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Couverture de la série Prévert - Les Poèmes en bande dessinée (Les Poèmes de Jacques Prévert en BD)
Prévert - Les Poèmes en bande dessinée (Les Poèmes de Jacques Prévert en BD)

Olivier Petit propose une illustration de neuf poèmes de Jacques Prévert dans le format habituel de la collection. Un bref rappel biographique précède une illustration d'un poème connu de Prévert. Pour une fois un poème est repris deux fois (L'orgue de barbarie) pour "attiser l'imaginaire du lecteur" et l'inciter à avoir son propre ressenti. Je ne suis pas entièrement convaincu par l'argumentaire car l'image proposée/imposée est toujours un peu castratrice. Malgré sa notoriété la poésie de Prévert n'est pas de mes préférées. Je lui trouve évidemment une modernité de vocabulaire et de pensée très admirable. Le paradoxe de l'ouvrage est que le graphisme est en deçà de cette prise de modernité et je le trouve très classique voire un peu convenu. Malgré tout un ouvrage séduisant pour redécouvrir un peu d'une oeuvre majeure.

01/07/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Wynd
Wynd

Wynd est une aventure fantasy pour adolescents. Elle s'entame dans une cité refermée sur elle-même dans la crainte des dangers d'un extérieur imprégné de dangereuse magie. Le jeune Wynd, 15 ans, travaille comme serveur dans l'auberge dont les propriétaires l'ont adopté bébé quand il a été mystérieusement découvert abandonné. Mais il doit surtout prendre garde à cacher ses oreilles pointues car dans cette cité, les être corrompus par la magie sont haïs et éliminés. Hélas, le roi semble se douter de la présence de telles personnes dans les murs de sa ville car il a convoqué l'Ecorché, un terrible chasseur de fées qui pourrait représenter un danger mortel pour Wynd et l'obliger à fuir. Couverture souple et format bouquin, cet album présente l'allure typique des comics de fantasy pour ados américains qui sont plutôt à la mode depuis quelques années. Le graphisme de Michael Dialynas ne se démarquera pas tellement non plus du genre, avec un style assez proche de l'animation et des couleurs joyeuses. Honnêtement j'aime bien ce style et la mise en page est souvent recherchée et jolie. Ca se lit en tout cas avec plaisir. L'histoire du premier tome n'est pas mal mais un peu déjà vue dans son intrigue. On est plongé dans une cité oppressante où règnent autorité et racisme mais où le bon peuple se serre les coudes. Et le héros et sa copine doivent fuir le danger qui les menace et découvrir les bas-fonds avant de pouvoir s'échapper. Sauf qu'en parallèle, quelques éléments viennent apporter de la nouveauté. D'abord il y a le fils du roi qui lui aussi veut s'échapper de la ville pour des raisons toutes autres. Et puis il y a tout le contexte extérieur à cela, une histoire de rivalités entre les humains et d'autres peuples magiques, et de complot pour empêcher que le racisme royal continue à faire sombrer la cité dans la haine. Ce n'est toutefois qu'à partir du second tome que la série prend pour de bon son rythme en prenant aussi un tour nettement plus proche de l'héroïc-fantasy. Nous y sommes en effet rapidement plongés dans le cadre d'une guerre entre trois peuples, humains, fées et vampyres, le tout avec une origine mythologique plus ancienne. Et le groupe désormais formé par nos héros est embarqué dans cela bien malgré eux tout en gardant chacun leurs motivations propres. L'intrigue se fait plus prenante, plus mouvementée et aussi avec davantage d'envergure. Et puis il y a le mystère autour des origines de Wynd qui tient en haleine. Si bien qu'arrivé en fin de tome 2, j'avais très envie de lire la suite mais il va falloir attendre un peu car les épisodes du troisième et dernier tome ne sont pas encore parus aux USA. Je dois toutefois noter des éléments woke et très typés "gender study" des USA des années 2020 qui m'ont un peu sorti du récit. En effet, quand je vois que dans un groupe de 6 héros, on a droit à un jeune homosexuel, le bel éphèbe qu'il aimait en secret et qui se révèlera forcément attiré lui aussi par les hommes (ça tombe bien), une jeune femme forte comme un homme, et une personne non genrée aux cheveux roses à qui on s'adresse avec le pronom "iel", ça me donne la même impression de manque de naturel que ces films américains où il faut forcément un héros noir, un héros asiatique et une femme pour remplir les quotas. J'apprécie que l'homosexualité du héros soit traitée avec naturel par ses amis, mais j'ai trouvé que l'auteur insistait trop sur le sujet et en rajoutait ensuite trop avec les autres personnages pour que ça reste naturel. Ca ne m'a pas empêché de passer un bon moment de lecture et si la conclusion de l'histoire est du même niveau, je pourrais bien relever ma note.

30/06/2023 (modifier)
Couverture de la série La Ferme des animaux, de George Orwell
La Ferme des animaux, de George Orwell

Le livre de Georges Orwell est un classique (à juste titre), qui est d’une lecture aisée, même s’il propose une vision cynique mais réaliste d’événements bien réels : on peut y retrouver l’évolution de bien des régimes, mais surtout bien sûr le dévoiement de la Révolution bolchévique (en connaitre protagonistes et évolution donne du sel à cet ouvrage). Ici, les auteurs en font une adaptation tous publics, mais que je pense davantage tournée vers des adolescents, un public jeune : le lire en parallèle des cours d’histoire de Troisième est recommandé. En tout cas la trame est respectée, les différents paliers qui font passer de la Révolution enthousiaste et libératrice à la reconduction d’un système inique et inégalitaire, dictatorial, voire totalitaire y sont tous présentés, de façon claire. En 48 pages, l’essentiel est dit, et la lecture est fluide, agréable. Même si la relative simplification conviendra sûrement davantage aux adolescents je pense. Le dessin est lui aussi simple et efficace (même si personnellement je l’ai trouvé manquant de profondeur, pour le coup trop « dessin jeunesse » parfois – mais bon, ça passe très bien). Je n’ai par contre pas compris pourquoi Rodolphe avait changé le nom des personnages par rapport au roman d’origine. Une adaptation sympathique d’un roman qu’il faut vraiment lire (comme d’autres œuvres d’Orwell d’ailleurs).

30/06/2023 (modifier)
Couverture de la série Chroniques d'un pigeon parisien
Chroniques d'un pigeon parisien

L’album est plutôt minimaliste, sur le fond et sur la forme, avec un dessin en particulier qui, sur fond de décors un peu plus détaillés, nous présente de rares protagonistes – pigeons essentiellement – dessinés presque comme le feraient des enfants, en « oiseau-bâton » Mais ce minimalisme ne nuit pas au récit. Au contraire, ça lui donne un côté rafraichissant. D’autant plus que la narration est, elle aussi, assez simple. Nous suivons un pigeon parisien, qui se démarque de ses congénères, sorte de double de l’auteure. Au fil de ses errances dans les rues et sur les toits de Paris, il rencontre quelques œuvres d’artistes de street-art, avec lesquelles il dialogue. Comme le confirme Pome Bernos, cette promenade est aussi l’occasion de rendre hommage, de mettre « sur le devant de la scène » des graffitis ou pochoirs (trois ou quatre interviennent – je ne connaissais que Space Invaders et le chat jaune), de ce street-art de plus en plus présent dans les grandes villes. L’album se laisse lire agréablement, c’est une découverte sympathique.

29/06/2023 (modifier)
Couverture de la série La Nuit des cendres
La Nuit des cendres

Je n’ai pas grand-chose à dire au sortir de cet album, si ce n’est que sa lecture n’est pas désagréable, la narration est fluide. Le sujet est très classique, déjà pas mal vu : c’est un huis-clos, dans un appartement, durant une soirée où sont réunis une dizaine d’ami(e)s. Entre discussions plus ou moins potaches, quelques malentendus et autres rancœurs qui remontent à la surface, il y a là comme une pièce de théâtre (même si c’est moins drôle, ça m’a parfois fait penser à la pièce « Le Prénom »). Les personnages auraient peut-être pu être plus creusés, on reste ici à la surface des choses, de leur histoire et des liens qui les relient/distendent (seul l’un d’entre eux semble faire une relative unanimité à son encontre). Rien d’hyper original ni d’inoubliable. Disons que c’est une lecture d’emprunt sympathique, ça se lit vite et bien.

29/06/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série La Banlieue du 20 heures
La Banlieue du 20 heures

2.5 Le problème avec ce documentaire c'est que si on est moindrement politisé, il y a pas grandes surprises. Alors on suit un journaliste débutant qui apprend le métier et évidemment il va être confronté à la dure réalité de la manipulation. Les patrons décident des sujets et de comment les aborder. On oriente le reportage via le montage en montrant que ce que l'on veut que les téléspectateurs voient. Ah oui et bien sûr les politiciens de tous bords ont déjà leurs réponses toutes prêtes pour les reportages qui font du buzz. J'ai tout de même appris quelques trucs comme les étapes pour un reportage et que des jeunes peuvent vraiment être cons face à une caméra (la fin m'a d'ailleurs fait rigoler) et cela reste un bon album si on connait rien au sujet.. Ce qui m'a surtout fait à moitié décrocher c'est le dessin que j'ai trouvé pas terrible. Je n'aime pas du tout comment les personnages sont dessinés.

29/06/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série La Fabrique pornographique
La Fabrique pornographique

Je découvre cette collection que je connaissais depuis longtemps mais dont je n'avais jamais lu un seul tome avec cet album qui montre les coulisses de la pornographie. La lecture a été instructive même si j'avais déjà entendu parler de quelques détails, surtout en ce qui concerne ce qui arrive aux hommes. Ben oui ça a l'air d'un métier de rêve de baiser des femmes, mais à force d'avoir du sexe, cela finit par être mécanique, il y a pas de plaisir et en peut finir avec des problèmes érectiles. Quant aux femmes, sans surprises certaines ont eu une vie sexuelle de merde avant d'atterrir dans le porno. C'est intéressant de voir l'envers du décor. Les auteurs montrent les problèmes du porno (magouilles, la santé des acteurs qui n'est pas prise en compte) sans tomber dans un ton moralisateur chiant. On montre les faits et on laisse le lecteur juger du pour et du contre. Le dessin est sympa, les scènes de sexes ne sont pas émoustillantes, mais je pense que c'est bien que ça ne soit pas le cas, cela illustre le propos qu'à la longue on perd du plaisir à faire ce genre de film. D'ailleurs, vers la fin je commençais à trouver cela lassant de voir des gens parler de sexe tout le temps.

29/06/2023 (modifier)
Couverture de la série Au tribunal des couples
Au tribunal des couples

Cette collection de Casterman, sans faire de bruit, se révèle plutôt intéressante, proposant des reportages en BD sur des sujets très variés. C’est souvent l’occasion de découvrir un sujet (quitte à approfondir ensuite avec d’autres lectures). Ici, j’y ai trouvé de l’intérêt, même si j’ai aussi trouvé que le sujet était en partie survolé trop rapidement. Il s’agit des audiences de couples en instance de divorce – à l’amiable ou pas – au cours desquelles un/une juge et sa greffière entendent les deux parties, pour ensuite statuer, pour le partage des biens, la garde des enfants (sujet le plus sensible et le plus courant dans les cas évoqués dans cet album), etc. Au travers des exemples regroupés ici on a une idée de la diversité des situations, et de la difficulté pour la justice, et donc pour les juges des affaires familiales, d’être juste et équilibré, dans des affaires comme le divorce, où souvent il n’y a que des perdants. La mauvaise fois de certains, la situation compliquée de beaucoup font qu’on alterne entre sourire et s’énerver. La narration est fluide, le dessin – maladroit et très simple – accompagne bien le récit, il est lisible (par-delà les affaires de goûts). On s’attache particulièrement à la greffière, qui fait la transition entre deux juges, et qui vit dans son couple la situation qu’elle a à gérer dans son travail. Mon regret vient du fait que le manque de moyens de la Justice, qui fait que les dossiers sont traités très vite, à la chaîne, n’est pas assez montré – faute de place sans doute (ce qui fait que l’album souffre des mêmes maux que le sujet qu’il traite !?). Une lecture intéressante en tout cas. En région parisienne, un mariage sur deux finissant par un divorce, une partie des lecteurs pourra un temps se sentir concerné par le sujet de ce documentaire.

28/06/2023 (modifier)
Couverture de la série Dog et moi
Dog et moi

Un album sympathique. Vite lu (peu de texte et de pages), une narration agréable, un dessin simple mais lui aussi très lisible. On est embarqué dans ce road-movie sans trop se poser de questions, et globalement avec plaisir. Je regrette juste un manque de consistance, et un côté un peu trop linéaire de l’intrigue. Quelques petites digressions, quelques bons mots supplémentaires n’auraient pas été de refus. La chute peut se laisser deviner. Mais elle est l’une des rares petites « surprises » ménagées par le scénario, dans une histoire qui m’a laissé un petit goût de trop peu.

28/06/2023 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Sunugal - Retour au village
Sunugal - Retour au village

On retrouve une partie des personnages du chouette Village global dans cette suite qui se déroule en quelque sorte de l'autre côté du décor, à savoir le Sénégal, pays d'où partent de nombreuses personnes venues chercher une vie meilleure en Europe. Dans la foulée d'Aristide et son pote Génésio nous est donné à découvrir le Sénégal authentique, accueillant, bienveillant, à la fois chamarré et simple. Oh bien sûr, au-delà du message d'espoir porté par Ibou et sa famille (un brin surjoué quand même à la fin, tout le monde trouve sa place et surtout une vie remplie), il y a aussi les à-côtés pas très sympas du pays : les vols de bagages à l'aéroport, le trafic de jeunes filles dans des filières de prostitution locales puis internationales, les recruteurs-requins prêts à faire venir en Europe le George Weah de demain (oui, je parle de foot). Ce n'est pas facile pour tout le monde, loin de là, et tout n'est pas rose, mais les auteurs, qui ont bénéficié d'un coup de pouce financier, ont pu se rendre sur place et croquer un ensemble de portraits probablement assez authentiques. Malgré la bienveillance qui règne sur le récit et la qualité de l'histoire, je le trouve un chouïa en-deça de Village global, car un peu répétitif quand on lit les deux à la suite. Il n'en reste pas moins que c'est un chouette bouquin sur un chouette pays.

27/06/2023 (modifier)