Une bonne petite BD que les fans de Sorel apprécieront, tant le maître se fait plaisir dans cet album.
Par le biais de l'illustration des 5 histoires adaptées par Mosdi, d'une part, mais aussi par les planches illustratives de petites citations, venant s'intercaller entre les nouvelles, et qui sont tout simplement magnifiques.
Après, c'est sûr que l'ensemble est particulièrement inégal. Alors que parfois la lisibilité est parfaite et le thème bien clair, il arrive aussi que l'ensemble ressemble à un sérieux bordel dont on a du mal à se dépettrer, il faut bien l'admettre.
Pourtant, Mosdi n'est pas particulièrement à blamer. Au contraire, les histoires sont bien mises en scène, bien storyboardées, mais... elles ne sont pas toutes de qualité, tout simplement !
Sorel, quant à lui, s'éclate. Il travaille presque uniquement dans des tons sépia et donne à ses planches cet aspect baroque qui le caractérise tant.
Bon, je reprocherai toujours à cet auteur d'en faire "un peu trop". Trop de détails, trop de plis dans les vêtements, etc...
Mais le résultat est là !
Une BD sympa, donc, (je ne sais pas si c'est bien le terme approprié !), mais qui souffre d'une inconstance particulière. Dommage..
Etienne Davodeau nous dresse, ici, le portrait d'un brave type qui devient justicier pour une cause qu'il croit honnête.
Le scénario est comme d'habitude chez cet auteur c'est-à-dire très réaliste et terriblement humain.
Cette satire sociale met en avant les magouilles politiques et nous montre que certains de nos élus sont près à tout pour défendre leurs intérêts. A travers cela, il nous démontre que leurs sourires hypocrites et leurs politesses appuyées peuvent parfois séduire certaines personnes.
A travers une galerie de personnages intéressante, l'auteur nous plonge dans une ambiance un peu malsaine mais tellement évidente. Dans ce contexte, le pouvoir est roi et les gens simples peuvent être facilement manipulés au nom de la suprématie politique.
Le ton est juste et on ne s'ennuie pas un seul instant. En somme, c'est plutôt convaincant !
Ce qui est stupéfiant avec Davodeau, c'est que on a souvent l'impression d'avoir connu ce genre de scénario et la comparaison avec une situation vécue dans notre entourage est parfois étonnante. Je suppose que c'est grâce à cela que l'on reconnaît les grands auteurs, leur talent pour vous faire sentir les choses comme elles sont, est incontestable.
Au niveau du dessin, Etienne Davodeau reste dans la lignée de ses autres albums. Son trait est réaliste et il s'y dégage beaucoup de maturité. Un détail: j'ai remarque que les récits de cet auteur se passent souvent en été. C'est peut-être une coïncidence mais bon...
Sinon, La Gloire d'Albert est un album à lire et je suis sûr que le sujet retiendra votre attention.
Je ne peux que vous conseiller l'achat de cette bd.
Ca commence bien, même si j'attendrai la suite de la série pour en être vraiment sûre.
Des dessins un peu maladroits mais clairs et sympathiques, et une histoire très convaincante.
Même si l'idée que les magiciens sont parmi nous commence à être plus que trop utilisée, elle est ici fort bien traitée, avec une touche d'originalité et de sentiments très agréable : Anja, le personnage principal, n'a aucun pouvoir ni ambitions déplacés. Pourtant, elle va se retrouver aux prises avec une histoire dont les enjeux la dépassent de beaucoup, et c'est cela, plus que les "effets spéciaux" ou les débauches d'étrangetés qui donnent envie de voir bientôt sortir le second tome.
Dans cet album, la première chose qui frappe, ce sont les dessins : très particuliers, dans la technique (du pastel, je pense, qui laisse apparaître la texture du papier) autant que dans le style (des yeux immenses, placés beaucoup trop haut dans le visage). Le résultat est original, et assez efficace : les personnages ont des expressions et des silhouettes vraiement très expressives, les paysages donnent l'ambiance voulue au récit. Ceci dit, on aime ou on n'aime pas... Pour ma part,j'ai été suffisamment intriguée pour acheter la BD.
Bien que finalement pas très originale, l'histoire est très bien racontée : le début est étrange, intriguant. On s'attache assez à tous les personnages (avec un gros plus pour la petite fille), si bien qu'au dénouement du drame, on hésite à choisir son camp... Certains passages arrivent trop brutalement, mais bon, tout peut s'expliquer par ce qui s'est passé avant le récit, que l'auteur ne nous dévoile qu'en partie, au compte-gouttes. Une fois l'histoire finie, même si beaucoup de choses s'expliquent, on reste un peu sur sa faim, mais je pense que c'est voulu.
Finalement un assez bon récit, très bien servi par ces illustrations étranges.
Ce petit album est très séduisant. L’histoire comporte de très longs passages muets, agréablement mis en exergue par le « TAK TAK tak tak » incessant du train et commence très lentement. Cette lenteur m’a plu parce que j’aime également beaucoup le dessin et que j’ai ainsi eu le temps de le contempler (quoi ? C’est une BD, pas un film, on peut la lire au rythme qu’on veut ? Ah bin c’est que je l’ai lue comme on voit un film, alors).
L’histoire s’accélère ensuite, un peu d’abord, puis de plus en plus, et elle m’a fait penser aux aventures de la fin de l’épisode. La fin malheureusement, est très classique, à la limite du prévisible.
Les cadrages en général sont assez intéressants, très dynamiques et originaux, et permettent une lecture très fluide.
Un peu bizarre, finalement assez court malgré ses 60 pages, sa lecture fait tout de même passer un bon moment.
Alala. Parfois on ne devrait pas ouvrir un livre pris par hasard… mais bon, la couverture et l’aspect de celui-ci étaient séduisants, alors forcément ça donne envie de l’ouvrir… et évidemment, quand la première page est d’une beauté qui vous laisse pantois, quand la deuxième l’est tout autant et présente un magnifique contraste, on se laisse tenter.
Et oui, superbe, cet album l’est. Le dessin de Cailleaux est d’une pureté, d’une finesse et d’une beauté vraiment touchante par moments. En plus le bonhomme sait ce qu’il fait en jouant brillamment sur les contrastes : un personnage blanc, un noir ; un décor clair, un décor sombre… Plus poussé, ç’aurait été une merveille. Comme si cela ne suffisait pas, certains de ces décors sont époustouflants, esquissé comme avec un souffle.
L’histoire est certes prometteuse, mais on s’aperçoit vite que malgré les tours et détours elle ne sera pas très aventureuse. Pas grave, même si certains personnages sont moins réussis que d’autres, l’intrigue se multiplie, bifurque, et on est pris dedans… jusqu’à la deuxième partie.
Eh oui, parfois il ne devrait pas y avoir de deuxième partie… on risque de faire mentir les promesses de la première, de ne plus trop savoir où aller, de manquer d’inspiration et même de faire une fin décevante et convenue… A moins peut-être que ces promesses n’aient été qu’une illusion ?
Bref, lire cet album, oui, l’acheter je ne sais pas. Il est certes superbe par bien des aspects, mais laisse tout de même un fort goût d’inachevé.
J’avais eu l’occasion de lire quelques gags de ce Thierry la Fronde - ouh, l’insulte :) - à la sauce Larcenet dans Fluide et je dois avouer, bien qu’étant très fan, que je n’avais pas été aussi emballé que d’habitude. Cette impression m’a été confirmée à la lecture de l’album, quoique la couleur du frérot ajoute un plus indéniable. C’est drôle mais moins cynique et un peu moins recherché que d’habitude je trouve. Quelques trucs m’ont franchement fait marrer cependant (le touriste à la broche, Carlos chanté à tue-tête ou le shérif jurant que le Pape lui a décoché une flèche) et je ne boude donc pas mon plaisir, un Larcenet moyen valant bien mieux que 90% de la production humour des éditions Dupuis.
A la différence de tout le monde ici, j’ai trouvé cette BD bien fun mais je la mettrais presque plus dans la catégorie humour que dans la catégorie érotique. En effet rien de très bandant ici mais des couleurs flashies et une absence revendiquée de scénario pour une partouze des plus ludique où le lecteur tourne sa BD dans tous les sens, va et vient entre les cases pour une lecture plus physique qu’à l’accoutumée :).
Pour Trantkat, le sexe est gai et ludique, totalement déjanté et il met en application ce qu’il pense : les braquemarts sont surdimensionnés, les femmes très girondes et les tabous inexistants.
A la différence de la majorité des gens, je n’ai pas été enthousiasmé par le premier tome ni, à contrario, déçu par le deuxième. Certes, le premier tome réserve une chute originale mais cette enquête, qui est au cœur de ce tome et qui en fait sa force, en est aussi le point faible. En se concentrant sur le mystère que les deux enfants cherchent à percer, Trondheim et Larcenet font preuve de moins d’ironie et de mordant que ce qu’on aurait pu attendre.
A l’inverse, je trouve le deuxième tome complètement déjanté et extrêmement cynique. Le troisième tome récemment sorti est par contre nettement en deça et assez décevant. Il porte encore moins que les autres la patte Larcenet habituelle ; sans doute Trondheim a-t-il livré, comme à l’habitude, un scénario carré et peu modifiable mais ça commence à tourner en rond. La fin au 4ème tome arrive à temps.
Alfred est un auteur tellement agréable humainement, tellement disponible et humble, que je ne pouvais pas ne pas acheter cet album.
Son dessin est toujours aussi reconnaissable, et même si j'ai eu un peu de mal au début avec "Abraxas", je m'y suis finalement fait, et j'arrive même à l'apprécier finalement. C'est très personnel comme style, mais aussi très précis, on voit que rien n'est fait à la va vite, tout est pensé. Alors même si jamais une planche ne me cloue au sol, je trouve ce style de dessin très bon.
Dommage, cet album est très (trop) court... J'ai eu à peine le temps de m'installer dans ce petit monde, et pouf, c'était dejà terminé. Oui, vraiment dommage parce que ce pianiste a quelque chose de touchant, d'émouvant.
Cela reste pourtant un album à lire, malgré son format peu conventionnel (et son prix très élevé si l'on regarde au temps de lecture).
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Mort à outrance
Une bonne petite BD que les fans de Sorel apprécieront, tant le maître se fait plaisir dans cet album. Par le biais de l'illustration des 5 histoires adaptées par Mosdi, d'une part, mais aussi par les planches illustratives de petites citations, venant s'intercaller entre les nouvelles, et qui sont tout simplement magnifiques. Après, c'est sûr que l'ensemble est particulièrement inégal. Alors que parfois la lisibilité est parfaite et le thème bien clair, il arrive aussi que l'ensemble ressemble à un sérieux bordel dont on a du mal à se dépettrer, il faut bien l'admettre. Pourtant, Mosdi n'est pas particulièrement à blamer. Au contraire, les histoires sont bien mises en scène, bien storyboardées, mais... elles ne sont pas toutes de qualité, tout simplement ! Sorel, quant à lui, s'éclate. Il travaille presque uniquement dans des tons sépia et donne à ses planches cet aspect baroque qui le caractérise tant. Bon, je reprocherai toujours à cet auteur d'en faire "un peu trop". Trop de détails, trop de plis dans les vêtements, etc... Mais le résultat est là ! Une BD sympa, donc, (je ne sais pas si c'est bien le terme approprié !), mais qui souffre d'une inconstance particulière. Dommage..
La gloire d'Albert
Etienne Davodeau nous dresse, ici, le portrait d'un brave type qui devient justicier pour une cause qu'il croit honnête. Le scénario est comme d'habitude chez cet auteur c'est-à-dire très réaliste et terriblement humain. Cette satire sociale met en avant les magouilles politiques et nous montre que certains de nos élus sont près à tout pour défendre leurs intérêts. A travers cela, il nous démontre que leurs sourires hypocrites et leurs politesses appuyées peuvent parfois séduire certaines personnes. A travers une galerie de personnages intéressante, l'auteur nous plonge dans une ambiance un peu malsaine mais tellement évidente. Dans ce contexte, le pouvoir est roi et les gens simples peuvent être facilement manipulés au nom de la suprématie politique. Le ton est juste et on ne s'ennuie pas un seul instant. En somme, c'est plutôt convaincant ! Ce qui est stupéfiant avec Davodeau, c'est que on a souvent l'impression d'avoir connu ce genre de scénario et la comparaison avec une situation vécue dans notre entourage est parfois étonnante. Je suppose que c'est grâce à cela que l'on reconnaît les grands auteurs, leur talent pour vous faire sentir les choses comme elles sont, est incontestable. Au niveau du dessin, Etienne Davodeau reste dans la lignée de ses autres albums. Son trait est réaliste et il s'y dégage beaucoup de maturité. Un détail: j'ai remarque que les récits de cet auteur se passent souvent en été. C'est peut-être une coïncidence mais bon... Sinon, La Gloire d'Albert est un album à lire et je suis sûr que le sujet retiendra votre attention. Je ne peux que vous conseiller l'achat de cette bd.
Le Jour des Magiciens
Ca commence bien, même si j'attendrai la suite de la série pour en être vraiment sûre. Des dessins un peu maladroits mais clairs et sympathiques, et une histoire très convaincante. Même si l'idée que les magiciens sont parmi nous commence à être plus que trop utilisée, elle est ici fort bien traitée, avec une touche d'originalité et de sentiments très agréable : Anja, le personnage principal, n'a aucun pouvoir ni ambitions déplacés. Pourtant, elle va se retrouver aux prises avec une histoire dont les enjeux la dépassent de beaucoup, et c'est cela, plus que les "effets spéciaux" ou les débauches d'étrangetés qui donnent envie de voir bientôt sortir le second tome.
L'Oeil de la Forêt
Dans cet album, la première chose qui frappe, ce sont les dessins : très particuliers, dans la technique (du pastel, je pense, qui laisse apparaître la texture du papier) autant que dans le style (des yeux immenses, placés beaucoup trop haut dans le visage). Le résultat est original, et assez efficace : les personnages ont des expressions et des silhouettes vraiement très expressives, les paysages donnent l'ambiance voulue au récit. Ceci dit, on aime ou on n'aime pas... Pour ma part,j'ai été suffisamment intriguée pour acheter la BD. Bien que finalement pas très originale, l'histoire est très bien racontée : le début est étrange, intriguant. On s'attache assez à tous les personnages (avec un gros plus pour la petite fille), si bien qu'au dénouement du drame, on hésite à choisir son camp... Certains passages arrivent trop brutalement, mais bon, tout peut s'expliquer par ce qui s'est passé avant le récit, que l'auteur ne nous dévoile qu'en partie, au compte-gouttes. Une fois l'histoire finie, même si beaucoup de choses s'expliquent, on reste un peu sur sa faim, mais je pense que c'est voulu. Finalement un assez bon récit, très bien servi par ces illustrations étranges.
Cold Train
Ce petit album est très séduisant. L’histoire comporte de très longs passages muets, agréablement mis en exergue par le « TAK TAK tak tak » incessant du train et commence très lentement. Cette lenteur m’a plu parce que j’aime également beaucoup le dessin et que j’ai ainsi eu le temps de le contempler (quoi ? C’est une BD, pas un film, on peut la lire au rythme qu’on veut ? Ah bin c’est que je l’ai lue comme on voit un film, alors). L’histoire s’accélère ensuite, un peu d’abord, puis de plus en plus, et elle m’a fait penser aux aventures de la fin de l’épisode. La fin malheureusement, est très classique, à la limite du prévisible. Les cadrages en général sont assez intéressants, très dynamiques et originaux, et permettent une lecture très fluide. Un peu bizarre, finalement assez court malgré ses 60 pages, sa lecture fait tout de même passer un bon moment.
Harmattan, le vent des fous
Alala. Parfois on ne devrait pas ouvrir un livre pris par hasard… mais bon, la couverture et l’aspect de celui-ci étaient séduisants, alors forcément ça donne envie de l’ouvrir… et évidemment, quand la première page est d’une beauté qui vous laisse pantois, quand la deuxième l’est tout autant et présente un magnifique contraste, on se laisse tenter. Et oui, superbe, cet album l’est. Le dessin de Cailleaux est d’une pureté, d’une finesse et d’une beauté vraiment touchante par moments. En plus le bonhomme sait ce qu’il fait en jouant brillamment sur les contrastes : un personnage blanc, un noir ; un décor clair, un décor sombre… Plus poussé, ç’aurait été une merveille. Comme si cela ne suffisait pas, certains de ces décors sont époustouflants, esquissé comme avec un souffle. L’histoire est certes prometteuse, mais on s’aperçoit vite que malgré les tours et détours elle ne sera pas très aventureuse. Pas grave, même si certains personnages sont moins réussis que d’autres, l’intrigue se multiplie, bifurque, et on est pris dedans… jusqu’à la deuxième partie. Eh oui, parfois il ne devrait pas y avoir de deuxième partie… on risque de faire mentir les promesses de la première, de ne plus trop savoir où aller, de manquer d’inspiration et même de faire une fin décevante et convenue… A moins peut-être que ces promesses n’aient été qu’une illusion ? Bref, lire cet album, oui, l’acheter je ne sais pas. Il est certes superbe par bien des aspects, mais laisse tout de même un fort goût d’inachevé.
La Légende de Robin des Bois
J’avais eu l’occasion de lire quelques gags de ce Thierry la Fronde - ouh, l’insulte :) - à la sauce Larcenet dans Fluide et je dois avouer, bien qu’étant très fan, que je n’avais pas été aussi emballé que d’habitude. Cette impression m’a été confirmée à la lecture de l’album, quoique la couleur du frérot ajoute un plus indéniable. C’est drôle mais moins cynique et un peu moins recherché que d’habitude je trouve. Quelques trucs m’ont franchement fait marrer cependant (le touriste à la broche, Carlos chanté à tue-tête ou le shérif jurant que le Pape lui a décoché une flèche) et je ne boude donc pas mon plaisir, un Larcenet moyen valant bien mieux que 90% de la production humour des éditions Dupuis.
Agapê
A la différence de tout le monde ici, j’ai trouvé cette BD bien fun mais je la mettrais presque plus dans la catégorie humour que dans la catégorie érotique. En effet rien de très bandant ici mais des couleurs flashies et une absence revendiquée de scénario pour une partouze des plus ludique où le lecteur tourne sa BD dans tous les sens, va et vient entre les cases pour une lecture plus physique qu’à l’accoutumée :). Pour Trantkat, le sexe est gai et ludique, totalement déjanté et il met en application ce qu’il pense : les braquemarts sont surdimensionnés, les femmes très girondes et les tabous inexistants.
Les cosmonautes du futur
A la différence de la majorité des gens, je n’ai pas été enthousiasmé par le premier tome ni, à contrario, déçu par le deuxième. Certes, le premier tome réserve une chute originale mais cette enquête, qui est au cœur de ce tome et qui en fait sa force, en est aussi le point faible. En se concentrant sur le mystère que les deux enfants cherchent à percer, Trondheim et Larcenet font preuve de moins d’ironie et de mordant que ce qu’on aurait pu attendre. A l’inverse, je trouve le deuxième tome complètement déjanté et extrêmement cynique. Le troisième tome récemment sorti est par contre nettement en deça et assez décevant. Il porte encore moins que les autres la patte Larcenet habituelle ; sans doute Trondheim a-t-il livré, comme à l’habitude, un scénario carré et peu modifiable mais ça commence à tourner en rond. La fin au 4ème tome arrive à temps.
Le Chant du Coq
Alfred est un auteur tellement agréable humainement, tellement disponible et humble, que je ne pouvais pas ne pas acheter cet album. Son dessin est toujours aussi reconnaissable, et même si j'ai eu un peu de mal au début avec "Abraxas", je m'y suis finalement fait, et j'arrive même à l'apprécier finalement. C'est très personnel comme style, mais aussi très précis, on voit que rien n'est fait à la va vite, tout est pensé. Alors même si jamais une planche ne me cloue au sol, je trouve ce style de dessin très bon. Dommage, cet album est très (trop) court... J'ai eu à peine le temps de m'installer dans ce petit monde, et pouf, c'était dejà terminé. Oui, vraiment dommage parce que ce pianiste a quelque chose de touchant, d'émouvant. Cela reste pourtant un album à lire, malgré son format peu conventionnel (et son prix très élevé si l'on regarde au temps de lecture).