Un nouvel album de Christophe Chabouté est toujours un évènement. Au même titre que Davodeau et Baru, il réussi a nous faire vibrer avec des histoires simples. Le genre de sujet que l'on voit tous les jours, autrement dit: la vie.
Le scénario de Purgatoire est très interessant car il est présenté en crescendo. On nous montre que les circonstances peuvent parfois être dûr avec certaines personnes. On y voit également comment l'accumulation de problèmes peut donner lieu à la descente aux enfers d'un jeune homme. Cette déchéance est présentée sans fioriture et avec beaucoup de réalisme.
Les différentes étapes sont terriblement crédibles et on comprend vite que le manque de scrupules de certains de nos congénères est franchement déplorable. Sans être paraître naïf, je dirais même qu'une bd comme celle-ci vous fait un peu réfléchir sur votre situation familiale et sur votre entourage au sens large.
L'aspect "Fait divers" est évidament de la partie, ce qui renforce encore plus le coté dramatique de l'histoire. Les personnages sont décrits dans le même état d'esprit. Ceux ci sont très crédibles, ce qui vous donne l'impression d'y voir un voisin, un ami ou un proche.
Au niveau du dessin, il est convaincant comme d'habitude. Les visages sont expressifs à souhaits et vous croyez reconnaître certaines odeurs familières en voyant le travail de l'auteur sur les descriptions de rues.
Pour cet album, Chabouté a choisi la couleur, ce qui est chose rare chez cet auteur. je pense que c'est une bonne initiative car le résultat est vraiment convaincant.
Purgatoire est une reflexion sur notre quotidien. Un miroir sur une certaine réalité, celle de tous les jours.
Le chien Blanco est un hymne à la vie. A travers cette série, on comprend mieux la signification du mot volonté.
Jiro Taniguchi nous présente un récit dans la lignée du roman de Jack London: "Croc-Blanc". Bien évidament, il y a rajouté des ingrédients plus actuels c'est-à-dire de l'espionnage, du terrorisme, ect...
Il en résulte de cela, une histoire très agréable à lire.
Blanco est le produit de manipulations génétiques. Ce super-chien s'est donné pour but de retrouver sa maîtresse à New-york, il devra pour cela traverser l'Alaska et le Canada........en courant. Bien évidament, sa route sera semée d'embûches.
Peu crédible à la base, cette histoire se révèle plutôt plaisante à lire et on suit les aventures de ce fin limier avec beaucoup d'interêt. Bon, évidament, on est loin du chef-oeuvre Quartier Lointain mais on décèle malgrès tout la sensibilité typique de cet auteur. Celle-là même qui nous avait fait vibrer dans l'album précité.
Beaucoup d'éléments viennent se greffer dans le récit à travers une galerie de personnages assez impressionnante.
D'un point de vue graphique, pas vraiment de surprise. Le dessin de Taniguchi est toujours aussi beau. Certaines doubles pages sont tout simplement superbes et les traîts des personnages sont toujours aussi expressifs.
Deux points pourraient, malgrès tout, vous rendre réticents vis à vis de cet album. Le premier se situe au niveau de la couverture qui n'est pas ce qu'on appelle une réussite(surtout le tome 1) et puis à l'arrière de l'album on trouve cette phrase vraiment douteuse: "Cours, Blanco, cours, toutes les polices sont à tes trousses !"
Ceci-dit, Le chien Blanco reste un album très plaisant à lire et je vous le conseille vivement !
Un titre intrigant et un graphisme "accrocheur" sur les 2 premiers tomes, il ne me fallait rien de plus pour me décider à commencer cette série. Et grand bien m'en a pris car Morvan signe ici une série plus que prometteuse qui a, de plus, un petit côté "novateur".
L'histoire est prenante et sans réel temps mort. Ajoutez à cela un cadrage dynamique et vous ne décrochez plus de l'album (j'exagère mais si peu). Il est difficile de critiquer l'histoire sans dévoiler partiellement l'intrigue. Tout ce que je peux dire c'est qu'il faut attendre le deuxième tome pour mieux imaginer de quoi il en retourne.
Le trait de Parel est soigné, quoique parfois un peu gras (rien de gênant toutefois). Pour le tome 3, Parel opte pour un style radicalement différent et plus brouillon. C'est dommage car ça gâche l'uniformité graphique de la série ! :(
Petite déception. Non pas que Ghost World soit foncièrement un mauvais album, mais après les éloges que j'avais pu entendre à son endroit, je n'ai pas retrouvé toutes les attentes que j'avais placées en sa lecture.
Le dessin d'abord : plutôt réussi même si ces teintes bleues qui bouffent parfois les phylactères donnent parfois une impression de "pas net" et en tous cas finissent par procurer un sentiment d'overdose de bleu. Ceci dit, il faut reconnaître que cette sur-utilisation de bleu permet de créer une ambiance vraiment particulière qui, paradoxe, participe au charme de Ghost World.
L'histoire d'Enid et Rebecca est ultra classique mais la façon dont Clowes relate leur quotidien est particulièrement brillante et originale. Les mots et les attitudes qu'utilisent les deux adolescentes sont en complet décalage avec ce qu'on pourrait attendre d'elles et c'est ce qui donne son piment au scénario. De plus, même si on a parfois l'impression de voir devant nous des caricatures comportementales d'adolescentes en pleine crise, Clowes parvient à nous intéresser jusqu'au bout. Entre tendresse et ironie, le lecteur voit son rapport aux deux héroïnes changer tout au long de la lecture. C'est assez étrange, de même que ces enchaînements qui manquent de liant entre les scènes. Là encore, c'est un découpage et une façon de faire qui donnent son charme à l'album mais bon, je ne suis pas fan du genre.
Difficile donc de donner un avis tranché sur Ghost World. Le sujet ultra classique est traité de façon personnelle et originale. Les personnages suivent cette ligne paradoxale de déjà-vu et d'interprétation réussie. Toutefois l'histoire ne me passionne pas suffisamment pour en conseiller coûte que coûte la lecture.
Tombé sur cet album par hasard lors d'une séance de dédicaces en librairie, le dessin très naïf, très enfantin, très coloré et rappelant par certains aspects celui de Trondheim, m'a immédiatement séduit.
Attention, il s'agit d'un album jeunesse ! Public visé : 7-12 ans. Le scénario n'est donc pas un chef d'oeuvre de sophistication et de complexité, mais à l'intérieur du cadre fixé, Yep se débrouille plutôt bien. En particulier, aucun élément n'est laissé au hasard, et le tout est très cohérent. Chaque détail aura son importance, et ça j'apprécie. On peut par ailleurs voir en couverture Boris (le lapin) et Nicodème. Hors, si ceux-ci sont les personnages "centraux" de l'histoire, ils ne sont pas omniprésents, ne s'imposent pas, ne dominent pas. On voit de nombreux autres comparses (le roi, Rob la sauterelle, les goinfreux) qui ne se limitent pas à des seconds rôles mais prennent véritablement le devant de la scène. Ca ausi, j'apprécie.
Renseignements pris auprès du scénariste, cette série se veut "sans prétention", et très libre : le cadre général étant fixé, les aventures qui y auront (peut-être) lieu seront construites au fur et à mesure, en variant les personnages et en gardant seulement le fil conducteur.
Et le résultat est là : c'est très plaisant à lire, pour un album jeunesse, attention. :)
Encore une fois, voilà une idée très intéressante que celle de la double personnalité, développée par Peter Milligan dans cet album. Cela donne lieu à un scénario particulièrement musclé qui est le gros point fort de ce Human Target. Car en plus d’être diablement efficace, il est également très subtil et pose des questions qui dépassent le cadre du simple album. On pourra peut-être parfois lui reprocher d’en faire justement trop (avec les éternelles questions sur le couple, la condition de père etc…) mais on sent bien que c’est par souci de donner à ses personnages une véritable authenticité. Et si Milligan doit garder ses propres convictions pour lui, ou alors les distiller noyées au milieu d’un véritable ouragan de notions symboliques plus ou moins (bien) entremêlées (la justice, la vengeance, la rédemption, etc. ) tant pis, Human Target est dynamique.
Le dessin de Biukovic n’est d’ailleurs pas en reste sur ce dernier point avec des mouvements omniprésents, des couleurs vives et bien accordées, des visages expressifs, des caractères qui transpirent dans leur description graphique.
L’association des deux auteurs nous donne un polar qui joue avec les canons du genre, en jetant les bases d’interrogations intéressantes mais qui se perd parfois dans un flou né de ces questions. A trop vouloir bien faire, Milligan ne se piège t-il pas lui même parfois ? Une deuxième lecture s’impose car cet album le vaut bien…
Je n'ai pour l'instant que lu les 3 premiers tomes, je veux maintenant lire le 4. Il a pourtant pas mal de critiques négatives, j'ai donc peur d'être déçu...
Les tomes 1 et 2 sont sympas à lire même si on tourne finalement autour du pot. C'est vraiment sur le tome 3 que j'ai acroché, on rentre ici dans le vif du sujet, et on est bien dans la peau du perso.
Niveau dessin, c'est entre la bd classique et le manga, j'aime bien. C'est fluide, belles couleurs (même si c'est de l'ordi, on s'en fout, seul le résultat compte). Ha oui ! Les filles ont toutes un trop bon cul, et ça, c'est sympa! ;-)
Une aventure dont l'intérêt doit réellement naître dans le second tome mais celui-ci ne verra sûrement jamais le jour.
Les couleurs de Janjetov (Avant l'Incal), l'encrage et le dessin de De la Fuente sont un peu vieillots mais servent efficacement cette histoire qui mélange château, chasse à cour, mysticisme, TV dernier cri et Rolls. Ces différences temporelles marquent l'intemporalité de l'histoire qui pourrait se passer hier, aujourd'hui ou pourquoi pas demain. On ne sait jamais, quand on réveille les anciens dieux et leurs serviteurs.
A lire pour les aficionados de Jodorowsky au risque de ne pas vraiment plaire aux autres.
Honnêtement, j'ai bouclé la lecture de ce premier tome de manière laborieuse. Si cette réalité demeure incontestable, il me faut toutefois reconnaître, que la responsabilité n'en incombe pas forcément aux auteurs qui somme toute, ont rendu un travail très sérieux, très bien fini. En fait, je crois que je vais attendre la sortie du tome 2 afin de me faire un avis plus précis. Pour le moment, je ne suis guère convaincu par l'ensemble. Le graphisme qui est par moment très beau, est parfois aussi un peu brouillon. Et le travail de Morvan a parfois eu du mal à maintenir mon attention.
Ceci dit, je le répète, il faut laisser le temps au temps. Dès les prochains tomes, on devrait pouvoir être totalement rassuré sur l'intérêt de cette bd.
Aïe, manque de bol, j'ai lu "le combat ordinaire" avant "le retour à la terre" ce qui fait que j'ai été moins étonné par la manière dont le sujet est traité ici. Ca n'a pas pour autant gâché la lecture, heureusement.
Le format choisi par les auteur est assez original. Des strips d'une demie page, c'est plutôt rare (à ma connaissance). Grosse contrainte pour les auteurs, mais le résultat général est plutôt bon, ces petites histoires étant efficaces.
Bon bon, le dessin de Larcenet n'est pas à son paroxisme, mais ça passe bien quand même.
Pourtant, je n'ai pas été énormement emballé par ces 2 tomes. C'est une chouette bd, oui, mais bon, sans plus quoi.
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Purgatoire
Un nouvel album de Christophe Chabouté est toujours un évènement. Au même titre que Davodeau et Baru, il réussi a nous faire vibrer avec des histoires simples. Le genre de sujet que l'on voit tous les jours, autrement dit: la vie. Le scénario de Purgatoire est très interessant car il est présenté en crescendo. On nous montre que les circonstances peuvent parfois être dûr avec certaines personnes. On y voit également comment l'accumulation de problèmes peut donner lieu à la descente aux enfers d'un jeune homme. Cette déchéance est présentée sans fioriture et avec beaucoup de réalisme. Les différentes étapes sont terriblement crédibles et on comprend vite que le manque de scrupules de certains de nos congénères est franchement déplorable. Sans être paraître naïf, je dirais même qu'une bd comme celle-ci vous fait un peu réfléchir sur votre situation familiale et sur votre entourage au sens large. L'aspect "Fait divers" est évidament de la partie, ce qui renforce encore plus le coté dramatique de l'histoire. Les personnages sont décrits dans le même état d'esprit. Ceux ci sont très crédibles, ce qui vous donne l'impression d'y voir un voisin, un ami ou un proche. Au niveau du dessin, il est convaincant comme d'habitude. Les visages sont expressifs à souhaits et vous croyez reconnaître certaines odeurs familières en voyant le travail de l'auteur sur les descriptions de rues. Pour cet album, Chabouté a choisi la couleur, ce qui est chose rare chez cet auteur. je pense que c'est une bonne initiative car le résultat est vraiment convaincant. Purgatoire est une reflexion sur notre quotidien. Un miroir sur une certaine réalité, celle de tous les jours.
Blanco (Le Chien Blanco)
Le chien Blanco est un hymne à la vie. A travers cette série, on comprend mieux la signification du mot volonté. Jiro Taniguchi nous présente un récit dans la lignée du roman de Jack London: "Croc-Blanc". Bien évidament, il y a rajouté des ingrédients plus actuels c'est-à-dire de l'espionnage, du terrorisme, ect... Il en résulte de cela, une histoire très agréable à lire. Blanco est le produit de manipulations génétiques. Ce super-chien s'est donné pour but de retrouver sa maîtresse à New-york, il devra pour cela traverser l'Alaska et le Canada........en courant. Bien évidament, sa route sera semée d'embûches. Peu crédible à la base, cette histoire se révèle plutôt plaisante à lire et on suit les aventures de ce fin limier avec beaucoup d'interêt. Bon, évidament, on est loin du chef-oeuvre Quartier Lointain mais on décèle malgrès tout la sensibilité typique de cet auteur. Celle-là même qui nous avait fait vibrer dans l'album précité. Beaucoup d'éléments viennent se greffer dans le récit à travers une galerie de personnages assez impressionnante. D'un point de vue graphique, pas vraiment de surprise. Le dessin de Taniguchi est toujours aussi beau. Certaines doubles pages sont tout simplement superbes et les traîts des personnages sont toujours aussi expressifs. Deux points pourraient, malgrès tout, vous rendre réticents vis à vis de cet album. Le premier se situe au niveau de la couverture qui n'est pas ce qu'on appelle une réussite(surtout le tome 1) et puis à l'arrière de l'album on trouve cette phrase vraiment douteuse: "Cours, Blanco, cours, toutes les polices sont à tes trousses !" Ceci-dit, Le chien Blanco reste un album très plaisant à lire et je vous le conseille vivement !
7 secondes
Un titre intrigant et un graphisme "accrocheur" sur les 2 premiers tomes, il ne me fallait rien de plus pour me décider à commencer cette série. Et grand bien m'en a pris car Morvan signe ici une série plus que prometteuse qui a, de plus, un petit côté "novateur". L'histoire est prenante et sans réel temps mort. Ajoutez à cela un cadrage dynamique et vous ne décrochez plus de l'album (j'exagère mais si peu). Il est difficile de critiquer l'histoire sans dévoiler partiellement l'intrigue. Tout ce que je peux dire c'est qu'il faut attendre le deuxième tome pour mieux imaginer de quoi il en retourne. Le trait de Parel est soigné, quoique parfois un peu gras (rien de gênant toutefois). Pour le tome 3, Parel opte pour un style radicalement différent et plus brouillon. C'est dommage car ça gâche l'uniformité graphique de la série ! :(
Ghost World
Petite déception. Non pas que Ghost World soit foncièrement un mauvais album, mais après les éloges que j'avais pu entendre à son endroit, je n'ai pas retrouvé toutes les attentes que j'avais placées en sa lecture. Le dessin d'abord : plutôt réussi même si ces teintes bleues qui bouffent parfois les phylactères donnent parfois une impression de "pas net" et en tous cas finissent par procurer un sentiment d'overdose de bleu. Ceci dit, il faut reconnaître que cette sur-utilisation de bleu permet de créer une ambiance vraiment particulière qui, paradoxe, participe au charme de Ghost World. L'histoire d'Enid et Rebecca est ultra classique mais la façon dont Clowes relate leur quotidien est particulièrement brillante et originale. Les mots et les attitudes qu'utilisent les deux adolescentes sont en complet décalage avec ce qu'on pourrait attendre d'elles et c'est ce qui donne son piment au scénario. De plus, même si on a parfois l'impression de voir devant nous des caricatures comportementales d'adolescentes en pleine crise, Clowes parvient à nous intéresser jusqu'au bout. Entre tendresse et ironie, le lecteur voit son rapport aux deux héroïnes changer tout au long de la lecture. C'est assez étrange, de même que ces enchaînements qui manquent de liant entre les scènes. Là encore, c'est un découpage et une façon de faire qui donnent son charme à l'album mais bon, je ne suis pas fan du genre. Difficile donc de donner un avis tranché sur Ghost World. Le sujet ultra classique est traité de façon personnelle et originale. Les personnages suivent cette ligne paradoxale de déjà-vu et d'interprétation réussie. Toutefois l'histoire ne me passionne pas suffisamment pour en conseiller coûte que coûte la lecture.
Arbreville
Tombé sur cet album par hasard lors d'une séance de dédicaces en librairie, le dessin très naïf, très enfantin, très coloré et rappelant par certains aspects celui de Trondheim, m'a immédiatement séduit. Attention, il s'agit d'un album jeunesse ! Public visé : 7-12 ans. Le scénario n'est donc pas un chef d'oeuvre de sophistication et de complexité, mais à l'intérieur du cadre fixé, Yep se débrouille plutôt bien. En particulier, aucun élément n'est laissé au hasard, et le tout est très cohérent. Chaque détail aura son importance, et ça j'apprécie. On peut par ailleurs voir en couverture Boris (le lapin) et Nicodème. Hors, si ceux-ci sont les personnages "centraux" de l'histoire, ils ne sont pas omniprésents, ne s'imposent pas, ne dominent pas. On voit de nombreux autres comparses (le roi, Rob la sauterelle, les goinfreux) qui ne se limitent pas à des seconds rôles mais prennent véritablement le devant de la scène. Ca ausi, j'apprécie. Renseignements pris auprès du scénariste, cette série se veut "sans prétention", et très libre : le cadre général étant fixé, les aventures qui y auront (peut-être) lieu seront construites au fur et à mesure, en variant les personnages et en gardant seulement le fil conducteur. Et le résultat est là : c'est très plaisant à lire, pour un album jeunesse, attention. :)
Human Target
Encore une fois, voilà une idée très intéressante que celle de la double personnalité, développée par Peter Milligan dans cet album. Cela donne lieu à un scénario particulièrement musclé qui est le gros point fort de ce Human Target. Car en plus d’être diablement efficace, il est également très subtil et pose des questions qui dépassent le cadre du simple album. On pourra peut-être parfois lui reprocher d’en faire justement trop (avec les éternelles questions sur le couple, la condition de père etc…) mais on sent bien que c’est par souci de donner à ses personnages une véritable authenticité. Et si Milligan doit garder ses propres convictions pour lui, ou alors les distiller noyées au milieu d’un véritable ouragan de notions symboliques plus ou moins (bien) entremêlées (la justice, la vengeance, la rédemption, etc. ) tant pis, Human Target est dynamique. Le dessin de Biukovic n’est d’ailleurs pas en reste sur ce dernier point avec des mouvements omniprésents, des couleurs vives et bien accordées, des visages expressifs, des caractères qui transpirent dans leur description graphique. L’association des deux auteurs nous donne un polar qui joue avec les canons du genre, en jetant les bases d’interrogations intéressantes mais qui se perd parfois dans un flou né de ces questions. A trop vouloir bien faire, Milligan ne se piège t-il pas lui même parfois ? Une deuxième lecture s’impose car cet album le vaut bien…
HK
Je n'ai pour l'instant que lu les 3 premiers tomes, je veux maintenant lire le 4. Il a pourtant pas mal de critiques négatives, j'ai donc peur d'être déçu... Les tomes 1 et 2 sont sympas à lire même si on tourne finalement autour du pot. C'est vraiment sur le tome 3 que j'ai acroché, on rentre ici dans le vif du sujet, et on est bien dans la peau du perso. Niveau dessin, c'est entre la bd classique et le manga, j'aime bien. C'est fluide, belles couleurs (même si c'est de l'ordi, on s'en fout, seul le résultat compte). Ha oui ! Les filles ont toutes un trop bon cul, et ça, c'est sympa! ;-)
Aliot
Une aventure dont l'intérêt doit réellement naître dans le second tome mais celui-ci ne verra sûrement jamais le jour. Les couleurs de Janjetov (Avant l'Incal), l'encrage et le dessin de De la Fuente sont un peu vieillots mais servent efficacement cette histoire qui mélange château, chasse à cour, mysticisme, TV dernier cri et Rolls. Ces différences temporelles marquent l'intemporalité de l'histoire qui pourrait se passer hier, aujourd'hui ou pourquoi pas demain. On ne sait jamais, quand on réveille les anciens dieux et leurs serviteurs. A lire pour les aficionados de Jodorowsky au risque de ne pas vraiment plaire aux autres.
L'Homme qui rit (Lord Clancharlie)
Honnêtement, j'ai bouclé la lecture de ce premier tome de manière laborieuse. Si cette réalité demeure incontestable, il me faut toutefois reconnaître, que la responsabilité n'en incombe pas forcément aux auteurs qui somme toute, ont rendu un travail très sérieux, très bien fini. En fait, je crois que je vais attendre la sortie du tome 2 afin de me faire un avis plus précis. Pour le moment, je ne suis guère convaincu par l'ensemble. Le graphisme qui est par moment très beau, est parfois aussi un peu brouillon. Et le travail de Morvan a parfois eu du mal à maintenir mon attention. Ceci dit, je le répète, il faut laisser le temps au temps. Dès les prochains tomes, on devrait pouvoir être totalement rassuré sur l'intérêt de cette bd.
Le retour à la terre
Aïe, manque de bol, j'ai lu "le combat ordinaire" avant "le retour à la terre" ce qui fait que j'ai été moins étonné par la manière dont le sujet est traité ici. Ca n'a pas pour autant gâché la lecture, heureusement. Le format choisi par les auteur est assez original. Des strips d'une demie page, c'est plutôt rare (à ma connaissance). Grosse contrainte pour les auteurs, mais le résultat général est plutôt bon, ces petites histoires étant efficaces. Bon bon, le dessin de Larcenet n'est pas à son paroxisme, mais ça passe bien quand même. Pourtant, je n'ai pas été énormement emballé par ces 2 tomes. C'est une chouette bd, oui, mais bon, sans plus quoi.