrouve la patte de Ducoudray avec le coté social qui n'a pas peur de montrer que la vie c'est pas toujours facile, des bons dialogues et aussi des surprises dans le scénario alors que je pensais avoir tout deviné ce qui allait se passer. Le dessin est bon.

02/05/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Camp Poutine
Camp Poutine

Encore une œuvre originale qui sort du cerveau de Ducoudray ! Le scénariste fait une critique du régime de Poutine à travers ce camp très spécial qui forme les enfants pour en faire des soldats qui vont aller combattre les ennemis de la Russie. On retrouve les qualités des scénarios de Ducoudray: une galerie de personnages hauts-en-couleurs, des bons dialogues et surtout des revirements de situations que je n'ai pas vu venir. Malheureusement, comme souvent avec Ducoudray, il y aussi des défauts. Ici, j'ai trouvé que le deuxième tome était moins bon que le premier. Celui-ci se terminait avec une tension dramatique qui donne envie de lire la suite et dans le tome suivant cette intrigue dramatique finit de manière un peu trop facile dans le derniers tiers de l'album. J'ai d'ailleurs un peu décroché dans les 10-15 dernières pages de ce second tome parce que le scénario devenait de plus en plus débile alors qu'à moins que je me trompe c'est censé se passer dans notre monde à nous, pas dans un monde absurde. Le dessin est bon quoique les expressions exagérées des personnages m'ont un peu énervé par moment, on dirait qu'ils surjouent sur certaines cases.

02/05/2023 (modifier)
Par Canarde
Note: 3/5
Couverture de la série Carletti - Un voyageur moderne
Carletti - Un voyageur moderne

Au contraire de Mac Arthur, c'est le dessin qui m'a plu et m'a poussée à acheter cet album. Les costumes variés rencontrés dans un périple autour du monde au temps de Henri IV ont donné à la fois du fil à retordre et du plaisir au dessinateur/scénariste. Le visage du personnage principal est souvent dans un étonnement apeuré devant ce si grand monde et si divers, et son angoisse est communicative. La palette de couleurs est réduite mais nuancée dans des couleurs de terres et d'eaux. Pour l'histoire, c'est un récit de voyage, sensé être commercial au départ, autour du monde au début du XVIIeme siècle. Rien de très attirant pour moi dans la représentation de trois mâts sur l'océan. Mais le fait qu'il s'agisse d'une histoire vraie, rend ces péripéties d'autant plus effrayantes, et on ne peut que compatir devant tant de coups du sort. Ce qui m'a le plus troublé, c'est l'effroi du jeune Carletti devant le commerce des esclaves qu'il est tenu de pratiquer sous les ordres de son père, commerçant pragmatique. (la BD est tirée d'un témoignage écrit et ce dégoût pour la domination revient tout au long de l'histoire) C'est intéressant de constater qu'à toutes les époques, il existe des gens qui sont en marge de la pensée dominante, et que leurs sentiments puissent avoir été conservés, depuis quatre siècles, éclaire différemment la diversité actuelle des points de vue... L'injustice perpétrée par les pouvoirs politiques successifs a toujours pu être regardée avec effroi et désapprobation. Ce que l'Histoire retient est décidément très parcellaire et partial...

01/05/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Play it cool, guys
Play it cool, guys

Le concept de cette série est de mettre en scène une poignée de beaux gosses en apparence cools et sûrs d'eux qui, en réalité, sont complètement gaffeurs et régulièrement à côté de la plaque... sauf que comme ils gardent leur attitude posée et ne laissent quasiment rien paraitre, les gens se méprennent sur eux et pensent qu'ils maîtrisent la situation. L'humour vient du quiproquo permanent, du décalage entre l'impression qu'ils donnent et leurs pensées affolées que le lecteur peut lire. Un peu comme cette maxime indiquant qu'il faut être comme un canard : avoir l'air posé et serein à la surface de l'eau, tandis que sous l'eau les pattes pédalent comme des tarées. On suit ces beaux gosses, à raison d'un chapitre chacun avec une couleur de page spécifique à chaque fois pour bien les différencier, dans des aventures urbaines du quotidien qui vont les amener à se réunir au fur et à mesure, et d'ailleurs à se méprendre eux-mêmes sur les pensées et agissement des autres. Le graphisme est sympa quoiqu'il soit facile de confondre les héros qui ont tous un peu le même physique de grand ténébreux à la chevelure coiffée-décoiffée. Côté intrigue, il ne se passe pas grand chose : ils ont des petits boulots, ils discutent avec des gens, ils font des rencontres, des filles se prennent des rateaux parce qu'ils n'ont pas compris qu'elles s'intéressaient à eux. Ce n'est pas passionnant, mais c'est amusant, et les héros sont plutôt attachants. Je soupçonne toutefois l'autrice de destiner son album aux lectrices, ou aux lecteurs homosexuels, qui tomberont sans doute facilement sous le charme de ces gars mignons et gentiment gaffeurs.

01/05/2023 (modifier)
Couverture de la série L'Œil du cyclone
L'Œil du cyclone

Théo Grosjean nous livre ici un récit autobiographique assez classique. Après quelques anecdotes de son enfance à son âge adulte, la découverte de son poteau, ami d’enfance qu’il n’a jamais perdu, et surtout sur ses questionnements, sa dépression, les deux derniers tiers de l’album sont consacrés à une rencontre amoureuse, la naissance de l’amour. Mais cette rencontre ne rend pas Théo plus sûr de lui, les angoisses persistent, les questionnements nourrissent journées et nuits, même s’il a désormais quelqu’un avec qui les partager. Ce changement dans la vie de Théo est matérialisé par la couleur : le Noir et Blanc du début est peu à peu remplacé par une bichromie à base de rose. Mais pour le reste le dessin reste très simple (habituel pour lui, même si je trouve qu’il a fait des progrès par rapport à ses précédents albums, à l'image de Un gentil orc sauvage) et lisible. Pas trop de décors, pas trop de détails en fait. Une petite lecture sympathique. Même si j’aurais aimé un peu plus de rythme, ou d’humour, ou je ne sais quoi pour la dynamiser.

01/05/2023 (modifier)