Malgré un thème archi-connu, le premier tome de cette série m’a accroché. « Tatanka » est le nom d’une association qui lutte contre la violence sur les animaux. Le récit débute par une intervention de nuit de quelques membres de ce groupe dans une animalerie. Le but de ce groupe consiste à délivrer des animaux destinés à des expériences de laboratoire. Mais ceux-ci vont être surpris de ne découvrir aucun animal, l’armée les ayant fait « évacuer » sous peu…mais pour quelle raison ? A partir de cette trame, l’histoire va devenir de plus en plus malsaine. Cette bédé manque beaucoup d’originalité mais le dessin de Séjourné arrive à nous faire oublier ce défaut. Néanmoins, je reconnais que le scénario est parfaitement rodé. Le dessinateur a un trait vraiment remarquable et ses cadrages sont très pertinents. La mise en page est excellente, le tout se lit sans heurt grâce à la grande fluidité de la narration. Il y a dans cette façon de raconter quelque chose qui me fait dire que cette bédé aurait pu faire un bon film. Cependant, je trouve que la mise en couleurs de certaines planches utilise un peu trop des tons vives. Les personnages ne sont pas vraiment attachants ni même antipathiques, ils ont ce côté qui me fait dire qu’ils sont finalement proches de la réalité. « Morsure » est finalement un album qui possède un excellent graphisme mais qui souffre d’un scénario trop peu original pour rendre cette bédé plus que prometteuse. Le deuxième tome me sera décisif pour savoir si je dois posséder cette série ou non.
J'avais beaucoup aimé Broderies, de Marjane Satrapi. Authenticité et humour étaient au rendez-vous. C'est encore le cas de cet album, primé à Angoulême. Satrapi arrive encore à nous surprendre. Puisant son inspiration dans son histoire familiale (qui semble très riche), elle nous livre un album sympathique et inattendu. Prenant comme point de départ le drame (un peu absurde) de cet homme qui, ne pouvant plus jouer du tar, décide de mourir. Mais pas trop vite, et il arrive à réagir à ce qui se passe autour de lui, alors qu'on eût pu craindre qu'il s'en désintéressât complètement. Les situations comiques surviennent au milieu du processus, et Nasser Ali ne peut pas mourir comme il le souhaite.
Cela donne un espèce de conte à la fois grave et léger, très agréable à lire, mais sans plus.
J'ai acheté cette bd suite aux avis dithyrambiques de bdthèque. Hé bien, je suis déçu. Certes pas par les dessins, grandioses, et le découpage à la Bendis, très réussi, mais par le scénario, qui aurait pu être sympa, mais qui finalement n'est qu'une ènième reprise du thème parano de l'attaque de l'humanité par le reste de l'univers. On ne peut pas dire que ça brille par son originalité, sauf bien sûr par la personalité et les méthodes de l'héroïne.
Bon bref, 3/5 c'est peut être un peu sévère, mais cette bd est vraiment surévaluée à mon goût.
Il y a de ces BD pour lesquelles j'ai un avis assez sévère et (A)mère fait partie de celles-là…
Raphaël Terrier vient de recevoir le prix des lycéens picards pour un premier album BD, est-ce mérité ou pas ? telle n’est pas la question…Toujours est-il que cela a éveillé ma curiosité.
L’histoire en elle-même m’a accroché et ému, il ne pouvait pas en être autrement quand on sait que Raphaël y raconte sa jeunesse et le calvaire de sa famille, suite au fléau dont est victime sa mère… L’histoire est celle d’un enfant qui voit sa maman s’enfoncer dans l’alcool et tous les conséquences dramatiques qui en découlent.
Cette autobiographie est servie par un dessin très épuré qui retransmet parfaitement les sentiments de l’auteur. Il y a dans ce trait et dans sa façon d’aborder son histoire beaucoup de délicatesse et de finesse. Mais le gros problème, c’est que je n’ai pas eu l’impression de lire une BD. Certes, je reconnais que les dessins desservent parfaitement les propos de l’auteur mais j’ai eu la nette impression qu’ils illustrent un peu trop les commentaires de Raphaël Terrier… La page mise en exemple dans la galerie de ce site est assez représentative de ce que j’ai ressenti sur ce livre.
Reste que (A)mère est un formidable cri d’amour de Raphaël Terrier pour sa mère…
Je n'ai lu que le premier tome de cette série mais je trouve qu'il peut très bien se lire comme un One-Shot.
Le dessin a bien quelques défauts : les personnages font assez figés car le dessinateur a l'air de mieux s'y entendre pour les illustrations et les belles images que la BD dynamique, et on peut également lui reprocher une certaine faiblesse dans les perspectives qui donnent parfois un peu de mal à juger de la profondeur de certaines scènes et objets. Mais malgré cela, j'aime beaucoup, voire j'adore par bien des moments ! Le trait est fin et élégant, les décors beaux, et surtout la colorisation est formidable ! J'adore ces teintes de marrons, de gris, de jaunes, de rouille. C'est beau et vraiment bien colorisé.
Quant à l'histoire, je m'attendais à une histoire sombre dans un décor de cité-usine rouillée au gouvernement totalitaire, un récit à la Brazil. Mais loin de toute noirceur, il y a une large part d'espoir et d'humour dans cette BD. Les dialogues sont fins, l'humour est dispensé avec parcimonie et pourrait même passer inaperçu s'il ne donnait pas une véritable fraîcheur et profondeur à cette série qui aurait pu être terne sans cela. L'histoire mêle décor claustrophobique, régime totalitaire, poésie, évasion, amitié et amour dans un melting-pot tout en finesse et en plaisir de lecture.
J'ai été charmé par cette BD.
Après lecture des tomes 2 et 3, je me vois forcer de baisser ma note de 4/5 à 3/5.
La série conserve les qualités qui font son charme : des personnages assez attachants, un univers à la fois kafkaien et poétique, des couleurs que j'aime vraiment beaucoup, un peu d'humour et pas mal d'idées.
Mais le tout manque hélas de maîtrise.
De maîtrise en matière de dessin car même si je l'aime bien, il reste techniquement très améliorable, certaines scènes assez amateurs contrastant avec d'autres très jolies. Je crains que, sans les belles couleurs, les défauts du trait n'aient été encore plus visibles.
Et de maîtrise en matière de narration car le scénario se révèle décousu et confus passé le premier tome. De nombreuses idées et personnages aparaissent comme autant de voies scénaristiques qui ne mènent finalement nulle part. Le récit saute souvent du coq à l'âne. Et la conclusion du récit, même si elle se tient et est assez jolie, tombe un peu comme un cheveu sur la soupe après un récit qui semblait partir dans une toute autre direction.
La lecture n'en reste pas moins sympathique et j'ai une petite affection pour cette série, mais je ne peux la considérer comme vraiment achevée et aboutie.
Avis sur le premier tome :
Le premier tome de "L'agence barbare" est très divertissant. Cette série à mi-chemin entre l’enquête policière et le médiéval-fantastique présente beaucoup d’originalité.
Les décors proposent des architectures inspirées de Gaudi et les créatures en tous genres sont aussi délirantes les uns des autres. Ce délire visuel est secondé par des textes très loufoques puisque nombre de propos fait référence à notre société actuelle (cf : CRS, ARTT ... et j'en passe !). Cet humour n’est jamais grossier et possède cette ironie qui me fait éclater de rire ! En fait, il y a bien longtemps que je ne me suis pas autant éclaté sur une bédé (depuis la lecture des "Anachrons" en fait), même les commentaires des auteurs dans le cahier de croquis sont irrésistibles ! (un régal ! Uniquement pour la première édition : dépéchez-vous !).
Le dessin est personnel et agréable à regarder, les couleurs sont parfaitement intégrées à l'ambiance du livre. Les personnages sont extrêmement attachants et leurs mimiques bien rendues. Le seul reproche vient des dialogues un peu trop nombreux par moments. Dernière remarque : j’ai été mort de rires dans la scène de la taverne !
En conclusion : un premier tome que je conseille à tous ceux qui veulent passer de bons moments, le tout dans une ambiance médiévale-fantastique délirante.
Note : 4/5
Avis sur le deuxième tome :
Dans le même genre que « Lanfeust de Troy », «L’agence barbare » se démarque suffisamment de cette série archi-connue par son originalité.
Premièrement, l’architecture imaginaire d’Astaris est fortement inspirée de celle de Gaudi.
Deuxièmement, il n’y a pas de personnage féminin important, c’est dommage pour les amateurs du genre mais au moins les auteurs sont à l’abri de la moindre accusation de machisme de la part des détracteurs de la série !
Troisièmement, les épisodes sont des mini-enquêtes policières dans un monde fantasy. Humour et personnages hauts en couleurs sont les seules similitudes que j’ai relevées entre « l’agence barbare » et « Lanfeust ». A propos de personnages, j’adore « Angus », demi-dieu neuneu mais très sympathique et « Jason » le débutant maladroit accompagné de son « Pétarf ». Les situations auxquelles se retrouvent sont très souvent sujets à des clins d’œil humoristiques bons enfants sur notre société et sont particulièrement tordants !
J’ai préféré le premier tome aux « gants de Zohorass », ce dernier est à mon avis moins surprenant et moins hilarant. A la décharge des auteurs, c’est assez normal étant donné que « Les rues d’astaris » avait l’avantage de la découverte.
Au niveau du scénario, la fin est à mon goût trop précipitée. D’ailleurs, les premières pages qui sont une sorte de résumé du tome précédent ne sont pas vraiment justifiées. A mon avis, elles auraient pu contribuer à faire développer narrativement et graphiquement la conclusion de cette première enquête. Le dessin semble plus brouillon que celui du premier tome mais se révèle satisfaisant, le style de Marko se rapproche plus du comic que celui de l’école franco-belge. Autre point important concernant « l’agence barbare », sachiez que la série ne fait aucune référence au sexe !
En conclusion, ce premier cycle de « L’agence barbare » est fort agréable à lire et devrait vous faire arracher quelques fous rires (surtout dans le premier tome). J’en redemande !
Note : 3/5
Une histoire de science-fiction honorable et au bestiaire varié mais tout de même réservé aux fans de l'univers Star Wars, on y retrouve pèle mèle des personnages plus ou moins connus de la saga comme le conte Dooku, Mace Windu, Bib Fortuna...
C'est surtout l'occasion de découvrir les origines de Aayala Secura, chevalier Jedi émerite et son maître, Quinlan Vos un personnage assez énigmatique.
L'histoire tourne aurour de leur relation au long des trois volumes qui composent cette série. La mémoire de Vos ayant été éffacée, ce personnage ne connait que "l'histoire" de son passé, vu qu'il possède le pouvoir de "lire", la mémoire des objets en les touchant, il réagit souvent de façon instinctive en se fiant à ses propres perceptions, ce qui est assez déroutant pour son entourage.
Les dessins de Duursema (qui a réalisé une bonne partie de la série Clone Wars) sont corrects, c'est du comic pur jus avec un bel aspect informatique, rien de transcendant ni de déplaisant la dedans.
Bref, une série destinée aux fans de Star Wars, de facture correcte, mais beaucoup moins aboutie et passionnante que la série Star Wars - Clone Wars .
Quelques moments de lecture sympathique au milieu de longueurs...
Que dire de la nouvelle BD de Bernard Werber et d'Eric Puech?
Et bien tout d'abord, le dessin d'Eric Puech est vraiment différent de celui d'Exit (uniquement le tome 3). Je dirais qu'il y a eu une évolution positive. Il utilise une panoplie de couleurs pastels très agréables à l'oeil.
Passons au scénario. Tout d'abord il faut avouer que l'histoire est très originale. L'auteur a apporté des concepts assez sympathiques dans son monde de science-fiction : reproduction ovipare, sexuée et asexuée (parmi les femmes), interdiction des objets métalliques... Werber nous décrit une société qui vit sous la tutelle d'un gouvernement dictatorial. Et derrière ce scénario peut se cacher une légère critique des dictatures existant actuellement.
J'attends de voir la suite pour observer l'évolution du personnage principal : une flic légèrement fanatisée qui découvre peu à peu la vérité. Un bémol cependant, certains dialogues me semblent un peu naïfs parfois. Mais je conseille vivement cette bande dessinée aux inconditionnels de Bernard Werber.
Voilà, je pense avoir été objectif malgré le fait que je sois un grand fan de Bernard Werber.
Je mettrai bien 3.5/5 tant j'ai trouvé cette idée excellente et tant le graphisme m'a touchée... Malheureusement, j'ai été un peu déçue par cette bd.
L'idée de base, comme je l'ai dit, est royale. Un adulte confronté à ses rêves d'adolescent et qui réalise à quel point il s'en est écarté... Ce pourrait être bateau... Ca le serait si l'adulte en question n'était pas devenu un con ordinaire, antipathique, pitoyable et minable malgré sa réussite sociale, et si l'adolescent du passé n'était pas si mature, si brillant d'intelligence, bien loin d'un rêveur inconscient des réalités.
La narration est elle aussi très originale, qui nous fait remonter le temps jusqu'à l'instant ou un jeune homme instable avait trouvé l'amour et avec lui l'intelligence.
Quant au graphisme, c'est une merveille.
Cependant, une fois le livre refermé, je suis restée sur un sentiment de frustration... Ok il a pris conscience de tout ce qu'il avait raté... Mais que va-t-il en faire ? Va-t-il se remettre en question ? Tenter de changer ? De rattraper le temps perdu ? Ou bien est-il déjà trop tard ? Est-il trop lâche ou trop enchaîné par ses nouvelles priorités pour que sa prise de conscience se transforme en révélation ? Optimiste ou non, j'aurais aimé savoir ce qu'il adviendrait de cet homme touchant de part sa déchéance qui, et il fallait pour ça un grand talent de l'auteur, a su éveiller ma compassion.
Au final, on a l'impression que la morale de l'histoire c'est "En devenant adulte, on s'éloigne de ses idéaux et de ses principes". Et cette conclusion semble universelle et catégorique, puisque presque tous les protagonistes sont devenus des cyniques malheureux ou des médiocres qui croient être heureux. Réussir un si beau traitement pour conclure sur quelque chose d'aussi bateau et, à mon sens, sottement fataliste, est un peu dommage.
Alors il n'était sans doute pas dans l'idée de l'auteur de prendre parti mais ce choix m'a malheureusement déçue.
Reste une très belle bd, et une oeuvre à lire.
J'ai le même avis qu'Altaïr ci-dessous : Jinbe m'a laissé une drôle d'impression mitigée.
Niveau dessin, c'est du Adachi typique, assez appliqué pour certains décors, bref ce n'est pas moche du tout à mes yeux.
Niveau personnage, c'est également du Adachi typique, avec des personnages sensibles qui en disent moins qu'ils n'en montrent par leurs non-dits et leurs comportements.
Et pareil niveau narration où on retrouve tout à fait le style d'Adachi avec pas mal d'ellipses, de silences qui en disent long, de finesse, etc...
J'ai trouvé par contre un peu moins d'humour que dans la plupart de ses autres mangas : en gros, je n'ai pas ri ou presque de tout l'album.
Mais en fait, c'est surtout le scénario et l'histoire qui m'ont laissé mitigé. Ce manga est un Roman Graphique portant sur les relations entre un beau-père veuf et sa fille de 17 ans, qui n'est pas de son sang, avec qui il vit depuis 4 ans seulement, mais pour qui il veut être un bon père. Cette relation est traitée tout en finesse mais j'ai eu du mal à accrocher car les personnages sont très secrets au début et ont une relation assez spéciale où ils se parlent un minimum et préfère s'éviter plutôt que de se montrer affectueux. L'histoire est traitée en finesse mais n'est pas très prenante. Elle aborde en outre un sujet difficile qui est la paternité d'une part et l'ambiguïté de cette relation quand le "père" et la "fille" ne sont pas vraiment père et fille.
Et l'histoire se finit assez rapidement, presque en queue de poisson, sans prendre vraiment une direction ni tout à fait une autre. Assez difficile à appréhender et à savoir quoi en penser. Enfin si justement, l'auteur prend dans les 2-3 dernières pages une vraie décision sur la "relation" entre Jinpei et sa "fille", et c'est cette décision qui est vraiment difficile à appréhender.
Une lecture qui m'a laissé circonspect, qui ne m'a pas vraiment captivé, même si elle se lit sans mal.
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Tatanka
Malgré un thème archi-connu, le premier tome de cette série m’a accroché. « Tatanka » est le nom d’une association qui lutte contre la violence sur les animaux. Le récit débute par une intervention de nuit de quelques membres de ce groupe dans une animalerie. Le but de ce groupe consiste à délivrer des animaux destinés à des expériences de laboratoire. Mais ceux-ci vont être surpris de ne découvrir aucun animal, l’armée les ayant fait « évacuer » sous peu…mais pour quelle raison ? A partir de cette trame, l’histoire va devenir de plus en plus malsaine. Cette bédé manque beaucoup d’originalité mais le dessin de Séjourné arrive à nous faire oublier ce défaut. Néanmoins, je reconnais que le scénario est parfaitement rodé. Le dessinateur a un trait vraiment remarquable et ses cadrages sont très pertinents. La mise en page est excellente, le tout se lit sans heurt grâce à la grande fluidité de la narration. Il y a dans cette façon de raconter quelque chose qui me fait dire que cette bédé aurait pu faire un bon film. Cependant, je trouve que la mise en couleurs de certaines planches utilise un peu trop des tons vives. Les personnages ne sont pas vraiment attachants ni même antipathiques, ils ont ce côté qui me fait dire qu’ils sont finalement proches de la réalité. « Morsure » est finalement un album qui possède un excellent graphisme mais qui souffre d’un scénario trop peu original pour rendre cette bédé plus que prometteuse. Le deuxième tome me sera décisif pour savoir si je dois posséder cette série ou non.
Poulet aux Prunes
J'avais beaucoup aimé Broderies, de Marjane Satrapi. Authenticité et humour étaient au rendez-vous. C'est encore le cas de cet album, primé à Angoulême. Satrapi arrive encore à nous surprendre. Puisant son inspiration dans son histoire familiale (qui semble très riche), elle nous livre un album sympathique et inattendu. Prenant comme point de départ le drame (un peu absurde) de cet homme qui, ne pouvant plus jouer du tar, décide de mourir. Mais pas trop vite, et il arrive à réagir à ce qui se passe autour de lui, alors qu'on eût pu craindre qu'il s'en désintéressât complètement. Les situations comiques surviennent au milieu du processus, et Nasser Ali ne peut pas mourir comme il le souhaite. Cela donne un espèce de conte à la fois grave et léger, très agréable à lire, mais sans plus.
Apocalypse selon Lola (Lola Cordova)
J'ai acheté cette bd suite aux avis dithyrambiques de bdthèque. Hé bien, je suis déçu. Certes pas par les dessins, grandioses, et le découpage à la Bendis, très réussi, mais par le scénario, qui aurait pu être sympa, mais qui finalement n'est qu'une ènième reprise du thème parano de l'attaque de l'humanité par le reste de l'univers. On ne peut pas dire que ça brille par son originalité, sauf bien sûr par la personalité et les méthodes de l'héroïne. Bon bref, 3/5 c'est peut être un peu sévère, mais cette bd est vraiment surévaluée à mon goût.
(A)mère
Il y a de ces BD pour lesquelles j'ai un avis assez sévère et (A)mère fait partie de celles-là… Raphaël Terrier vient de recevoir le prix des lycéens picards pour un premier album BD, est-ce mérité ou pas ? telle n’est pas la question…Toujours est-il que cela a éveillé ma curiosité. L’histoire en elle-même m’a accroché et ému, il ne pouvait pas en être autrement quand on sait que Raphaël y raconte sa jeunesse et le calvaire de sa famille, suite au fléau dont est victime sa mère… L’histoire est celle d’un enfant qui voit sa maman s’enfoncer dans l’alcool et tous les conséquences dramatiques qui en découlent. Cette autobiographie est servie par un dessin très épuré qui retransmet parfaitement les sentiments de l’auteur. Il y a dans ce trait et dans sa façon d’aborder son histoire beaucoup de délicatesse et de finesse. Mais le gros problème, c’est que je n’ai pas eu l’impression de lire une BD. Certes, je reconnais que les dessins desservent parfaitement les propos de l’auteur mais j’ai eu la nette impression qu’ils illustrent un peu trop les commentaires de Raphaël Terrier… La page mise en exemple dans la galerie de ce site est assez représentative de ce que j’ai ressenti sur ce livre. Reste que (A)mère est un formidable cri d’amour de Raphaël Terrier pour sa mère…
Naciré et les machines
Je n'ai lu que le premier tome de cette série mais je trouve qu'il peut très bien se lire comme un One-Shot. Le dessin a bien quelques défauts : les personnages font assez figés car le dessinateur a l'air de mieux s'y entendre pour les illustrations et les belles images que la BD dynamique, et on peut également lui reprocher une certaine faiblesse dans les perspectives qui donnent parfois un peu de mal à juger de la profondeur de certaines scènes et objets. Mais malgré cela, j'aime beaucoup, voire j'adore par bien des moments ! Le trait est fin et élégant, les décors beaux, et surtout la colorisation est formidable ! J'adore ces teintes de marrons, de gris, de jaunes, de rouille. C'est beau et vraiment bien colorisé. Quant à l'histoire, je m'attendais à une histoire sombre dans un décor de cité-usine rouillée au gouvernement totalitaire, un récit à la Brazil. Mais loin de toute noirceur, il y a une large part d'espoir et d'humour dans cette BD. Les dialogues sont fins, l'humour est dispensé avec parcimonie et pourrait même passer inaperçu s'il ne donnait pas une véritable fraîcheur et profondeur à cette série qui aurait pu être terne sans cela. L'histoire mêle décor claustrophobique, régime totalitaire, poésie, évasion, amitié et amour dans un melting-pot tout en finesse et en plaisir de lecture. J'ai été charmé par cette BD. Après lecture des tomes 2 et 3, je me vois forcer de baisser ma note de 4/5 à 3/5. La série conserve les qualités qui font son charme : des personnages assez attachants, un univers à la fois kafkaien et poétique, des couleurs que j'aime vraiment beaucoup, un peu d'humour et pas mal d'idées. Mais le tout manque hélas de maîtrise. De maîtrise en matière de dessin car même si je l'aime bien, il reste techniquement très améliorable, certaines scènes assez amateurs contrastant avec d'autres très jolies. Je crains que, sans les belles couleurs, les défauts du trait n'aient été encore plus visibles. Et de maîtrise en matière de narration car le scénario se révèle décousu et confus passé le premier tome. De nombreuses idées et personnages aparaissent comme autant de voies scénaristiques qui ne mènent finalement nulle part. Le récit saute souvent du coq à l'âne. Et la conclusion du récit, même si elle se tient et est assez jolie, tombe un peu comme un cheveu sur la soupe après un récit qui semblait partir dans une toute autre direction. La lecture n'en reste pas moins sympathique et j'ai une petite affection pour cette série, mais je ne peux la considérer comme vraiment achevée et aboutie.
Agence Barbare
Avis sur le premier tome : Le premier tome de "L'agence barbare" est très divertissant. Cette série à mi-chemin entre l’enquête policière et le médiéval-fantastique présente beaucoup d’originalité. Les décors proposent des architectures inspirées de Gaudi et les créatures en tous genres sont aussi délirantes les uns des autres. Ce délire visuel est secondé par des textes très loufoques puisque nombre de propos fait référence à notre société actuelle (cf : CRS, ARTT ... et j'en passe !). Cet humour n’est jamais grossier et possède cette ironie qui me fait éclater de rire ! En fait, il y a bien longtemps que je ne me suis pas autant éclaté sur une bédé (depuis la lecture des "Anachrons" en fait), même les commentaires des auteurs dans le cahier de croquis sont irrésistibles ! (un régal ! Uniquement pour la première édition : dépéchez-vous !). Le dessin est personnel et agréable à regarder, les couleurs sont parfaitement intégrées à l'ambiance du livre. Les personnages sont extrêmement attachants et leurs mimiques bien rendues. Le seul reproche vient des dialogues un peu trop nombreux par moments. Dernière remarque : j’ai été mort de rires dans la scène de la taverne ! En conclusion : un premier tome que je conseille à tous ceux qui veulent passer de bons moments, le tout dans une ambiance médiévale-fantastique délirante. Note : 4/5 Avis sur le deuxième tome : Dans le même genre que « Lanfeust de Troy », «L’agence barbare » se démarque suffisamment de cette série archi-connue par son originalité. Premièrement, l’architecture imaginaire d’Astaris est fortement inspirée de celle de Gaudi. Deuxièmement, il n’y a pas de personnage féminin important, c’est dommage pour les amateurs du genre mais au moins les auteurs sont à l’abri de la moindre accusation de machisme de la part des détracteurs de la série ! Troisièmement, les épisodes sont des mini-enquêtes policières dans un monde fantasy. Humour et personnages hauts en couleurs sont les seules similitudes que j’ai relevées entre « l’agence barbare » et « Lanfeust ». A propos de personnages, j’adore « Angus », demi-dieu neuneu mais très sympathique et « Jason » le débutant maladroit accompagné de son « Pétarf ». Les situations auxquelles se retrouvent sont très souvent sujets à des clins d’œil humoristiques bons enfants sur notre société et sont particulièrement tordants ! J’ai préféré le premier tome aux « gants de Zohorass », ce dernier est à mon avis moins surprenant et moins hilarant. A la décharge des auteurs, c’est assez normal étant donné que « Les rues d’astaris » avait l’avantage de la découverte. Au niveau du scénario, la fin est à mon goût trop précipitée. D’ailleurs, les premières pages qui sont une sorte de résumé du tome précédent ne sont pas vraiment justifiées. A mon avis, elles auraient pu contribuer à faire développer narrativement et graphiquement la conclusion de cette première enquête. Le dessin semble plus brouillon que celui du premier tome mais se révèle satisfaisant, le style de Marko se rapproche plus du comic que celui de l’école franco-belge. Autre point important concernant « l’agence barbare », sachiez que la série ne fait aucune référence au sexe ! En conclusion, ce premier cycle de « L’agence barbare » est fort agréable à lire et devrait vous faire arracher quelques fous rires (surtout dans le premier tome). J’en redemande ! Note : 3/5
Star Wars - Jedi
Une histoire de science-fiction honorable et au bestiaire varié mais tout de même réservé aux fans de l'univers Star Wars, on y retrouve pèle mèle des personnages plus ou moins connus de la saga comme le conte Dooku, Mace Windu, Bib Fortuna... C'est surtout l'occasion de découvrir les origines de Aayala Secura, chevalier Jedi émerite et son maître, Quinlan Vos un personnage assez énigmatique. L'histoire tourne aurour de leur relation au long des trois volumes qui composent cette série. La mémoire de Vos ayant été éffacée, ce personnage ne connait que "l'histoire" de son passé, vu qu'il possède le pouvoir de "lire", la mémoire des objets en les touchant, il réagit souvent de façon instinctive en se fiant à ses propres perceptions, ce qui est assez déroutant pour son entourage. Les dessins de Duursema (qui a réalisé une bonne partie de la série Clone Wars) sont corrects, c'est du comic pur jus avec un bel aspect informatique, rien de transcendant ni de déplaisant la dedans. Bref, une série destinée aux fans de Star Wars, de facture correcte, mais beaucoup moins aboutie et passionnante que la série Star Wars - Clone Wars . Quelques moments de lecture sympathique au milieu de longueurs...
Les Enfants d'Eve
Que dire de la nouvelle BD de Bernard Werber et d'Eric Puech? Et bien tout d'abord, le dessin d'Eric Puech est vraiment différent de celui d'Exit (uniquement le tome 3). Je dirais qu'il y a eu une évolution positive. Il utilise une panoplie de couleurs pastels très agréables à l'oeil. Passons au scénario. Tout d'abord il faut avouer que l'histoire est très originale. L'auteur a apporté des concepts assez sympathiques dans son monde de science-fiction : reproduction ovipare, sexuée et asexuée (parmi les femmes), interdiction des objets métalliques... Werber nous décrit une société qui vit sous la tutelle d'un gouvernement dictatorial. Et derrière ce scénario peut se cacher une légère critique des dictatures existant actuellement. J'attends de voir la suite pour observer l'évolution du personnage principal : une flic légèrement fanatisée qui découvre peu à peu la vérité. Un bémol cependant, certains dialogues me semblent un peu naïfs parfois. Mais je conseille vivement cette bande dessinée aux inconditionnels de Bernard Werber. Voilà, je pense avoir été objectif malgré le fait que je sois un grand fan de Bernard Werber.
A la lettre près
Je mettrai bien 3.5/5 tant j'ai trouvé cette idée excellente et tant le graphisme m'a touchée... Malheureusement, j'ai été un peu déçue par cette bd. L'idée de base, comme je l'ai dit, est royale. Un adulte confronté à ses rêves d'adolescent et qui réalise à quel point il s'en est écarté... Ce pourrait être bateau... Ca le serait si l'adulte en question n'était pas devenu un con ordinaire, antipathique, pitoyable et minable malgré sa réussite sociale, et si l'adolescent du passé n'était pas si mature, si brillant d'intelligence, bien loin d'un rêveur inconscient des réalités. La narration est elle aussi très originale, qui nous fait remonter le temps jusqu'à l'instant ou un jeune homme instable avait trouvé l'amour et avec lui l'intelligence. Quant au graphisme, c'est une merveille. Cependant, une fois le livre refermé, je suis restée sur un sentiment de frustration... Ok il a pris conscience de tout ce qu'il avait raté... Mais que va-t-il en faire ? Va-t-il se remettre en question ? Tenter de changer ? De rattraper le temps perdu ? Ou bien est-il déjà trop tard ? Est-il trop lâche ou trop enchaîné par ses nouvelles priorités pour que sa prise de conscience se transforme en révélation ? Optimiste ou non, j'aurais aimé savoir ce qu'il adviendrait de cet homme touchant de part sa déchéance qui, et il fallait pour ça un grand talent de l'auteur, a su éveiller ma compassion. Au final, on a l'impression que la morale de l'histoire c'est "En devenant adulte, on s'éloigne de ses idéaux et de ses principes". Et cette conclusion semble universelle et catégorique, puisque presque tous les protagonistes sont devenus des cyniques malheureux ou des médiocres qui croient être heureux. Réussir un si beau traitement pour conclure sur quelque chose d'aussi bateau et, à mon sens, sottement fataliste, est un peu dommage. Alors il n'était sans doute pas dans l'idée de l'auteur de prendre parti mais ce choix m'a malheureusement déçue. Reste une très belle bd, et une oeuvre à lire.
Jinbé
J'ai le même avis qu'Altaïr ci-dessous : Jinbe m'a laissé une drôle d'impression mitigée. Niveau dessin, c'est du Adachi typique, assez appliqué pour certains décors, bref ce n'est pas moche du tout à mes yeux. Niveau personnage, c'est également du Adachi typique, avec des personnages sensibles qui en disent moins qu'ils n'en montrent par leurs non-dits et leurs comportements. Et pareil niveau narration où on retrouve tout à fait le style d'Adachi avec pas mal d'ellipses, de silences qui en disent long, de finesse, etc... J'ai trouvé par contre un peu moins d'humour que dans la plupart de ses autres mangas : en gros, je n'ai pas ri ou presque de tout l'album. Mais en fait, c'est surtout le scénario et l'histoire qui m'ont laissé mitigé. Ce manga est un Roman Graphique portant sur les relations entre un beau-père veuf et sa fille de 17 ans, qui n'est pas de son sang, avec qui il vit depuis 4 ans seulement, mais pour qui il veut être un bon père. Cette relation est traitée tout en finesse mais j'ai eu du mal à accrocher car les personnages sont très secrets au début et ont une relation assez spéciale où ils se parlent un minimum et préfère s'éviter plutôt que de se montrer affectueux. L'histoire est traitée en finesse mais n'est pas très prenante. Elle aborde en outre un sujet difficile qui est la paternité d'une part et l'ambiguïté de cette relation quand le "père" et la "fille" ne sont pas vraiment père et fille. Et l'histoire se finit assez rapidement, presque en queue de poisson, sans prendre vraiment une direction ni tout à fait une autre. Assez difficile à appréhender et à savoir quoi en penser. Enfin si justement, l'auteur prend dans les 2-3 dernières pages une vraie décision sur la "relation" entre Jinpei et sa "fille", et c'est cette décision qui est vraiment difficile à appréhender. Une lecture qui m'a laissé circonspect, qui ne m'a pas vraiment captivé, même si elle se lit sans mal.