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Couverture de la série Open Space
Open Space

Avec ce nouvel album publié par les éditions Exemplaire (dont la politique de rémunération des auteurs est originale et intéressante), Ami Inintéressant reste dans sa zone de confort, et son style habituel. A savoir un dessin ultra minimaliste (avec des personnages bâton) et un humour con et absurde assumé. Je parlais de zone de confort, mais en fait l’auteur a quand même voulu en sortir un peu, en confiant à certains des contributeurs de l’album la possibilité de participer. C’est ainsi que certains gags sont complétés par des inconnus (ils livrent une des quatre cases les autres étant préalablement connues). La dizaine de dernières pages est même entièrement dessinée par trois inconnus – dans des styles très différents de l’auteur – et franchement amateurs ! Globalement, ces histoires courtes découpées en strips gags dans le monde de l’entreprise sont inégales, mais plutôt amusantes, même si le genre et en particulier dans cet univers ont déjà été pas mal vus (voir des séries de Dubuisson par exemple sur le même type de dessin). Une lecture sympathique, à réserver aux amateurs de ce genre d’humour.

07/08/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Mic Mac Adam
Mic Mac Adam

Les Aventures de Mic Mac Adam sont un des rares classiques de la BD franco-belge des années 1980 que je n'avais pas lus. L'occasion s'est présentée un peu par hasard, en tombant sur le cinquième tome (Les 5 Miroirs) dans une librairie d'occasion, et j'ai pu constater que c'était un album d'excellente facture. Le dessin de Benn y est particulièrement soigné, détaillé et efficace aussi bien dans les ambiances brumeuses du Royaume-Uni que dans les décors plus exotiques. Son trait m'a rappelé celui de Wasterlain, ce qui n'a rien d'étonnant quand on sait qu'ils ont tous deux travaillé au sein du Studio Peyo. Le récit, quant à lui, adopte un ton relativement mature : on y trouve une dose de fantastique, des antagonistes sans scrupules, et de vrais meurtres. On reconnaît bien là certaines marques du scénario de Desberg, comme dans ses autres séries de l'époque (Tif et Tondu, 421...). Cela dit, l'intrigue n'est pas exempte de facilités ni d'incohérences (on peut notamment s'interroger sur l'attitude des méchants, qui attendent le réveil de Mac Adam pour s'en débarrasser alors qu'ils l'avaient sous la main toute la nuit... Et pourquoi toute cette machination alors que le but recherché était nettement plus simple à atteindre ?). L'histoire souffre également de quelques déséquilibres rythmiques, visibles notamment dans cette seconde partie qui semble un peu plaquée sur la première. Malgré tout, j'ai trouvé l'album suffisamment enthousiasmant pour partir aussitôt à la recherche de l'intégrale. Et c'est là que j'ai compris que Les 5 Miroirs était, en réalité, l'album le plus abouti de la série. Les autres tomes restent sympathiques, mais ils sont moins convaincants. Les débuts de la série prennent la forme d'histoires courtes où l'on suit Mic Mac Adam, Écossais arborant fièrement le kilt, plongé dans des enquêtes teintées de surnaturel. On ne sait jamais trop pourquoi il est chargé de ces affaires ni comment il se retrouve à collaborer d'aussi près avec la police, mais on accepte facilement cette part d'ellipse. Certaines histoires restent assez réalistes avec juste une touche de fantastique, d'autres versent carrément dans l'horreur satanique. Pour ma part, j'ai préféré les récits les plus ancrés dans le réel : ceux plus fantastiques tombent parfois dans la facilité ou les clichés. La série se déroule pour la plupart dans une Angleterre brumeuse, avec ses ruelles humides et ses vieux quartiers londoniens : une atmosphère très réussie, particulièrement bien rendue par le trait de Benn. Ce dernier évolue d'ailleurs de manière visible au fil des tomes : dans les premiers, le dessin est plus caricatural, le personnage de Mic Mac Adam lui-même a un style plus enfantin avec son gros nez typique de la ligne claire franco-belge. Mais il gagne en maturité au fil des albums, tout comme les décors, qui deviennent plus fouillés, plus évocateurs, passant des marais et châteaux stéréotypés à des paysages bien plus immersifs et crédibles. Malgré toutes ces qualités, certains éléments m'ont empêché d'adhérer pleinement. D'abord, Mic Mac Adam lui-même : je ne l'ai jamais trouvé attachant. Son comportement est parfois agaçant, et il reste assez distant, ce qui empêche l'identification. Ensuite, le rythme narratif pose régulièrement problème. Dans les histoires courtes, tout semble précipité, avec des ellipses abruptes et des résolutions trop rapides. À l'inverse, dans les albums complets, les intrigues donnent parfois l'impression d'être étirées artificiellement pour remplir les 48 pages réglementaires, sans réel crescendo dramatique. Au final, c'est une série qui regorge d'idées, d'ambiances réussies, d'un dessin qui progresse nettement, et de récits qui ont du charme. Mais le personnage principal et les soucis de rythme m'ont laissé à distance. Cela reste une lecture agréable, ponctuée de très bons moments, mais un peu inégale et pas aussi marquante que je l'espérais.

07/08/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série La Petite Fille qui parlait en dessinant
La Petite Fille qui parlait en dessinant

2.5 Une jeune fille vit dans son monde imaginaire et les gens autour d'elle ne la comprennent pas. C'est un postulat que j'ai vu une bonne centaine de fois et c'est le principal problème de cet album. Si vous avez déjà lu ou vu une histoire avec un enfant qui ne comprend pas toujours le monde des grands et qui a beaucoup d'imagination, je pense que vous aurez une bonne idée du contenu de l'album. C'est pas franchement mauvais, mais le scénario est trop fade pour être passionnant et j'ai eu un peu de difficulté à trouver l'héroïne attachante. Un truc qui m'a frappé est que cela se passe dans le Québec des années 50, mais en enlevant juste un ou deux détails le récit aurait pu se passer n'importe où en occident dans n'importe quelle décennie entre la fin de la seconde guerre mondiale et l'arrivée massive de la technologie genre l'internet. Le point fort est le dessin enfantin qui va très bien pour ce type de récit qui montre le monde au travers les yeux d'un enfant.

06/08/2025 (modifier)
Couverture de la série Voyage
Voyage

Avec cet album, Matthieu Chiara a le mérite de surprendre ceux qui connaissent ses autres productions, mais aussi de présenter quelque chose de relativement original. Certes, rien d’extraordinaire ou de très développé (format oblige), et quelque chose d’un peu déconcertant. Mais les rebondissements dans les deux dernières pages donnent du coffre à ce petit récit qui sort des sentiers battus, qui traine une certaine nonchalance, pour finir relativement brutalement. A découvrir à l’occasion.

06/08/2025 (modifier)
Couverture de la série De trop
De trop

Fanny Vella parvient assez bien à s’accommoder des contraintes importantes du support (très petit format, faible pagination), pour développer un petit récit intéressant. Certes pas très dense, mais qui finit par faire réfléchir, avec la chute – attendue il est vrai – autour de ce que peut ressentir un gamin lorsqu’il est trimbalé par ses parents et vécu ou présenté comme une contrainte. Rien d’extraordinaire, mais c’est le type de récit qui convient à ce genre de collection (comme les Patte de Mouche aussi). A découvrir à l’occasion.

06/08/2025 (modifier)
Par Canarde
Note: 3/5
Couverture de la série Almudena - Le Temps d'un été
Almudena - Le Temps d'un été

Un bon moment pas compliqué ! De très belles couleurs sur un dessin sympathique mettent en scène l'histoire d'une adolescente nord américaine, Almudena qui va passer deux mois de vacances chez son père guatémaltèque, qu'elle n'a jamais rencontré jusque-là, pendant que sa mère, danseuse, fait une tournée. Ce n'est pas profond, ce n'est pas subtile, mais c'est agréable à regarder, c'est plein de bons sentiments. Son père habite un quartier pauvre, plein de violence mais aussi de liens sociaux variés et interdépendants. Il ne parle pas anglais : le père et la fille passent deux mois à faire des travaux dans la maison et à s'apprivoiser. Les seconds rôles nous distraient et font avancer la jeune fille vers une meilleure compréhension de sa culture : Parfait cadeau pour un.e pré-ado ! (parents divorcés, ou à la recherche de ses origines culturelles, ou en quête de dépaysement ...)

06/08/2025 (modifier)
Par Brodeck
Note: 3/5
Couverture de la série Les Poissons, eux, ne pleurent pas
Les Poissons, eux, ne pleurent pas

Un beau récit sur la misère et l'exploitation des pêcheurs gambiens qui doivent courber l'échine sous la férule d'un capitalisme effréné et mortifère. Les planches de Pendanx nous transportent dans ce pays méconnu d'Afrique de l'ouest et sont toujours aussi réussies, l'auteur lui évoque la situation catastrophique de ces habitants avec pudeur et sincérité, le récit est presque un peu trop sage, évite parfois de justesse le manichéisme et la comparaison avec le superbe Kililana Song est presque inévitable, on ne retrouve ni la galerie de personnages savoureux et hauts en couleur ni la poésie de Flao, même si Laurent Galandon tente une incursion bienvenue dans l'imaginaire à l'image des volutes de fumée qui font penser à l'inquiétant upside down de Stranger things. Cela reste une lecture de qualité, tout à fait recommandable. Et savoir que cet ouvrage a été distribué à une centaine d'enfants gambiens qui reconnaîtront très certainement leur quotidien ne peut que toucher le lecteur et souligner la démarche authentique des auteurs. 3,5/5

06/08/2025 (modifier)
Par Brodeck
Note: 3/5
Couverture de la série L'Or du spectre
L'Or du spectre

On est effectivement loin des standards du " Serpent et du coyote ", pas désagréable, mais bancal à plusieurs reprises et des personnages loin d'être aussi futés que dans le premier opus (doux euphémisme). Des séquences parfois artificielles et en terme de fin ouverte (pour ne pas dire bâclée), celle de " L'or du spectre " laisse un peu perplexe... Un clin d'œil au " Spectre aux balles d'or " du duo mythique de Blueberry, mais ce n'est pas suffisant. Un emprunt suffit amplement.

06/08/2025 (modifier)
Couverture de la série Un heureux événement
Un heureux événement

Une lecture apéro rapide et pas désagréable, mais qui laisse un goût de trop peu. La lecture est très rapide – format oblige – mais Jika cherche à maintenir un certain suspens jusqu’à la chute. C’est à la fois trop étiré et trop rapide globalement, mais ça se laisse lire (le dessin, simple et aéré est plaisant). Une petite remise en cause de certains clichés autour du rôle de la femme. Note réelle 2,5/5.

06/08/2025 (modifier)
Couverture de la série Un stagiaire au Hellfest
Un stagiaire au Hellfest

Difficile de développer quelque chose sur un si petit format. Mais cette collection sert aussi à faire découvrir certains auteurs – et c’est le cas ici. Tout est dans le titre en fait en matière d’histoire ! L’auteur – dont c’est la première et unique publication à ce jour – a commencé comme stagiaire chez Rouquemoute, pour accompagner les auteurs au Hellfest. On y voit donc l’auteur lui-même qui se met en scène, mais aussi Pixel Vengeur en dédicace. L’intrigue est minimaliste, avec un peu d’humour et d’auto-dérision. Si Baptiste Tanguy poursuit dans la BD, on peut déjà lui reconnaître un talent de dessinateur. Son trait est agréable et dynamique, et le stagiaire a ici fait ses preuves. Pour ce qui est de la lecture, elle est évidemment très rapide, et il manque un je ne sais quoi pour la rendre plus caustique. Mais ma note tient compte des contraintes du format. C’est une collection apéro. Note réelle 2,5/5.

06/08/2025 (modifier)