Les derniers avis (47175 avis)

Par Cacal69
Note: 3/5
Couverture de la série Journal d'un Enfant de Lune
Journal d'un Enfant de Lune

Je vais me démarquer du plus grand nombre. A la sortie de ma lecture, je suis mi-figue, mi-raisin. Un récit qui ne m'a pas complètement convaincu, je lui trouve un côté trop gnangnan et très adolescent pour me satisfaire pleinement. Alors oui c'est une belle histoire sur un sujet sérieux, une maladie héréditaire d'origine génétique, mais les émotions ne sont pas passées. Un côté girly très présent aussi. Un récit qui reste instructif, mais j'aurais aimé en apprendre plus sur cette maladie rare et le devenir des enfants. J'ai trouvé le scénario sans surprise, les personnages sont lisses, ils sont cependant attachants, mais ils ne m'ont jamais touché (même si cela peut paraître contradictoire). Le dessin de Anne-Lise Nalin a du charme avec ce trait fin, rond et expressif. J'ai moins aimé le choix des couleurs, certaines planches sont ternes. Une mise en page simple et efficace. Du bon boulot. Une lecture sympathique, mais je n'y reviendrai pas.

28/02/2025 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Neeting Life
Neeting Life

Tiens, la nouvelle mini-série de Tsutsui, connu pour des thrillers assez malins comme Prophecy ou Poison City). Il s'est intéressé à un phénomène de société réel qui s'est développé au Japon (et ailleurs) à l'occasion de la crise sanitaire mondiale du Covid-19. La situation de confinement a exacerbé certaines envies de se couper du monde, de vivre aussi reclus que possible. Il a donc pris comme héros un individu tout à fait ordinaire, un quadragénaire qui se rendait compte que son humanité était en train de disparaître jour après jour, dans une société aliénante et un employeur enclin à humilier ses salariés, à les pressurer, ad nauseam. Il nous décrit le processus, qui commence par l'achat d'un appartement quelconque dans un bâtiment pourri, sans voisins directs, une rupture conventionnelle qui lui permet de toucher un joli pactole et l'investissement dans un certain nombre d’équipements (tente, urinol, abonnements streaming, compte premium sur une plate-forme d'e-commerce), un peu de bricolage pour arriver à ne plus avoir besoin de mettre un pas dehors. Un plan sans accroc, jusqu'au jour où Kentaro se rend compte que quelqu'un a tenté de s'introduire chez lui pendant la nuit. Peu de temps après c'est l'emménagement d'une étudiante fan de jeux video qui vient troubler sa petite routine... L'immersion dans l'esprit de Kentarô est plutôt réussi, le personnage semble un peu dérangé sans être totalement paranoïaque, et c'est assez plaisant à suivre, même s'il ne se passe franchement pas grand-chose dans le premier volume. Mais connaissant Tsutsui, on imagine que ça va bouger dans le deuxième opus, qui va probablement faire exploser le consensus dans lequel le reclus s'est installé... J'ai même ma petite idée là-dessus. Comme je l'imaginais, le deuxième volume propose une accélération de l'action, avec une intrusion qui va changer pas mal de choses chez Kentarô, et l'amener à reconsidérer sa situation. Un autre évènement, plus meta celui-là, va chambouler pas mal de choses, et un dernier, plutôt intime/infime, entraîne un changement de paradigme. Au final cette série très courte est une sorte d'exercice d'anticipation, que Tsutsui a composé en réfléchissant sur la crise de covid-19. Pas inintéressant, même si j'ai trouvé le volume deux plus "précipité" que le premier... Graphiquement c'est du classique, l'essentiel de l'action se passant dans un appartement anonyme. Tsutsui s'offre un peu d'action lorsque des rôdeurs s'approche dudit appartement, ou qu'il nous montre les parties de jeu video en ligne du célibataire.

12/09/2024 (MAJ le 28/02/2025) (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Les Amis de Buddy Longway
Les Amis de Buddy Longway

J'ai des regrets de mettre une note aussi moyenne à ce joli collectif car il est composé par des grands maîtres de la BD, mais son contenu réel reste anecdotique pour qui ne le lit pas avec la nostalgie de l'époque. Il s'agit donc d'hommages rendus par une trentaine d'auteurs pour fêter les 10 ans de la série Buddy Longway dans les pages du journal Tintin. L'album est structuré en double pages : une page de texte de l'auteur invité indiquant affectueusement ce qu'il pense de Buddy Longway et de son auteur Derib, et la seconde page composée de la planche qu'il lui a offert en cadeau. S'y sont attelés presque tous les grands noms du journal Tintin de l'époque ainsi que d'ailleurs comme Roba, Lambil, Giraud ou Peyo par exemple. Il n'y en a pas un qui n'ait pas marqué de son empreinte le monde de la BD franco-belge et c'est donc un vrai bonheur de les voir mettre leur style, leurs personnages et leur univers au service d'un hommage anniversaire à la série par ailleurs très sympathique qu'est Buddy Longway. Ils y ont mis du cœur car les planches sont soignées et félicitent avec sincérité l'auteur et son personnage. Cependant, le contenu reste anecdotique car ce sont vraiment juste de courts hommages, se ponctuant le plus souvent par un "bon anniversaire" bien classique. Certains sont amusants, d'autres vraiment jolis, mais ils amènent davantage un simple sourire et une part de nostalgie plutôt qu'une BD véritablement concrète et mémorable. C'est une BD pour les collectionneurs, pour ceux qui se rappellent avec plaisir de l'ère Tintin et de la BD franco-belge en général dans les années 80, mais ça se lit plus par curiosité que par réel plaisir de lire une vraie BD.

28/02/2025 (modifier)
Couverture de la série Le Temps des jonquilles
Le Temps des jonquilles

Un album engagé, un peu maladroit et parfois trop manichéen. Mais la lecture est intéressante et plaisante. Une jeune dessinatrice pigiste se rend en province pour un reportage sur les Gilets Jaunes. Comme ses proches parisiens, elle méconnait et méprise ces « ploucs », beaufs, racistes et incultes, qui se déguisent sur les ronds-points. En apprenant à les connaitre, elle va aussi faire sienne leurs débats, leur soif de reconnaissance, et se rendre compte que leur combat est des plus légitimes. Les préventions de classe des « parisiens » sont peut-être un chouia trop marquées. Mais qu’on se rappelle la tonalité des éditorialistes, les discours des « politiques », bref, les mots employés par les « médiatiques » à l’époque, on était bien dans ce mépris pour les « populistes » (mot fourre-tout désignant et dévalorisant tout ce qui sort des cases préremplies du libéralisme pseudo-démocratique). Le fait est que cet album a le mérite de remettre les revendications à hauteur d’hommes et de femmes simples et sincères, loin des images de violence véhiculées par les médias (la violence policière de l’époque, et la violence sociale des licenciements boursiers ont moins l’honneur des gros titres !). Et s’il y a des maladresses et un manque parfois de nuance (je ne parle pas ici d’impartialité), c’est un album dont le propos est intéressant. Et il s’appuie sur un dessin fluide et agréable. Une lecture plaisante.

28/02/2025 (modifier)
Couverture de la série Lebensborn
Lebensborn

En empruntant cet album, je m’attendais à lire un documentaire, sur un sujet dont j’avais vaguement entendu parler, mais que je ne connaissais en fait pas vraiment. En fait ça n’est pas du tout un documentaire. Mais le dossier final, et l’histoire de la famille de l’auteure, narrée ici, permettent quand même de mieux connaitre cet aspect de la politique nazie durant la seconde guerre mondiale. Car en fait c’est l’histoire personnelle et familiale de l’auteure qui nous est présentée, c’est un album en grande partie biographique et autobiographique, puisque la grand-mère norvégienne d’Isabelle Maroger a été victime de cette politique nataliste et quasi eugéniste : les soldats nazis étaient encouragés à « engrosser » des femmes répondant aux critères raciaux nazis, leurs enfants étant ensuite « recueillis » dans des « Lebensborn », pour ensuite être adoptés, comme ce fut le cas de la mère de l’auteure. C’est en Norvège que ce programme a été le plus développé (les « Nordiques » correspondant davantage aux critères raciaux recherchés), mais j’ai appris dans le dossier final qu’il y a eu un Lebensborn en France ! L’auteure et sa mère rencontrent, après avoir fortuitement pris connaissance de leur histoire, leur famille norvégienne : ces passages donnent lieu à quelques moments émouvants, lorsque la vie de la grand-mère est évoquée. Le dessin est plutôt surprenant pour ce type de récit un peu dramatique et historique. En effet, on a quelque chose de presque « girly ». Mais je dois dire que ça passe très bien. C’est vif, frais, la narration est aérée (l’absence de gaufrier joue aussi). Bref, une lecture agréable et intéressante.

28/02/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Les Sans-Visages
Les Sans-Visages

En pleine guerre terrible qui a ravagé les contrées allemandes du début XVIIe siècle, une bande de mercenaires sans pitié se retrouve par hasard dans une vallée coupée du monde où tout est resté intact et parfaitement beau. Sous l'impulsion de leur capitaine, aussi noble qu'il pouvait être implacable sur le champ de bataille, ils décident de s'y installer en bon harmonie avec la population locale et peut-être de réussir à s'y intégrer tout en promettant de protéger l'accès à ces lieux pour que les horreurs du monde extérieur ne puissent pas l'atteindre. Même si le contexte historique est réel, nous sommes là dans le domaine du conte, avec une légère pointe de magie même si elle est là davantage pour donner du charme à la vallée perdue que comme élément de l'intrigue. C'est l'histoire de la rédemption d'une bande de terribles soldats et de la protection d'un lieu paradisiaque. Le dessin est intéressant et de belle qualité. Très coloré, au point que les couleurs embrouillent un peu le trait, il est aussi très soigné et maîtrisé. Hormis quelques soucis à différencier les visages des différents mercenaires en début d'album (une fois les masques retirés), je l'ai bien aimé et j'apprécie l'originalité dont il fait preuve dans la forme des visages des femmes, notamment celui de l'amoureuse du capitaine. L'histoire, pour sa part, surprend un peu au départ mais se révèle ensuite malheureusement assez prévisible. Il y a une certaine fatalité à laquelle on n'échappe pas, et une fin plutôt convenue. Et forcément, vu comment tout s'achève, on se dit que c'est un vrai gâchis de ne pas avoir pris une décision précise plus tôt. C'est l'amertume de cette fin et le fait que je m'y attendais tout du long qui a un peu gâché ma lecture, mais j'ai quand même passé un bon moment au milieu de personnages intéressants et d'une vallée de toute beauté.

28/02/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Contes fabuleux de la nuit
Contes fabuleux de la nuit

2.5 Un recueil de contes qui joue un peu avec le genre. En effet, on n'a pas droit aux contes habituels de princesses à sauver, on est plus dans du feel good fait pour donner des émotions et réconforter le lecteur. Ce sont des histoires courtes et c'est un format un peu dur pour faire des histoires mémorables. Globalement, cela se laisse lire, mais il n'y a aucun récit qui m'a marqué et deux-trois m'ont un peu ennuyé, notamment le dernier. Les intrigues sont souvent trop simplistes pour moi. Le dessin est correct quoique je ne sois pas fan de ce style, que j'ai vu dans certains mangas où les personnages semblent être tous des nains.

27/02/2025 (modifier)
Par Montane
Note: 3/5
Couverture de la série Johnny Congo
Johnny Congo

Johnny Congo n’est pas une mauvaise série. Mais c’est juste une série qui au début des années 90 ressemblait trop sur le fond et sur la forme aux séries des années 50/60. Elle est donc sûrement apparue trop de sieste et le 3e album annonce n’a jamais paru, sûrement faute de succès. Au départ Greg et Paape devaient faire revivre la série Tiger Joe créée par Hubinon et Charlier. La chose n’a pu se faire pour u e histoire de droits de auteurs et la série Johnny Congo a ainsi été créée. Sauf que ce baroudeur évolue Clairement dans l’Afrique moderne, post coloniale, celle des coups d’états, des régimes autoritaires, et des milices para militaires. Les histoires ne sont pas inintéressantes: il y est question de virus, et d’insectes destructeurs de récoltes. A l’époque du Covid je trouve que le tome 1 prend une résonance prémonitoire. Le dessin de Paape est intéressant, plus aéré en ce sens qu’il ne tente plus de multiplier les cases dans une seule planche. Son dessin est donc plus aéré. Par contre tous ces héros se ressemblent. Difficile en effet de distinguer un Valhardi d’un Luc d’orient ou d’un Johnny Congo. Ceci étant dit cette série très brève ravira les amateurs des BD d’aventures de l’après guerre.

27/02/2025 (modifier)
Couverture de la série Bonjour Vieillesse
Bonjour Vieillesse

Un gros foutoir, mais pas inintéressant. Les planches sont très chargées, avec un dessin très « lâché », entre Caritte et Salch (ce dernier apparait d’ailleurs en début d’album). Ça n’est pas toujours aisé à suivre (et probablement répulsif pour les inconditionnels de franco-belge classique), mais c’est vif et ça colle assez bien au propos. Juste avant qu’il ne parte s’installer au Canada (ce qu’il va ensuite narrer dans l’album Wesh Caribou chez le même éditeur), El Diablo nous présente ici sa « crise de la quarantaine », dans une version empilant – dans une mise en page foutraque, voire bordélique – les coups de gueule, les anecdotes. Le résultat est inégal, mais la fougue, la verve de l’auteur sont contagieuses, et la lecture est globalement agréable.

27/02/2025 (modifier)
Couverture de la série Footballeur du dimanche
Footballeur du dimanche

Je continue mon exploration de l’œuvre de Tronchet, c’est seulement le 2eme album que je lis où il assure le dessin (après Le Chanteur perdu). Bon je serai nettement moins dithyrambique, cet album est plus passe-partout. Il faut dire que la formule est différente, on passe du roman graphique à des gags en une planche. Néanmoins, et alors que je ne suis pas un grand fan du ballon rond, j’ai jugé ma lecture sympathique. N’étant pas un expert de l’auteur, je ne connais pas son côté plus cinglant niveau humour. Donc pas de déception sur ce point mais ici, il est vrai que le résultat apparaît assez vite consensuel et le graphisme ne retient pas vraiment l’attention. Cependant et malgré ce côté gentillet qui s’en dégage, des gags inégaux … la vision et l’amour que porte l’auteur envers ce sport transparaît bien durant la lecture.

27/02/2025 (modifier)