Les derniers avis (47175 avis)

Couverture de la série Le Combat d'Henry Fleming
Le Combat d'Henry Fleming

Une énième série sur la guerre de Sécession, mais qui arrive quand même à se démarquer des précédentes je trouve. Je ne connais pas du tout le roman d’origine, que l’éditeur présente comme le roman « fondateur » de la littérature américaine moderne. Au vu de cette adaptation, je trouve l’expression plutôt exagérée. En effet, il m’a quand même manqué un certain souffle, la puissance que j’espérais y trouver, et l’histoire se développe sur un rythme quelque peu lancinant et monotone. Reste que l’intrigue, si elle ne fait pas l’impasse sur la boucherie de cette guerre civile, fait le choix de se centrer sur un jeune soldat nordiste. Un jeune homme ordinaire, traversé par le doute, la peur, la lâcheté, pour ensuite se transcender et devenir un temps un héros malgré lui (son attitude est ambigüe, puisque le courage a ici la couleur du désespoir et son attitude est quasiment suicidaire, alors qu’il a au départ fui le champ de bataille, qu’il réintègre un peu malgré lui). Le combat dont il est question ici est tout autant intérieur que vis à vis d'ennemis qu'il ne peut haïr (voir la fraternisation possible lorsque, simple sentinelle, il croise un confédéré). La fin est un peu abrupte, mais montre bien l’absurdité du conflit, puisque les soldats que nous suivions – du moins ceux qui ont survécu aux batailles – abandonnent le terrain conquis pour revenir sur leurs pas. Quant au dessin de Cuzor, dans un trait réaliste agréable, il est toujours aussi plaisant, et accompagne très bien ce type de récit « militaire ». La colorisation est intéressante et originale, mais elle rend parfois difficile la reconnaissance des uniformes (seuls les drapeaux permettent parfois de discerner les différents camps).

02/03/2025 (modifier)
Couverture de la série King's Game Origin
King's Game Origin

King’s Game Origin offre un aperçu des origines du jeu macabre, avec une intrigue qui nous plonge dans les premiers événements de ce phénomène terrifiant. L’histoire est intéressante, mais elle manque parfois de profondeur dans ses rebondissements et ses personnages. Certains moments de suspense ne sont pas aussi percutants que dans la série principale. Le développement des personnages est un peu superficiel, et on a du mal à s’attacher à eux, ce qui rend certaines scènes moins impactantes émotionnellement. Cela dit, le récit reste prenant et développe bien l’univers du King’s Game, en dévoilant des éléments importants pour comprendre le jeu et sa propagation. En résumé, King’s Game Origin est une lecture plaisante pour les fans de la série, mais elle ne parvient pas à capturer la même intensité et l’impact que le premier King’s Game. Une bonne préquelle, mais sans réelle innovation.

01/03/2025 (modifier)
Couverture de la série King's Game
King's Game

Un thriller efficace au concept accrocheur : une classe de lycéens reçoit des ordres d’un mystérieux « Roi » qu’ils doivent exécuter sous peine de mort. L’intrigue démarre fort, avec une tension bien maîtrisée et un rythme haletant. Cependant, si le suspense fonctionne, certains rebondissements sont un peu prévisibles, et les réactions des personnages manquent parfois de profondeur. Le dessin est dynamique et sert bien l’ambiance, mais sans forcément se démarquer. Un bon divertissement, prenant et sans temps mort, mais qui aurait gagné à être plus subtil dans son écriture. À tenter si vous aimez les survival games !

01/03/2025 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
Couverture de la série Rebis
Rebis

Une petite déception. Certes, c'est une BD pour jeune public, mais j'en attendais plus quand même. Le moyen-age, un temps où il ne fait pas bon être différent, c'est le cas de ce petit garçon : Martino, il est albinos. L'Église l'accusera de tous les maux qui affectent le village. Il va trouver refuge au milieu de la forêt chez une sorcière, la jolie Viviana et un lien fort va se tisser entre ces deux êtres rejetés. Un récit sur les différences (dont la transidentité), le rejet et l'acceptation de soi. Mais un récit très (trop) léger, les bons sentiments sont de mise, les enchaînements des péripéties de Martino sont prévisibles et les thèmes ne sont traités que superficiellement. Ça manque de moelle et c'est un peu tiré par les cheveux. La narration alerte permet de ne pas s'ennuyer, la lecture est rapide. Visuellement, un beau rendu avec ce trait précis et lisible, dans un style jeunesse. Les couleurs sont belles et la mise en page est classique. J'ai bien aimé. Un album avant tout pour les 10/13 ans.

01/03/2025 (modifier)
Couverture de la série Furari
Furari

Voilà un album difficile à noter... Ce serait mentir de dire que je ne me suis pas ennuyée en le lisant. J’ai dû m’y reprendre à 3 ou 4 fois étalées sur une bonne semaine pour venir à bout de ma lecture. Il faut dire qu’il ne se passe pas grand-chose dans cette BD, il s’agit essentiellement de suivre les déambulations du personnage principal qui cherche à cartographier le quartier d’Edo. C’est lent, très lent. C’est très contemplatif. Il est donc très facile de tomber dans l’ennui, et de se désintéresser de cet album. Mais malgré cela, Taniguchi a un immense talent pour poser les décors, faire ressentir les atmosphères, initier des rencontres poétiques. La magie n’est jamais bien loin, et à de nombreux moments le charme opère. En fin de compte, de fut une lecture plutôt plaisante, agréable, comme une promenade printanière. C’est clairement un album qu’il faut aborder en ayant à l’esprit qu’il ne s’y passe pas grand-chose, juste avec l’envie de se promener aux côtés du cartographe, et découvrir cette atmosphère du Japon du XIXe siècle.

01/03/2025 (modifier)
Couverture de la série Plein ciel
Plein ciel

C’est du feel good parfois un peu trop sirupeux (affaire de goûts certainement pour cette remarque), mais qui se laisse quand même lire très agréablement. Si l’histoire commence par le suicide d’un vieil homme – mort qui alimente une très légère tension à propos de ces éventuelles causes – le reste de l’histoire transpire de la positive attitude, de belles relations entre tous les habitants de l’immeuble dans lequel se déroule la quasi-totalité de l’intrigue. Les rares sources de tensions sont désamorcées (comme lorsqu’il est question de détruire l’immeuble pour une « réhabilitation » du quartier). Saint-Dizier explique dans un dossier final s’être inspiré du quartier, de l’immeuble de son enfance – et de pas mal de ses anciens voisins de l’époque pour les personnages. En tout cas tout est crédible et vivant, même si on se doute que toutes les cages d’escaliers ne bénéficient pas des mêmes relations apaisées et bienveillantes. La narration est agréable, aérée, avec un certain nombre de pages muettes. Le dessin de Crosa aide à la fluidité. J’ai bien aimé ce trait plaisant, et cette colorisation elle aussi sympathique. Les pages présentant les différents appartements en coupe sont intéressantes. Bref, un album vite lu, peut-être trop rempli de bons sentiments ? Je ne sais pas, mais par les temps qui courent, ça ne fait pas de mal.

01/03/2025 (modifier)
Couverture de la série Snow angels
Snow angels

Le début est intrigant. Une sorte de mélange de La Horde du contrevent et La Route, avec cet homme et ses deux filles, errant, patinant sur la glace d’une longue piste entre deux falaises de glace, dans un univers dangereux, hostile et froid (dans tous les sens du terme !). Avec une économie de moyens, Lemire – qui décidément a l’imagination fertile ! – réussit à nous faire entrer dans cet univers et cette histoire en partie désespérante. La narration est minimaliste, mais elle nous embarque bien. J’ai juste un peu moins accroché au dernier tiers, qui nous ramène vers quelque chose de trop « commun » en SF (même si Lemire laisse volontairement certaines questions sans réponse). Le relatif happy end est un peu surprenant, il vient un peu à contre-courant d’un récit où le désespoir semblait prendre toute la place. Le dessin de Jock (dont je découvre ici le travail) accompagne très bien l’histoire de Lemire. Lui aussi montre peu et suggère beaucoup. La noirceur du récit, les étendues neigeuses et glacées des décors, tout ceci est bien rendu. Une lecture plaisante en tout cas.

01/03/2025 (modifier)
Couverture de la série Nos rives partagées
Nos rives partagées

Voilà une lecture qui n’est pas vraiment désagréable, mais celle-ci m’a quand même laissé sur ma faim. Disons que ça se laisse lire. Nous suivons l’évolution des relations – parfois entremêlées – de trois couples (qui chacun représente une génération). C’est du roman graphique classique, qui manque de profondeur et/ou de péripéties. Pour dynamiser un peu l’intrigue, interviennent au milieu de cette ronde amoureuse les animaux des alentours, qui parlent entre eux, philosophent, commentent ce que font les humains que nous suivons. Ça m’a un peu surpris, et au final je n’ai pas été convaincu par ce mélange des genres. Ça faisait artificiel je trouve. Une petite déception. Note réelle 2,5/5.

01/03/2025 (modifier)
Couverture de la série La Légende de Korra
La Légende de Korra

La Légende de Korra est la suite de la série animée éponyme. Les deux séries (animée comme comics) sont des suites à la série animée Avatar - Le dernier maître de l'air (elle aussi continuée en série de comics prenant donc place dans la même continuité). Cette suite n'a duré que deux histoires, aux qualités variables. La première joue, d'une certaine manière, un rôle extradiégétique, à savoir consolider la relation Korra/Asami jetée à la volée du dernier épisode de la série animée, le groupe Nickoledeon faisant visiblement pressions aux créateurs qui voulaient l'implémenter plus tôt. Ce besoin de consolider cette relation à tout prix, même si cela se fait sans subtilité ou que cela s'insère bizarrement, c'est l'erreur fatale de cet album selon moi. J'aime bien ce couple et j'avais sincèrement voulu le voir être développé dans une suite après la série animée, mais j'avoue que là c'est un peu maladroit. J'ai vraiment l'impression de lire la retranscription de post-its des scénaristes qui voulaient absolument que l'on soit bien sûr que l'on comprenne qu'elles sont en couple, qu'elles sont saphiques et tout et tout , ce qui est compréhensible si effectivement ils voulaient canoniser cette relation plus tôt et se lâchent enfin, mais là c'est vraiment surligné au feutre rouge et... bah j'ai pas vraiment l'impression de vivre cette relation avec ces personnages, plutôt de voir une liste de "raisons" pour laquelle elles sont bien ensemble. Alors que j'aime bien le couple ! Bon, la romance est bateau, mais quid du reste de l'album ? L'intrigue tourne autour de triades, d'une guerre de gangs au cœur de la ville. Cela sonne intéressant mais malheureusement je me suis profondément ennuyée. Pour tout dire, ma première lecture m'avait tellement ennuyée par le passé que j'ai redoutée ma relecture pour cet avis (j'ai même lu en diagonale vers la moitié, honte à moi). La romance mal gérée et rythmée c'est dommageable mais pardonnable, le scénario peu palpitant l'est moins. Bon, j'exagère un peu, c'est sans doute très personnel comme ressenti. Mais il n'empêche : je trouve l'histoire moyenne et peu passionnante, donc si je m'étais arrêtée à ce premier album, je ne sais pas si je serais allée jusqu' la troisième étoile. Fort heureusement, le deuxième album rehausse le niveau. Celui-ci tourne autour du procès de Kuvira, une militaire ayant eu des envolées fascistes lors de la dernière saison et qui avait voulu unifier tous les territoires du Royaume de la Terre. Ici, on se centre sur le point de vue intéressant de cette ancienne antagoniste, pourtant intimement liée à des alliés de nos héros (enfant adoptée, pupille, …) qui doit faire face aux conséquences de ses actions et surtout l'impact sur les personnes auxquelles elle tient. L'antagoniste de l'album est un peu uni-dimensionnel mais marche dans sa représentation du spectre d'un coup d'état raté qui revient aujourd'hui hantée son ancienne instigatrice, et symbolise le fanatisme militaire refusant la défaite coûte que coûte. On apporte une conclusion à Kuvira et à sa relation avec Suyin et Baatar Jr, ce qui n'était pas nécessaire mais sincèrement bienvenu. Vraiment cet album est bien plus intéressant, pas révolutionnaire dans son scénario mais prenant. (Et là, la relation Korra/Asami m'a parue plus naturelle !) Je conseille volontiers la lecture de cette série d'albums aux personnes ayant aimé la série animée (avec une préférence pour le tome 2, d'autant qu'à part consolider la relation Korra/Asami le tome 1 reste assez anecdotique). Je ne pense pas que quelqu'un ne connaissant pas déjà l'univers y trouvera un intérêt, cependant.

01/03/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Pygmalion et la vierge d'ivoire
Pygmalion et la vierge d'ivoire

2.5 J'ai mieux accroché à ce one-shot qu'à la relecture du mythe du minotaure par le même scénariste, mais cela ne m'a pas paru non plus comme un récit captivant. Ça se laisse lire, mais j'aurais aimé être plus touché par ce récit parce que sur papier la fin est bien faite, mais je ne me suis pas attaché aux personnages alors je n'ai pas ressenti grand chose. Il faut dire que Pygmalion, du moins comment il est décrit ici (je ne me rappelle plus du mythe original), est un personnage trop égocentré pour être sympathique. J'ai aussi l'impression que le scénario ne faisait qu'effleurer les éléments du scénario parce qu'on saute rapidement d'une scène à l'autre alors qu'on aurait pu plus approfondir l'intrigue. Encore une fois, je trouve que le dessin est meilleur qu'un scénario signé Le Tendre.

01/03/2025 (modifier)