Les derniers avis (48387 avis)

Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Journal
Journal

Depuis le temps que j'entends parler de cette série sur le Net, je m'étais presque persuadé que je ne l'aimerais pas en la lisant car je deteste suivre un consensus. D'une part, au vu de quelques extraits que j'avais vus, je m'imaginais le dessin plutôt mauvais, que c'était un amateur qui avait décidé de faire son journal en BD pour être dans le coup. Mais en réalité, Fabrice Neaud sait bien dessiner; il a fait les beaux arts et ça se voit. Son journal a donc un aspect visuel tout à fait intéressant et plutôt réussi. D'autre part, j'avais lu auparavant le journal intime publié sur Internet d'un québécois bisexuel qui, bien qu'étant intéressant, ne m'avait pas accroché car le personnage ne m'était pas attachant. Là, au contraire, je trouve Fabrice Neaud attachant et sincère. Le but de son journal est de tout présenter, de ne rien cacher, pas même la vie intime, les défauts, les faiblesses et les erreurs. Et on peut en déduire que Fabrice est loin d'être parfait mais aucun de ses défauts ne me parait rhédibitoire et on finit par se sentir assez proche de lui. Le thème de l'homosexualité est abordé de manière crue, comme un fait établi sur lequel il n'est pas besoin de revenir. Tant et si bien que malgré un bon nombre d'images chocs car tout simplement porno, le discours de Neaud finit par s'attacher davantage aux sentiments qu'au sexe en lui-même, permettant même à un hétéro strict comme moi de bien ressentir ce qu'il cherche à exprimer sur son amour, sa frustration, ce qu'il appelle sa ruine affective. Maintenant, si je m'intéresse davantage à la BD en elle-même qu'à son personnage et auteur, je trouve qu'elle est un peu trop verbeuse. Certains textes sont assez lourds à lire à mon sens et j'estime que Neaud aurait sans doute mieux transmis son message en moins de mots, profitant davantage du support BD lui-même, même s'il en fait déjà une utilisation tout à fait bonne. De même, je ne peux pas dire que j'ai été complètement captivé ni touché par cette BD. Je n'en regrette pas la lecture mais ce n'est pas une oeuvre qui m'aura marqué par son talent, son originalité ni son message. Un journal intime bien réussi en BD, mais pas une oeuvre que je conseillerais à l'achat.

16/01/2005 (modifier)
Par azazele
Note: 3/5
Couverture de la série Concrete
Concrete

J'avais commencé Concrete sans grandes convictions pour finalement m'attacher à ce personnage de pierre assez tourmenté, il faut le dire. A mon sens, c'est une bd pour vieux routard tant les messages sur la vie, la nature, le sens de l'amitié se succèdent les uns aux autres. Je pense que chacun aura sa propre version des choses et sera réceptif (ou non) à ces "dit" messages. C'est vrai que cette bd date un peu, mais il faut dire que ça ne se bousculent pas pour éditer du comix en v.f quand ça sort de l'ordinaire. Je pense aussi que les autres numéros pourraient combler ce vide évident que l'on ressent à la fermeture du bouquin. Voilà... à emprunter car la suite en v.f c'est pas pour demain, mais cela m'a donné envie de chercher les v.o...

15/01/2005 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Les enfants
Les enfants

Tout comme Spooky, je ne sais trop quoi penser de cette histoire une fois terminée. J'aime bien le dessin de Stassen. Naïf, pas toujours très beau, mais esthétique et... j'aime bien, quoi. Quant à l'histoire, comme pour Deogratias, elle mélange naïveté et dureté d'une manière parfois assez dérangeante. Les blancs y sont montrés à la fois comme des idiots naïfs mais aussi comme des profiteurs à la fois extérieurs et responsables dans le conflit Rwandais. Les noirs y sont montrés pour certains comme de gentils naïfs manipulés, et pour d'autres comme des hommes avides de haine et de vengeance contre tous et tout. Autant dire qu'avec cette BD, il est bien impossible de donner son avis sur la Guerre au Rwanda tant tout semble se diriger vers le conflit et la destruction sans que personne n'en soit plus responsable qu'un autre. L'histoire en elle-même m'a laissé sur une impression de gâchis, gâchis humain qui a mené à une guerre terrible. Mais la BD en elle-même n'est pas un gâchis, pas du tout. Pourtant elle me laisse sur une impression bizarre, comme si elle n'avait pas de fin ni de résultat concret. En gros, c'est une BD pas mal mais qui m'a laissé une impresion légèrement mitigée.

15/01/2005 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Brune
Brune

Difficile de reconnaître Guibert dans cette BD : le style de son dessin n'y a rien à voir avec son style moderne. Il me fait penser au style de Bilal à l'époque des Phalanges de l'Ordre Noir, mêlant réalisme et visages parfois caricaturaux de laideur banale. A cela s'ajoute une colorisation très froide et sans relief. Ca donne un aspect visuel à la fois travaillé mais que je n'aime pas, presque désuet mais surtout sans âme. Quant à l'histoire, elle ressemble à un premier tome tant et si bien que je me demande si c'est vraiment un one-shot ou non. Elle prend pour postulat que le Diable guide Hitler dans sa conquête du pouvoir et que c'est le Diable qui lui demande d'éliminer les Juifs. Au milieu de cela, nous suivons Julius et Nina, respectivement juif et moitié Russe proscrite, qui tentent de surnager entre représsion des S.A et haine d'un peuple hypnotisé par le nazisme. La narration est classique mais bonne. L'histoire relativement connue des évènements précédent l'incendie du Reichstag y est relaté comme si on y était. Ce n'est pas très original mais plutôt bien raconté et assez prenant. Vraiment pas un chef-d'oeuvre d'originalité à mes yeux, mais bon, ce n'est pas trop mal.

15/01/2005 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Poulet aux Prunes
Poulet aux Prunes

Dans un format identique à Persepolis, on retrouve Marjane Satrapi pour nous conter une histoire qui a eu lieu en Iran, quand Nasser Ali Khan, un membre de sa famille grand musicien, décide un jour de 1958 de se laisser mourir car il n'a plus goût à rien depuis que son Tar, instrument de musique perse, a été brisé. Le dessin est le même que pour Persepolis, et on y retrouve même quelques personnages puisqu'après tout, il s'agit toujours de la famille Satrapi. L'histoire comporte beaucoup moins d'Historique de l'Iran, pour se focaliser sur un personnage, celui de Nasser Ali Khan, musicien de talent mais relativement égocentrique, obstiné, râleur et donc pas exempt de défauts. A travers ces 8 jours durant lesquels il va par choix se laisser dépérir pour attendre la mort, on va découvrir sa vie de famille, ses souvenirs de jeunesse, des anecdotes familiales sur ce qu'ont été ses proches parents et comment ils vont évoluer (puisque Marjane Satrapi sait comment ils vont évoluer après la mort de Nasser), quelques reflexions sur la vie, l'amour et la mort. Durant ces 8 jours, Nasser Ali Khan passe en quelque sorte en revue les choses qui lui ont plu dans la vie (comme la recette du Poulet aux Prunes, Sophia Loren, ses enfants ou encore son amour de jeunesse), mais à chaque fois, il se révèle déçu et contrarié, suffisamment pour décider que rien ne lui plait plus (pas même ses enfants) et qu'il préfère mourir. Franchement, j'ai largement moins été intéressé que par Persepolis. Le personnage de Nasser Ali Khan est complexe et intrigant, mais je ne l'ai pas trouvé attachant et sa vie, ses anecdotes familiales, etc... ne m'ont pas réellement intéressé. J'ai lu cet album plus par curiosité et pour le lire que par réel engouement une fois les premières pages entamées. C'est pas mal, c'est plutôt bon côté narration, quelques anecdotes sont originales, mais vraiment, je n'ai rien trouvé de prenant ou de marquant dans cet album qui ne restera pas, je pense, dans les annales.

15/01/2005 (modifier)
Couverture de la série La malédiction de Dracula
La malédiction de Dracula

Gene Colan et Marv Wolfman se connaissent bien, leurs Dracula, le vampire et autres "Porte de l'enfer", des comics axés fantastiques ont étés publiés en France par Arédit entre (approximativement) 1975 et 1983. En 1998 ils se remettent de concert à l'ouvrage pour nous livrer un nouvel épisode du vampire le plus célèbre du monde. Vous l'aurez compris, c'est cet album. Bon certains personnages sont réussis comme Dracula qui est vraiment montré tel un manipulateur fourbe, charismatique et d'une puissance extraordinaire(ceci dit on n'en attendait pas moins du seigneur des vampires). Un autre personnage plutôt sympa c'est Hiroshima, une aveugle membre de la confrérie de Van Helsing qui est humaine mais tient un peu du vampire, genre Blade. Le scénario est d'une simplicité trop euh... simpliste, c'est les bons contre les méchants, dans la continuité du style de la série de l'époque, rien de transcendant mais ça se laisse lire. Les dessins par contre c'est du grand art, à se demander si cette BD n'a pas été faite pour montrer comment Colan est un prodige aux crayons. Conclusion: Une histoire qui même si elle est de bonne facture et sans défaut particulier, reste beaucoup trop proprette. Le côté sulfureux qui est souvent associé aux vampires est absent et même si certains personnages du clan des bons sont ambigus ça ne suffit pas à donner la touche "hard" qui manque cruellement à l'ensemble. Si vous êtes fans de Dracula ou de comics un peu désuets c'est bon, sinon passez votre chemin.

14/01/2005 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Demi-tour
Demi-tour

Note approximative : 2.5/5 C'est clairement pas le genre de BD que j'achèterais, voire même que je lirais si j'avais su de quoi ça parlait avant de la lire. Ces histoires qui mêlent quotidien, un peu d'actualité politique histoire de situer l'époque, discussion un peu philosophique et romance, ce n'est vraiment pas ma tasse de thé. D'autant plus que je n'aime pas le dessin de Boilet : ça ressemble à des calques de photos où on aurait enlevé la photo ensuite, je trouve ça trop réaliste et moche en même temps. Pourtant, j'ai été assez intéressé par l'histoire. La construction et la narration ne sont pas mauvaises, le coup des coïncidences est assez réussi également. Hormis la partie de l'histoire impliquant trop les élections Chirac-Jospin qui m'a plus brouté qu'autre chose, j'ai été assez pris dans ce récit. Mais la fin ne m'a pas touché ni vraiment plu. Je reste sur une impression d'une histoire banale que j'oublierais assez vite. Ca se lit quoi, mais bon...

14/01/2005 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série A l'ouest de l'infini
A l'ouest de l'infini

Note approximative : 2.5/5 En théorie, j'aurais dû aimer cet album : de la SF, de l'humour, Larcenet au scénario et Julien Cdm au dessin, ça aurait dû être excellent. Et effectivement, j'aime bien le dessin. Bon, il est un poil fouillis et manque un tout petit peu de lisibilité, mais j'aime bien. C'est côté scénario que ça pêche. J'apprécie l'humour de Larcenet mais dans ces histoires-là, je l'ai senti très dilué. En gros, chaque histoire étale un gag ou deux sur 5 pages en moyenne, et parfois la chute elle-même n'est pas très drôle. Je n'ai pas vraiment rigolé en lisant cette BD. En gros, ça se lit relativement bien, mais il n'en ressort pas grand chose et ce n'est pas vraiment hilarant.

14/01/2005 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Lady S.
Lady S.

Note approximative : 2.5/5 Si je n'étais pas objectif, je ne serais pas loin de dire la même chose que Gevaudan ci-dessous car je suis également lassé des scénarios très reconnaissables de Van Hamme. Mais objectivement, il faut avouer que ça marche. Côté dessin, rien à dire. C'est un dessin correct, sans âme mais correct. Et côté scénario, nous avons droit à un cocktail relativement réussi de tout ce qui se fait en matière d'histoire d'espionnage : une jolie fille russe qui est devenue américaine, qui a un passé secret empli de malheurs et d'aventures à l'Est, qui est également une voleuse hors pair, qui a un amour de jeunesse qui l'a trahie, et qui navigue entre politique, espionnage et chantage. Globalement, ce ne sont que des déjà-vus si on y réfléchit bien mais Van Hamme a décidé de les mettre tous ensemble dans un unique personnage, sans doute dans le but de pouvoir faire évoluer ses futures histoires dans toutes les directions qu'il pourrait imaginer. Narrativement, ça marche bien, ça se lit bien et c'est tout juste assez prenant pour que je ne referme pas la BD par ennui de revoir toujours les mêmes genres d'histoires. Maintenant, nous n'en sommes qu'au premier tome qui était destiné presque uniquement à décrire le passé de Lady S. et à permettre de cerner le personnage. Je ne sais pas encore ce que Van Hamme nous réserve pour la suite : soit ce seront une suite de très banales histoires d'action-espionnage-politique et là je lâcherai la lecture, soit Van Hamme va tenter de faire de l'original car son personnage de Lady S. pourrait le permettre et alors ça pourrait devenir bien. En attendant, je déconseille l'achat car je crains une série à rallonge sans originalité.

14/01/2005 (modifier)
Par Kael
Note: 3/5
Couverture de la série Secrets - L'écharde
Secrets - L'écharde

Ce 1er album est un bon tome introductif, mais ce n'est malheureusement qu'un tome introductif... On s'arrete quand l'histoire commençait enfin à entrer dans le vif du sujet. Ceci dit, le socle de l'histoire paraît plutôt bon, même si certaines grosses ficelles m'ont un peu étonnées de la part de Giroud qui est loin d'être un bleu. Genre les deux soeurs que tout oppose, une naissance et des origine juives cachées, un père qui semble mener une double vie etc. Ca fait très cliché :( Pourtant j'ai bien aimé ce 1er tome. Surement parce que le cadre Historique est assez peu exploité en général, et qu'il l'est bien ici. Surement aussi parce que Giroud sait mener son lecteur où il veut (j'espère bien être étonné par la suite !) Et enfin, j'ai aussi aimé cet album grace à la finesse du dessin de Marianne Duvivier. Je n'ai pas eu besoin de voir le nom pour savoir que c'etait une femme qui tenait le crayon. Son dessin dégage une sorte de douceur et de discrète sensualité qui rend la lecture encore plus facile, presque légère. En revanche, je reste assez circonspect face à la manière dont son montrés les premiers évênements de Mai 68. On a vraiment l'impression qu'il n'y a que 2 rues de concernées à Paris... Je suis assez curieux de lire la suite :)

12/01/2005 (modifier)